mercredi 7 mai 2025

Jacques de Souvré


Jacques de Souvré, né en 1600 et mort le 22 mai 1670 à Paris, est un militaire et religieux français, prieur de France de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, ambassadeur de l'Ordre, commandant des galères de France, et 44e abbé du Mont Saint-Michel, de 1643 à 1670.

Fils cadet de Gilles de Souvré, marquis de Courtanvaux, un des favoris du roi Henri III, précepteur de Louis XIII, maréchal de France, et de Françoise de Bailleul. Jacques de Souvré est baptisé à l'église Saint-André des Arts à Paris.

Il est le frère de Jean II de Souvré (v. 1585-1656), marquis de Courtanvaux ; de René de Souvré († 1635), seigneur de Renouard, baron de Messey ; de Françoise de Souvré (v. 1585-1657), qui épouse Artus de Saint-Gelais de Lézignan (ou Luzignan) († 1645), sieur de Lansac, fidèle de Richelieu, et est placée auprès d’Anne d’Autriche pour la surveiller avant d’être nommée gouvernante du futur Louis XIV le 25 juillet 1638 ; de Gilles de Souvré (1596-1631), évêque de Comminges, puis d’Auxerre ; de Madeleine de Souvré (1599-1678), marquise de Sablé, qui épouse Philippe-Emmanuel de Laval († 1640), marquis de Sablé, comte de Bresteau, seigneur de Boisdauphin, et choisit, à l’inverse de Françoise, les intrigues visant à écarter Richelieu du pouvoir et à l’éloigner de Marie de Médicis ; d’Anne de Souvré († 14 mars 1651), abbesse de Saint-Amand à Rouen.

Chevalier de Malte, il est présenté de minorité au grand prieuré de France le 21 mars 1605. Il obtient, de grâce magistrale, la commanderie d'Avalleur le 10 janvier 1616, qu'il permute le 17 août 1652, toujours de grâce magistrale, avec celle de Pontaubert* dans l’Yonne (89) ; ces deux commanderies appartiennent au grand prieuré de Champagne.

(voir l'article : commanderie d'Avalleur  

Il demeure d’abord près de Louis XIII et sert aux sièges de Saint-Jean d’Angély, de Clairac, et de Montauban et de Monheurt en 1621. En 1622, il prend part à ceux de Royan, de Saint-Antonin et de Montpellier. En 1627-1628, il participe encore aux combats de l’île de ré et au siège de La Rochelle, puis part à Malte.

Il rejoint l’armée du Roi en Piémont en 1629 et se trouve à l’attaque du Pas-de-Suse puis aux sièges de Privas et d’Alès.

En 1630, il se distingue au siège de Casal sous les ordres du marquis de Toiras. Vers cette époque, il est disgracié par Richelieu, peut-être en raison de son implication, en décembre, dans les intrigues nouées autour de Marie de Hautefort par la marquise de Sablé, Madame de La Flotte, et le médecin François Vautier. Il pâtit sans-doute gratuitement, d’« une forte réputation de stupidité, qu’il avait héritée de son père ».

Dans les années qui suivent, il reste en Savoie et lève un régiment de cavalerie qu’il commande pendant quatorze ans au service du prince Thomas et du cardinal Maurice de Savoie.

Il accède au grade de maréchal de camp par brevet du 9 juin 1643 et continue à servir sous les ordres du prince de Carignan.

Le 2 mai 1643, il est nommé ambassadeur à la cour de France, puis le 31 janvier 1648, ambassadeur extraordinaire auprès des Provinces-Unies.

Il est élu hospitalier le 21 juin 1655, devient Bailly de Morée le 15 février 1663.

Au grand prieuré de France, il est commandeur de Louviers et de Vaumion, puis améliori de la commanderie de Boncourt. Il obtient le prieuré de France en mars 1667.

Le monastère du Mont-Saint-Michel, où le précédent abbé Ruzé d'Effiat n’avait laissé d’autres souvenirs que des épisodes judiciaires, fut accordé à Jacques de Souvré (en commende en février 1648), chevalier de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Valence, etc. officier distingué, qui avait donné les preuves du plus remarquable courage au siège de Casal, et surtout à celui de Porto-Longone, où il commandait les galères de France. Il obtient également en commende l’abbaye de Saint-Michel du Tréport. Il devient aussi abbé en commende de l’abbaye Saint-Michel de Tonnerre, après Octave de Bellegarde († 1646), archevêque de Sens, et y introduit la réformation de la congrégation de Saint-Maur.

En 1646, il commande les galères de France en qualité de lieutenant général et sert en cette qualité au siège de Porto-Longone. Selon M. Pinard, c’est en 1647 qu’il ramène en France son régiment de cavalerie, donné par Louis XIV au duc d’Anjou le 20 mars. Lui-même est alors créé mestre de camp et lieutenant de ce régiment.

 Aimable, spirituel, épicurien, Souvré brilla parmi tous les grands seigneurs de son époque par l'éclat et la légèreté de son esprit, et son amour des plaisirs et des belles-lettres. Ses salons et sa table réunissaient tout ce que la cour et les lettres possédaient de beaux esprits, et de poètes gais et spirituels. Personne n'appréciait mieux la qualité des vins, aussi l'ordre auquel il avait les plus incontestables droits est celui qu'il fit naître, et qui fut baptisé au bruit des verres : l’« Ordre des Coteaux », par homonymie avec le célèbre ordre de Cîteaux et dont il faisait parie à côté de Villandri et des frères Broussin.

À sa nomination à la prélature de l’abbaye du Mont-Saint-Michel, Souvré délégua l’un des chanoines de la cathédrale d’Avranches pour prendre possession, en son nom, de cette riche commende. Voulant s’affranchir des charges flottantes attachées à ce bénéfice, ce prélat compléta, par de nouvelles stipulations, le concordat intervenu entre les religieux et ses prédécesseurs. La communauté se chargea de la restauration des bâtiments monastiques pour la somme de 6 000 livres, et assuma sur elle, moyennant 1 200 livres annuelles, toutes les dépenses que pouvait nécessiter à l’avenir l’entretien des édifices, les désastres imprévus étant seuls exceptés ; le trésor conventuel ne devait concourir à leur réparation que jusqu’à concurrence de 6 000 livres. Cet accord fut homologué par le parlement de Rouen, le 18 juin 1646.

Dominique Gaillard, qui était alors prieur de cette abbaye, ne tarda pas à être remplacé par un autre prieur. Charles Bateau fut investi de cette place, par la décision du chapitre général de l’ordre ; il en prit possession le 27 juin 1648. En 1669, le chapitre général confirma le titre de prieur à Michel Gazon.

Étant abbé commendataire de l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre et de l'abbaye Saint-Michel du Tréport, où il se montra assez généreux, quand on put lui faire comprendre qu'il y avait de pressants besoins. Il fit faire des travaux importants à l'église abbatiale et au cloître. Il se prêta, avec beaucoup de bonne volonté, à l'introduction de la Congrégation de Saint-Maur dans son abbaye du Tréport, pour laquelle il passa un traité, le 18 octobre 1659, avec le supérieur général de la congrégation. Il semble qu'à partir de ce jour, l'abbé de Souvré ait un peu trop compté sur les ressources des nouveaux moines pour entretenir son abbaye. Dom Coquelin le représente « comme généreux et libéral ».

