Colombier de Saint-Ouen-l'Aumône dans le Val-d'oise
Trop souvent, des transformations successives, des
réparations irréversibles ont tenté de cacher des pigeonniers. On ne reconnaît
plus en lui et l’ancien bâtiment de ferme qui a été autant convoité durant des
siècles. Rares sont les pigeonniers qui ont su garder leurs fonctions
agricoles. Les propriétaires qui élèvent encore des pigeons le font bien
souvent par dépit ou par passion. Une des personnes possédant un pigeonnier
nous a dit être dépassé par les événements et ne pas arriver à limiter leur
nombre. La seule solution qu’elle envisage de casser les œufs ou encore de tuer
les petits avant qu’ils ne prennent leur envol. Lui ne cherche nullement à en
faire un élevage, mais les pigeons se trouve tellement bien chez lui qu’il
n’arrive pas à les déloger. Un de ses voisins en revanche, est passionné par
ces volatiles, dans lesquels il voit une part de son enfance. Celui-ci a réussi
à restreindre son élevage à une dizaine de couples.
Le pigeonnier devient un édifice à la mode, très
recherché pour son architecture particulière, il est transformé en logement une
fois le rez-de-chaussée et le ou les deux étages aménagés. Nous en avons visité
plusieurs, il est parfois accolé à un bâtiment annexe afin d’augmenter la
surface habitable. Il en va ensuite de la fantaisie de l’acquéreur de dénaturer
ou non l’élément d’origine. Dans le pire des cas, il sert de garage et alors
une ouverture béante est réalisée. Mais certains ont su faire de ces bâtiments
rustiques une chose rare et précieuse.
Les pigeonniers en péril en Bresse
Les propriétaires de l’un d’entre eux, à
Saint-Martin-le-Châtel, en ont fait une large pièce tenant lieu de salon tout
de briques vêtu, rappelant le matériau principal utilisé à l’extérieur.
D’autres, à Farens, y ont aménagé une cuisine et des chambres. Les utilisations
insolites ne sont pas exemptes : Chèvres, vaches et chevaux ont pu
remplacer les pigeons. A Monthieux, il est devenu une sellerie et à la
Chapelle-du-Châtelard un bar de chasse.
Si
certaines restaurations se sont faites suivant les goûts douteux du
propriétaire donc de piètre qualité, d’autres méritent que l’on s’y attarde.
Elles sont le fruit d’une volonté de sauvegarde dans le respect de l’aspect
originel de l’édifice. Même dans le cas d’une transformation en habitation,
l’âme du pigeonnier peut être conservée sans entraîner de percements
intempestifs. Dans le cas du pigeonnier de Grelonges à Fareins, l’architecte
des bâtiments de France est intervenu pour imposer aux propriétaires les
matériaux et les couleurs. Toujours à Fareins, au Goulas, afin de gagner en
luminosité, deux nouveaux trous d’envol
ont été percés de part et d’autre du trou d’origine. Le résultat est
saisissant ; un soupçon d’ingéniosité a permis de respecter le pigeonnier.
Quant
à celui de Moulin-Grand, à Perrex, classé MH, il a été restauré, toujours sur
les conseils de l’architecte des bâtiments de France, dans le seul but de
pouvoir être admiré. Il faut cependant avouer qu’il en vaut grandement la
peine !
Pigeonnier
du Moulin-Grand à Perrex (01) classé MH
propriétée privée
Malheureusement,
la majeure partie de ces pigeonniers est à l’abandon du fait de leur inutilité.
Quel que soit l’état, ils servent de remise accueillant du matériel pouvant
être entreposé ici depuis des dizaines d’années. Les propriétaires n’ont pas
toujours les moyens financiers suffisants pour rénover un bâtiment secondaires.
Ils sont conscients que le manque d’entretien nuit gravement à leur pérennité.
La toiture est fragilisée par les intempéries et les années ; tôt ou tard,
des accidents irréversibles s’opèrent. La région de la Bresse est marquée par
le pisé, matériau certes solide mais dont le principal ennemi est l’eau. Un
propriétaire nous a dit envisager la démolition dans un but préventif, n’ayant
pas les fonds nécessaires pour sa restauration. Il redoute L’effondrement imprévisible de son
pigeonnier pouvant entraîner des dégâts matériels voire corporels. Un autre, à
Saint-Jean-sur-Veyle, attends désespérément l’arrivée d’un mécène. Il permet à
toute personne de s’approcher et de contempler l’édifice en bien mauvais état.
