samedi 27 avril 2024

Eglise Saint Nicolas

 Le Comte Henri le Libéral (sa dévotion à Saint-Nicolas est historique), comme la paroisse Saint-Jean est bien loin en ville, décide la création d’une chapelle de secours sur le rempart, contigüe au château fort élevé pour la défense de la ville (XIIe siècle). Elle doit servir aussi bien aux gens du château (la vicomté), qu’aux manants hors les murs.

l'église en 1850

Le recteur de Saint-Nicolas se rend à Jérusalem, pour visiter les Lieux Saints. En Palestine, il vénère le tombeau du Sauveur, va à la montagne de Sion, à celle des Oliviers, Bethléem, le mont Thabor… et revient à Troyes, s’arrêtant à Rome, Saint-Jacques de Compostelle, Saint-Nicolas du Port… et en 1504, il fait édifier à ses frais, un calvaire et un sépulcre..

Mais, le terrible incendie de 1524, réduit Saint Nicolas à des pans de murs. Les marguilliers de la paroisse s’adressent au pape Clément VII, le suppliant d’ouvrir les trésors de l’Eglise. Les paroissiens multiplient les sacrifices d’argent nécessaires pour faire face aux dépenses. L’évêque Guillaume Petit obtient de l’autorité ecclésiastique la permission de quêter dans les églises de son diocèse. En 1525, le pape accorde une bulle d’indulgences en faveur de la réédification de l’église. Grâce à ces ressources, la première pierre est posée le 23 avril 1526, le conseil de fabrique décida l'agrandissement de l'édifice. Le maitre maçon Gérard Faulchot proposa un plan qui fut mis en réalisation en avril ; un long chantier acheva les parties basses du chœur en 1535 et la partie nord de l'église. Son fils Jean édifia les chapelles de la nef puis le côté sud de 1551 à 1553. Une nouvelle campagne de 1553 à 1566 acheva le côté nord. Rémy Mauvoisin finit la couverture de l'édifice entre 1582 et 1608 en laissant la date de 1594 entre la deuxième et la troisième travée. L'église se trouvait adjacente à la muraille.

L’étendue de la paroisse reste la même que par le passé. Elle a pour limites, au sud celle de Saint-André, à l’ouest Sainte-Savine et Saint-Martin, au nord Sainte-Madeleine et Saint-Jean, et à l’est, Saint-Pantaléon.

Le clocher construit de l'autre côté de la ruelle sur le flanc nord a été détruit au XVIIIe siècle. Lorsque les fortifications furent rasées, le portail occidental fut édifié en 1840. La baie d'axe, derrière le maitre autel, ne date que de 1900.

Par le portail occidental se fait l'entrée en en passant sous la chapelle au calvaire ; elle est en quatre travées, les deux centrales étant plus importantes. Les deux des extrémités ont de petites ouvertures ovales pour y faire entrer la lumière. Le pilier central possède un bénitier décoré d'un blason portant C.R et I.L. qui date du XVIIe siècle. Une statue de saint Roch posée là accueille le pèlerin.


Notre-Dame de l'Assomption de Pont Ste Marie

 C’est une des plus belles églises de la région. Elle baigne presque dans la Seine, séparée seulement par la route.

L’église est construite en craie extraite des carrières des environs. C’est un monument gothique du XVIe siècle, de l’époque de transition. Le plein cintre s’y marie à l’ogive. De forme rectangulaire, elle mesure 42 m de long sur 18 de large, et 8 m de hauteur.

Les portails attirent l’attention. Le portail latéral ou du midi, du plus pur gothique, encadré dans un arc en accolade, garni de feuilles roulées est terminé par une aiguille dont la pointe s’élève jusqu’au pignon. La fenêtre ogivale est garnie de meneaux en ogive. Les boiseries de la porte se composent de compartiments remplis de draperies à plis de serviette, il y a une colonnette au milieu avec statuette de la Vierge avec l’Enfant. 

portail côté sud

porte sud

La façade principale de l’ouest comporte 3 portails. Celui du milieu s’offre avec un caractère de majesté, mais statues et motifs d’ornementation sont mutilés. Les portails latéraux ont les mêmes dispositions, mais il y a du Corinthien et de l’Ionique avec motifs païens et chrétiens. La tour est de style Renaissance et comporte 3 étages. Au nord, entre 2 piliers, il y a une jolie petite tourelle. La flèche légère qui s’élève dans les airs a 8 pans.

côté ouest

Eglise Saint Parre

 L'église Saint-Parre date du XVIe siècle porte le nom comme la commune, du premier martyr troyen : saint Parre. La ville se nomme aujourd'hui : Saint-Parres-aux-Tertres  - Aube (10)



Elle comptait à l'origine une travée de plus à l'ouest, dont toute trace a disparu lors de la réfection du mur pignon en 1877-1878.

Son portail sud est en gothique flamboyant, et date de 1547 ; les statues ont été brisées lors de la Révolution. Il ne reste que Saint Michel vainqueur de Satan et David triomphant de Goliath, des angelots et des satyres.

porte sud

A l’Ouest, la tour est de 1557. L'église doit son nom à un martyr (Parres ou Patrocle), citoyen de Troyes, mort en 275, sous l'empereur Aurélien. Une chapelle fut érigée à l'endroit où Parres est mort, et enfin l'église actuelle.

Bâtie en craie, l’église a été très endommagée en 1940 ; les MH la restaurent de 1954 à 1962.

Les fouilles archéologiques menées sur la commune dans le dernier quart du XXe siècle ont montré que Saint-Parres-aux-Tertres est construit sur une gigantesque nécropole. Des dizaines de sépultures (datées entre le IIe et le VIIe siècle) ont été mises au jour. Un sarcophage a même été ouvert en 1981. Le cercueil de plomb qu'il renfermait est exposé au musée Saint Loup de Troyes. Aux alentours de l'église, les sarcophages remontaient à l'époque franque. À ce titre, un petit musée a été érigé tout près de l'église. On peut y voir quelques sarcophages.

Sarcophages 3ème siècle


Grégoire de Tours déclare qu’au IIIe siècle, il existe sur le Tertre, une basilique élevée au-dessus de la tombe de Parre.

Le plan est typiquement champenois, à 3 nefs. La nef centrale est terminée par un chevet polygonal.

L'église conserve une belle collection de vitraux du XVIe siècle, l'essentiel de la verrière étant toutefois constituée de verres blancs, ce qui assure à la nef une grande luminosité. Au-dessus de l’autel, un trilobé offre la scène d’ensevelissement d’un évêque. Dans le chœur à gauche, une verrière blanche est surmontée d’un trilobé qui représente la réception d’une âme en paradis. Côté nord, on voit Guillemette, veuve de Colas Vinot, qui a donné ce vitrail où elle s’y fait portraiturée devant St Jean-Baptiste, face à son noble époux, entouré de ses 5 enfants. Côté sud, on peut admirer l’image de la Création et aussi de la tentation. Devant l’autel de la Vierge : Sainte Geneviève distribue des pains.


La Transfiguration XVIe

Recettes champenoises

  La soupe aux choux et la potée champenoise Ce n’était pas un plat bien compliquée à faire, il représentait un avantage pour la ménagère ...