samedi 4 mai 2024

Médailles du Diocèse de Troyes


 Les médailles de reconnaissance du Diocèse de Troyes



Médaille de la Reconnaissance Diocésaine de TROYES

créé entre 1927 & 1930, sous l'épiscopat de Monseigneur FELTIN (1927 - 1932)

1 degré. Médaille circulaire de 30mm en métal doré.

Avers : bustes tournés vers la droite de Saint-Pierre (avec les clefs au premier plan) et Saint-Paul (avec le glaive au deuxième plan),

entourés des inscriptions "S. PETRUS" à gauche et "S. PAULUS" à droite.

Revers : guirlande lobée, inscription circulaire "Diocèse de Troyes (en haut) / Médaille d'Honneur (en bas)". Au centre, jeton circulaire vide.

Ruban : rouge bordé de tricolore.

Graveur : C. Charles.

 





Sur ce modèle, nous avons les blasons des villes de Sens (à droite), siège de l’Archidiocèse et de Troyes (à gauche) siège du diocèse




Il existe plusieurs broches ou médailles du diocèse de Troyes différentes. La différence se fait principalement sur les blasons qui y figurent.

Ainsi, sur ce modèle, nous avons les blasons des villes de Nogent-sur-Seine (en haut à gauche), Bar-sur-Seine (en haut à droite), Arcis-sur-Aube (en bas à droite, Bar-sur-Aube (en bas à gauche) et brochant le tout, celui de Troyes, siège du diocèse





Nouvelle crosse pour Mgr Joly

 

La nouvelle Crosse de Mgs Joly

Suite au vol à l’été 2022 des affaires de Mgr Joly – dont sa crosse personnelle qui symbolisait son parcours et ses origines bretonnes  – le diocèse de Troyes a sollicité quatre artisans aubois pour fabriquer un nouvel insigne épiscopal.

En juillet, l’évêque de Troyes se fait voler sa crosse, rangée dans une sacoche, alors qu’il voyage dans le TGV Paris-Rennes. Sacoche qu’il avait posée avec sa valise à l’entrée de la voiture (le terme wagon est utilisé pour le transport de marchandises) sur le rangement dédié aux bagages.

Éric Pallot, ancien architecte en chef des Bâtiments de France (dessin), la vitrailliste Flavie Vincent-Petit (verre et bois), Martial et Jérémy de l’entreprise Baty pour la partie ébénisterie ont uni leurs compétences, pour concevoir ensemble une nouvelle crosse épiscopale d’1m90, pour l’évêque de Troyes.

À travers cet objet, ils ont voulu évoquer l’architecture de la cathédrale de Troyes, en représentant la voûte gothique au niveau du crosseron et la présence de Sainte Mâtie (patronne du diocèse de Troyes).  La partie la plus décorative, baptisée le nœud, sera en verre pour symboliser le vitrail, avec du jaune d’argent, pour rappeler ceux de la cathédrale et souligner l’idée de transparence et de lumière, qui écarte le mal et les ténèbres. Sainte Mâtie, souvent illustrée avec des roses sera représentée de manière symbolique puisque la crosse sera faite de bois de chêne et de rose.

Dimanche 25 juin, Monseigneur Alexandre Joly avait donné rendez-vous à une cinquantaine de fidèles pour présenter sa nouvelle crosse épiscopale, fruit d’un travail entre plusieurs artisans aubois.

Après une explication des symboles de l’évêque, Monseigneur Alexandre Joly est revenu sur le processus de fabrication de cette crosse. Après le vol de sa dernière, en juillet 2022, l’évêque souhaitait que la crosse « dise quelque chose de l’Aube. » C’est ainsi que la hampe rappelle les colonnes de la cathédrale, le nœud rappelle les chapiteaux tandis que la crosse fait écho à l’arc brisé de la grande arcade du bas-côté de l’édifice.

Côté symbolique, le choix était d’utiliser deux bois : le bois de chêne pour rappeler la pérennité et le bois de rose en référence à sainte Mâtie, patronne de la ville de Troyes. Le nœud, quant à lui, représente la lumière et est composé de quatorze pièces de verres rappelant les douze apôtres, Jésus et Marie.

 

Alexandre dans son bureau



Avènements des Evêques de Troyes / Mgr Joly

 

Joyeux Avènements des Evêques de Troyes

 


Les textes relatifs à ce « Joyeux Avènement des Evêques de Troyes », sont tirés de l’obituaire (registre d’un monastère) de l’abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains (écrit en latin), actuellement à la Bibliothèque Nationale. Un texte en français fut écrit vers l’an 1300, car c’est à cette époque qu’eut lieu l’enquête relative au palefroi (cheval de parade) de l’évêque Guichard : l’abbesse de Notre-Dame-aux-Nonnains, Isabelle de Saint-Phal, réclamait le cheval sur lequel l’évêque avait fait son entrée, disant qu’il appartenait aux écuries de l’abbaye. L’évêque prétendait que l’abbaye n’avait aucun droit sur son cheval.

