mardi 10 juin 2025

Des symboles de l’église catholique

 


L’agneau : symbole de Jésus dans le Nouveau Testament. L’immolation de l’agneau pascal, représentant la pureté et l’innocence, préfigure le sacrifice de Jésus sur la Croix.




L’alpha et l’oméga : Première et Dernière lettre de l’alphabet grec que l’on retrouve sur le cierge pascal, manifestant que le Christ est le commencement et la fin de toutes choses.




La barque : allégorie de l’Église qui guide les fidèles pour arriver à bon port. Cette symbolique s’incarne dans l’appellation de la « nef » de l’église, dont le plafond ressemble parfois à une coque de navire renversée.





Le blé : figuration du Christ mort et ressuscité. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fuit ». (Jean, 12,24.)

Le pain : nourriture essentielle pour tout homme, elle l’est aussi pour tout chrétien à  travers le sacrement de l’Eucharistie. L’hostie que les fidèles reçoivent lors de la communion est d’ailleurs appelée le « Pain des anges ».

Le vin liturgique ou vin de messe, appelé Saint Sang ; doit provenir de raisins fermentés sans ajout de sucre (chaptalisation) et sans aucun additif ! Dans les textes de l'Évangile selon saint Marc, le vin représente le Sang de Jésus-Christ.

« La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au Sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au Corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul pain, nous sommes tous un seul Corps ; car tous nous participons à cet unique pain » (1Co 10,16-17).

Le dogme catholique enseigne que le vin devient vraiment, réellement et substantiellement le Corps et le Sang du Christ lors de la transsubstantiation.


La croix : instrument du supplice de Jésus devenu le signe distinctif du chrétien. Dans le sanctuaire, elle est partout : dans le signe de croix que l’on fait en entrant, dans le plan même de l’édifice, dans le chemin de croix qui est parfois au mur et dans les innombrables croix représentées par les artistes.


Jacob et son échelle – ND de Paris XIIIe siècle

L’échelle : objet qui permet d’instaurer une relation entre la Terre et le Ciel, entre Dieu et les hommes, en proposant une ascension graduelle. L'un des exemples les plus célèbres est l'échelle de Jacob, mentionnée dans la Bible (Genèse 28:10-19). Dans son rêve, Jacob voit une échelle reliant la terre au ciel, avec des anges montant et descendant. Ce symbole est interprété comme le voyage de l'âme vers Dieu, chaque barreau représentant une étape de croissance spirituelle.



L’étoile : astre qui annonça aux Rois Mages la naissance de Jésus. Lumière dans les ténèbres, elle est signe d’Espérance dans la nuit du doute.

Labyrinthe, cathédrale d’Amiens


Le centre du labyrinthe avec l'effigie des trois architectes et de l'évêque Évrard de Fouilloy,                  et une bande de cuivre marquant le début de la construction en 1220

Le dallage de la cathédrale d’Amiens a été restauré au XIXe siècle, a été conçu et dessiné au XIIIe siècle. Parmi la variété des motifs dessinés on trouve, entre autres, le motif de la svastika ou croix gammée. La pièce maîtresse de ce dallage est un labyrinthe octogonal situé au niveau de la cinquième travée de la nef. Il est long de 234 mètres.                                                                                                Au Moyen Âge, certains pèlerins venus vénérer les reliques de saint Jean-Baptiste, dont le crâne avait été ramené en 1206 par le chanoine Wallon de Sarton, le parcouraient à genoux, à la manière d'un chemin de croix. Ils devaient pour cela suivre la ligne noire. C'était une épreuve que devaient subir ceux qui désiraient se sanctifier, ou gagner quelques indulgences ou encore expier des péchés graves qu'ils avaient commis.                                                                                                                                          La pierre centrale du labyrinthe est fort intéressante puisqu'on y trouve un texte résumant la fondation de la cathédrale, inscrit sur une bande de cuivre. Au centre de cette pièce, une croix orientée sur les points cardinaux est entourée de 4 personnages : les trois architectes de la cathédrale (Robert de Luzarches, Thomas et Renaud de Cormont) et l'évêque Évrard de Fouilloy. Cette pierre est datée de 1288, date retenue pour la fin de l'édification de la cathédrale.

(La pierre qui se trouve actuellement dans la nef est une copie de l'originale, laquelle a été transférée au musée de Picardie).


Le poisson : signe de reconnaissance des chrétiens des premiers siècles parce que le terme grec qui désigne le poisson (ichtus) contient les initiales de l’appellation du Christ : Iêso us Christos Theou Uios Sôter (Jésus-Christ, fils de Dieu Sauveur). Le poisson évoque aussi le  chrétien, lui-même invité à être « pêcheur d’hommes ».

 I (I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus »)

           Χ (KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ »)

        Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)

Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« fils »)

      Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« sauveur ») 


                              Duccio di Buoninsegna (Sienne, vers 1255-1260 - vers 1318-1319)                                                    Pêche miraculeuse (1308-1311)


La célébration eucharistique et les objets du mystère

 Le chapitre VI de la Présentation Générale du Missel Romain traite de ce qui est requis pour la célébration de la Messe : le pain et le vin, le mobilier liturgique, les vases sacrés, les vêtements liturgiques et les autres objets. Il ne se présente pas comme un catalogue exhaustif, mais vise à précise un certains nombres de points d’attention dans la confection et l’entretien de tous ces éléments employés pour l’Eucharistie.

