dimanche 31 mars 2024

Hôtel de ville de Troyes

 Troyes, capitale de la province de la Champagne devait tenir son rang avec un Hôtel de Ville monumental. Les Troyens voulaient un édifice de haute tenue, qui leur fasse honneur.

A 288 ans, en 2012, l’Hôtel de Ville voit sa façade rénovée. 

Les gens de Troyes ont d’abord un local communal, le Beffroy (Beffroi), construit au-dess
us du rempart près de l’église Saint-Nicolas, et mentionné dès le 30 novembre 1279. C’est à la fois une tour de guet, où on peut mettre en branle une cloche d’alarme, et une maison de ville, communément appelée « l’Hôtel du Beffroy, le signe extérieur des privilèges de la commune », qui devient le symbole de la communauté des habitants, puisque dans sa galerie s’abritent les assemblées générales qui, réunies au son de la cloche, comptent plusieurs centaines d’habitants dans certains cas.

A partir du milieu du XIV° siècle, les habitants de Troyes élisent donc en assemblée générale, un conseil municipal pour administrer les affaires de la ville : ils se réunissent pour cela chaque année en la Salle royale, au mois de septembre ou d’octobre. A partir de 1429, les habitants de Troyes réorganisent leur administration municipale. Le conseil fait tenir soigneusement un registre de ses délibérations, et délègue ses pouvoirs à des commissions, qui se réunissent, à partir de 1431, dans des locaux loués à cet effet, et où l’on trouve la chambre des comptes, l’écritoire de la ville, la chambre des œuvres, et où seront installés à demeure le secrétariat et les archives. La maison louée se situe près de la collégiale Saint-Urbain, chez Laurent Tournier. Le prix annuel du loyer est de six livres tournois. Cette maison est désignée sous le nom de chambre de l’Echevinage et aussi d’Hôtel de ville. On y place une cloche pour l’appel aux assemblées. La ville de Troyes est très fière de la grosse cloche (posée en 1432) Marie la Bourgeoise, qui a une grande renommée dans tout le royaume, et qu’elle doit à sa grosseur et à sa beauté, et de sa fille la grosse Marie (en 1462). Convoquée le 20 novembre 1494, l’Assemblée Générale des habitants autorise Edmond le Boucherat, maire de Troyes, à se porter acquéreur, au nom de la ville, de l’hôtel de Jeanne de Mesgrigny, veuve de feu Jean Molé et d’Edmone de Mesgrigny, femme de Simon Griveau (Jeanne et Edmone étaient filles de Jean de Mesgrigny, en son vivant receveur des aides à Troyes). L’acquisition se fait moyennant 2.770 livres tournois.

Cet hôtel occupait l’emplacement de l’Hôtel de ville actuel. Construit au XIV° siècle, il est en très mauvais état, et tombe en ruine. Cette vieille bâtisse, croule de toute part, et est indigne de la ville de Troyes. Sa reconstruction s’impose au plus vite. Depuis le XVI° siècle, elle abrite la juridiction consulaire (notre Tribunal de Commerce), puis la Justice de Paix s’y installe. On pense alors au déplacement de cet édifice : peut-être dans le Quartier-Bas, « par-dessus le canal, ou à l’emplacement de l’Hôtel-Dieu… et le vieil Hôtel de Ville pourrait recevoir l’Hôtel des Postes… ».

Ce n’est qu’en 1511, que le conseil se résout à faire reconstruire à neuf l’Hôtel-de-ville. Mais cette résolution n’est suivie que d’une restauration de l’ancien hôtel de Mesgrigny. La façade, en bois, est alors revêtue d’une peinture « honneste », et les armoiries de la ville, placées au pignon, sont remises à neuf. Sur cette façade, et selon le goût de l’époque, on  inscrit cette belle devise : « Pax huic et omnibus habitantibus in ea ! » (Paix à cette demeure et à tous ceux qui habitent en elle).

Résurrection - Pâques

 
Dieric Bouts XVe siècle

 
Fra Angelico 1440


Hans Multscher XVe siècle

Le Caravage 1603 



Raphaël 1501

Pierro della Francesca 1460

Tapisserie du XVIe siècle - Musées du Vatican

 

Recettes champenoises

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