Le roi Charles Le Sage, en 1375, était très attaché à son confesseur « par les liens de l’estime et de la plus intime confiance », Pierre Champagne, né à Villiers-Herbisse, près d’Arcis-sur-Aube, dont il avait anobli sa famille, en la personne de Nicolas Champagne, son frère, et, en sa faveur, avait enrichi d’un grand nombre de manuscrits la bibliothèque des Jacobins. Quand ce dernier devient évêque de Troyes sous le nom de Pierre de Villiers, le Roi, pour lui donner « un témoignage éclatant », engagea le Duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, à honorer de sa présence l’entrée du nouvel évêque. Par considération pour ce Prince qui, avec Gui de la Trémoille l’accompagna à pied pendant toute cette longue cérémonie, l’humble confesseur n’avait pas voulu monter dans la chaire, qui lui avait été présentée par ses Barons.

Au XV° siècle, les religieuses de Notre-Dame-aux-Nonnains assistaient aux processions publiques, et y affichaient un luxe scandaleux. L’évêque de Troyes, Jean Léguisé essaya, le 12 juillet 1442, de soumettre à la clôture ces religieuses, mais il dut renoncer à cette réforme, et se contenta, par rapport aux processions publiques, d’ordonner aux religieuses : d’y paraître seulement quand il les appellerait, de mettre de côté leurs coiffures prétentieuses, et de porter des vêtements simples.

Le Cérémonial du « Joyeux Avènement des Evêques de Troyes » est donc bien antérieur à 1519, car cette année-là, l’évêque Guillaume Parvi soumit les religieuses de Notre-Dame-aux-Nonnains à la clôture. Or, d’après le Cérémonial, elles ne sont pas cloîtrées, puisqu’elles vont en procession jusques à « La Croisette », c’est-à-dire assez loin en dehors des murs du monastère, et en 1527, à l’entrée de l’évêque Odard Hennequin, elles allèguent qu’elles ne peuvent aller en procession à sa rencontre jusques à la Croisette, parce qu’elles sont cloîtrées, « ne pouvant partir ni aller audit lieu de La Croisette où ses prédécesseurs avaient été par elles reçus auparavant leur dite réformation ».   

Jusqu’au XVIIIe siècle, un cérémonial se pratiquait donc aux entrées solennelles de nos Evêques. La veille de son intronisation, le nouvel Evêque, arrivant en cavalcade, formée d’une partie du clergé, des officiers de justice, des licenciés ès lois, et de la Noblesse de Troyes, venait descendre à l’abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains. A l’entrée des lisses qui ferment la place de cette abbaye, il rencontrait l’Abbesse, et toutes les religieuses s’avançant en procession au-devant de lui. Il mettait pied à terre, et l’Abbesse « se saisissait de la mule du révérend, et la faisait mener comme sienne, dans l’étable de l’abbaye ». Elle prenait ensuite l’Evêque par la main, et précédée de sa Communauté, en procession, chantant des antiennes, elle le conduisait par le cloître, à l’église intérieure de la maison qui demeurait ouverte au peuple de tous états, qu’attirait la cérémonie. Après sa prière faite dans l’église, l’Abbesse, le tenant toujours par la main, le menait au chapitre, où, après l’avoir revêtu d’une chape, lui avoir mis une mitre sur la tête et une crosse à la main, elle lui faisait jurer sur les évangiles de conserver et maintenir les droits et privilèges de l’abbaye. Ce serment prêté, et le Notaire présent en ayant dressé acte, un aumônier chantait à haute voix, et l’évêque donnait sa première bénédiction. L’abbesse lui ayant ensuite ôté la chape et la mitre, elle le reconduisait par la main, toujours précédée de ses religieuses, marchant en procession et chantant, à un appartement qui lui était préparé, « en lui déclarant qu’il devait y prendre son gîte, et coucher la nuit audit lieu, ainsi qu’avaient toujours fait ses prédécesseurs sans aucun contredit ». L’Evêque restait à l’Abbaye avec sa suite, y soupait de la cuisine de l’abbaye, y couchait. Le lendemain, le chapitre faisait sa visite. Puis, c’était la procession dans l’église de l’abbesse. L’évêque, l’abbesse à côté de lui, va au grand autel, porté sur les épaules de « quatre pairs de Méry-sur-Seine», sur une chaire revêtue d’un drap d’or, et il dédie à nouveau l’église.

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