Souvré meurt le 22 mai et est inhumé le 28 mai 1670 dans l’église Sainte-Marie du Temple à Paris.

Antoine Hérisset, Tombeau du commandeur de Souvré, 1742, 
gravure d'après l'œuvre de François Anguier.


Un cénotaphe en marbre blanc fut sculpté par François Anguier pour l’église du prieuré hospitalier de Saint-Jean de Latran à Paris.

Lors de la destruction de l'église, le cénotaphe fut démonté. Le monument funéraire fut transporté aux Petits Augustins, puis transféré en 1795 au musée des Monuments français, créé par Alexandre Lenoir. De 1837 à 1850, il fut exposé dans les galeries historiques du château de Versailles. Depuis 1850, il est conservé à Paris au musée du Louvre.

Deux colonnes en marbre provenant de ce monument furent longtemps exposées dans le parc du château de Versailles, avant de rejoindre à leur tour, en 2007, les collections du musée du Louvre.


Effigie funéraire de Jacques de Souvré (1600-1670) 
par François Anguier, 1667.
Paris, musée du Louvre.


Dénomination : Effigie funéraire de Jacques de Souvré (1600-1670), chevalier de l'ordre de Malte, grand prieur de France (1667), fils du maréchal de France Gilles de Souvré

Hauteur : 1,06 m ; Largeur : 1,97 m ; Profondeur : 0,555 m – marbre – 1667

Commandé par Jacques de Souvré pour son tombeau dans l'église Saint-Jean-de-Latran à Paris dont il fut prieur jusqu'en 1667 (disposition primitive du monument -où le défunt ne fut pas enterré- connue par une gravure de l'ouvrage de Millin). Saisie révolutionnaire, 1791/1792. Entré au dépôt des Petits-Augustins le 18 avril 1793. Démembré et placé au musée des Monuments français en 1795. Resté à l'École des Beaux-Arts après 1816. Placé dans les Galeries historiques de Versailles, le 24 mars 1834. Transmis au Louvre en 1850 [autres fragments du tombeau dispersés : têtes d'Atlantes employées au Tombeau du chancelier Michel Le Tellier (1603-1685) dans l'église Saint-Gervais à Paris; gaine des atlantes dans le parc de Versailles ; lions porte-armoiries au Laboratoire de Recherche des Monuments Historiques à Champs-sur-Marne].

Richelieu, [SCULPT] Salle 218 - François Anguier (1604-1669) et Jacques Sarazin (1592-1660), Salle 218 – Anguier








Une maquette préparatoire en terre cuite de ce monument funéraire fut vendue aux enchères à Versailles le 18 juin 2023 par l'étude Osenat et préemptée par le musée du Louvre moyennant 2,5 millions d'euros, frais compris. (voir ci-dessous)




Modèle du tombeau de Jacques de Souvré, chevalier de l'ordre de Malte, grand prieur de France ; avant 1667 par François Anguier ; n° : RFML.SC.2023.22.1

Hauteur : 0,425 m ; Largeur : 0,78 m ; Profondeur : 0,215 m ; Poids : 28,6 kg (sans socle en bois) ; Poids de l'accessoire : 9,4 kg (socle en bois) ; terre cuite

Modèle de l'effigie funéraire de Jacques de Souvré (1600-1670), chevalier de l'ordre de Malte, grand prieur de France (1667), dont le marbre est conservé au musée du Louvre (LP 550). Collection particulière, entré dans les collections par préemption en vente publique, 2023.

achat par préemption en vente publique : 07/06/2023

date de vente publique : 18/06/2023

date : 28/06/2023 (confirmation de préemption)

date de décision : 28/06/2023

date de l'inscription sur l'inventaire : 28/06/2023

date d'affectation : 21/07/2023

Propriétaire Etat

Affectataire Musée du Louvre, Département des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

Emplacement actuel

Richelieu, [SCULPT] Salle 218 - François Anguier (1604-1669) et Jacques Sarazin (1592-1660)

 

 



Colonne du tombeau de Jacques de Souvré 1600 / 1700 (XVIIe siècle)

François Anguier

Lieu de provenance : église Saint-Jean-de-Latran

MV 9013 1 ; ENT 2008.05

Musée du Louvre : Département des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes

Hauteur : 1,65 m ; Diamètre : 0,43 m ; Poids : 352 kg – Brèche rose

Dépôt du château de Versailles par arrêté du 05/12/2006.

 non exposé

 

*Pontaubert est situé dans le département de l’Yonne (89) ; arrondissement d’Avallon

Pontaubert reste dans l'ombre jusqu'à l'arrivée des religieux militaires dits les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et c'est par eux que nous connaissons les familles de la contrée. Les Hospitaliers, qu'il ne faut pas confondre avec les Templiers établis au Saulce-d'Island, furent fondés en 1113 en Orient, mais on ne les voit paraître en France qu'en 1167, sous Louis VII.

C'est Chalo d'Avallon et sa femme Agnès de Beyrouth qui, les premiers, leur donnent un moulin et une maison. On trouve ensuite un don du duc de Bourgogne Hugues, en 1170 ; du sire Hugues de Mont-Saint-Jean, en 1189 ; de Mathilde, comtesse de Tonnerre, en 1196 ; de Gérard du Four, en 1216 ; de la dame Aremburge de Magny, en 1227 ; d'Anséric de Montréal, en 1242 ; d'Odo du Vault, en 1253, et d'autres moins notables.

C'est dans ces temps que paraissent les villages voisins, Champien cité en 1167, et dès 1227, sinon plus tôt, il est parlé de ses seigneurs. On trouve Etienne de Champien, écuyer, proche parent de Jocelin d'Avallon, seigneur du Vault, de la famille des sires d'Arcy. Plus tard, en 1275, c'est Jean et Renaud, puis en 1328, Brinaz.

Au XIVe siècle, la famille d'Armes, la plus ancienne d'Avallon, occupe un instant le domaine ; mais on voit revenir les familles apparentées à celles du Vault, les Digoine, puis les Jaucourt cités encore en 1666.

La Commanderie avait une ferme à Champien, mais un seigneur y avait sa résidence dans une petite forteresse dont on voit les ruines au lieudit le Vieux-Château.

C'était une tour probablement ronde, de trente-cinq mètres environ de diamètre. Ses vestiges forment un tertre de trois à quatre mètres de hauteur, entouré d'un fossé de quinze mètres de largeur. Cette tour, qui regarde le Vault, ne dut s'élever qu'à la fin de la guerre de Cent Ans et ne joua aucun rôle sous les Digoine et les Jaucourt.

La place qui est au-devant, plantée d'arbres et ornée d'une croix de pierre, s'appelle Chavernery, nom qui semble historique. On peut y voir Charnery, village de la Côte-d'Or, dont Milon de Mont-Saint-Jean, ayant des droits sur Orbigny, était le seigneur.

