mercredi 24 avril 2024

Jacques Edme Regnault de Beaucaron

 

Jacques-Edme Regnault de Beaucaron

 


Vous allez vivre la Révolution avec cet Aubois qui a tant servi la France et le département de l’Aube et lire ce texte, comme un véritable roman, une page passionnante de notre Histoire.

    La famille Régnault de Beaucaron, est originaire du bourg de Lantages, où elle possédait une terre seigneuriale depuis le XVIIe siècle. Sa présence y est confirmée par un ancien relais de chasse datant de 1647, portant incrustés sur sa façade, un nombre prodigieux de bois de cerfs et de chevreuils. S'y ajoutait, dans une tradition folklorique bien champenoise, et au grand dam des bonnes âmes de son entourage, l'inscription suivante sur une pierre :

« Cornu, cornard ou cornichon

qui passe parmy cette rue

N'y passe que la tête nue

Pour te choisir un capuchon ».

     Le relais de chasse, devenu mairie après la Révolution, fut démoli en 1956. La pierre portant l'inscription n'a pas été conservée au fronton de la nouvelle mairie! Mais elle a été scellée dans un mur donnant sur la rue principale, non loin du panneau d'affichage.

    La famille Régnault de Beaucaron fait partie des notables de la commune de Chaource, située à 6 km de Lantages, dont ses nombreux descendants ont administré la cité en tant que maires ou conseillers municipaux.


Jacques-Edme Regnault de Beaucaron naît le 1er septembre 1759 à Chaource. Son père, docteur en médecine, jouissait d’une grande considération. Sa mère, née Sollagesse, appartenait aussi à une vieille famille du pays. Elevé dans les principes d’une saine et forte éducation, il fait ses classes, d’abord à Chaource, au collège fondé par Amadis Jamin, ensuite à Troyes.

Il apprend l’italien, l’anglais, l’espagnol et le portugais. Il va à Paris, est reçu avocat au Parlement à l’âge de 20 ans, et revient à Troyes pour y remplir une charge de magistrature. Regnault de Beaucaron brille dans les « causeries de salon » de la société troyenne, grâce à ses bonnes manières, au charme de sa conversation, chez Mesdames Berthelin, Fromageot, de Chavaudon… Dans ces réunions, il sème des bons mots, des madrigaux, et sait rapidement se faire apprécier. Dès 1781, il adresse des épîtres en vers à deux auteurs dramatiques très en vogue, Auguste de Piis et Barré. Il envoie un grand nombre de ses productions à de nombreux journaux : « L’Almanach des Muses », « Le Chansonnier des Grâces », « L’Almanach des Grâces », « Les Etrennes lyriques et anacréontiques », « Les Etrennes de Mnémosyne lyriques et anacréontiques », « Les Etrennes de Mnémosyne », « L’Esprit des Journaux », « Le Journal de Nancy », « Le Journal de Troyes »… Il y écrit plusieurs articles en prose sur les œuvres de Simon de Troyes… Ses sortes de nouvelles qui paraissent en plusieurs fois, sont l’origine de nos romans feuilletons. Chaque fois, les éloges ne lui sont pas ménagés.

En 1787, il est reçu membre de la Société anacréontique de Rosati, où il a pour collègues Carnot et Robespierre. La même année, il est reçu membre de l’Académie des Arcades de Rome et de l’Académie royale des Belles-Lettres d’Arras, membre associé correspondant du Musée de Paris. Ces succès lui attirent des épigrammes de Rivarol qui l’inscrit à 2 reprises dans son « Petit almanach des Grands Hommes ».

Renoir à Essoyes

 

Pierre Auguste Renoir vers 1875

 Le titre prestigieux de " Ville d’Art " attribué à la Ville de Troyes impose des devoirs, c’est pourquoi la capitale des Comtes de Champagne a présenté au Musée des Beaux-Arts, une exposition consacrée à " Renoir et ses amis ", à l’occasion du 50ème  anniversaire de la mort d’un des plus grands peintres impressionnistes, en 1969.

Pourquoi une exposition Renoir à Troyes ?

Parce que le grand artiste, bien que né à Limoges, est un Aubois d’adoption. Ses fréquents et longs séjours dans notre département, à Essoyes, pays de sa femme et de son modèle préféré Gabrielle, le choix qu’il a fait du petit cimetière de ce village pour y dormir son dernier sommeil, sont autant de preuves de son attachement à notre région. S’il est pour nous une gloire locale, il est pour la France une gloire mondiale. Il n’est, pour s’en rendre compte que de visiter les plus célèbres Musées d’Europe ou des Etats-Unis, ou même de consulter leurs catalogues. Les plus importants collectionneurs de tous pays se font une fierté de posséder une ou plusieurs des œuvres de ce Maître. Il a été peintre de nus, de portraits, paysages, marines, natures mortes et scènes de genre. Il a aussi été pastelliste, graveur, lithographe, sculpteur et dessinateur.

