La collégiale Saint-Vorles fut édifiée dans
l'enceinte du castrum sous l'épiscopat de Brun de Roucy, évêque de Langres de
980 à 1016. Elle est isolée sur un
promontoire, et domine l'agglomération depuis sa limite orientale.
Placée initialement sous le patronage de
Saint-Martin, Notre-Dame, et Saint-Vorles dont les reliques furent transférées
dans la collégiale en 868.
Voir : Saint Vorles
Le clocher qui s'élève à la croisée du transept fut
reconstruit au XIIe siècle.
La construction des chapelles qui flanquent le chœur date du XIVe et du XVe siècle : il s'agit, à gauche, de la chapelle Sainte-Thérèse et de la chapelle du Carmel, à droite de la chapelle du Rosaire.
Au cours du 1er quart du XVIIe siècle, d'importants
travaux furent réalisés : reconstruction de la partie supérieure du clocher du
massif antérieur (ce clocher devait désormais servir de tour de guet) ,
remaniement de la partie droite du massif antérieur, construction des voûtes de
la nef (date 1619 sur la clef de voûte de la 1ère travée) , exhaussement des
murs des bas-côtés, agrandissement vers l'ouest de la chapelle Saint-Bernard,
construction de la chapelle Sainte-Croix à droite des 2 dernières travées du
bas-côté droit (date 1610 au-dessus de la porte d'entrée, à l'extérieur) ,
remaniement du porche, reconstruction des contreforts, agrandissement des
fenêtres du choeur, construction d'une chapelle contre le mur postérieur de la
chapelle du Rosaire (cette nouvelle chapelle fera fonction, plus tard, de
sacristie).
En 1854, furent entrepris la construction d'une
sacristie postérieure, adossée à l'abside, et le remaniement de la chapelle
Saint-Bernard (construction d'un faux cul-de-four et de l'escalier actuel). A
la même époque on édifia deux tourelles d'escalier de part et d'autre du
porche.
De 1927 à 1934, eut lieu une campagne de
restauration qui concerna notamment la couverture alors refaite en pierre
plate.
De 1959 à 1974, l'ancienne collégiale fut
entièrement restaurée : à cette occasion on détruisit la sacristie construite
en 1854 ainsi que le faux cul-de-four de la chapelle Saint-Bernard et les
tourelles d'escalier du porche ; à ces travaux s'ajoutèrent la réfection de
l'enduit intérieur, la réouverture de certaines fenêtres, et la réfection, en
bardeau, de la couverture du clocher du massif antérieur.
Enfin dans les années 1990, puis de nouveau dans les
années 2000 quelques restaurations sont faites. On n'y célèbre plus aujourd'hui
de cérémonie régulière. Elle est toutefois rouverte pour des baptêmes et
mariages. Plusieurs manifestations, agrémentées de fêtes à la mode médiévale,
ont eu lieu à l'occasion du millénaire de saint Vorles.
Des marques de tâcheron sont gravées sur
l'empattement du massif antérieur, des bas-côtés et de la chapelle
Sainte-Croix, ainsi que sur les contreforts et les murs latéraux du porche.
L'église n'est plus paroissiale depuis 1807.
La nef romane très haute et ses deux bas-côtés
comportent trois travées débouchant sur un double transept également de trois
travées, le transept nord étant en partie dévolu à la descente à la crypte.
L'ensemble se termine sur un chœur profond avec abside entouré de deux petites
chapelles, la chapelle Sainte Thérèse et la chapelle du Carmel, qui datent du
XIVe siècle et du XVe siècle.
Le clocher qui se situe à la croisée du transept a été reconstruit au XIIe siècle alors que sur la même colline fut également construit le château des ducs de Bourgogne, un cimetière existe au moins depuis le XIXe siècle au milieu de ses ruines. L'église comporte une remarquable mise au tombeau et dans sa crypte un oratoire daté du IVe siècle.
La crypte abrite la chapelle Saint-Bernard aménagée
au début du XVIIe siècle. Elle comporte une statue de la Vierge à l’Enfant que
les premiers fidèles venaient vénérer en tant que Notre-Dame la Grande ou la
Grande Dame. Celle-ci fut rebaptisée Notre-Dame de Toutes Grâces pour les faveurs
accordées et en hommage à saint Bernard de Clairvaux qui y aurait vécu le
miracle de la lactation.
Ensemble de 2 tableaux : translation des reliques de
saint Vorles de Marcenay à l'église Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine. XVIe
La scène de la translation est antérieure à 1599,
date du démantèlement du château de Châtillon-sur-Seine, qui y est représenté ;
les 4 Evangélistes au revers ont été ajoutés postérieurement, au début du 17e
siècle, époque de la pose des écus armoriés, non identifiées précisément.
Inscription en bordure : CY GIST HONORABLE H/OME ME ANTHOINE JOLY EN SON VIVANT P/RCOCVREVR ET NOTAIRE ROYAL AV BAILLIE DE LA MONTAIGNE QVI TRESPASSA/LE QVATORZIESME AVRIL 1697/PRIEZ DIEV POVR LVY ; lettres et chiffres modifiés
1577 ; 1697
A l'origine, la dalle funéraire fût exécutée pour
Philibert de Frettes, notaire au bailliage de la Montagne (dont le siège était
à Châtillon), mort en 1577 ; puis elle fût réutilisée, par substitution,
visible, des chiffres 6 à 5 et 9 à 7, en gardant le portrait en pied, pour
Antoine Joly, également procureur et notaire au bailliage de la Montagne, mort
en 1697
Emplacement 2ème chapelle Nord : Ste Thérèse
Restauré pour la 2e exposition d'art Sacre en bourgogne,
Dijon, 1958, puis déplacé de la 1ère chapelle sud au bras nord du transept, en
1991, non sans dégâts ; manques et parties abîmées ; traces de polychromie, les
chairs ayant été badigeonnées en noir et beige entre 1832 et 1958.
Ensemble commandé, vers 1527, par Edme Régnier de
Romprey, lieutenant général au bailliage de la montagne et Jeanne de la ferté,
sa femme, pour la chapelle du couvent des cordeliers de Châtillon ; il y resta
jusqu'en décembre 1594, date de la destruction du couvent, et fût transporté
successivement (1) en ville dans l'hôtel de Montmoyen, (2) dans la nouvelle
église Saint-Jean-Baptiste des cordeliers (dite des Mirebeaux, près la porte
dijonnaise), (3) en 1600 à l'hôtel de Montmoyen, (4) vers 1608, retour à l'église
de l'ancien couvent réaménagé (chapelle du sépulcre) , (5) acheté, avec le
couvent, par Jean-Baptiste Garnier de Cernay le 12 mars 1791, (6) il fût déposé,
lors de la destruction des restes du couvent, par Simonet de Coulmiers,
héritier de Garnier, en la chapelle Notre-Dame de Lorette à Saint-Vorles en
1832, puis du sépulcre ; œuvre d'un atelier burgondo-champenois (cf Marie
Madeleine de l'église de Mussy-sur-Seine), influencée par l'art Italien
(bas-relief).