 




Commanderie Templière d'Avalleur

 

Commanderie Templière d'Avalleur - Aube (10)

Le procès des Templiers eut dans nos contrées, un retentissement plus grand que dans beaucoup d’autres provinces de France. Troyes était le siège d’une commanderie. L’ordre en comptait 11 dans les environs, dont Avalleur. L’ordre des Templiers réunissant les 2 forces vives de la société, la noblesse et l’église, l’épée et la croix, avait dans nos contrées un développement considérable. Dans les maisons de l’Ordre furent reçus un grand nombre de chevaliers et de servants, notamment à Avalleur, où eut lieu la réception de Raoul de Gisy, qui fut commandeur de plusieurs maisons de l’Ordre et devint receveur du roi, en Champagne, à Troyes, à Payns, à Sancey, à Bonlieu, au Mesnil-Saint-Loup…

D’après les manuscrits, la commanderie d’Avalleur est une des plus riches commanderies de l’Ordre. Elle est fondée au profit de l'Ordre du Temple vers 1167, par les dons effectués par le comte Manassès. Manassès était un comte de Bar-sur-Seine, devenu évêque de Langres et qui participa à la troisième croisade. Il est inhumé dans l’église de l’abbaye de Clairvaux.

La commanderie d’Avalleur s’étend alors sur un domaine forestier de 200 arpents, qui domine la plaine de la seigneurie de Bar-sur-Seine. Il est fait référence à la commanderie d'Avalleur à la date de 1172, d'après les cartulaires. La charte de sa fondation a disparu au XVIIe siècle, mais dès sa création, des manuscrits citent des donations qui deviennent de plus en plus nombreuses, sources d’enrichissement du domaine templier, au cours des XIIe  et XIIIe  siècles : en 1173 dons de Milon d'Avalleur, en 1174 don de l'usage du moulin de Besaces par Étienne de Besaces, en 1204 dons des seigneurs locaux concernant des terres à Essoyes. D'autres dons sont faits en 1205, 1207, 1203 par Haymon aux frères de la commanderie, et 1219 par le seigneur de Rochefort et par Milon d'Autricourt.




C’est surtout après 1187 que la milice du Temple prend en Champagne un développement considérable et qu’elle y devient le plus riche et le plus étendu de tous les ordres religieux. Les templiers doivent être considérés comme les plus grands propriétaires terriens de cette époque, dont Avalleur. Au XIIIe siècle, son expansion concerne une dizaine de villages et ses possessions s’étendent jusqu’aux portes de Troyes.

La commanderie « est un nid d’aigle », puisque depuis la tourelle, le regard des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem portait jusqu’à Troyes.

La commanderie d’Avalleur est composée de bâtiments conventuels, qui ont conservé leurs assises templières. Ses bois de charpente datent de 1476-1478, la porte charretière et sa rampe qui ouvrent sur les caves templières, un mur pignon d’origine, décoré de faux joints et de fleurs à cinq pétales. Ce corps de logis porte les armes de Jean de Choiseul, commandeur d'Avalleur de 1510 à 1526. Dans le corps de logis, deux tours et la bergerie sont détruites. Les bâtiments de la ferme sont remaniés au cours du XIXe siècle.

La chapelle templière d'Avalleur est dédiée à Saint Jean-Baptiste, et date du début du XIIIe siècle, conserve en partie son aspect primitif. La chapelle miraculeusement intacte, avec ses décors peints et sa belle charpente, est un exemple type des nefs templières de l’Est de la France.. Elle a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1921. Elle est de forme rectangulaire mesurant 25 mètres sur 6 mètres. A l'intérieur, trois travées de croisées d'ogive avec une inspiration cistercienne. Le chevet plat est percé de trois longues ouvertures très lumineuses. Toutes les croisées d'ogives sont travaillées et ornées de décors floraux. On peut encore apercevoir des traces de fresques de l’époque templière sur certains murs. L'intérieur est de style gothique, l'extérieur est roman avec un portail à colonnes et chapiteaux. La chapelle possède une tourelle fortifiée carrée, indiquant qu'elle était intégrée au système de défense de la commanderie. Un escalier en colimaçon conduit à la remarquable charpente d’origine à chevrons. Sur la façade nord de la chapelle, il y a le blason de Jacques de Souvré, Commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1616.

 


Peintures et Fresques d’origines templière dans la chapelle d’Avalleur :

 



« Des clés de voûtes en stuc sont rapportées à la croisée d'ogives par les arcs doubleaux. Décorées de motifs floraux, elles figurent une croix de la religion stylisée. Sous les enduits, le long des arcs doubleaux, des arcs d'ogives et des arcs formerets, apparaît encore le tracé d'un décor brun rouge en dent de loup. Des motifs de tresses sont également visibles ailleurs. Autour des lancettes du triplet, subsistent des traces de faux joints peints en brun rouge et des traces de la même peinture sur certains culs-de-lampe. Sous le triplet, un corbeau mouluré est peint de trois dents de loup. Il supportait probablement une statue ».



Quant au corps de logis, l’examen de ses murs a révélé qu’ils datent, pour l’essentiel, de son origine, ce qui fait de la commanderie d’Avalleur l’un des rares témoignages de l’époque templière conservés en France

Il y a une citerne, qui était indispensable à la vie quotidienne.


Le dernier templier de cette commanderie fut Chrestien de Bissey.

Aux premiers jours de la persécution, en 1307, Guillaume de Paris, confesseur du roi Philippe IV le Bel, son confident le plus intime et inquisiteur de la foi, arrive à Troyes le 9 octobre, pour l’instruction du procès, et y interroge, en présence de 2 personnes nobles et 3 membres de la milice. Deux Templiers reconnaissent que, lors de leur réception, « ils avaient 3 fois renoncé Jésus-Christ, qu’autant de fois ils avaient craché sur son image et qu’ils avaient donné à celui qui les recevait 3 baisers, l’un à la bouche, le second au nombril et le troisième au bas de l’épine dorsale. Celui qui les reçut leur enjoignit de céder aux désirs que pourraient leur témoigner leurs frères ». Le troisième chevalier interrogé est Raoul de Gisy, receveur du Roi en Champagne. Ce dignitaire de l’Ordre reconnaît pour vrais les faits avoués par les deux premiers interrogés. Il ajoute qu’il ignorait « si les cordes que portent les frères avaient touché les idoles ».

Parmi les 140 membres arrêtés à Paris, il y avait Jean d’Anisy, Humbert d’Avalleur et Ymbert de Venisy, précepteurs d’Avalleur.

Quand, le 22 mars 1312, le Pape Clément V prononce la dissolution de l'Ordre du Temple, il ordonne que ses biens reviennent à l’ordre des Hospitaliers. Ces derniers prennent alors possession des terres d’Avalleur, mais le domaine reste géré de la même façon. Le 8 février 1520, pendant la gestion des Hospitaliers, Avalleur s’agrandit, par association avec les commanderies d’Arrentières, Lévigny et Thors, au nord-est.

Après la Révolution, la Commanderie est devenue bien national et a été vendue au Comte de Brosses qui y a placé des fermiers.

L’abbé Prud, curée de Bar-sur-Seine, achète la chapelle en 1865, qui passera après sa mort à la paroisse de Bar-sur-Seine en 1873 puis à la commune en 1921.

Elle sera classée monument historique en 1921.

Dans le corps de logis, deux tours et la bergerie sont détruites. Les bâtiments de la ferme sont remaniés au cours du XIXe siècle.

Sur le site de la commanderie d'Avalleur, deux opérations d’archéologie préventive menées en 1998 et en 2000 par l’Afan, aujourd’hui l’Inrap, ont permis d'étudier des vestiges datant principalement de la période hospitalière, à partir du XIVe siècle, avec notamment la découverte de sépultures au nord de la chapelle et une première étude de bâti du corps de logis.

En 2008, le Conseil Général rachète la Commanderie templière d'Avalleur, partie logis, à des propriétaires privés.