La matière de la célébration eucharistique

« Fidèle à l’exemple du Christ, l’Église a toujours employé le pain et le vin avec l’eau pour célébrer le banquet du Seigneur ». La PGMR invite à établir cette fidélité par une certaine conformité du pain et du vin destinés à la liturgie eucharistique : la composition du pain, son aspect alimentaire, la composition du vin et leur conservation. L’enjeu n’est pas une reproduction à l’identique (rendue impossible par la distance historico-culturelle) du pain et du vin qu’a pu employer le Christ. Mais il s’agit tout de même de demeurer au plus près de son intention et de ses volontés. Le critère fondamental est celui de la capacité à signifier le dernier repas du Seigneur :

« La vérité du signe demande que la matière de la célébration eucharistique apparaisse vraiment comme une nourriture. Il convient donc que le pain eucharistique […] soit tel que le prêtre […] puisse vraiment rompre l’hostie en plusieurs morceaux et les distribuer au moins à quelques fidèles. […] Le geste de la fraction du pain […] manifestera plus clairement la valeur et l’importance du signe de l’unité de tous en un seul pain et du signe de la charité, du fait qu’un seul pain est partagé entre les frères ».

Il y a ainsi comme une chaîne signifiante à respecter de la matière à la nourriture, et de la nourriture au sacrement, signe et moyen du mystère.

Les vases sacrés

Au soin apporté au pain et au vin destinés à devenir le corps et le sang du Seigneur, correspond par suite le soin accordé aux différents récipients employés pour la célébration eucharistique et pour la conservation du Saint-Sacrement : en premier lieu, le calice et la patène, mais aussi le ciboire, la custode ou l’ostensoir. Les critères à mettre en œuvre pour la confection des vases sacrés sont : la noblesse, la dignité et l’incorruptibilité des matériaux utilisés, leur solidité, la non-porosité pour la coupe du calice, la convenance de leurs formes à l’usage liturgique. L’enjeu, ici, est la distinction d’avec d’autres récipients usuels et la mise en valeur des espèces eucharistiques : l’emploi de métal noble comme l’or, ou au moins de la dorure, de l’ébène ou d’autres bois durs vise bien l’ostension du mystère, et l’honneur rendu au Seigneur, présent et agissant. De ce haut respect manifesté envers les espèces eucharistiques découlent également les précautions concernant la purification de la patène et du calice et l’usage des linges sacrés

Les vêtements liturgiques et autres objets

De la même façon que l’on distingue les vases sacrés des autres formes de vaisselles, les vêtements liturgiques sont en rupture avec les vêtements de la vie courante. A cette fin, il est prévu qu’ils soient bénis avant d’être portés. Ces vêtements marquent l’altérité et la diversité des ministères liturgiques au sein du peuple de Dieu. Au-dessus de l’aube, qui évoque le vêtement baptismal, le prêtre célébrant porte l’étole et la chasuble, qui est le vêtement spécifique pour la célébration de l’eucharistie ; le diacre porte l’étole oblique et, selon les cas, la dalmatique. Comme pour les vases sacrés, la confection des vêtements liturgiques implique beauté et noblesse, mais sans ostentation. Les couleurs propres aux temps liturgiques, la diversité des matériaux et vêtements doivent avant tout contribuer à la beauté de l’action liturgique et non à une recherche de faste.

D’autres objets employés à l’église concourent également à la dignité de la célébration : l’évangéliaire ainsi que le lectionnaire qui sont l’objet d’une vénération particulière ; la croix présente à proximité de l’autel ou la croix de procession ; et plus généralement tous les objets employés à l’autel.

La noblesse, la beauté, la qualité artistique et la propreté de tous les éléments usités pour la célébration eucharistique visent la manifestation du mystère, dans son caractère proprement extra- ordinaire et extra- temporel :

« Dans la liturgie terrestre nous participons, en y goûtant par avance, à cette liturgie céleste qui est célébrée dans la sainte cité de Jérusalem vers laquelle nous tendons dans notre pèlerinage, et où le Christ est assis à la droite de Dieu, comme ministre du sanctuaire et de la vraie tente ».

 

*Les objets liturgiques de célébration

Calice : vase sacré ayant la forme d’une coupe évasée portée sur un pied élevé.

Ciboire : vase sacré (en métal ou en terre cuite) destiné à contenir les hosties et utilisé lors d'une cérémonie eucharistique.

Conopée : désigne le voile qui recouvre le tabernacle et lui donne ainsi l'aspect d’une tente.

Coupelle : sorte d’assiettes creuses (en métal ou terre cuite) dans lesquelles sont placées les petites hosties à consacrer.

Custode : petite boite en métal qui permet de transporter l'hostie à un malade ou à toute personne qui est empêchée physiquement de pouvoir assister à la sainte messe.

Navette : vase à encens (nef).

Patène : petite assiette en métal ou en terre cuite sur laquelle est placée la grande hostie qui va être présentée lors de la Préparation des Dons.

Plateau de communion qui doit être porté par un servant d'autel quand on communie dans la bouche pour éviter le risque que l'hostie tombe par terre et ainsi de la profaner.

Pyxide : vase sacrée (proche du ciboire) en forme de boîte contenant les hosties consacrées, en un point fixe, non destinées aux cérémonies.

Burettes : contiennent le vin et l’eau qui serviront à la célébration de l’Eucharistie

Chandeliers (les), posés sur l’autel ou en procession, symbolisent le Christ « lumière du monde ».

Clochette : agitée au moment de la Consécration, signale le moment précis ou le pain et le vin deviennent corps et Sang du christ

Encensoir : est un brûle-parfum portatif suspendu à trois chaînettes

Goupillon : utilisé par le prêtre pour l’aspersion d’eau bénite.

Ostensoir* : objet en métal précieux qui comporte un pied et plus haut un motif ornemental doré ou argenté entourant l’espace laissé libre pour l’hostie : souvent ce motif représente le rayonnement d’un soleil.