Eux,
comme d’autres, tiennent à leur patrimoine mais sont impuissants à la vision de
leur bâtisse sans vie. Mais combien sont-ils tous ces pigeonniers à s’effondrer
ou à avoir été mis à mort sans aucun remords ni aucune pitié ? Les pertes
ont déjà été colossales mais difficiles à chiffrer. Le pigeonnier de Genod à
Crottet, était certainement l’un des plus beaux ; hélas il s’est effondré
dans les années 1930, à une époque où le patrimoine n’intéressait encore
personne. Une gravure en faisait déjà mention en 1548 ! Au sein de
nombreuses communes, toute trace de tels édifices a souvent disparu. Mogneneins
possédait 6 pigeonniers au début du siècle ; aujourd’hui, il n’en demeure
plus que 2. A Fareins, sur la vingtaine qui a dû exister à une certaine époque
il n’en reste que 14.
La
valeur patrimoniale de ces pigeonniers est irréfutable. Au même titre que les
châteaux et les demeures nobiliaires, ils méritent d’être reconnus, protégés,
entretenus. Certains propriétaires sont même allés jusqu’à construire de toutes
pièces des pigeonniers en ne reprenant certes pas les matériaux d’origine, mais
en respectant la forme. La ressemblance est à s’y méprendre. De tels exemples
se rencontrent à Cormoranche-sur-Saône, Illiad ou encore Marlieux.
Mais
au regard d’autres régions françaises, que de choses il reste à
entreprendre ! Le cas de la Seine maritime est éloquent : Les écrits
au sujet des pigeonniers ne se comptent plus, une route touristique des
colombiers (nom donné au pigeonnier dans le nord de la France) a été créée, le
Conseil général c’est même investi pour subventionner généreusement les
édifices qui dénotent un intérêt architectural certain. Dans la région de la
Bresse, même si les pigeonniers revêtent un tout autre cachet, plus rustique,
rien de tout cela n’existe encore. Cependant, une poignée de passionnés tente
d’agir. Un circuit touristique en Val de Saône a enfin vu le jour, il allie à
la fois la découverte de ce patrimoine méconnu et d’autres monuments et villages.
Pigeonnier
dit Tour de Cossieux à Jujurieux (01) classé MH
Voir Architecture d'un pigeonnier
Matériaux utilisés
La
nature du sous-sol de la Bresse et de la Dombes à largement influencé
l’architecture vernaculaire à base de terre. Ingénieux, les hommes ont appris à maîtriser
cette terre afin d’en tirer tous les avantages. Ils s’en sont notamment servis
pour leurs habitations. Une telle diversité des matériaux de construction se
retrouve dans l’élaboration des pigeonniers. Excepté la pierre, tout élément de
fabrication est issu de la terre locale : pisé, torchis, brique et galet.
C’est ce qui fait en grande partie l’intérêt de ces édifices, tous ces
matériaux donnent naissance à des architectures différentes. Cependant, la terre
crue prédomine : trois pigeonniers sur quatre ont été bâtis en pisé.
Pierre, galet et brique lui sont souvent associés dans la construction, que ce
soit pour le soubassement, les chainages d’angles ou les différents
encadrements ; les effets décoratifs peuvent être alors intéressants.
Les aménagements intérieurs et
extérieurs
À
l’instar du cheval qui a toujours été l’animal roi et à qui l’homme a construit
de superbes écuries, le pigeon s’est vu offrir lui aussi, une somptueuse
demeure. Au vu des aménagements intérieurs et extérieurs, le pigeonnier
s’ingénie à être tout à la fois un hôtel quatre étoiles et une forteresse
imprenable. Tout a été soigneusement imaginé pour que les pigeons puissent
vivre sans crainte des rats, rapaces et autres prédateurs. Randières en pierre
ou en tôle ceinturant le bâtiment, trous d’envol percés de la taille des
pigeons, enduit lisse, trappe coulissante fermant l’accès à la liberté,
constitue autant de protection contre les prédateurs. A l’intérieur, le
plancher permet un nettoyage facile et régulier. Les murs blanchis à la chaux
accentuent la luminosité ; les rayons du soleil pénètrent par les trous
d’envol placés au Sud et à l’Est, le pigeon aime la lumière matinale. Les nids
peuvent être en osier, de taille et forme différente. Ils sont cloués au mur ou
insérés dans les cloisonnements en bois ; placer dans la maçonnerie sous
forme de poterie où creuser dans les murs, ces nids sont dénommés alors Boulin.
