vendredi 29 mars 2024

Les Comtes de Champagne

 

Herbert II de Vermandois (900-943)




Le carolingien Herbert II de Vermandois (900-943), a pour aïeul Charlemagne, dont le père Herbert I a été assassiné en 900. Il fait un beau mariage avec la fille d’un premier lit du roi Robert, Adèle qui lui apporte le comté de Meaux.

Après la destitution du roi carolingien, l’Est et l’espace champenois s’ouvrent devant lui.

Il sert loyalement le roi Raoul, et lui sauve même la vie dans un combat contre les Normands. Le roi attribue la succession de l’archevêque de Reims à Hugues, le second fils d’Herbert, qui n’a alors que 5 ans. En attendant qu’il soit en âge d’exercer le ministère, son père prend en charge le temporel, laissant le spirituel à l’évêque de Soissons, qui lui est tout acquis. Hugues ayant atteint sa vingtième année, obtient la prêtrise et peut être alors consacré archevêque.

Herbert de Vermandois est le premier de la lignée. Il disparaît en 943, la mort le surprenant au milieu d’une harangue, devant ses hommes.

Ses terres sont dispersées en 946, entre ses enfants, tous ses fils ayant atteint leur majorité, fixée à 12 ans chez les Carolingiens.

 

 Herbert III, dit le Vieux (943-980)



Herbert II décédé, lui succède son fils aîné Herbert III, dit le Vieux (943-980), qui épouse en 951 la vieille reine Ogive, la mère de Louis IV. Il entre si bien dans la faveur du roi Lothaire, qu’il peut se targuer du titre de comte des Francs, puis de la charge de comte du palais, origine du titre de comte palatin, que porteront plus tard des comtes de Champagne. Son nom figure même au revers d’un denier royal.

Tandis que son aîné s’emploie à faire fructifier sa part de l’héritage paternel, son frère Robert, reçoit en dot, lors de son mariage avec la fille de Gilbert comte d’Autun et de Châlons, le comté de Troyes, et devient ainsi comte de Meaux et de Troyes. Il expulse, en 959, notre évêque Anségise (ancien chancelier du roi Raoul), s’intitulant « le très glorieux comte de la ville de Troyes ».

Troyes est alors la seule cité épiscopale de Champagne dans laquelle le comte règne sans partage.

Jusqu’au début du XIII° siècle, où le pape Innocent III désigne l’archidiacre Hervée, c’est lui qui propose les évêques, dispose de la régale (droit de percevoir les revenus de l’évêché pendant sa vacance), est le seul maître de la monnaie…

Toutes ces prérogatives expliquent le rôle capital que la ville de Troyes jouera dans la constitution du futur comté de Champagne.

 

 Herbert IV le Jeune (980-995)



Herbert le Vieux ne laisse aucun héritier direct, mais deux neveux, l’un  Herbert IV dit le Jeune, fils de son frère Robert de Meaux et de Troyes, l’autre Eude I de Blois.


Eudes I de Blois (980-996)



Eudes I de Blois fils de son beau-frère Thibaud de Blois, désignés à cette époque, comme « des hommes illustres et d’une puissance reconnue », auxquels le roi Lothaire partage l’héritage d’Herbert le Vieux.

Le fils d’Herbert le Jeune décède en 1020, ainsi s’éteint la lignée herbertienne à Troyes.

 

Garde d'Honneur sous l'Empire

 L’histoire de la Garde d’Honneur de Troyes sous le second Empire, tient tout entière dans le récit du séjour que firent successivement en cette ville, au mois d’avril 1805, L’Empereur et l’Impératrice des Français, puis le Souverain Pontife. La ville de Troyes fut choisie comme première étape du voyage que Napoléon 1er et Joséphine devaient entreprendre dès le 2 avril 1805 pour se rendre à Milan et y être sacrés Roi et Reine d’Italie.  



Les Autorités municipales prévenues tardivement de l’arrivée de leurs Majestés Impériales organisèrent aussitôt, conformément à l’invitation du Préfet du département de l’Aube, une Garde d’honneur qui fut recrutée en faisant appel au dévouement des habitants. Ceux-ci ne se firent pas prier. La Garde, dont le commandement fut confié au général de division en retraite Charles Morard de Labayette de Galles, comprenait une compagnie à pied forte de 71 officiers, sous-officiers, caporaux et fusiliers, et une compagnie à cheval de 3 officiers, 2 maréchaux-des-logis, 2 brigadiers, 33 chasseurs et 1 trompette. Cette formation ayant eu une existence circonstancielle et très éphémère, les descendants de ces aubois ignorent que l’un de ceux-ci eut l’honneur de faire escorte à l’Empereur et à l’Impératrice des Français, ainsi qu’au Souverain Pontife en germinal de l’an 13.