Les livres liturgiques

Les livres liturgiques contiennent les cérémonies, les prières et les chants des offices. Il y en a quatre principaux :

Le missel, grand livre dans lequel le prêtre lit les prières de la messe. Les pages sont indiquées par des rubans de diverses couleurs appelés signets. Pendant la messe, le missel est supporté par le porte-missel ou pupitre.

Le rituel contient les prières et les rites, autrement dit les règles des diverses cérémonies. Le prêtre s'en sert pour administrer les sacrements, pour bénir les objets de piété. Il l'emporte en chaire pour réciter les prières du prône.

Le graduel contient les chants de la messe.

L'antiphonaire contient les antiennes et les autres chants des vêpres et du salut.

Les linges liturgiques

Amict : rectangle de toile muni de deux rubans. Le prêtre le met autour de son cou, les rubans croisés sur la poitrine, pour préserver les vêtements sacerdotaux du contact avec la nuque.

Aube : long vêtement blanc en toile de lin ou de chanvre, serré à la taille par un cordon et porté sous la chasuble.

Bannière : pièce de tissu ornée d'images saintes ou d'inscriptions, portée en procession par les membres d'une confrérie religieuse ou d'une congrégation.

Bourse de Corporal : enveloppe formée de deux cartons recouverts de tissu, utilisée pour protéger le corporal plié et le porter jusqu'à l'autel.

Bourse du viatique : destinée à porter la communion aux malades. Une poche sur le devant permet de placer un ciboire des malades contenant l'hostie consacrée. Un cordon permet de la porter suspendue au cou.

Chape : vêtement liturgique ample en forme de cape sans manche, utilisée lors de cérémonies solennelles.

Chasuble : vêtement de célébration porté par le prêtre sur une aube.

Colletin : petite bande de tissu blanc, souvent bordée de dentelle, cousue au col de la chasuble ou de l'étole pour les protéger du contact avec la nuque.

Corporal : linge d'autel, sur lequel on pose la patène, le calice et les ciboires

Dais : composé d'une armature portée par quatre hampes, il comprend un " ciel " et quatre bandes de soie appelées " pentes " souvent ornées de broderies.

Dalmatique : tunique courte portée par les diacres, fendue sur les côtés et munie de courtes manches rectangulaires.

Étole : longue bande d'étoffe, insigne du sacerdoce, portée par le prêtre dans l'exercice de la liturgie. Elle est de matières et de couleurs assorties à la chasuble ou la dalmatique.

Nappe d'autel : le rituel prescrivait de recouvrir l'autel de trois nappes, dont seule la nappe supérieure était ornée et retombait sur les côtés.

Manuterge : linge que le prêtre utilise pour s'essuyer les mains après les avoir lavées durant le geste dit du lavabo.

Pale : carré de toile cartonné qui couvre le calice durant la Messe pour protéger le précieux Sang.

Pavillon (de ciboire) : voile de soie blanche souvent brodée, de forme circulaire ou à quatre pans, il recouvre le ciboire lorsque celui-ci renferme la réserve eucharistique.

Purificatoire : linge d'autel dont le prêtre se sert pour essuyer les vases sacrées

Soutane : longue robe boutonnée sur le devant portée sous les vêtements liturgiques. Les soutanes d'enfants de chœur peuvent être noires ou rouges, plus rarement blanches.

Voile de calice : étoffe destinée à couvrir le calice et la patène.

Voile huméral : longue écharpe de soie qui se place sur les épaules du prêtre et dont les extrémités servent à couvrir les mains. Il est utilisé pour porter le Saint Sacrement.

Divers

Ombrellino: est une sorte d'ombrelles plate, à long manche, portée lors de processions en signe de révérence, pour abriter le Saint-Sacrement, le pape, un cardinal, un évêque ou certains hauts dignitaires de l'Église. Il est blanc lors qu'il abrite le Saint-Sacrement.

L'ombrellino pontifical (Emblème des basiliques), appelé aussi "gonfalon" est une sorte de parasol à demi-ouvert, disposé en forme de tente, dont l'armature de bois est recouverte de bandes de soie alternativement rouge et jaune. Sa partie supérieure se termine par un globe surmonté d'une croix, en cuivre doré.

Le pavillon est semi ouvert lorsqu'il s'agit d'une basilique mineure et totalement déployé lorsqu'il s'agit d'une basilique majeure.

 