Finition suprême, perchoir et échelle tournante peuvent agrémenter l’intérieur
du pigeonnier (description par Olivier de Serres, dans son célèbre théâtre
d’agriculture des champs paru en 1600).
Pigeonnier, un bâtiment qui a
traversé l’histoire
Quelle
est cette histoire que celle du pigeon et du pigeonnier ! Rechercher pour
sa viande, sa fiente et surtout son prestige, cet animal connaît tous les
honneurs ; pour lui, l’homme a bâti de somptueuses demeures.
L’élément
humain n’est pas innocent dans la pérennité de ce bâtiment. La naissance de
l’apanage seigneurial du droit de Colombier est consécutive à la volonté des
hommes de rentabiliser leurs terres. Très vite, une poignée d’hommes saisis
l’intérêt de posséder des pigeonniers, l’économie terrienne devient à nouveau
dynamique. Ainsi est né ce droit réservé aux Seigneur Haut-Justiciers. Cet
élitisme ne peut qu’entraîner des convoitises. Bien que cela ne soit jamais
clairement mentionné, le pigeonnier devient à partir de là un signe extérieur
de richesse.
Mais
l’intérêt porté à ce volatile ne s’arrête pas au prestige. Les pigeons fournissent
une agréable nourriture d’appoint et sont même vendus contre profit. Au sortir
de la Révolution, certains paysans paient leur fermage uniquement avec le fruit
de cette vente. Pour ce qui est de la fiente, connu sous le nom de colombine,
la centaine de nid de chaque pigeonnier de la région de la Dombes, soit 150 à
250 individus n’engendrent pas des quantités faramineuses d’engrais. Néanmoins,
la colombine vaut son pesant d’or à tel point que dans certaines contrées
françaises, elle se trouve fréquemment mentionnée dans les contrats de mariage.
En 1837, elle représente la coquette somme de 25Frs l’hectolitre !
À
la fin du XIXe siècle, l’arrivée des engrais chimiques marque la fin de
l’utilisation de la colombine et contribue à l’abandon progressif des
pigeonniers.
Cependant,
ils n’ont pas totalement disparu et continuent toujours de ponctuer notre
paysage. Au sein d’un ensemble d’habitation, le pigeonnier ressemble à la tour
d’un château. Cette impression est favorisée par la forme élancée qui lui
permet de se distinguer du reste des maisons.
De
plus, le clocheton agrémentant nombre de pigeonniers dépasse nettement les
autres bâtiments d’habitation ou d’exploitation. Est-ce un moyen pour que le
pigeon retrouve son logis ? Est-ce une façon de s’affirmer en faisant
émerger le clocheton d’un amas de construction ? Lorsqu’il est isolé, la
vue du pigeonnier peut être favorisée par son lieu d’implantation : une
butte de terre, une colline.
Les utilisations du pigeon
Le
pigeon a toujours constitué un mets de choix, C’est ainsi qu’en 1393, 400 de
ces volatiles étaient consommées chaque jour à la Maison du Roi, sous
différentes formes : pigeon en croûte, farci, rôti…
Une
autre utilisation, moins courante, réside dans la médecine.
Tout
était utilisé dans le pigeon ! La colombine trouvait ici une autre
fonction quelque peu surprenante puisqu’elle était employée comme cataplasme
censé guérir la diphtérie ou calmer la diarrhée.