Dans le cadre de sa politique patrimoniale, le Conseil Général, en 2015, fait la réhabilitation du corps de logis de ce site exceptionnel.

La Commanderie d'Avalleur est l'un des rares ensembles Français conservés de l'époque templière.

A partir de juin 2019, les visiteurs peuvent découvrir en plus de la chapelle, le logis du commandeur, des expositions et de nouveaux ouvrages.








Le logis avant travaux

Tour du logis en 2024


Intérieur du logis

Cheminée du XIIIe siècle de la commanderie d'Avalleur

Le dortoir au 1er étage du logis





linteau de la porte d'entrée du logis de la commanderie


fenêtre du logis après restauration



ruines de la bergerie conservées pour mémoire


Chevalier hospitalier de la commanderie templière d'Avalleur






Chevalier Templier et Chevalier Hospitalier
Vitrail du Temple Grafton, quartier de Stratford, Warwickshire, Angleterre.


Hiérarchie des Templiers

 

 Les rangs des Templiers étaient :

Des chevaliers, qui ont toujours été des nobles. Les Templiers étaient équipé comme cavalerie lourde, avec trois ou quatre chevaux et un ou deux écuyers. Les écuyers n’étaient généralement pas membres de l’Ordre, mais étaient plutôt des étrangers qui étaient embauchés pour une période déterminée.

Sergents. Issus de familles non nobles, les Templiers Sergents. Ils ont apporté des compétences et des métiers essentiels tels que la forge et construisant et administrant de nombreuses propriétés européennes de l’Ordre. Dans les États croisés, ils ont combattu aux côtés des chevaliers en tant que cavalerie avec un seul cheval. Les sergents portaient du noir ou du marron.

Les aumôniers, qui étaient ordonnés prêtres chargés de les besoins spirituels des Templiers.

Les Templiers n’effectuaient pas de cérémonies d’adoubement, donc tout chevalier souhaitant pour devenir un Chevalier du Temple, il fallait déjà être un chevalier. Les chevaliers étaient la branche la plus visible de l’ordre, et portait le célèbre des manteaux pour symboliser leur pureté et leur chasteté.

Certains des postes les plus élevés de l’Ordre étaient réservés aux sergents, y compris le poste de Commandant de l’Arche d’Acre, qui était le de facto Amiral de la flotte des Templiers.

Les trois classes étaient des « frères » et portaient le Croix-Rouge.

Les Templiers étaient organisés comme un ordre monastique basé sur le Order, qui a été considéré comme la première organisation internationale efficace en Europe. La structure organisationnelle avait une forte chaîne d’autorité. Chaque aire linguistique (« langue ») avec une présence majeure des Templiers avait un Maître Provincial de l’Ordre des Templiers à cette langue.

Chaque Templier appartenait à un monastère-château connu sous le nom de commanderie ou Commanderie avec son propre maître, responsable devant son Provincial Maître ou Grand Prieur, et finalement au Grand Maître. La hiérarchie était légèrement différent en Terre Sainte (puisqu’il était principalement impliqués dans les combats, tandis qu’en Europe, l’activité principale était gestion et recrutement. Comme tout autre grand noble, le Grand Le Maître avait un certain nombre d’officiers tels qu’un sénéchal et un maréchal, et contrairement à d’autres grands nobles, il avait également un officier supérieur appelé un « Draper » parce que l’uniformisation des tenues templières - en fait les uniformes - étaient d’une telle importance.

 Grand Maître

Le Grand Maître était l’autorité suprême de l’Ordre des Templiers et n’a répondu qu’au pape. Une fois élu, le Grand Maître a servi à vie. Plusieurs Grands Maîtres ont été tués dans la bataille, montrant que le poste était bien plus qu’un poste administratif Un.

 Le sénéchal

Était le bras droit du Grand Maître. Il a également agi en tant que consigliare ou conseiller auprès du Grand Maître et s’est occupé de nombreuses tâches administratives.

 Maréchal

Le Maréchal de l’Ordre était le Templier en charge de la guerre et de tout ce qui s’y rapportait. En ce sens, le maréchal pouvait être considéré comme le deuxième membre le plus important de l’Ordre après le Grand Maître. Sa suite se composait de deux écuyers, d’un turcoman, un Turcopole et un sergent. Il avait quatre chevaux à ses ordres. Un sous-maréchal était chargé des fantassins et de l’équipement.

 Le porte-étendard

Était en charge des écuyers. Malgré le de sa charge, il ne semble jamais avoir porté le titre de standard lui-même.

 Le drapier

Était en charge des vêtements et du linge des Templiers. La Règle des Templiers stipule qu’après le Maître et le Maréchal, le Draper était supérieur à tous les frères. La Règle des Templiers a dit de les responsabilités du Drapier concernant la robe du « et le Drapier ou celui qui est à sa place doit réfléchissez soigneusement et prenez soin d’avoir la récompense de Dieu toutes les choses ci-dessus mentionnées, afin que les yeux des envieux et la mauvaise langue ne peut pas remarquer que les robes sont trop longues ou trop court ; mais il doit les distribuer de manière à ce qu’ils s’adaptent ceux qui doivent les porter, selon la taille de chacun ». Le Draper avait dans sa suite personnelle deux écuyers, un certain nombre tailleurs et un frère en charge des bêtes de somme qui transporterait des fournitures. Le Draper, comme le Marshal, en avait quatre chevaux à sa disposition.


TERRE SAINTE


 Commandants des Terres : Jérusalem, Antioche et Tripoli

Ces officiers templiers opéraient un peu comme un Bailli et opéraient sous les Grands Maîtres. Les commandants étaient responsables de tout Maisons templières, châteaux et fermes dans leur juridiction. Le la suite personnelle des commandants se composait de deux écuyers, deux fantassins, un sergent, un diacre et un Sarrasin scribe. Comme d’autres, le commandant avait quatre chevaux à ses ordres ainsi qu’un palefroi.

Commandeurs de chevaliers, de maisons et de fermes (Casals)

Ces Templiers relevaient des Commandeurs de Terres et étaient responsables pour l’exploitation courante des domaines dont ils ont la charge. Ils étaient normalement des chevaliers, mais si aucun chevalier ne résidait dans la région, Le poste pourrait être attribué à un sergent. Si le commandant était un chevalier, il avait droit à quatre chevaux, mais s’il n’était sergent que Deux.

EUROPE

 

Les maîtres Provinciaux ou Grands Prieurs

Maîtres provinciaux gouvernaient les districts européens. Ils étaient similaires aux Commandeurs des Terres, mais étaient en grande partie responsables pour la gestion des revenus et le recrutement de nouveaux hommes dans l’Ordre.

Commandants  (de Commandareis / Commanderies)

Ces templiers relevaient des Maîtres Provinciaux et étaient responsables pour l’exploitation courante des domaines dont ils ont la charge. Le commandant était invariablement un chevalier et autorisait quatre chevaux.

Chevaliers

Les chevaliers devaient être des hommes de naissance noble et portaient le manteau blanc c’est le vêtement le plus familier de l’Ordre. Chaque chevalier il avait droit à un écuyer et à trois chevaux.