D’autres termes dans nos églises 

  • Antienne : type de chant de la liturgie chrétienne, initialement un chant exécuté en alternance par deux chœurs.
  • Antiphonaire : livre liturgique rassemblant les partitions grégoriennes de la liturgie des Heures.
  • Ascension : c'est la fête qui marque le jour ou Jésus-Christ est monté au ciel. Elle a lieu 40 jours après Pâques.
  • Aspirante : fille qui a fait son noviciat, qui aspire à être reconnue et à faire les vœux solennels.
  • Assembler (s') : le 1er jour de la semaine, les fidèles s'assemblaient et chacun devait offrir ce qu'il avait mis de côté du gain de la semaine pour les besoins communs.
  • Assomption : fête que l'Église romane célèbre tous les 15 août en mémoire du jour où la Sainte Vierge fut enlevée au ciel.
  • Ban : terme d'église romaine : proclamation de mariage qui se fait solennellement à l'église paroissiale par trois dimanches consécutifs durant le prône de la messe paroissiale, pour savoir s'il n'y a aucun empêchement légitime au mariage qui doit se faire entre les personnes accordées. On épouse après les trois bans.
  • Baptiser : conférer le baptême. On baptise avec de l'eau, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
  • Baptiser une cloche, un navire : employer certaines cérémonies ecclésiastiques pour les bénir, les mettre sous la protection du ciel et leur donner un nom.
  • Robe baptismale : robe blanche, qui était porté huit jours durant et après le baptême.
  • Béatifier : mettre au rang des bienheureux, béatifier des gens qui ont vécu saintement de façon exemplaire.
  • Bénédiction nuptiale : terme de l'Église romaine, c'est le signe visible du sacrement du mariage. Cette bénédiction est donnée par le curé. La communauté commence. Le douaire est dû du jour de la bénédiction nuptiale.
  • Bible : livre qui contient des textes sacrés pour les religions juive et chrétienne.
  • Bréviaire : livre de prières appelé aussi liturgie des Heures, par lesquelles l'Église loue Dieu et intercède pour toutes les intentions du monde aux différents moments de la journée.
  • Canoniser : c'est l'action accordée par le pape de reconnaître solennellement une personne défunte au rang de saint.
  • Cartulaire : papier terrier de l'Église où sont écrits les contrats d'achat, de vente, les privilèges et immunités.
  • Cellérier : titre d'office donné dans un monastère au religieux ou à la religieuse qui prend soin de la dépense des denrées alimentaires.
  • Chemin de croix : cérémonie célébrée le Vendredi saint pour commémorer la Passion de Jésus-Christ en évoquant 14 moments particuliers des stations.
  • Circoncire : opérer la circoncision d'un enfant juif ou d'un adulte qui veut entrer dans la religion juive.
  • Complies : dernière heure de l'office divin, qui « accomplit » la journée.
  • Concordat* : latin concordatum, latin classique concordare, s'accorder. (voir ci-dessous)
  • Cotte morte : dans quelques couvents, succession d'un religieux en fait d'habits, de meubles, d'épargnes.
  • Custode : (masculin) il désigne un moine chargé de l'inspection dans certains ordres religieux.

(féminin) c'est un vase liturgique ou une boîte dans laquelle le prêtre transporte des hosties consacrées (pour la communion des malades par exemple).

  • Domerie : bénéfice particulier qui donne le nom de Dom à l'abbé qui en est titulaire
  • Encensoir : brûle parfum suspendu par des chaînettes dans lequel se consume l'encens.
  • Funérailles* (Obsèques-Enterrement) : ensemble des cérémonies accomplies pour rendre les derniers hommages à une personne défunte. (voir ci-dessous)
  • Graduel : texte bref lu ou chanté à la messe en réponse à la première lecture. Aujourd'hui, il est remplacé par un psaume.
  • Hostie : pain eucharistique, fait de farine sans levain.
  • Imblocation : c'était le nom donné à la sépulture des excommuniés, dont le corps était jeté sur la voirie et recouvert d'un monceau de terre ou de pierre.
  • INRI : inscription sur les crucifix qui résume l'inscription de condamnation demandée par Pilate : en latin : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus de Nazareth, roi des Juifs).
  • Kyrie eleison : Formule grecque qui signifie Seigneur, prends pitié - Cette formule est très ancienne dans la liturgie catholique.
  • Linges liturgiques* : voir ci-dessous
  • Monseigneur : le titre de Monseigneur (Mgr) est donné aux princes des familles souveraines, aux cardinaux (Mgr ou Éminence), aux archevêques, aux évêques, aux prélats (prêtres qui ont reçu le titre de prélat de sa Sainteté, dans ce cas, c'est une appellation honorifique).
  • Noces de l'Agneau : symbole biblique qui signifie l'alliance de Jésus-Christ et de son Église.
  • Noël : fête chrétienne célébré le 25 décembre, en commémoration de la naissance du Christ.
  • Nonce apostolique : agent diplomatique du Saint-Siège, accrédité comme ambassadeur du pape auprès des États.
  • Nonciature : fonction ou résidence d'un nonce.
  • None : neuvième heure du jour c'est-à-dire vers 15 heures, commémore l'instant où le Christ est mort sur la croix.
  • Offertoire : c'est un ensemble de rites et de prières qui accompagnent la bénédiction du pain et du vin.
  • Office divin  : l'ordre des offices est donc le suivant : Vigiles (ou Matines), Laudes, Tierce, Sexte, None, Vêpres et Complies.
  • Ondoiement : baptême réalisé d'urgence, en l'absence d'un ecclésiastique par de simples ablutions d'eau lorsque l'on craint le décès de l'enfant à la naissance. Toute personne, catholique ou non, peut ondoyer, c'est-à-dire verser de l'eau sur le haut du front et dire "je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit".
  • Oratoire : lieu aménagé destiné à la prière. L'oratoire peut aussi bien désigner une petite chapelle privée ou une chapelle publique élevée au bord d'une route.
  • Ostensoir : Pièce d'orfèvrerie dans laquelle on expose le Saint Sacrement à l'adoration des fidèles.
  • Pallium : ornement sacerdotal tissé de fine laine blanche d'agneau composé de deux bandes pendantes brodées de six croix noires. Le pape, les primats et les archevêques métropolitains le portent autour du cou pendant les célébrations liturgiques. Il est le symbole de l'unité de la hiérarchie catholique.
  • Paraclet : synonyme de Saint-Esprit.
  • Patenôtre : première prière qu'on apprenait aux enfants, prières chrétiennes.
  • Pentecôte : fête chrétienne qui célèbre la venue du Saint-Esprit sur les apôtres. Elle a lieu cinquante jours après Pâques.
  • Primat : prélat ayant la prééminence sur plusieurs archevêchés et évêchés. L'archevêque le Lyon est le primat des Gaules. (Titre aujourd'hui honorifique).
  • Psaumes : prière de l'Ancien Testament. Les psaumes ont été utilisés par Jésus, seul ou avec ses disciples. Ils formaient le recueil des chants d'Israël pour le culte : louanges, supplications, demande de pardon, action de grâce.
  • Quasimodo : on dit dimanche de la quasimodo, le dimanche qui suit Pâques.
  • Quête : offrande faite au cours des messes par les fidèles.
  • Recteur : curé ou desservant d'une paroisse.
  • Relevailles : cérémonie qui se fait à l'église, lorsqu'une accouchée y revient pour la première fois et se fait bénir par le prêtre.
  • Rosaire : c'est à la fois une prière et une méditation.
  • Rote : tribunal d'appel. La rote juge en particulier en deuxième instance les causes jugées par les tribunaux ordinaires.
  • Rouelle : au Moyen Âge, était une marque jaune distinctive en forme de roue que les Juifs portaient sur leur vêtement suivant les prescriptions du concile du Latran en 1215.
  • Sacristain : personne employée par la paroisse, chargée de la sacristie, de préparer les objets nécessaires au culte et aux cérémonies, d'entretenir et d'orner l'église.
  • Sacrements (Les) : ce sont des signes visibles du don gratuit (la grâce) de Dieu, institués par le Christ et confiés à l'Église.
  • Les 7 sacrements de L'Eglise