La Garde d’Honneur de Troyes présente, quant à sa composition, les caractéristiques communes à ce genre de formation : éléments variés, dévoués au gouvernement impérial, où l’on rencontre à la fois des propriétaires, des fonctionnaires, des industriels, des négociants, des artisans, des employés issus tantôt de l’ancienne noblesse, tantôt du peuple, mais uniformément épris de l’ordre nouveau. Parmi ces citoyens de Troyes habituellement penchés sur leurs pacifiques travaux professionnels ou vivant de leurs rentes, maints servirent et combattirent dans les armées royales ou républicaines et d’aucuns prirent part plus tard à la Grande Epopée. A ces « civils », se mêlent des officiers et sous-officiers en retraite ou en activité de service bénéficiaires d’un congé alors que l’Empereur et l’Impératrice passent dans leur ville. Ils sont de tous les âges, depuis le vieux général Morard de Labayette de Galles qui, en la circonstance, « a déployé tout le zèle et l’activité de la jeunesse », jusqu’au jeune Nicolas de Mauroy dont les 15 années en font déjà un homme arrivé au seuil du métier des armes et du sacrifice. Ainsi, tout concourt à donner à la Garde d’honneur de Troyes (qui n’a aucun rattachement statutaire ou administratif avec l’Armée), une âme et un cœur militaires sous l’éblouissant panache à une époque où « servir » n’était pas une « humiliation » mais une fierté.

Armoiries de Troyes

 


Héraldique  : « d’azur à la bande d’argent côtoyée de 2 cotices potencées et contre potencées de 13 pièces d’or, au chef cousu d’argent chargé de 3 fleurs de lys d’or rangées en face ».

 Les armes de Troyes rappellent le rattachement de la Champagne à la France en 1284, par le mariage de Jeanne de Navarre, héritière du comté, avec le roi de France Philippe le Bel. Au blason de Champagne s’ajoute le chef de France aux 6 fleurs de lys.

Sous la Révolution toutes les armoiries furent dès 1790, déclarées abolies et souvent martelées en tant que symbole de l’Ancien régime et du despotisme.

Napoléon remplaça les fleurs de lys par 3 abeilles. En 1825, Troyes reprit son blason fleurdelisé. Mais la Monarchie de Juillet, issue de la Révolution de 1830, adopta à la place des fleurs de lys, 3 étoiles d’or. Cet usage n’a été qu’éphémère, comme le prouve une reprise déjà ancienne des fleurs de lys. En même temps que le drapeau blanc disparaissait, la France retrouvait le drapeau tricolore.

Napoléon III rétablit les abeilles de son oncle.

 L’ancien Lycée de garçons, boulevard Gambetta, construit en 1861, porte naturellement les 3 abeilles de Napoléon III. Le Théâtre 1875, la Caserne Beurnonville, blason au fronton de l’aile sud, côté cour 1877, le Monument des Enfants de l’Aube 1890, le Cirque municipal 1903, l’hôtel du Petit Troyen puis de Libération Champagne, rue Général de Gaulle 1904, sont ornés du blason avec 3 étoiles en chef. La Caisse  d’Epargne 1893, le pont Danton 1893 (démoli en 1953), le réservoir des Hauts-Clos, avenue Edouard Herriot 1896, les anciennes bornes fontaines 1908, l’ancien Lycée de filles, rue Pasteur 1914, retrouvèrent les 3 fleurs de lys. Celles-ci ont donc fait une courte apparition de 1893 à 1896, cédant la place aux étoiles au début du XX° siècle, avant de revenir définitivement.

Cette apparente incohérence s’explique par les tendances politiques des municipalités successives. Les 3 étoiles furent adoptées par les premiers républicains, adversaires des bonapartistes, puis les radicaux. Les maires étaient alors : en 1877 Arthur-Camille Pierret, en 1890 Eugène Boullier radical, en 1903 Charles Lemblin Armant, en 1904 Louis-Joseph Mony, radical-socialiste, franc-maçon.

Les Saints et leurs attributs

  À partir de la fin du 2ème siècle, les chrétiens commencent à célébrer la vie des Sains et à leur rendre des hommages, notamment en venant se recueillir sur leurs tombeaux. Ces visites devinrent pèlerinages et engendrent, notamment au cours de la période médiévale, une économie qui permet d'échanger des vœux (pour une meilleure santé, pour des pêchés rachetés...) contre des dons. 

Les tombeaux demeurant là où le Saint est censément décédé, ce sont des reliques qui vont dotés certains centres religieux d'un prestige supplémentaire. Les Saints, ainsi que le Christ, commencent alors à parer les édifices religieux, soit par le biais de statues, soit grâce à des sculptures enchâssées (le tympan pour le Christ et les autres parties de l'église pour les Saints). 

 Afin de les distinguer, des attributs génériques leur sont attribués. Ces attributs s'appliquent à certaines catégories de Saints : la palme et la couronne (martyrs), le lis (vierges), la mitre et la crosse (évêques), le livre des Évangiles (diacres et Docteurs de l’Église), la couronne et le globe (Saints rois), le glaive ou la lance (saints militaires), une tête coupée (céphalophores), un modèle d'église (saints fondateurs). 

Mais les Saints ont également des attributs individuels qui peuvent être liés à des données physiques, des éléments vestimentaires, des objets ou bien à des animaux. 







Recettes champenoises

  La soupe aux choux et la potée champenoise Ce n’était pas un plat bien compliquée à faire, il représentait un avantage pour la ménagère ...