mercredi 16 octobre 2024

Château de Pont-Sainte-Marie

Château Lebocey 

à Pont Sainte Marie

 


La famille Lebocey a été l'une des grandes familles d'entrepreneurs bonnetiers troyens. Initialement, le parc faisait partie intégrante du domaine du Moulinet. En 1905, Bernard Lebocey s'en rend propriétaire et y construit sa demeure. Voici ce qu'en écrit Louis Morin, historien troyen : "une grande propriété bourgeoise appelée "Château du Moulinet", sise au Pont Hubert : une maison de maître comportant rez-de-chaussée, 1er étage et grenier ; et aussi une maison de concierges avec dépendances, avenues, contenant en totalité 6 hectares, 75 ares et 33 centiares."

En 1915, la propriété du Moulinet formait un ensemble d'environ 30 hectares d'un seul tenant traversé de canaux et de cours d'eau, de bassins alimentés par un château d'eau et de ponts, d'un parc d'agrément doté d'essences rares, bois, terres.

Après la fermeture de l'entreprise familiale en 1978, le parc est vendu à l'Etat qui en reste propriétaire jusqu'en 2007.

Laissé à l'abandon, le château est régulièrement pillé et est totalement détruit dans un incendie.

La ville de Pont Sainte Marie décide donc d'acheter ce lieu en 2007.

Le parc est l'un des derniers marais tourveux alcalins de l'Aube. Un relevé floristique a été réalisé par le Conservatoire d'Espaces Naturels de Champagne-Ardenne et des habitats et des espèces végétales d'intérêt patrimonial ont été répertoriées. De nombreux insectes sont inscrits à l'Annexe II de la Directive Habitats.

Une cinquantaine d'essences d'arbres, autant d'espèces d'oiseaux et de mammifères, et quelque soixante-dix plantes ont été recensées. De l'érable fleuve d'amour au noisetier de Byzance en passant par le pommier et le poirier sauvage, l'aulne glutineux ou le fusain du Japon, dont il n'exite que quelques pieds dans notre département, le parc possède une réelle richesse pour accueillir des oiseaux comme la grive musicienne, le pic épeiche, le rossignol, la tourterelle turque ou encore des mammifères comme les écureuils, les renards ou les ragondins.


Avant de racheter ce lieu, le constat était critique : château entièrement démoli suite à l'incendie de 1989, lavoir en ruine, bassins comblés par les terres et les herbes, murets en ruine recouverts de lierres, ponts endommagés, conséquences de la tempête de 1999 sur les arbres, cours d'eau non curetés... Il a fallu intervenir sur les élagages et les plantations, réaménager les sous-bois et les chemins, mettre en place une signalétique, restaurer la grille de l'entrée, restaurer les ponts et les garde-corps en ferronnerie, réhabiliter le château d'eau et reconstruire le lavoir à l'identique.


C'est en 2018 que l'association ARBRES a décerné le label "Arbre remarquable" à la ville pour la cépée de tilleul.

S'étirant sur 40 mètres de hauteur et caractérisée par plusieurs brins, la cépée de tilleul entre dans le prestigieux inventaire des 500 arbres remarquables de France répertoriés depuis 2000.

Sa durée de vie peut aller jusqu'à 1000 ans. Ses feuilles sont en forme de coeur oblique.

Les galles rouges présentes sur ses feuilles sont issues de larves d'acariens et n'affecte pas la vigueur de l'arbre.


27 décembre 2008,

Bernard Lebocey a fait partie des grands patrons de Troyes. Il a dirigé pendant presque trente ans l'entreprise la plus prestigieuse du chef-lieu de l'Aube : les établissements Lebocey. Installée à la fois avenue Pasteur et faubourg Croncels, cette société fabriquait le produit le plus noble de la ville : des métiers circulaires pour la bonneterie. C'était avant que la marque Lacoste ne se développe.

Bernard Lebocey s'est éteint la semaine dernière à l'âge de 84 ans à Vichy. Et ses obsèques qui se sont déroulées hier à Troyes, dans sa ville natale, ont permis qu'un hommage posthume lui soit rendu. Car, de son vivant, ce qu'il a apporté fut peu souligné. L'entreprise ayant fermé ses portes dans les années 70 dans des conditions dramatiques, entraînant la suppression de plus de 600 emplois, rien que sur Troyes. Car Lebocey possédait aussi des usines à Annemasse et en Suisse, à Nyon.