Pierre-Auguste Renoir naît le 25 février 1841 à Limoges. En 1844, il vient habiter au quartier du Louvre à Paris avec sa famille. Il travaille comme apprenti chez un peintre sur porcelaine en 1856, et suit des cours de dessin le soir. En 1862, il entre à l’Ecole des Beaux-Arts, où il rencontre Monet, Sisley et Bazille. Il fait la connaissance de Fantin-Latour avec lequel il visite souvent le Musée du Louvre.

Il part travailler dans la forêt de Chailly avec les trois peintres ci-dessus et rencontre Diaz.

Vers 1867, il partage un atelier avec Bazille et Monet, ce dernier devenant une influence importante sur son art. Avec Monet ils entreprennent de documenter l’évolution de Paris dans une série de vues.

Sa maîtresse Lise Tréhot (1848-1922) pose pour le tableau Lise à l'ombrelle (1867), qui, exposé au salon de 1868, a suscité les commentaires élogieux d'un jeune critique, nommé Émile Zola. Mais en général, les critiques sont plutôt mauvaises, et de nombreuses caricatures paraissent dans la presse, telles celles de Bertall. Deux enfants naissent de cette liaison : Pierre, né à 9 heures du soir au 35 rue Saint-Claude à Ville-d'Avray le 14 septembre 1868 et mort vers 1930, et Jeanne Marguerite, née à 5 heures du matin au 200 faubourg Saint-Denis à Paris 10e le 21 juillet 1870 et morte le 8 juin 1934, inhumée à Sainte-Marguerite-de-Carrouges.

En 1869, dans une situation financière difficile, il doit vivre chez ses parents retirés dans le hameau de Voisins, non loin de Louveciennes où habite Pissarro. Il y fait le portrait de son père qui suggère une personnalité sévère.

Bal au Moulin de la Galette 1876 - Musée d'Orsay Paris

Eglise Saint André

 

Eglise Saint-André de Saint-André-les-Vergers

 


Montier-la-Celle, Saint-Michaut "alias Saint-Michel" (l’église paroissiale de Saint-Michel, debout dès le IXe siècle, disparut dans le cours du XVIe, avec les habitants de la paroisse, dont le territoire est compris dans celui de la commune de Saint-André), Saint-André, sont trois noms inséparables. De la célèbre abbaye, de l’antique église et du village, c’est le village qui a survécu. Le vieil édifice primitif de Saint-Michel n’a laissé ni traces ni vestiges. Saint Frobert désirant se retirer dans un endroit solitaire à proximité de Troyes sa ville natale, choisit le lieu-dit "insula Germanic ", dit aujourd'hui l’Ile Germaine, avec la permission de Clovis II, et s’y installe avec ceux qui le suivent. Il fonde la glorieuse Abbaye de Montier-la-Celle en 650, dont relèvent 17 prieurés, 30 églises paroissiales. Mais, malgré sa célébrité, malgré les Patriarches, les Archevêques, les Evêques, les Abbés sortis de son sein, et le nombre de ces savants qui ont porté si haut la renommée scientifique des Bénédictins, elle s’écroule sous l’influence des temps et des événements (On peut citer : Saint-Robert de Molesme qui était prieur de Montier-la-Celle, fonde l'abbaye de Molesme, puis se rend à Citeaux où il fonde une abbaye qui donne naissance à l'ordre des Cisterciens. Saint-Remi de Reims, qui finit Archevêque de Chartres).

Châsses de l'Abbaye Montier-la-Celle

Saint-André rappelle un établissement dont nos ancêtres s’écartaient avec effroi : ils refusaient de passer par la petite porte à l'ouest de son église, car saint André donnait accès aux lépreux guéris de la Maladrerie des Deux-Eaux, connue sous le nom de Saint-Lazare, hospice établi depuis le XIIe siècle, à l’entrée de Bréviandes (sur le finage de Rosières qui dépendait de Saint-André), et détruit en 1733.

La paroisse sise dans la « Présentation » de l’abbaye, est donnée à celle-ci par Hugues évêque de Troyes. En 1071, Philippe 1er confirme cet acte. Mais, 7 siècles plus tard, la « manse abbatiale » est réunie à l’évêché. La Paroisse de Saint-André passe alors sous l’autorité directe de l’évêque de Troyes, Mgr Barral. L’Abbaye est vendue et détruite en 1791. Dans le même temps et dans les mêmes circonstances disparait l’Abbaye de Notre dame des Prés, fondée en 1231 par les Bernardines avec l’appui de saint Bernard, à 1 km de Montier-la-Celle.

Les dimensions de l’église de Saint-André-les-Vergers peuvent surprendre. C’est qu’elle était autrefois le cœur d’une paroisse encore plus étendue qu’aujourd’hui : limitée par le faubourg Croncels, où elle avait pour succursale l’irremplaçable chapelle Saint-Gilles, elle comprenait la contrée des Gayettes, les communautés de Laines-Bourreuses (lieu disparu), de Rosières, de Viélaines.

Vie de st André XVIe  
( cliché de nuit en extérieur alors que l'édifice est éclairé)


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