Les sacrements sont de trois ordres :

les sacrements de l'initiation

    • baptême
    • confirmation
    • eucharistie

les sacrements de guérison

    • pénitence et réconciliation
    • l'onction des malades

les sacrements au service de la communion

    • le sacrement de l'Ordre

Le sacrement de l'ordre comporte trois degrés : le diaconat, le presbytérat et l'épiscopat qui concernent l'ordination des diacres, des prêtres et des évêques.

    • le Mariage
  • Séminaire : établissement dans lequel les jeunes qui se préparent à devenir prêtre reçoivent une formation en conséquence.
  • Sermon : du latin sermo, conversation. Discours religieux adressé aux fidèles.
  • Soutane : longue robe boutonnée sur le devant portée sous les vêtements liturgiques. Les soutanes d'enfants de chœur peuvent être noires ou rouges, plus rarement blanches.                                    La soutane des prêtres                                                                                                                    Les prêtres, et même tous les clercs depuis le moment ou ils recevaient la "tonsure" au séminaire, devaient autre fois porter la soutane habit des clercs.                                                            Couleur de la soutane                                                                                                                     La couleur de la soutane des prêtres devait être noire, sauf pour les ordres religieux :                     - blanche pour les cisterciens et les dominicains                                                                               - brune pour les franciscains et les carmes.                                                                                    Les missionnaires, à cause du climat, étaient autorisés à porter une soutane blanche.                  Les évêques ont une soutane violette. (Les évêques, depuis le concile de Trente, pour mieux se conformer à l'esprit de pénitence et de deuil si convenable au clergé, et voulant toutefois se distinguer des clercs inférieurs, prirent pour eux le violet ; ils n'ont la soutane noire qu'aux jours de pénitence et en dehors de leurs diocèses.)                                                                                 Les cardinaux une soutane rouge. (Paul II (1464-1471) leur donna la soutane rouge pour signifier qu'ils sont les défenseurs-nés de l'Église, et jusqu'au sang s'il le faut).                                            Le pape une soutane blanche.                                                                                                       C'est le pape Jean XXIII, avant même le début du concile Vatican II, en juillet 1962, qui a supprimé l'obligation du port de la soutane.                                                                                    Au sujet de l’habit que les prêtres doivent porter, voici la législation de l’Église : "Les clercs porteront un habit ecclésiastique convenable, selon les règles établies par la conférence des Évêques et les coutumes légitimes des lieux" (Can. 284). Elle reste cependant obligatoire pour célébrer la messe, même là où elle est remplacée en ville par le clergyman. 

  • Status animarum : (Livre d'états des âmes) est un terme latin qui désigne les registres qui à la suite du Concile de Trente (1545-1563) étaient tenus par des curés de chaque paroisse qui enregistraient sur ceux-ci des données biographiques et religieuses des paroissiens.
  • Vendredi saint : célébration de la passion du Christ et de sa mort sur la croix.
  • Vêpres : heures de l'office divin, c'est la prière solennelle du soir (vers 17 h).
  • Vicaire : le collaborateur du curé.


*OSTENSOIR

du latin ostensio : action de montrer ; support servant à exposer l’hostie consacrée à l’adoration des fidèles. Ce mot est apparu après la fête du Saint Sacrement en 1264. À l’origine l’ostensoir se présentait sous la forme d’une tourelle cylindrique vitrée appelée monstrance avant de prendre la forme de soleil.

L’hostie est posée dans une lunule en verre, elle-même placé dans l’ostensoir.

Les premiers ostensoirs, ou monstrances, se présentent sous la forme d’une boite vitrée, en cristal de roche, montée sur un pied. Leur forme s’oriente ensuite vers des cylindres de verre entourés d’ornements métalliques, pouvant évoquer une tourelle, ou la flèche d’une église. À partir du XVIIe siècle, le rayonnement du corps du Christ est signifié par la forme du soleil, devenue très fréquente. Les rayons peuvent apparaître comme jaillissant d’un nuage. Le pied de l’ostensoir-soleil peut être décoré d’apôtres, d’animaux, ou d’une statue de la Vierge.

Aux XVIII et XIXe siècles, les anges portant l’hostie sont des figures souvent reprises. Ils représentent alors les séraphins de l’arche d’Alliance, et permettent alors de lier, très concrètement, l’ancien et le nouveau testament, et d’insister sur la solennité de l’exposition eucharistique. Le plus connu est certainement celui du Sacré-Cœur de Montmartre, ci-dessous. Sainte Thérèse de Lisieux y a elle-même contribué en offrant son bracelet d’or pour sa réalisation.

Au XXe siècle, les formes se simplifient, se réduisant parfois à l’essentiel. La symbolique reste présente, en particulier autour du thème souvent choisi du blé et de la vigne, ou d’une croix. À travers des siècles, et quelle que soit l’inspiration des artistes créateurs de ces objets, l’amour du Christ qui se donne en nourriture reste toujours au cœur de l’adoration.