Hier en l'église Saint-Nicolas, sa nièce, Marina Cousté, a su trouver les mots pour retracer un parcours hors du commun, à tout point de vue. Elle a rappelé d'abord que Bernard Lebocey était issu d'une « longue lignée d'entrepreneurs ». La société, née en 1844, a été dirigée par des hommes qui ont marqué l'histoire industrielle de l'Aube : Georges, Jules et Gaston Lebocey.

 « Robert Galley n'a pas voulu de Rockwell »

Il convient d'intégrer aussi à la dynastie familiale le nom de Marie-Louise Lebocey, l'ancienne présidente de la société artistique. Elle dirigea l'entreprise après la mort prématurée de son mari pendant la Deuxième Guerre mondiale et jusqu'à ce que son fils Bernard, parti s'engager dans la 2e DB, puisse s'en occuper.

À la différence d'autres grands dirigeants, Bernard Lebocey était un autodidacte. « Mais il était plein de bon sens », déclarait à la sortie de l'église André Boisseau, l'ancien commissaire-priseur, qui l'a bien connu.

Ce bon sens lui a permis de développer de façon spectaculaire l'entreprise. Sous sa houlette, elle connaît un rayonnement mondial, exportant 85 % de sa production. « La première crise économique de 1973 vint au bout de son dynamisme. Cette crise emportera par la suite la plupart des usines de bonneterie », a regretté Marina Cousté.

 Lebocey disparaîtra complètement, quelques années seulement après avoir déposé le bilan. Pourtant un repreneur s'était mis sur les rangs : Rockwell, sixième entreprise américaine. « Nous étions allés aux États-Unis pour rencontrer Rockwell. Mais il fallait l'aval du gouvernement français », révèle Jacqueline Cousté, la sœur de Bernard Lebocey. L'État n'a pas donné son accord.

Elle a son explication sur ce refus : « Rockwell avait aussi une usine d'armement. Pour cette raison, Robert Galley qui était alors ministre des Armées n'a pas voulu de Rockwell. Ma mère lui en a tenu rigueur pendant longtemps », signale-t-elle. Le gouvernement préféra une solution française : une reprise par les ARCT de Roanne. Mais qui déposeront à leur tour le bilan.

« Bernard Lebocey fera face avec dignité, aussi bien dans sa vie, que dans ses biens », a souligné lors des obsèques sa nièce. Il travaillera d'abord pour un constructeur de métiers espagnol, à Barcelone, puis dans les assurances avant de devenir antiquaire avec sa seconde épouse.

Lors de la faillite, il habitait le château Lebocey, à Pont-Sainte-Marie. Mais comme celui-ci faisait partie des biens personnels qu'il avait gagés, il a dû le quitter. Les banques laisseront le château à l'abandon qui sera pillé, avant que des clochards n'y mettent le feu.

Ce château venait d'un héritage des Bonbon, autre grand nom de la bonneterie. Un Bonbon s'était marié avec une sœur de Gaston Lebocey. « Bernard ne l'avait pas acheté avec les fonds de l'entreprise. Il mettait tout son argent dans la recherche », affirme sa sœur.






Les Châteaux de l’Aube





Château de Montabert

 Château de Montabert



Ce bien restera pendant environ 130 ans propriété de cette illustre famille, dont Jacques-Nicolas Paillot de Montabert sera le membre le plus célèbre, puisqu'il deviendra un peintre et artiste reconnu, et notamment pour la rédaction d'un traité complet de la peinture.

Le château se Montabert se situe sur la commune de Montaulin à environ 17km au Sud-Est de Troyes.

Acquis en 1837 par Jules Savoyes, le petit château de Montabert fut détruit par un incendie et remplacé par une grosse maison bourgeoise. Le château sera rasé en 1860 par la famille Savoie, qui entreprendra ensuite sa reconstruction, 3 ans après, dans le format qu'on lui connait actuellement, avec sa tour centrale à trois étages.

Dans les années 90 le propriétaire est M. Boutiton, (Marchands de biens immobiliers). Dans les années 2000 un crime sanglant à lieu dans le château. (voir ci-dessous).

Puis, le domaine change de main pour devenir, actuellement une maison d'hôtes, entourée d'un parc exceptionnel de 14 hectares, fleuri et arboré de centenaires. Le tout est entièrement refait et réaménagé.

 


le pigeonnier XVIIe vestige du passé


l'ancienne serre 


Meurtre au Château

Enregistrement d’une mise à mort



Le 27 juillet 2003, dans son château de Montaulin, Jean-Claude Boutiton, 52 ans et Fatira, sa compagne, 34 ans, dînent en tête à tête. Ensuite, Boutiton, s’enferme dans son bureau pour travailler, pendant que Fatira s’endort dans une chambre voisine. 