 Aumôniers

Prêtres Templiers

 Sergents

Les sergents n’avaient pas besoin d’être de noble naissance et de montrer leur De grade inférieur, les sergents portaient un manteau noir ou brun. Ils étaient on leur avait donné un cheval et n’avait pas d’écuyer sous leur commandement

 Maîtres provinciaux, Grands Prieurs

 L’Ordre des Templiers était divisé en régions ou « langues » en fonction de la langue de la région. Ils se sont développés au fil du temps, mais la liste suivante donne une bonne idée des langues :

La Provence (c’est-à-dire l’Occitanie, la région du Languedoc Occitan), Auvergne (parlant un dialecte de l’occitan), Poitou (y compris l’Aquitaine, parlant un dialecte de l’occitan), France, Bourgogne, Portugal, Castille, Aragon, Valence, Sicile et Pouilles, Rome, Toscane, Lombardie, Angleterre, Allemagne, Hongrie, Pologne, Terres tchèques, Jérusalem, Tripoli, Antioche, Chypre, Petite Arménie


Le premier grand maître fut Hugues de Payns.

voir le chapitre Hugues de Pays

 Tous les Maîtres Templiers étaient soumis au Grand Maître, nommé à vie, qui a supervisé les efforts militaires de l’Ordre à l’Est et leurs avoirs financiers à l’Ouest. Le Grand Maître a exercé son autorité par l’intermédiaire des visiteurs généraux de l’Ordre, qui étaient des chevaliers spécialement nommé par le Grand Maître et le couvent de Jérusalem visiter les différentes provinces, corriger les fautes professionnelles, introduire nouvelles réglementations et résoudre les litiges importants. Les visiteurs généraux avait le pouvoir de destituer les chevaliers de leurs fonctions et de suspendre le Maître de la province concernée.

Le Grand Maître de l’Ordre s’est vu attribuer « 4 chevaux, et un frère aumônier et un commis avec trois chevaux, et un sergent frère avec deux chevaux, et un gentilhomme valet pour porter son bouclier et lance, avec un seul cheval.

Le Grand Maître supervisait toutes les opérations de l’Ordre, y compris les opérations militaires en Terre Sainte et en Europe de l’Est et les transactions financières et commerciales des Templiers en Europe occidentale. Certains Grands Maîtres ont également servi en tant que commandants sur le champ de bataille, cependant ce n’était pas toujours sage : plusieurs gaffes dans le combat de de Ridefort a contribué à la défaite dévastatrice de la bataille de Hattin.

À partir du fondateur Hugues de Payns en 1118-1119, l’Ordre la plus haute fonction était celle de Grand Maître, poste qu’il occupait à vie, bien que considérant la nature martiale de l’Ordre, cette pourrait signifier un mandat très court. Tous les Grands Maîtres sauf deux sont morts en fonction, et plusieurs sont morts pendant les campagnes militaires. Pour par exemple, lors du siège d’Ascalon en 1153, le Grand Maître Bernard de Tremelay mena un groupe de 40 Templiers à travers une brèche dans la ville Murs. Comme le reste de l’armée croisée ne suivait pas, les Templiers, y compris leur Grand Maître, ont été encerclés et décapités. Grand Maître Gérard de Ridefort fut décapité par Saladin en 1189 au siège d’Acre.

Le dernier Grand Maître fut Jacques de Molay, brûlé sur le bûcher à Paris en 1314 sur ordre du roi Philippe IV.

Comme d’autres grands nobles, les Maîtres employaient également de grands officiers de l’État, notamment les maréchaux, les constables, les trésoriers et les amiraux.

Robe Templière

 Les chevaliers portaient un surcot blanc avec une croix rouge par-dessus lequel ils portait un manteau blanc également avec une croix rouge. Le manteau blanc était attribué aux Templiers au concile de Troyes en 1129, et le a très probablement été ajoutée à leurs robes lors du lancement de la Seconde croisade en 1147, lorsque le pape Eugène III, roi Louis VII de La France, et beaucoup d’autres notables ont assisté à une réunion des Les Templiers à leur siège près de Paris. Selon leur Règle, Les chevaliers devaient porter le manteau blanc en tout temps, même interdit de manger ou de boire à moins de le porter.

Les sergents portaient une tunique noire avec une croix rouge sur le devant et un manteau noir ou brun.



En tant que moines, les Templiers étaient tonsurés. Bien que non prescrit par la Templier, c’est devenu la coutume pour les Templiers de porter des barbes longues et proéminentes, comme c’était la coutume pour les pèlerins. Vers 1240, Albéric de Trois-Fontaines décrit les Templiers en tant qu'« ordre de frères barbus ».

Lors des interrogatoires des commissaires pontificaux à Paris en 1310-1311, Sur les quelque 230 chevaliers et frères interrogés, 76 sont décrits comme porter une barbe. Dans certains cas, il a été décrit comme étant « en le style des Templiers". 133 auraient rasé leur barbe, soit en renoncement à l’ordre, soit parce qu’ils espérait échapper à la détection.

 

Intronisation en tant que Chevalier du Templier

L’intronisation, connue sous le nom de Réception (receptio) dans l’Ordre, était une un engagement profond et a impliqué une cérémonie religieuse solennelle. Étrangers ont été découragés d’y assister, ce qui a éveillé les soupçons de inquisiteurs médiévaux lors des derniers procès. Les nouveaux membres devaient cèdent volontairement toutes leurs richesses et tous leurs biens à l’Ordre et prononcer des vœux monastiques (comme les moines cisterciens) de pauvreté, de chasteté, la piété et l’obéissance. La plupart des frères se sont enrôlés pour la vie, bien que certains ont été autorisés à s’y joindre pour une période déterminée. Parfois, un homme marié était s’il avait la permission de sa femme, mais il n’était pas autorisé à porter le manteau blanc.

 

Héraldique templière



La Croix templière




Le croix rouge que les Templiers portaient sur leurs robes était un symbole de martyre, et mourir au combat était considéré comme un grand honneur assuré une place au ciel. Il y avait une règle cardinale selon laquelle les guerriers de l’Ordre ne devrait jamais se rendre à moins que le drapeau des Templiers n’ait tombés, et même alors, ils étaient les premiers à essayer de se regrouper avec un autre des ordres chrétiens, comme celui des Hospitaliers. Seulement Une fois que tous les drapeaux furent tombés, ils furent autorisés à quitter le champ de bataille. Ce principe intransigeant, ainsi que leur réputation de courage, excellent entraînement et armement lourd, ont fait des Templiers l’un des les forces de combat les plus redoutées de l’époque médiévale.

Le Baculus


Le Baculus est un bâton d’autorité porté par des figures d’autorité dans le Église, comme les évêques et les abbés (parfois appelés bâtons, escrocs ou crosses). Le personnel pastoral est diversement désigné, par les écrivains, comme Virga, Ferula, Cambutta, Crocia et Pedum. Sir Walter Scott a mal interprété baculus comme un boulier - une erreur qui s’est toujours propagée par certains écrivains. Il est aussi parfois corrompu en abascus.

La règle latine des Templiers dit : « Le Maître doit tenir le bâton et le bâton (baculum et cirgam) dans sa main, c’est-à-dire le bâton (baculum), qu’il peut soutenir les infirmités des faibles, et la verge (cirgam), qui il peut, avec le zèle de la rectitude, abattre les vices des délinquants.

La bulle papale, Omne datum optimum, investit le Grand Maître des Templiers avec une juridiction presque épiscopale sur les prêtres de son Ordre. Il portait le baculus, ou bâton pastoral, comme une marque de cette juridiction, et il est devenu une partie de la Insigne de fonction.

