Le sacrifice
d'Iphigénie
Peinture à l’huile entre 1626 et 1650 ; Hauteur : 118
cm x Largeur : 120 cm
Le sacrifice d'Iphigénie. Motif principal de la cheminée
provenant d'un hôtel de la rue des Bernardins, 5ème arrondissement. Partie
supérieure, peinture mythologique de la guerre de Troie, au premier plan, le
toi de Mycènes Agamemnon doit sacrifier sa fille Iphigénie pour obtenir
d’Artémis des vents favorables à sa flotte, le jour du sacrifice, la déesse lui
substitue une biche et l’enlève dans les nuées. Agamemnon est agenouillé devant
le bûcher. Au second plan, des soldats (lances, casques et armures). Le bûcher
où une biche est offerte en sacrifice à la place d'Iphigénie. Un arbre sur
lequel s'enroule un serpent. Des nuées noires, Artémis (croissant de lune posé
sur le front) arrache Iphigénie des flammes.
Commentaire historique:
La peinture a été parfois considérée comme étant le plafond
offert par Madame Hériot en 1908, et qui décorait autrefois la chapelle du
refuge des Dames de Saint-Michel, situé rue Saint-Jacques. Mais la description
de ce plafond ne correspond pas avec le sujet représenté ici, car on y décrit
une Vierge et des monogrammes dorés sur fond noir (Cf. Procès-verbal de la
Commission du Vieux Paris, 12 mai 1906, p. 108 et 14 mars 1908, p. 38-39). L'œuvre
nous vient de la cheminée d'un hôtel de la rue des Bernardins qui n'en fut pas
forcément la première destination. Par ailleurs, le numéro 77 du registre
d'entrée pour 1880 précise que les boiseries proviennent "de la chambre à
coucher du presbytère de l'église de Saint-Nicolas-du-Chardonnet (en débris)
peintes et décorées", presbytère qui serait l'hôtel détruit lors du
percement de la rue Monge en 1866, la ville de Paris a souhaité conserver
quelques décors. Le coffrage des boiseries en deux corps superposés est typique
de la cheminée « à la française » en usage jusqu’au milieu du XVIIe
s. Les portes peintes participent au raffinement.
Mode d'acquisition inconnu en 1866 ; Numéro
d’inventaire: P2048
Musée Carnavalet – Paris