dimanche 28 avril 2024

Eglise Saint-Martin-es-Vignes

Clef pendante dans le Choeur

Au XIIe siècle, en dehors de la ville de Troyes se groupaient les 4 bourgs de Croncels, Sainte-Savine, Saint-Jacques et Saint-Martin-ès-Vignes. Dans ce dernier, en 1100, le comte Hugues veut que quiconque le souhaite, puisse y bâtir, y habiter, y jouir de la liberté.

En 1497, en raison de la servitude qu'entraînent les fortifications, le bailliage défend d'y construire aucun édifice pouvant servir d'habitation.

L’église de Saint-Martin démolie le 23 avril 1590, était située dans la rue Sainte-Jule. Otton, abbé de Montiéramey, qui avait obtenu du comte Eudes des droits de justice sur cette partie de la banlieue troyenne, devint en même temps possesseur de l’église, nommant les curés sous la réserve de l’approbation épiscopale. Mais cette église ayant été entièrement abattue, je ne saurais en donner la moindre description.

Quant à la nouvelle, on l’éleva sur un champ appartenant à Luc Lorey. Les paroissiens se chargèrent de toute la dépense. La première pierre est posée le 15 octobre 1592, par François Perricard, évêque d’Avranches, assisté de l’abbé de Citeaux, Edme de la Croix et du duc de Chevreuse.


L’édifice achevé en 1597, est classé parmi les monuments historiques. Il mesure 52,50 m. sur 22,30 m. Sa forme est un rectangle avec chevet de 3 pans de forme campanulée. Sur la croisée s’élève un petit dôme surmonté d’un second plus petit terminé par une croix surmontée d’un coq. Ce n’est qu’en 1681 que la façade actuelle est achevée sur les plans du chanoine Louis Maillet, chanoine de la Cathédrale de Troyes, alors très en vogue, le même qui reconstruisit l'abbaye Saint-Loup.

Elle se compose d’un portique à linteau droit où l’on peut lire les armoiries de Pierre-Henri Thibaud de Montmorency-Luxembourg, abbé commanditaire de Montiéramey (1679-1693), seigneur de Saint-Martin, qui est à cette époque, et reste jusqu'en 1855, une commune de la banlieue de Troyes.

Armoiries Montmorency-Luxembourg

Le rez-de-chaussée est surmonté d’un péristyle de 6 colonnes de l’ordre corinthien (imitation du Temple de Jupiter Stator), qui supporte un large entablement et un fronton triangulaire. A gauche, un cadran solaire construit par Bazin, professeur de mathématiques en 1778, indique les méridiens de Paris et de l’Ile des Canaries avec la latitude des principales villes de l’Europe ainsi que le parallèle décrit par le soleil le jour de Saint-Martin, 11 novembre.

Le fronton renferme une horloge avec 3 petites cloches repeintes en 1826 par Hourseau, et dont le mécanisme a été renouvelé en 1879. Les fenêtres des bas-côtés sont à plein cintre et à 2 meneaux avec lobes variés. 

La porte méridionale comprend une arcade à plein cintre, flanquée de 2 colonnes corinthiennes, un entablement avec frise, ornée au centre d’une gloire placée sur un cartouche. La porte en bois à 1 vantail est ornée de têtes de clous, ainsi que le tympan qui la surmonte. Sur ce dernier, une console en bois porte une statuette en bois de sainte Jule. Aux grandes portes refaites en 1754, on ajoute le tambour. La première travée à droite est occupée par la tour (bâtie en 1747) à 3 baies, couverte en ardoise, qui renferme la cloche rapportée de l’église ancienne.

Portail méridional (sud)

A la Révolution, le petit clocher renfermait 4 cloches, qui furent toutes descendues. On attendit jusqu’en 1826 pour les remplacer. Elles furent fondues dans la cour du petit séminaire. Le clocher où sont suspendues les cloches, date de 1624, il a été réparé et consolidé en 1886 et 1934.



Eglise Saint Remy

 L’église Saint-Remy est une des plus anciennes églises de Troyes, une paroisse-mère. 