Le baculus des Templiers est décrit dans Munter, Burnes, Addison, et toutes les autres autorités, en tant que personnel, au sommet de qui est une figure octogonale, surmontée d’une croix pavée.




Sceau des Templiers (les pauvres chevaliers du Christ) monté à deux contre un



Les Templiers en guerre

Les Templiers étaient souvent les troupes de choc avancées dans les batailles clés de les croisades, comme les chevaliers lourdement armés sur leurs chevaux de guerre se mettrait à charger l’ennemi, en avant des principaux corps de l’armée, dans le but de briser les lignes d’opposition.

L’une de leurs victoires les plus célèbres a eu lieu en 1177 lors de la bataille de Montgisard, où quelque 500 chevaliers templiers en ont aidé plusieurs milliers pour vaincre l’armée de Saladin de plus de 26 000 soldats.

L’existence des Templiers était étroitement liée aux croisades ; quand la Terre Sainte a été perdue, le soutien à l’Ordre des Templiers s’est estompé.


Deux Templiers chevauchant le même cheval - 
statue à l’extérieur de l’église du Temple à Londres.


Au milieu du XIIe siècle, le vent a commencé à tourner dans les croisades. Le monde musulman était devenu plus uni sous la direction de dirigeants efficaces comme Saladin, et des dissensions surgissaient parmi les factions chrétiennes en Terre Sainte et en ce qui la concerne. Les Templiers étaient occasionnellement en désaccord avec les deux autres ordres militaires chrétiens, les Chevaliers L’Hospitalier et les Chevaliers Teutoniques, et des décennies d’internerie les querelles affaiblissaient les positions chrétiennes, tant sur le plan politique que militaire. Après que les Templiers aient été impliqués dans plusieurs campagnes infructueuses, y compris la bataille cruciale des Cornes de Hattin, Jérusalem a été repris par les forces musulmanes sous Saladin en 1187. Les croisés reconquit la ville en 1229, sans l’aide des Templiers, mais la tint seulement brièvement. En 1244, les Turcs Khwarezmi reprirent Jérusalem et la ville n’est revenue sous contrôle occidental qu’en 1917, lorsque les Britanniques l’a capturé aux Turcs ottomans pendant la Première Guerre mondiale.

Les Templiers furent contraints de déplacer leur quartier général dans d’autres pays. villes du nord, comme le port maritime d’Acre, qu’ils tenaient pour le siècle prochain. Il fut perdu en 1291, suivi de leur dernier forteresses continentales, Tortosa (Tartous dans ce qui est aujourd’hui la Syrie) et Atlit dans l’Israël d’aujourd’hui. Leur quartier général a ensuite été transféré à Limassol sur l’île de Chypre, et ils ont également tenté de maintenir une garnison sur la minuscule île d’Arwad, juste au large de la côte de Tortosa. En 1300, Il y a eu une tentative de s’engager dans des efforts militaires coordonnés avec les Mongols via une nouvelle force d’invasion à Arwad. En 1302 ou 1303, cependant, les Templiers perdirent l’île au profit des Mamelouks égyptiens en le siège d’Arwad. Avec la disparition de l’île, les Croisés ont perdu leur dernier point d’ancrage en Terre Sainte.

 

La mission militaire de l’Ordre étant désormais moins importante, le soutien à la L’organisation a commencé à diminuer. La situation était toutefois complexe puisque pendant les deux cents ans de leur existence, les Templiers étaient devenues une partie de la vie quotidienne dans toute la chrétienté. Le Maisons templières, dont des centaines étaient disséminées dans toute l’Europe et le Proche-Orient, leur a donné une large présence au niveau. Les Templiers géraient encore de nombreuses entreprises, et de nombreux Européens eu des contacts quotidiens avec le réseau des Templiers, par exemple en travaillant à une ferme ou un vignoble templier, ou en utilisant l’Ordre comme banque pour stocker des objets de valeur personnels. L’Ordre n’était toujours pas assujetti à la gouvernement local, ce qui en fait partout un « État dans l’État » l’armée permanente, bien qu’elle n’ait plus de mission bien définie, pouvait Passez librement toutes les frontières. Cette situation a exacerbé les tensions avec une certaine noblesse européenne, d’autant plus que les Templiers l’indiquaient un intérêt à fonder leur propre état monastique, tout comme les Chevaliers avaient fait en Prusse et les Chevaliers Hospitaliers faisaient à Rhodes.

Batailles notables

Siège d’Ascalon (1153)

Bataille de Montgisard (1177)

Bataille de Marj Ayyun (1179)

Bataille de Hattin (1187)

Siège d’Acre (1190-1191)

Bataille d’Arsuf (1191)

Siège d’Al-D ?m ?s (1210)

Bataille de Legnica (1241)

Siège d’Acre (1291)

 


 Les Templiers en tant que premiers banquiers

 L’Ordre des Templiers, bien que ses membres aient prêté serment à des La pauvreté a reçu le contrôle de la richesse au-delà des dons directs. Un noble intéressé à participer aux croisades pourrait placer tous ses biens étaient sous la gestion des Templiers pendant son absence. Accumulant de cette manière dans toute la chrétienté et l’Outremer, En 1150, l’ordre a commencé à générer des lettres de crédit pour les pèlerins en voyage en Terre Sainte : les pèlerins déposaient leurs objets de valeur auprès d’un La commanderie templière avant d’embarquer, a reçu un document indiquant la valeur de leur dépôt, puis utilisé ce document à leur arrivée en Terre Sainte pour récupérer leurs fonds dans un montant de trésor de valeur égale.

 Pour les transactions financières et autres transactions confidentielles, les Templiers utilisé un simple chiffrement de substitution - facile à casser aujourd’hui mais impossible pour faire une pause dans la période médiévale.


Cet arrangement novateur était une forme précoce de banque et ont été le premier système officiel à soutenir l’utilisation des chèques ; Il a amélioré la sécurité des pèlerins en les rendant moins attrayants cibles pour les voleurs, et a également contribué aux coffres des Templiers.

Sur la base de ce mélange de dons et de relations commerciales, les Templiers établi des réseaux financiers dans toute la chrétienté.

Ils acquérirent de vastes étendues de terres, tant en Europe qu’au Moyen-Orient Est; ils achetaient et géraient des fermes et des vignobles ; Ils ont construit des églises et des châteaux ; ils étaient impliqués dans la fabrication, l’importation et l’exportation ; ils avaient leur propre flotte de navires ; et à un moment donné, ils ont même possédé l’île de Chypre. L’Ordre des Templiers a été décrite comme la première société multinationale au monde.



Lieux des Templiers

 Grâce à leur mission militaire et à leurs vastes ressources financières, les Chevaliers Templar a financé un grand nombre de projets de construction en Terre Sainte, et dans toute l’Europe et. Seulement un petit pourcentage de ces structures sont toujours debout. De nombreux sites conservent également le nom de « Temple » en raison de l’association séculaire avec les Templiers.


Reconstitution du Temple de Salomon où les Templiers habitaient à Jérusalem

Les écuries de Salomon, sous le Temple ; Jérusalem

Procès des Templiers

 En 1305, le nouveau pape, Clément V, basé à Avignon, envoie des lettres à la fois au Grand Maître Templier Jacques de Molay et à l’Hospitalier Le Grand Maître Foulques de Villaret discutera de la possibilité de fusionner les deux Ordres.