Vers 23 heures, 6 individus escaladent le mur d’enceinte du domaine et s’introduisent dans le château. Ils s’emparent du châtelain, le traînent à moitié assommé par des coups, et font irruption dans la chambre.

Fatira se réveille en sursaut. Ils l’arrachent du lit, la jettent à terre et commencent à la massacrer à coups de poing et à coups de pied sous les yeux de son compagnon.  C’est à ce moment que, dans la bousculade générale, le téléphone portable de la jeune femme, posé sur la table de nuit, tombe, et le portable se met en route sur la position magnétophone. 

Dès lors, il commence à enregistrer la scène d’épouvante qui se déroule dans la chambre.

On entend le bruit des coups, les cris de Fatira, ses supplications, les hurlements aussi de Jean-Claude Boutiton, et, soudain, un prénom, lâché par ce dernier : " Youssef ! ".     De qui s’agit-il ? 

D’un des agresseurs, ou de l’homme à tout faire du châtelain, qui se prénomme justement Youssef ? 

Nul ne le sait. Et les coups continuent. Et les cris. Et les gémissements de plus en plus faibles de Fatira.

De toute évidence, les individus ont l’intention de la frapper jusqu’à la mort, sous les yeux de Jean-Claude Boutiton, 

Que veulent-ils ?  La combinaison d’un coffre ?   Mystère.    Mais Jean-Claude ne cède pas. 

A un moment, l’un de ceux-ci, entre deux volées de coups, hurle : "Tu vas cracher ? " 

Mais Boutiton ne crache pas. 

Alors, dans une ultime tentative pour le faire craquer, l’un des bourreaux serre le cou de Fatira. Après l’avoir étranglée, ils entraînent Jean-Claude dans une autre pièce et recommencent à le torturer jusqu’à le laisser lui aussi pour mort. 

Il ne parlera pas. 

Le portable de la jeune femme enregistre la longue et cruelle agonie de celle-ci, jusqu’à ses derniers râles, jusqu’au silence. 

Il est minuit.

Les six bourreaux quittent le château après y avoir tout saccagé et volé quelques objets. Ils font aussi main basse sur la Mercedes de Jean-Claude Boutiton.

Dans la matinée du 28 juillet, les gendarmes de Rosières sont prévenus par le jardinier du château de Montaulin qu’un drame s’est produit pendant la nuit. 

Le châtelain, dans le coma, réanimé à grand-peine, ne peut plus s’exprimer. Il ne se souvient pas de la nuit d’horreur qu’il a vécue. Les gendarmes ne pourront jamais recueillir sa déposition. Parmi les pièces à conviction essentielles, il y a ce portable découvert par terre dans la chambre. Malgré leur écœurement, les enquêteurs écoutent et réécoutent l’enregistrement et l’analysent avec la plus grande minutie.

Qui s’est introduit, ce 27 juillet au soir, dans la propriété de M. Boutiton ?

Les gendarmes commencent leurs investigations. Les personnalités de Jean-Claude et de sa compagne, Fatira Sbaghi, sont passées au crible. 

Jean-Claude Boutiton, ancien conseiller en placements financiers, a beaucoup travaillé aussi dans l’immobilier. Fatira, divorcée, d’origine marocaine, vit avec lui depuis trois ans. Jean-Claude Boutiton reçoit beaucoup et travaille sans arrêt. Sa société de "Support juridique de programmes", spécialisée aussi dans " l’Administration d’entreprises", a fait récemment faillite, mais il est sur le point de concrétiser un projet juteux : la réalisation d‘un aéroport de fret dans la région de Troyes.

Un an après le cauchemar, Jean-Claude est encore incapable d’évoquer ce qui s’est passé. Reste le téléphone portable de Fatira. Reste ce prénom crié par le châtelain :Youssef ! S’agit-il de l’homme à tout faire de Jean-Claude Boutiton ? Il ne semble pas.

L’enquête va piétiner jusqu’à ce qu’en janvier 2004 surgisse un témoin surprise, une femme qui, pour des raisons de sécurité, dépose anonymement.

Au matin du 28 juillet 2003 (donc quelques heures après le crime), elle part en voiture à son travail vers 6 heures du matin, quand elle voit quatre individus en train d’en poursuivre un cinquième, lequel, à un moment, se retourne et crie :" Je vais vous balancer ! ".

Dans la rue, derrière des parkings, les gendarmes découvrent des cendres d’objets à demi calcinés, une paire de lunettes, un porte cartes… volés au château.