* Concordat

(du latin concordatus participe du verbe concordare signifiant : être d'accord, s'accorder)

Le Concordat est un acte de conciliation, un accord, notamment en droit ecclésiastique et en droit commercial

Le concordat de Worms

Le 23 septembre 1122, le concordat de Worms qui mit fin à la querelle des Investitures a été passé entre le pape Calixte et l'empereur Henri V,

Il est l'un des plus anciens.

Le concordat de Boulogne

En 1516, sous l'Ancien Régime, un seul concordat (de Boulogne) fut signé, entre Léon X et le chancelier Antoine Duprat qui représente François Ier, avec des clauses très favorables à la monarchie.

Il fut aboli par la Constituante en 1789.

Le concordat de 1801

Le 15 juillet 1801, un nouveau Concordat fut passé entre Pie VII et Bonaparte

Sa Sainteté le souverain Pontife Pie VII, et le premier Consul de la République française, ont nommé pour leurs plénipotentiaires respectifs :

Sa Sainteté,

son éminence monseigneur Hercule Consalvi, cardinal de la sainte église romaine, diacre de Sainte-Agathe ad Suburram, son secrétaire d'Etat

Joseph Spina, archevêque de Corinthe, prélat domestique de sa Sainteté, assistant du trône pontifical

le père Caselli, théologien consultant de sa Sainteté, pareillement munis de pleins pouvoirs en bonne et due forme

Le premier Consul, les citoyens :

Joseph Bonaparte, conseiller d'Etat

Emmanuel Cretet, conseiller d'Etat

Etienne Bernier, docteur en théologie, curé de Saint-Laud d'Angers, munis de pleins pouvoirs;

Convention entre le Gouvernement français et Sa Sainteté Pie VII.

Le gouvernement de la république française reconnaît que la religion catholique, apostolique et romaine, est la religion « de la grande majorité des Français »

Sa Sainteté reconnaît également que cette même religion a retiré et attend encore, en ce moment, le plus grand bien et le plus grand éclat de l'établissement du culte catholique en France, et de la profession particulière qu'en font les consuls de la république.

En conséquence, d'après cette reconnaissance mutuelle, tant pour le bien de la religion que pour le maintien de la tranquillité intérieure, ils sont convenus de ce qui suit :

ARTICLE 1er. La religion catholique, apostolique et romaine, sera librement exercée en France; son culte sera public, en se conformant aux règlements de police que le gouvernement jugera nécessaires pour la tranquillité publique.

ART 2. Il sera fait par le saint-siège, de concert avec le gouvernement, une nouvelle circonscription des diocèses français.

ART 3. Sa Sainteté déclarera aux titulaires des évêchés français qu'elle attend d'eux avec une entière confiance, pour le bien de la paix et de l'unité, toute espèce de sacrifices, même celui de leurs sièges.

D'après cette exhortation, s'ils se refusaient à ce sacrifice commandé pour le bien de l'Église (refus néanmoins auquel Sa Sainteté ne s'attend pas), il sera pourvu, par de nouveaux titulaires, au gouvernement des évêchés de la circonscription nouvelle, de la manière suivante :

ART 4. Le premier consul de la république nommera, dans les trois mois qui suivront la publication de la bulle de Sa Sainteté, aux archevêchés et évêchés de la circonscription nouvelle. Sa Sainteté conférera l'institution canonique suivant les formes établies par rapport à la France, avant le changement de gouvernement.

ART 5. Les nominations aux évêchés, qui vaqueront dans la suite, seront également faites par le premier consul et l'institution canonique sera donnée par le saint-siège en conformité de l'article précédent.

ART 6. Les évêques, avant d'entrer en fonctions, prêteront directement, entre les mains du premier consul, le serment de fidélité qui était en usage avant le changement de gouvernement, exprimé dans les termes suivants :

"Je jure et promets à Dieu, sur les saints Évangiles, de garder obéissance et fidélité au gouvernement établi par la constitution de la république française; je promets aussi de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, de n'entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à la tranquillité publique; et si, dans mon diocèse ou ailleurs, j'apprends qu'il se trame quelque chose au préjudice de l'État, je le ferai savoir au gouvernement."

ART 7. Les ecclésiastiques de second ordre prêteront le même serment entre les mains des autorités civiles désignées par le gouvernement.

ART 8. La formule de prière suivante sera récitée à la fin de l'office divin, dans toutes les églises catholiques de France.

ART 9. Les évêques feront une nouvelle circonscription des paroisses de leurs diocèses, qui n'aura d'effet que d'après le consentement du gouvernement.

ART 10. Les évêques nommeront aux cures; leur choix ne pourra tomber que sur des personnes agréées par le gouvernement.

ART 11. Les évêques pourront avoir un chapitre dans leur cathédrale, et un séminaire dans leur diocèse, sans que le gouvernement s'engage à les doter.

ART 12. Toutes les églises métropolitaines, cathédrales, paroissiales et autres non aliénées, nécessaires au culte, seront remises à la disposition des évêques.

ART 13. Sa Sainteté, pour le bien de la paix et l'heureux rétablissement de la religion catholique , déclare que ni elle, ni ses successeurs, ne troubleront en aucune manière les acquéreurs des biens ecclésiastiques aliénés, et qu'en conséquence la propriété de ces mêmes biens, les droits et revenus y attachés, demeureront incommutables entre leurs mains ou celles de leurs ayants cause.

ART 14. Le gouvernement assurera un traitement convenable aux évêques et aux curés dont les diocèses et les paroisses seront compris dans la circonscription nouvelle.

ART 15. Le gouvernement prendra également des mesures pour que les catholiques français puissent, s'ils le veulent, faire, en faveur des églises, des fondations.