Ni l’un ni l’autre n’était réceptif à l’idée, mais le pape Clément persista, et en 1306, il invita les deux Grands Maîtres en France pour discuter de la question. De Molay arriva le premier au début de 1307, mais de Villaret fut retardé pendant plusieurs mois.

Pendant l’attente, De Molay et Clement discutèrent d’accusations criminelles qui avaient été faites deux ans plus tôt par un Templier évincé et étaient discuté par le roi Philippe IV de France (Philippe le Bel) et ses ministres. Il a été généralement admis que les accusations étaient fausses, mais Clément envoya au roi une demande écrite d’aide dans la enquête.

Philippe, qui était déjà profondément endetté envers les Templiers de son guerre avec les Anglais, s’empara des rumeurs à ses propres fins. Il commença à faire pression sur l’Église pour qu’elle prenne des mesures contre l’Ordre, comme un moyen de se libérer de ses dettes - une méthode qu’il avait utilisée pour se libérer des dettes contractées envers les Juifs quelques années plus tôt.

Des rumeurs sur la cérémonie secrète d’initiation des Templiers ont été créées La méfiance et le roi Philippe IV de France profitèrent de la situation. En 1307, de nombreux membres de l’Ordre en France ont été arrêtés, torturés en faisant de faux aveux, puis brûlé sur le bûcher.

Sous la pression du roi Philippe, le pape Clément V dissout l’Ordre en 1312. La disparition brutale d’une grande partie de la ont donné lieu à des spéculations et à des légendes, qui ont a maintenu le nom « Templier » vivant jusqu’à l’époque moderne.

À l’aube du vendredi 13 octobre 1307 ( parfois lié à la origine de la superstition du vendredi 13), le roi Philippe IV ordonna de Molay et des dizaines d’autres Templiers français à être simultanément Arrêté.

Le mandat d’arrêt commençait par la phrase : « Dieu n’est pas content, nous avons des ennemis de la foi dans le Royaume" ["Dieu n’est pas content. Nous avons des ennemis de la foi dans le royaume »]. Des allégations ont été faites selon lesquelles lors des cérémonies d’admission des Templiers, les recrues ont été forcés de cracher sur la croix, de renier le Christ et de se livrer à des Embrasser; les frères étaient également accusés d’adorer des idoles, et les L’ordre aurait encouragé les pratiques homosexuelles.

 

Le Pape, en tant que renard, symbole médiéval de la tromperie, bénit les Grands Maîtres des Templiers et des Chevaliers Hospitaliers

Les prisonniers templiers ont été contraints d’avouer qu’ils avaient craché dessus la Croix. Ils ont été accusés d’idolâtrie et ont été soupçonnés de vénérant soit une figure connue sous le nom de Baphomet, soit une momifiée coupée tête qu’ils ont récupérée à leur quartier général d’origine sur le Temple Mont - parfois supposé être celui de Jean le Baptiste.

À la demande de Philippe, le pape Clément publia la bulle papale Pastoralis praeeminentiae le 22 novembre 1307, qui instruisit tous les monarques en Europe pour arrêter tous les Templiers et saisir leurs biens. Clément a appelé à des audiences papales pour déterminer la culpabilité des Templiers ou l’innocence, l’obtention de nouveaux aveux sous la torture. Une fois libérés de la torture des Inquisiteurs, de nombreux Templiers se rétractèrent Confessions. Certains avaient une expérience juridique suffisante pour se défendre lors des procès, mais en 1310, Philippe bloqua cette tentative, en utilisant le auparavant des aveux forcés d’avoir des dizaines de Templiers français brûlé sur le bûcher à Paris.

Philippe menaça d’une action militaire à moins que le pape ne s’y conforme avec ses souhaits. Clément a finalement accepté de dissoudre l’Ordre, citant le scandale public qui avait été généré par les aveux. Suite au concile de Vienne en 1312, il publia une série de bulles papales, y compris Vox in excelso, qui a officiellement dissous le Order, et Ad providam, qui ont remis les actifs du Temple aux Hospitaliers.

 

Philippe le Bel





Jacques de Molay dernier Grand Maître de l'Ordre du Temple 



Jacques de Molay (vers 1243 – 18 mars 1314) fut le 23e et dernier Grand Maître des Templiers, à la tête de l’Ordre 20 avril 1292 jusqu’à sa dissolution sur ordre du pape Clément V. On sait peu de choses de sa jeunesse, si ce n’est qu’il a rejoint l’ordre à Beaune dans un bâtiment qui existe encore.

Jacques de Molay est le Templier le plus connu, en grande partie à cause de son destin. Jacques de Molay, déjà âgé, avait avoué sous la torture, mais il s’est ensuite rétracté. Geoffroi de Charney, Précepteur de Normandie, rétracta également ses aveux et insista sur son innocence. Les deux hommes ont été déclarés coupables d’être des hérétiques récidivants, et ils ont sont condamnés à être brûlés vifs sur le bûcher à Paris le 18 mars 1314.

Selon la légende, il aurait crié des flammes que le pape Clément et le roi Philippe allaient bientôt le rencontrer devant Dieu. Son les paroles suivantes ont été enregistrées sur le parchemin : « Dieu sait qui a tort et a péché. Il va bientôt arriver malheur à ceux qui nous ont condamnés à mort" (traduction libre : "Dieu sait qui a tort et qui a péché. Bientôt une calamité s’abattra sur ceux qui nous ont condamnés à mort »). Quoi qu’il en soit, le pape Clément mourut un mois plus tard, et le roi Philippe mourut dans un accident de chasse avant la fin de l’année.

Brûlant Jacques de Molay sur le bûcher, avec Geoffroi de Charney, Précepteur de Normandie, était un sujet populaire pour la représentation artistique, souvent en présence du roi Philippe, qui regardait les procédures.


Chapelle de la commanderie templière de Beaune (21)




Jacques de Molay au bûcher

Le roi Philippe le Bel et les Templiers au bûcher


Jacques de Molay lance sa malédiction : 

« Pape Clément ! Chevalier Guillaume ! Roi Philippe ! 
Avant un an, je vous cite à comparaître devant le tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste châtiment. Maudits ! Maudits ! 
Soyez tous maudits jusqu’à la treizième génération de vos races ! »


Telle fut la malédiction que Jacques de Molay, dernier grand maître de l’ordre du Temple, lance depuis son bûcher à ses juges et bourreaux, le pape Clément V et le roi de France Philippe IV, le 19 mars 1314, avant de se faire dévorer par les flammes. 

Fait historique : le pape comme le roi décédèrent tour à tour dans d’étranges circonstances quelques mois après cette imprécation. 

Maurice Druon raconte cette malédiction dans sa célèbre saga des Rois Maudits.

Jacques de Molay, le dernier grand maître de l'ordre des Templiers, a été brûlé vif sur l'Île aux Juifs, à Paris, le 18 mars 1314 Ce lieu se trouvait à la pointe de l'Île de la Cité, près de l'actuel square du Vert-Galant

On peut voir la plaque du lieu où est mort Jacques de Molay 
quand on passe en bâteau mouche




Le destin des Templiers

 Avec le départ de Jacques de Molay, les Templiers de toute l’Europe étaient soit arrêté et jugé dans le cadre de l’enquête pontificale, ou absorbé d’autres ordres militaires (généralement les Chevaliers Hospitaliers), ou des et autorisés à vivre leurs journées paisiblement. Par décret pontifical, les biens des Templiers furent transférés à l’Ordre des Hospitaliers. En effet, la dissolution des Templiers est devenue une fusion de la deux Ordres.