Sur un fichier de photos de suspects que lui présentent les gendarmes, la jeune femme qui dépose sous X, en reconnaît trois formellement : Kader, Mikaël, et Malik.

Interpellés aussitôt à leurs domiciles et placés en garde à vue, les trois hommes protestent de leur innocence. Toutefois, la Mercedes volée au châtelain est retrouvée non loin du domicile de Kader.

Par ailleurs, les gendarmes hésitent à remettre en liberté Mikaël, qui, pour la nuit du crime, dispose d’un alibi en béton. Selon cet individu, Kader aurait participé au crime, mais pas Malik. A la place de celui-ci, Mikaël désigne deux autres individus qui sont appréhendés. Tous ont des alibis. Mikaël parle aux gendarmes du " gang Bensliman " : " Tout le monde sait que c’est les gars de Bensliman qui ont fait le coup ", affirme-t-il. Cela ne l’empêche pas de continuer à croupir comme les autres à la maison d’arrêt de la rue Hennequin de Troyes.

Les gendarmes procèdent à un nouveau coup de filet dans le " gang Bensliman " en juin 2004.

Cinq individus sont arrêtés et finissent par passer des aveux complets, mettant hors de cause les précédents suspects, mais ils refusent d’en dire les raisons.

16/11/2011, la personnalité d’Aklan Ramazan a été évoquée.

L’accusé a pour le moins que l’on puisse dire une attitude déconcertante à la barre. Il parle d’une voix très basse et esquisse des sourires.

L’homme âgé aujourd’hui de 26 ans en avait tout juste 18 au moment des faits. La cour essaie d’en savoir plus sur lui, son enfance, sa famille originaire de Turquie. Il est arrivé en France à l’âge de 7 ou 8 ans. C’est à l’adolescence que les choses dérapent. Il est accusé de viol à l’âge de 17 ans. L’avocat général liste les condamnations pour des affaires de vol surtout.

Finalement on en saura assez peu sur le profil psychologique du prévenu. Tour à tour un peu naïf, gamin. Le Président lui lance : « vous êtes devant une cour d’Assise ». Aklan ne semble pas comprendre la gravité des faits.

Lors de cette audience, les 5 complices déjà jugés et qui avaient « chargés » Ramazan Aklan par le passé, l’ont au contraire dédouané. C’était donc un petit jeu de « c’est pas lui c’est moi ».

Un des condamné à effectivement dédouané Aklan. Ali BenSlimane à la barre expliquait : « je suis allé dans la chambre, j’ai pris Fatira Sbaghi par le cou. Je l’ai frappé violemment à coups de poings sur la tête ». La victime décèdera ensuite.

Une version qui à peu convaincue les jurés.

Ramazan Aklan, lors du premier procès avait été condamné à perpétuité avec une peine de sureté de 18 ans.

18/11/2011 Ramazan Aklan condamné à 16 ans de prison

Seul sur le banc des accusés, Ramazan Aklan comparait depuis lundi pour meurtre et tentative de meurtre, 8 ans après ce cambriolage qui avait très mal tourné. Le jeune homme avait pris la fuite en Turquie et était absent lors des 2 premiers procès lors desquels ses complices ont été condamnés. Rattrappé par la justice turque, il est incarcéré en France depuis 2010.

 

Jean-Claude Boutiton est depuis l’attaque devenu tétraplégique, ne pouvant se déplacer qu’en fauteuil roulant, et n’ayant plus toute la faculté de la parole.

 

 

Le domaine de Montabert à Montaulin - Aube (10)


Les Châteaux de l'Aube



Château de Villemorien

 Château de Villemorien


La construction du château de Villemorien remonte au XVIIe siècle et est attribuée à la famille de Sennevoy.

Charles-Louis Legendre d’Avirey, garde de la marine, en devient propriétaire au XVIIIe siècle. C’est à lui qu’il faut attribuer les travaux d’embellissement et de modernisation qui donne au château son aspect définitif : restauration générale des façades et des combles, adjonction d’une aile abritant un grand salon et une galerie latérale.

Après la Révolution, le château fut le refuge d’un hôte de marque : Hubert Robert, célèbre peintre-paysagiste du roi Louis XVI (devenu premier Conservateur du Louvre, lorsque le Palais du Louvre a été transformé en musée en 1795).

Dans le parc du château, Hubert Robert avait aménagé des jardins, aujourd’hui disparus. Il est aussi à l’origine des décors de la pièce maîtresse du château, le « Sanctuaire de la Folie », un magnifique salon classé monument historique. C’est dans cette retraite champenoise qu’il aurait réalisé un ensemble de onze peintures de paysage. Il y avait un ensemble paysages de ruines animées de personnages de Humbert Robert qui furent vendus en 1868.

plan de 1890

L’entrée était originellement dotée d’imposantes colonnes toscanes géminés qui ont disparu. La grille fut déposée en 1930 et remontée à Saint-Germain-en-Laye.

