La Vierge alchimique de Reims
Tableau anonyme du XVIIIe ; assorti d’une
inscription en grec signifiant :
« Vierge, j’ai enfanté un enfant n’ayant pas de
parents »
« Il apparait donc que ce Mercure n’est pas celui du
vulgaire, mais celui des Sages, car tout Mercure vulgaire est mâle,
c’est-à-dire corporel, spécifié, mort tandis que le nôtre est spirituel,
féminin, vivant et vivifiant »
Eyrénée Philalèthe
A Reims lieu sacré s’il en est, se trouve l’un des
derniers joyaux authentiquement alchimique de France sous la forme d’une œuvre
d’art en date des années 1640.
L’ésotériste Owald Wirth fut l’un des premiers à en déceler toute l’importance et y consacra une étude préliminaire qui reste
encore aujourd’hui indépassable sauf par l’ouvrage en cours apportant un nouvel
éclairage. Dans celui-ci on discernera trois états ou trois strates : la dimension
historique du tableau lié à l’abbaye de St Remi et au sacre royal, la
personnalité de son commanditaire, un paracelsien proche du Roi Henri IV et
enfin évidemment l’Opus Magnum qui sous tend la compréhension de ce chef
d’œuvre de l’Art Royal.
La Vierge alchimique de Reims Une fois couronnée la
matière, – la Terre-Mère, toujours vierge à cause de son humilité et de son
rôle totalement indispensable, – nous voici devant la Vierge alchimique debout
sur le croissant lunaire.