Selon l'Historia Inventionis Corporis Sanctae Mastidiae Virginis, elle existait déjà au début du XIe siècle. Les fouilles archéologiques de la fin des années 1980 montrent que l'église a été bâtie sur les ruines d'un édifice gallo-romain détruit à la fin du IIe siècle ou au début du IIIe siècle, situé en bordure d'une voie antique qui a perduré jusqu'au Moyen Âge. 

Des tombes ont aussi été découvertes, démontrant que Saint-Rémy se trouvait dans le suburbium occidental de Troyes au Xe siècle, la paroisse et l'église n’ayant été englobées dans la nouvelle enceinte qu'au XIIIe siècle.



Autre preuve de son ancienneté et donc de son importance, Saint-Rémy était une paroisse-cardinale : elle avait sous son aile deux succursales (église dépendante d'une autre): l'église Sainte-Madeleine et l'église Saint-Frobert. La première fut rattachée avant le XIIe siècle à Saint-Rémy et à deux reprises, en 1590 et 1724, l'évêque voulut y créer une cure qui aurait été détachée de Saint-Rémy mais sans succès.

 Il faut attendre la seconde partie du XVIIIe siècle pour que la Madeleine soit érigée en paroisse curiale, tout comme l'église Saint-Frobert, vidée pendant la Révolution française et devenue depuis immeuble d'habitations, qui avait été rattachée à Saint-Rémy sous le Comte Thibaut III de Champagne, à la fin du XIIe siècle.

Le curé de Saint-Rémy était donc un prêtre-cardinal : il se devait d'assister l'évêque pour la consécration des saintes huiles, le lavement des autels et la bénédiction des fonts la veille de Pâques et de la Pentecôte à la cathédrale, à l'image de ce qui se faisait à Rome.

Le premier curé recensé de Saint-Rémy est Pierre Oyn, en 1378 ; il était issu comme tous les curés de Saint-Rémy des chanoines de la cathédrale, puisque l'évêque Milon, également appelé Philippe de Pont, leur en accorda la collation à la suite d'une décision du pape Innocent II.

Le curé devait prêter serment au Chapitre et lui obéir, en promettant de maintenir l'église dans ses droits, de ne rien aliéner et de payer la pension qui fut longtemps de 56 livres et 10 sous.

En 1610, l'église avait 8 prêtres habitués qui acquittaient les services, les salaires étant répartis ainsi :

40 sous par mois pour le sonneur

100 sous par an pour la conduite de l'horloge

30 livres par an pour l'organiste

60 sous par an pour les souffleurs

25 livres par an pour le taillandier

De par son titre de prêtre-cardinal, le curé de Saint-Rémy se voyait recevoir une assez importante rente : en 1730, elle était de 1 130 livres, et en 1761 de 1 400 livres.

 Située près de la porte de Comporté (Preize), et déjà paroisse au Xe siècle, l’église actuelle bâtie vers le milieu du XIVe s., modifiée aux XVe et XVIe s., est reconnaissable à sa flèche vrillée de 65 mètres, en ardoise bleue, qui surplombe le clocher. Elle mesure 42 m. de long avec un transept de 33 m. et une nef de 19,50 m.

Vitrail «La Sainte Vierge au Rosaire»
Atelier Édouard-Amédée Didron (fin XIXe siècle)

 La peinture murale que l’on voit sur la paroi méridionale de la tour représente un cadran d’horloge décoré des rayons du soleil. L’Aiguille est unique ne pouvant indiquer que les heures et les demies.  Le mécanisme ne fonctionne plus. Dans les écoinçons on remarque en haut deux anges tenant, l’un une colombe qui s’envole, symbole de la naissance du jour, l’autre un flambeau allumé, symbole de la nuit ; en bas, le blason de France et celui de Mgr Cortet, évêque de Troyes à l’époque de la restauration de la peinture (1886). Les personnages qui se trouent de chaque côté sont : à droite, saint Rémy, à gauche sa mère sainte Célinie.


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