« Mêlée
à de la farine d’orge et à du vinaigre, ce remède de bonne femme permettait de
ramollir tous les goitres et toutes les tumeurs de consistance
dure ! »
Son
sang était très recherché : il guérissait les tâches oculaires une fois
mélangé avec du fiel d’anguilles
Quelques chiffres
150 : c’est environ le nombre de
pigeonniers encore existant sur le secteur Dombes-Bresse, qu’il soit en bon ou
très mauvais état
4
à 5 : il s’agit du nombre d’entre eux qui disparaissent chaque décennie
1 :
seul le pigeonnier du Moulin Grand est classé MH et encore d’urgence en
1993 ! Ce super édifice sur colonnes était sur le point de s’écrouler
120 :
Ce chiffre correspond à la part des pigeonniers bâtis partiellement ou
entièrement en pisé. Malheureusement en cas de dégradation, les cicatrices dues
aux réparations sont trop visibles. Ce matériau manque de reconnaissance de la
part des maçons qui ne savent plus le travailler. Il est considéré comme un
procédé de construction du passé et non comme une potentialité pour l’avenir.
50 :
C’est la part des pigeonniers qui risquent à très court terme de disparaître.
Les maux les concernant sont souvent les mêmes : toitures abimées ou
éventrées, murs creusés par les intempéries ou fissurés.
Pigeonnier de Laguille à Rocamadour XVIe - MH
pigeonnier-tour carré à Mogneneins (01) - MH
Intérieur de pigeonnier collé à une maison à Lachieu
Echelle tournante à St Didier sur Chalaronne
Belbeuf - Normandie
Laynay - Eure
Pigeonnier-colombier du château de
Villers-en-Argonne, Marne
Abbaye de fontenay - Côte d'Or
Pigeonnier à Pibrac, Haute-Garonne
Pigeonnier du Vieux Châtel à Saint-Coulomb - Ille-et-Vilaine
En ce lieu il y avait un ancien prieuré, aujourd'hui
disparu, appartenant à l'abbaye du Tronchet. Il devait en tirer le nom d'une
très antique forteresse détruite depuis bien des siècles. Aujourd’hui il reste
un très beau pigeonnier rond avec une toiture composée d’ardoises épaisses
posées sur des dalles de Saint-Cast à même le mur. Le tout est surmonté d’un
lanterneau avec une petite coupole en ardoises. 350 boulins, chacun abritant un
couple de pigeon.
les boulins du Vieux Châtel
Pigeonnier « folie » construit entre
1730-1770 – Mosstown House - Irlande, Comté
de Longford.
Ancien pigeonnier isolé de trois étages sur plan
octogonal, construit vers 1750. Autrefois associé à Mosstown House (démoli) et
maintenant désaffecté. Toit en ardoise artificielle en croupe à profil
octogonal avec girouette en métal sur lanterne et quelques appareils d’eau de
pluie en fonte. Murs enduits en crépi sur construction en pierre calcaire à assises
grossières avec détails en blocs et pierres d’angle surélevés et avec cordon
enduit au-dessus du rez-de-chaussée. Aveugle ocului au deuxième étage.
Ouvertures aveugles en plein cintre au premier étage. Ouvertures aveugles à
linteau carré avec voussoirs en calcaire visibles sous l’enduit du
rez-de-chaussée. Ouverture de porte carrée avec seuil en calcaire et voussoirs
en calcaire visibles sous l’enduit du rez-de-chaussée. Toit en brique en forme
de dôme à l’intérieur du rez-de-chaussée. Situé dans les jardins du domaine de
Mosstown. Situé à l’est du site de Mosstown House et à l’ouest de Keenagh.