Certains Templiers ont peut-être fui vers d’autres territoires en dehors de l’époque pontificale contrôle, comme l’Écosse était sous un interdit papal ou à la Suisse. Les organisations templières au Portugal ont simplement changé de nom, passant de Des Templiers aux Chevaliers du Christ.

Brûler les Templiers sur le bûcher était un sujet populaire pour les représentations, souvent en présence du roi Philippe, observant les procédures.



Ad Providam, une bulle du pape Clément V du 2 mai 1312, remettant le Templier aux Hospitaliers. Archives nationales de France


Bulle du Pape Clément V concernant le transfert des biens des Templiers aux Hospitaliers dans les royaumes espagnols, émise d’Avignon en 1313


Le Parchemin de Chinon

 En septembre 2001, un document connu sous le nom de « Parchemin de Chinon » daté du 17 au 20 août 1308 a été découvert dans les archives secrètes du Vatican par Barbara Frale. Il s’agit d’un compte rendu du procès des Templiers et montre que le pape Clément a absous les Templiers de toutes les hérésies en 1308 avant de dissoudre officiellement l’Ordre en 1312, il exonère les Templiers des accusations forgées de toutes pièces contre eux. Même l’Église catholique reconnaît maintenant que Clément a subi des pressions dans le procès et la dissolution par son parent plus puissant, le roi Philippe IV.


Les Ordres Religieux


 Templiers
L'ordre militaire et religieux du Temple fut fondé en 1118, à Jérusalem, par un chevalier champenois, Hugues de Payns, et huit autres croisés français. Son but était de protéger les pèlerins qui allaient visiter les lieux saints. Baudouin II attrirbua aux nouveaux chevaliers une maison voisiné de l'emplacement du Temple de Salomon, d'où les noms de Temple et de Templiers donnés à l'ordre et à ses membres. Par suite des donations considérables dont ils bénéficièrent, les Templiers se répandirent dans toute l'Europe chrétienne, et non contents de leur réputation méritée de bravoure, ils se livrèrent à des opérations financières qui accrurent leur richesse et leur puissance.
Leurs maisons étaient nombreuses, surtout en France, où, même après la suppression de l'ordre en 1312, et l'attribution de ses biens aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ces maisons conservèrent le nom de Temple.

Hospitaliers

L'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a été créé dès 1099, au lendemain de la prise de Jérusalem par les croisés. Il avait pour mission de pratiquer l'hospitalité envers les pèlerins, et son premier chef-lieu fut, dans la ville sainte, l'église Saint-Jean : de là les appellations d' « ordre de l'Hôpital » et de « chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem » Ce chef-lieu fut transféré successivement à Acre, après la prise de Jérusalem par Saladin en 1187, à Rhodes après la perte d'Acre en 1291. Chassés de Rhodes par le sultan Soliman, après un siège mémorable, les chevaliers s'établirent, en 1530, dans l'île de Malte, dont Charles-Quint leur avait fait don de Malte leur fut enlevée en 1798, par Bonaparte, et, de nos jours, l'ordre ne subsiste guère que de nom.

Les maisons du Temple et de l'Hôpital étaient appelées « commanderies », chacune ayant à sa tête un commandeur. L'ordre de Saint-Lazare, dont il sera question plus loin, avait aussi ses commandeurs, comme ses chevaliers. Le nom d'écart la Commanderie se rencontre dans les régions les plus diverses ; on le voit accompagné du nom originel de la localité dans la Commanderie-de-Beaugy (Calvados).

Chevaliers de Saint-Lazare

L'ordre des fut établi, croit-on, en 1119, à Jérusalem, par le roi Baudouin II, et confirmé par le pape Alexandre IV, en 1255.
L'importance qu'il tirait de sa mission spéciale, celle de soigner les malades atteints de la lèpre, diminua en raison de ce que le fléau perdit de son intensité. En France, où il avait fixé son chef-lieu dans le domaine de Boigny, concédé par le roi Louis VII, cet ordre fut réuni en 1693 à celui de Saint-Michel ; tandis que l'union, en Savoie, de l'ordre de Saint-Lazare à celui de Saint-Maurice est l'origine de l'ordre honorifique « des saints Maurice et Lazare » au royaume actuel d'Italie.
On peut rattacher au souvenir de l'ordre de Saint-Lazare la plupart des noms de lieu désignant d'anciennes léproseries ; la plupart seulement, car quelques-uns de ces établissements étaient antérieurs à la création de l'ordre : telle, par exemple, la maison de Saint-Lazare, à Paris.

Les lépreux avaient été placés sous la protection de saint Lazare, par l'effet d'une confusion entre Lazare, le mendiant couvert d'ulcères — le moyen-âge en avait fait un lépreux — dont parle, dans l'Évangile selon saint Luc, la parabole du Mauvais Riche, et saint Lazare, le frère de Marthe et de Marie qui, ressuscité, partagea le repas de Jésus, six jours avant la Pâques, chez Simon le lépreux, à Béthanie. La forme vulgaire de Lazarus accentué sur l'antépénultième, étant Ladre, la lèpre était dite mal Ladre, d'où le mot maladreries désignant les maisons où les lépreux étaient confinés.

Ordre du Saint-Esprit

La ville de Pont-Saint-Esprit (Gard), qui s'est formée autour d'un prieuré clunisien, ecclesia sancti Saturnini, dont on constate l'existence dès 945, doit son nom actuel à un pont, jeté sur le Rhône, dont les travaux durèrent de 1269 à 1309, et à un hôpital de l'ordre du Saint-Esprit de Montpellier qui fut fonde vers la même époque.
C'est vraisemblablement à ce même ordre hospitalier, créé au XIIe siècle et confirmé en 1198 par le pape Innocent III, que doivent leur nom les localités appelées Saint-Esprit.

Ordre de la Sainte-Trinité

L'ordre de la Sainte-Trinité fut fondé en 1199 par saint Jean de Matha et saint Félix de Valois, pour racheter les captifs des mains des infidèles. En France, les Trinitaires étaient appelés Mathurins à cause de leur maison de Paris, voisine de l'église Saint-Mathurin, qui leur avait été donnée en 1228 ; on les désignait aussi sous le nom d'« âniers » ou de « frères aux ânes » parce qu'à l'origine l'âne était la seule monture qui leur fût permise, témoin ce passage du Magnum chronicon Belgicum, cité par Du Cange : Anno Domini 1198, pontificalus Innocentii pape III anno I, coepit et institutus est ordo Sanctae Trinitatis, quem solebant appellare ordinem asinorum, eo quod asinos equitabant, non equos ; c'est seulement en 1267 que le pape Clément IV leur permit de monter des chevaux, à l'occasion.
Mais leur nom vulgaire subsista, on le voit dans un compte de l'hôtel du roi pour 1330, que Du Cange rapporte également :Les frères des asnes de Fontainebliaut, ou Madame fut espousée.

En raison de cette circonstance, chaque maison de l'ordre, chaque « ministrerie » — le supérieur portant le titre de « ministre » — entretenait un certain nombre d'ânes.

 



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