vendredi 19 avril 2024

Eglise saint Pantaléon

 

L’Eglise Saint Pantaléon

L’existence d’une église à cet endroit est mentionnées dès 1189 ; on croit qu’elle aurait été érigée à la place d’une synagogue détruite sous Philippe auguste (d’où le nom de la rue qui borde l’église au nord,  rue de la Synagogue). 

Elle ne fut d'abord construite qu'en bois, avec moins d'étendue qu'aujourd'hui. La place qu'elle occupait faisait partie de l'hôtel de Vauluisant, qui devint de Mesgrigny, ou au moins en dépendait, puisque les religieux y percevaient une rente. 

A partir de 1482, pour entrer dans la corporation des bourreliers, un chef-d’œuvre est exigé (il se compose d’un travail exécuté avec 1 ou 2 peaux de vache tannées). Il est soumis à justice. Le droit d’entrée est fixé à 60 sous, destinés à l’entretien de 4 gros cierges de la confrérie qui s’est toujours fait à Saint-Pantaléon, le jour du Saint-Sacrement. 

Une partie est prise sur l'hôtel de Vauluisant qui leur appartenait, et dont la clôture fut retirée de quelques toises. On prit 15 pieds à la ruelle du Midi, appelée place du Marché aux noix. La rue des Ursulines fut redressée et ouverte pour la commodité des paroissiens. Les Molé et Jean Dorigny achètent également l'emplacement d'un jeu de boules, et le maçon en a conservé le souvenir en sculptant sur les murs de l'église quelques boules de pierre. Aujourd'hui, on en voit en effet encore un dans la petite rue du Marché-aux-Noix. Le vaisseau est alors agrandi du côté du portail. En effet l’église était devenue trop petite. Les familles Claude Molé et Dorigny font construire chacune une chapelle (Saint-Jacques pour les Dorigny). 

Un orage de grêle cause en 1644 de nombreux dégâts sur le portail et son porche qui est alors reconstruit. 

En 1719, Monseigneur Bossuet, évêque de Troyes, érige cette paroisse en cure.  M. Lefebvre, alors curé de Saint-Jean, s'y oppose. Mais le prélat termine l'affaire par une sentence où il fut mis que le curé de Saint-Jean serait regardé comme curé primitif de Saint-Pantaléon, pourrait y officier le jour de la fête patronale, et recevoir 10 francs avec la moitié des offrandes. Ce n’est qu’en 1745 que la construction est terminée. 

En 1780, un frère de Jean-Baptiste de la Salle ouvre une école à Saint-Pantaléon. En 1791, Augustin Sibille, curé de Saint-Pantaléon depuis 40 ans, troyen, est élu évêque constitutionnel du département.En 1795, avec la loi sur la liberté des cultes, c’est la réouverture de l’église.

Dès 1862, elle est classée au titre des Monuments Historiques. Lors de la loi de la séparation des Eglises et de l’Etat en 1905, pour l’inventaire des biens de Saint-Pantaléon, l’inspecteur des Domaines, après la protestation du curé et sur l’invitation de quelques paroissiens, a « l’intelligence de se retirer paisiblement », évitant ainsi les manifestations brutales de Saint-Urbain.

A la Révolution, l’église collégiale Saint-Etienne est dépouillée de son mobilier, de ses statues et tableaux, et est démolie en 1789. 

Par bonheur ont survécu à ce désastre les statues de la Foi et de la Charité de Dominique Florentin (1550-1551), qui sont transportées à Saint-Pantaléon. Il y a une remarquable statue de Sainte-Barbe (1530), située sur le deuxième pilier sud de la nef. Les détails de son costume et de sa coiffure, caractéristiques de l'époque de François 1er, en font un des bijoux de la statuaire du Beau XVIe siècle.

 Le trésor de cette église possède un reliquaire de bois enrichi de plusieurs ornements, où est la tête de saint Victoric, martyr, qu'Antoine Barolet, bourgeois de Troyes, a rapporté de Rome, et qui fut embelli par les religieuses de Notre-Dame-aux-Nonnains. On y voit aussi un os du bras de saint Pantaléon, dans un reliquaire de la façon du célèbre Papillon qui a fait le chef de saint Loup, et un reliquaire très estimé, qui renferme des reliques de saint Sébastien. 

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