Passé de mains en mains, puis resté inhabité pendant plus de trente ans après la seconde guerre mondiale, l’édifice s’est rapidement dégradé.

Alors qu’il menace ruine dans les années 1980, la famille Petit-Camusat en fait l’acquisition et se lance dans des travaux de restauration et de modernisation. Ils rachètent aussi les 13 hectares du parc d’origine. 



Depuis 2019, les propriétaires actuels M. et Mme Benoist-Lucy proposent la propriété à la location pour des évènements à 7 000€/semaine.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1987 et classé en 1990

Le château surplombe le village, on y accède par une grille installée en 1986 à l’emplacement du grand portail d’origine.

Le corps du logis central est flanqué de 2 pavillons en saillie dont le traitement des façades non alignées créé un effet de perspective trompeur qui agrandit visuellement le monument.

Deux dépendances encadrent l’avant-cour, l’une abritant des remises, reconnaissable à ses arcades, l’autre des écuries, des granges et des logements. Le parterre gazonné est agrémenté de ruisseaux dévalant une succession de paliers.

L’entrée donne sur un vestibule d’où part l’escalier de pierre conduisant aux étages supérieurs. Il est doté d’une rampe classique en fer ouvragé. Les différentes pièces ont gardé quelques décors d’origine : des parquets à compartiments et des décors de stuc représentant des trophées dédiés à la musique et des vases sur pied.

 Façades et toitures du château et de ses communs, y compris celles de l'ancien chenil (cad. D 58, 60, 430) : inscription par arrêté du 12 janvier 1987 ; Salon dit "Sanctuaire de la Folie" (cad. D 430) : classement par arrêté du 11 janvier 1990.








Les châteaux de l'Aube



Chateaux de Villiers-le-Brûlé, Villy le Maréchal

 Château de Villiers le Brûlé


Pierre Janson

Villiers désignait à l'origine une grande ferme. Elle aurait été établie vers les XIe ou XIIe siècle. L’appellation le Brûlé, qui a permis la distinction avec les autres Villiers, semble due à un incendie survenu vers le XIIe siècle.

C'était le fief de Piney avant qu'une seigneurie fut établie pour Erard de la Motte en 1309 par Gautier V de Brienne.

En 1770, Marguerite-Charlotte Fleuriot de Morville en est propriétaire.

Son dernier seigneur fut Abraham de la Ferté.

Habité en 1781 et 1786 par le procureur fiscal Pierre Jeanson.

Finalement il est démoli en 1819 et 1830.


Château de Villy-le-Maréchal 


A la fin du XIIIe siècle le village de Villy prend le nom de Villy-le-Maréchal en mémoire de Guillaume Ier de Villy, maréchal de Champagne et petit-fils du chroniqueur Geoffroi de Villehardouin.

Guillaume Molé, marchand drapier et bourgeois de Troyes était seigneur de Villy-le-Maréchal vers 1450.

Le dernier seigneur était Alexandre de la Michodière, comte d'Hauteville. 

Alexandre de la Michodière Comte d'Hauteville

En 1789, Villy relevait de l'intendance et de la généralité de Châlons, de l'élection et du bailliage de Troyes.

Personnalités liées à la commune

- Geoffroy Le chroniqueur de Villehardouin, chevalier croisé (1190-1194), seigneur de Villehardouin et de Villy-le-Maréchal. Né vers 1148 - Villehardouin (FRA), décédé avant 12 juin 1212 - Thrace (MKD). Maréchal de Champagne (1185-1202), maréchal de Romanie (1204-1212).

- Érard I de Villehardouin, seigneur de Villy-le-Maréchal, de Villehardouin et de Lezinnes. Né vers 1175, décédé le 1er juillet 1224, à l'âge de peut-être 49 ans. Maréchal de Champagne, son fils Guillaume eut les mêmes titres et charges.

- Guillaume Molé, marchand à Troyes, maréchal sous Charles VII, seigneur de Villy-le-Maréchal au début du XVe siècle,

- Jean Molé, seigneur de Villy-le-Maréchal, fils du précédent.

 

Le château existe encore en 1863, aujourd’hui détruit


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Autodafé de Troyes de 1288

  Philippe le Bel et les juifs Larousse : autodafé : " Jugement sur des matières de foi. Exécution du coupable à la suite de cette sent...