Piney
est dérivé du nom pisiniacus, composé de Pisini,nom d'homme latin et du suffixe
gaulois Ac, marquant les noms de lieux.
C'est donc un domaine gallo-romain possédé par
Pisinus, établi en ce lieu entre les 1er et 4ème siècles près de la voie
romaine Troyes-Naix-les-Forges, appelée les chemins des romains. Cette ancienne
voie constitue la limite avec la commune voisine d'Onjon.
Avant la révolution, la commune s'appelait Piney-Luxembourg en l'honneur des seigneurs du lieu, la
Après la 1ère Guerre Mondiale, les PTT suggérèrent
de donner des noms de complément à de nombreuses communes pour éviter les
confusions. Piney demanda alors le nom de Piney-Luxembourg, mais ce fût refusé
par peur de voir le courrier s'acheminer vers le Grand-Duché. Revanche tardive,
la commune a adopté les armes du Luxembourg en les entourant d'une bordure d'or
chargée de huit quintefeuilles de gueules, symbolisant la Forêt d'Orient,
divisée au XVIe siècle en deux parties, l'Orient de Brienne et l'Orient de
Piney.
Le territoire de Piney comptait autrefois de nombreuses vignes dans les lieux-dits « les Grandes Treilles », « les Vignes de Villiers », « les Plants »? Il existait deux corderies à Piney, celles de M. Guyot et M. Clément, qui fabriquaient des cordes, avec des fibres issues de l'écorce du tilleul, jusque milieu du XIXe siècle. Les bâtiments existent encore.
Eglise
saint martin de Piney
En 869, Charles le Chauve fit restituer Piney à l'église de Lyon, qui la vendit au milieu du XIIIe siècle au comte de Champagne.
L'importante seigneurie de Piney fut érigée en
duché, puis en duché-pairie en 1576 et 1581 en faveur de François de
Luxembourg. Sa petite-fille épousa Charles-Henri de Clermont-Tonnerre, et leur
fille unique apporta Piney à son mari, François-Henri de Montmorency, maréchal
de Luxembourg ; les Montmorency-Luxembourg gardèrent Piney jusqu'à la
Révolution.
Église refaite en 1877-1878 dans un essai heureux de
style du XVIe siècle.
La nef du XVIe siècle et les partie basses et
occidentale des bras du transept (restes des arcs des anciens bas-côtés) ont
été conservées.
Période(s) principale(s) : 16e siècle
Période(s) secondaire(s) : 4e quart 19e siècle
Dates : 1878 (daté par source, daté par travaux
historiques
Église Saint-Martin, édifiée au XVIe siècle. Menacés de ruine, son chœur et son transept ont dû être démolis en 1877. C'était une paroisse du doyenné de Brienne, à la collation de l'évêque, elle avait comme succursales : Brantigny, Villeloque, Villers-le-Brûlé.
L'église des XVIe et XVIIe siècles était sur un plan rectangulaire avec une abside en saillie, 31 m de longueur, 21,8 m pour la nef et 13 m de hauteur sous nef. L'abside à cinq pans était voûtée. Le portail était remanié en 1735. Mais menaçant ruine, elle devait être rebâtie au XIXe siècle.
Le chœur et les transepts furent rebâtis en
1877 par l'architecte Roussel. Mais faute de crédits, de grandes parties furent
détruites, car en mauvais état en 1884 et 1888.
Dans cette église le tableau « L'adoration de la Vierge » du XVIIè siècle replacé après restauration. Cette toile représente la Vierge adorée par Charles-Henri de Clermont-Tonnerre, duc de Luxembourg et de Piney et Marguerite-Charlotte de Luxembourg, accompagnée de Charlemagne et de sainte Marguerite
Huile
sur toile H = 280 ; la = 195 Toile du
XVIIe
Charles-Henri
de Clermont-Tonnerre était de duc de Luxembourg et de Piney.
Mgr
Marsat, cons. AOA, lors de l'établissement de la liste en 1980.
Restauré
par S.A.H. en 1985.