ART 16. Sa Sainteté reconnaît dans le premier consul de la république française les mêmes droits et prérogatives dont jouissait près d'elle l'ancien gouvernement.

ARTE 17. Il est convenu entre les parties contractantes que, dans le cas où quelqu'un des successeurs du premier consul actuel ne serait pas catholique, les droits et prérogatives mentionnés dans l'article ci-dessus , et la nomination aux évêchés, seront réglés, par rapport à lui, par une nouvelle convention.

Les ratifications seront échangées à Paris dans l'espace de quarante jours.

Fait à Paris, le 26 messidor an 11.

L'ajout des Articles organiques

Sur une suggestion de son ministre des Affaires étrangères, TALLEYRAND, ancien évêque d'Autun, le Premier Consul commande au juriste Jean PORTALIS (1746 - 1807) de rédiger des « Articles organiques ».

Ces 77 articles, destinés à préciser les termes du Concordat débouchent sur une sévère limitation du pouvoir du Saint-Siège sur le clergé national.

Les Articles organiques prévoient par ailleurs que toutes les décisions des synodes et des conciles devront être approuvées par le gouvernement pour être applicables en France.

Pie VII ne reconnaît pas les 77 « articles organiques » ajoutés au concordat et limitant le pouvoir du pape. Ceux-ci seront appliqués jusqu'en 1905.

 

Le concordat de Fontainebleau

Prisonnier de Napoléon, dépossédé de ses États, Pie VII répond à la force par la grève de l’institution canonique des évêques nommés par l’Empereur.

(Le pape est enlevé par le général Radet dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809. Pie VII est d’abord détenu à Savone (1809-1812), puis à Fontainebleau (1812-1814).)

De nombreux évêchés se trouvent de facto sans titulaire légitime, ce qui contraint Napoléon à convoquer à Notre-Dame, en 1811, un concile national présidé par son oncle Fesch, archevêque de Lyon.

Ledit concile décide qu’après un refus papal de six mois, un évêque pourra obtenir l’investiture canonique du métropolitain ou de l’évêque le plus ancien de la province, mais les pères conciliaires subordonnent l’application des décrets qu’ils ont votés à l’acceptation du pape qui, bien entendu, n’adhère pas aux décisions du concile national.

Le 25 janvier 1813, après six jours de discussion, l’Empereur réussit à extorquer au souverain pontife un nouveau Concordat qui règle la question de l’investiture canonique mais dès le 28 janvier, Pie VII annule sa signature et se rétracte formellement dans une note en date du 24 mars 1813.

Les défaites de la fin de l’Empire obligent Napoléon à rendre la liberté à son captif : le pape entre triomphalement dans Rome le 24 mai 1814

Le concordat de 1817

En 1817, Pie VII refuse d’approuver le nouveau concordat négocié avec les Bourbons restaurés, parce qu’il le juge trop gallican : les évêques et les abbés sont nommés par le roi.

La loi de Séparation de 1905

Le 9 décembre 1905 : La loi de Séparation est promulguée par le Président de la République.

La loi affirme la neutralité de l'État dans les questions religieuses.

L'article 2 met fin au régime des cultes reconnus et subventionnés par le budget de l'État.

La liberté de conscience et la liberté collective de pratiquer une religion sans entraves sont garanties par la loi.

Publiée au Journal officiel, la loi entre en vigueur au 1er janvier 1906.

A savoir

Le Concordat de 1801, abrogé par la loi de Séparation du 9 décembre 1905 (qui proclame la laïcité de la République), est encore en vigueur dans les trois départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle qui choisirent de retrouver l'ancienne législation cultuelle (droit antérieur à leur annexion à l’Allemagne en 1870) lors de leur retour à la France en 1918.

 

*FUNÉRAILLES

Les classes d’enterrement

Les familles choisissaient la classe d’enterrement en fonction de leurs moyens financiers et de leur notoriété, de la première classe, la plus luxueuse, à la dernière, celle des pauvres et des indigents.

Lesdites classes définissaient le décorum, de la présence de tentures jusqu’au sonner des cloches de l’église, en passant par le nombre et le poids des cierges déployés.

Les différents types de convois (XIXe siècle)

D'après les tarifs du cahier des charges, homologué par décret du 2 octobre 1852, par M. Balard (Bibliothèque nationale de France - Droits : domaine public)

Ordinaire

 Convoi

Char rond + drap mortuaire

Taxe municipale (6 fr)

Cercueil

 Eglise

 Simple présentation, le prête reçoit le corps à l'église, ses prières et ses bénédictions sont gratuites                                                                                                                                     Ce convoi est gratuit pour toutes familles sans ressources ou inscrites au bureau de bienfaisance de la Mairie

Neuvième classe

Convoi

Char rond

Drap mortuaire (3 fr)

Taxe municipale (6 fr)

Cercueil

 Exposition Lorsque le délai pour l'inhumation est long sont fournie gratuitement deux tréteaux et un drap mortuaire

Eglise

Messe basse, un prêtre, un vicaire en tout six personnes (8,25 fr)

Luminaire, ornements (1,50 fr)

Toute personne, de plus de sept ans, décédée est accompagnée de quatre porteurs et précédée d'un ordonnateur des convois.

 Huitième classe

Convoi

Corbillard à panneaux vernis (12 fr)

Drap mortuaire galonné en fil (3 fr)

Taxe municipale (10 fr)

Cercueil (voir le tarif)

Suppléments

Chevaux blancs (10 fr)

Exposition : 2 tréteaux, 2 chandeliers, 2 souches avec bougies, Croix et bénitiers et Drap mortuaire payé au cortége ( 7fr)

Eglise

Messe basse, un Vicaire, 2 Prêtes, en tout sept personnes (10 fr)

Luminaire, ornements (5 fr)

Septième classe

Corbillard à panneaux vernis, garniture et housse pour les chevaux

Drap mortuaire drap frangé et galonné

Taxe municipale

Cercueil

Chevaux blanc, voiture vernis en supplément

Messe basse, 1 vicaire, 3 prêtres + 4 personnes

Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, chandelier, souche de bougie, croix et bénitiers

Sixième classe

Corbillard à panneaux vernis, garniture et housse à chevaux galonnés de fil d'argent

Drap mortuaire drap noir frangé et galonné

Taxe municipale

Cercueil

Chevaux blanc, voiture vernis, homme de deuil en supplément

Messe chantée, curé, 4 vicaires, 4 prêtres, chantres, serpent

Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort

Ornement et croix

 Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, chandelier, souche de bougie, croix et bénitiers

Tenture sans ornement à l'église ou temple

Cinquième classe

Corbillard à galerie bronzée et panneaux drapés garniture et housse à chevaux frangés

Drap mortuaire drap noir frangé et galonné

Voiture drapée

Taxe municipale

Cercueil

Catafalque, estrade à 2 gradins, chandeliers, tapis, drap mortuaire noir

Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, homme de deuil et manteau de deuil en supplément

Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2 vicaires, 6 prêtres, 2 chantres, serpent, conduite du prêtre au cimetière

Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort

Ornement et croix

Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers

Tenture frangée et galonnée à l'église ou temple

 Quatrième classe

Convoi (254 fr)

Corbillard à galerie bronzée, avec garniture en drap frangée et galonnée, Caparaçons et Livrée du cocher, id. galonnés, guidez argentées, Maître de cérémonies (139 fr)

Drap mortuaire parsemé d'étoiles (15 fr)

Quatre voitures dont 2 drapées (70 fr)

Taxe municipale (30 fr)

Cercueil (voir le taris)

Supplément

Une voiture vernie en plus, Aiguillettes pour les cochers barres ornées (51 fr)

Chevaux blancs (12 fr)

Écusson avec chiffre brodé, chaque (6 fr)

Homme de deuil , chacun (4 fr)

Manteau de deuil, chaque (4 fr)

Un officier en manteau portant les pièces d'honneur (8 fr)

Trophée de drapeaux, chaque (12 fr)

 Si l'on va à l'église

Catafalque, estrade à 3 gradins, 16 chandeliers, tapis, drap mortuaire à croix, étoile et franges en argent (56 fr)

Eglise

Grande messe : Diacre, sous-Diacre, M le Curé, 2 Vicaires, 10 Prêtres, 2 Chantres, Serpent, Faux-Bourdon, Conduite du Prêtre au cimetière (96 fr)

Luminaires 10 cierges à l'autel et 16 autour du corps (78 fr)

Ornements ( 30 )

Offrande (volontaire)

Supplément

Chant dit Contre point, avec une Volée d'une Cloche à l'entrée et à la sortie (45 fr)

Conduite hors de Cimetière de la Paroisse (3 fr)

Conduite hors Paris (selon la distance )

Volée d'une cloche matin et soir (5 fr)

Chaque volée en sus (2,50 fr)

Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers

Tenture frangé et galonné à l'église ou temple, embrasse

 Troisième classe

Corbillard à galerie bronzée et panneaux drapés garniture et caparaçon à chevaux frangés

Drap mortuaire étoilé

4 voitures dont 2 drapées

Taxe municipale

Cercueil

Catafalque, estrade à 3 gradins, chandeliers, tapis, drap mortuaire étoilé et frangé d'argent

Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, officier de deuil en supplément

Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2 vicaires, 10 prêtres, 2 chantres, serpent, faux-bourdon, conduite du prêtre au cimetière

Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort

Ornement et croix

Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers

Tenture frangé et galonné à l'église ou temple, embrasse

+ supplément

Deuxième classe

Corbillard à galerie argentée et panneaux drapés garniture et caparaçon à chevaux frangés

Drap mortuaire étoilé

4 voitures dont 2 drapées

Taxe municipale

Cercueil

Catafalque, estrade à 3 gradins, chandeliers, tapis, drap mortuaire étoilé et frangé d'argent

Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, officier de deuil en supplément

Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2 vicaires, 10 prêtres, 2 chantres, serpent, faux-bourdon, conduite du prêtre au cimetière

Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort

Ornement et croix

Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers

Tenture frangé et galonné à l'église ou temple, embrasse

+ Suppléments

 Première classe

Corbillard de 4 Chevaux, à galerie argentée et panneaux drapés garniture avec broderie et caparaçon à chevaux frangés

Drap mortuaire étoilé

4 voitures dont 2 drapées

Taxe municipale

Cercueil

Catafalque, estrade à 3 gradins, chandeliers, tapis, drap mortuaire étoilé et frangé d'argent

Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, baldaquin, officier de deuil en supplément

Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2 vicaires, 10 prêtres, 2 chantres, serpent, faux-bourdon, conduite du prêtre au cimetière

Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort

Ornement et croix

Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers

Tenture frangé et galonné à l'église ou temple, embrasse

 

Tarifs à Paris en 1852


Réglementation

Les personnes décédées au-dessus de 7 ans sont accompagnées d'un ordonnateur et de 4 porteurs

Les enfants de moins de 7 ans étaient emmenés en brancard, qui avait aussi des classes, du service ordinaire à la 1re classe, drap mortuaire simple à celui garni de franges et de broderie

Termes

Catafalque : estrade sur laquelle on place un cercueil lors d'une cérémonie funèbre.

Faux-bourdon : chant de messe à plusieurs parties




Des symboles de l’église catholique

  L’agneau  : symbole de Jésus dans le Nouveau Testament. L’immolation de l’agneau pascal, représentant la pureté et l’innocence, préfigure ...