Cet impressionnant ancien pigeonnier de trois étages
domine le paysage à l’ouest de Keenagh. Il représente l’un des meilleurs
exemples de ce type encore existant en Irlande. Il est bien construit et a
manifestement été construit pour impressionner avec des proportions et des
détails géorgiens élégants. Il est exceptionnellement élégant pour une
structure fonctionnelle avec des ouvertures aveugles gracieusement proportionnées
qui donnent l’apparence d’un piano nobile au-dessus du sous-sol. Il a
probablement aussi agi comme un « accroche-regard », créant une vue
intéressante depuis la maison principale. Les pigeonniers étaient utilisés pour
fournir une provision immédiate d’œufs et de viande, et étaient une
caractéristique relativement courante dans les domaines ruraux en Irlande au
cours des XVIIe et XVIIIe siècles, mais semblent être passés de mode au début
du XIXe siècle. Ce sont maintenant des survivants très rares. Le
rez-de-chaussée en brique en forme de dôme est assez similaire en apparence et
en construction à de nombreuses glacières, ce qui laisse entendre qu’il
pourrait également avoir été utilisé pour cette fonction. Ce pigeonnier est
l’une des rares structures du domaine survivant de l’ancien domaine de
Mosstown. Mosstown House était le siège du vicomte Newcomen à la fin du XVIIe
siècle et fut par la suite la maison de la famille Kingston (maison d’Alexander
Kingston en 1791). Plus tard, par héritage, il passa à la propriété de la
famille Murray (vers 1914). La maison a ensuite été démolie vers 1962 et
constitue une triste perte pour le patrimoine architectural du comté de
Longford. Cette structure inhabituelle est un élément important du patrimoine
architectural du comté de Longford et de l’histoire et de l’histoire sociale de
Keenagh.

Ancien Pigeonnier du château à Assier XVIe – Classé
MH
L'ancien colombier, daté de 1537, se présente comme
une tour circulaire abritant 2500 pots à pigeons en terre cuite vernissée,
ainsi que son dispositif d'échelle de visite tournante. La toiture à lanterne
pourrait être d'origine.
Le pigeonnier d'Assier est l'un des rares dans le
Lot à avoir conservé sa date de construction, 1537, gravé sur le linteau. Si le
linteau était l'emplacement idéal sur le pigeonnier pour recevoir diverses
inscriptions ou ornementations, peu d'édifices fournissent une indication
relative à l'époque de construction. Les quelques armoiries des seigneurs qui
pouvaient figurer au-dessus des portes du niveau bas, à l'étage ou sous la
corniche ont été pour la plupart martellées lors de la Révolution française.
La Davière - Pigeonnier à Moyaux – Calvados – Gîte de
France.
Pigeonnier à 6 pans, pour un séjour de détente au calme de la Campagne Normande. Ayant loué ce gîte je peux dire que tout y est parfait, j'aurais aimé que les boulins soient toujours présents.
Pigeonnier du château de Valleroy. Meurthe-et-Moselle
Le Pigeonnier du Château Lastours a été construit en
1650,
Il est le plus vieux pigeonnier du Tarn. Unique dans sa conception, c’est
le dernier à posséder neuf piliers dont un central. Il a été restauré en 2018 pour lui redonner toute sa
splendeur et est inscrit aux MH
De fabrication artisanale en pierre de taille de
Provence, ce pigeonnier de près de 6 mètres de haut et de plus de 3 mètres de
diamètre est de toute beauté ! création de l'Atelier Alain Bidal
Château de la Motte Thilly - Aube
Pigeonnier de Vaujoyeux à Planguenoual en
Côtes-d'Armor – Classé MH
Il s'agit d'un édifice quadrilobe : le colombier
central est flanqué de quatre tours formant des absidioles. Chacune des tours
est couverte en cul-de-four. La première mention du pigeonnier date du début du
XVIe siècle, par un acte de vente de 1510. Dépendant alors du manoir de
Vaujoyeux, dont il est l'unique élément ayant survécu à l'époque contemporaine,
il partage encore son architecture avec plusieurs colombiers voisins au XIXe
siècle. Au XXe siècle, il est toutefois l'unique édifice subsistant de ce
genre.
Pigeonnier de Courtioux à La Saulsotte dans l'Aube
MH

Colombier du Manoir d ' Ango à Varengeville - sur -
Mer ( Normandie )

Pigeonnier-porche de Varetz en Corrèze – MH
Il s'agit d'un pigeonnier-porche rural, d'allure
massive, et bâti en grès rouge de Collonges. Il est recouvert d'une toiture à
demi-croupe en ardoise. Sa construction pourrait remonter à 1769. Ce
pigeonnier-porche dépend, à ce jour, d'une ferme dont l'habitation a été
édifiée à la suite d'un incendie intervenu en 1896. Sa largeur est de 5,60
mètres et sa hauteur s'élève à 5,80 mètres, sans la toiture. Une corniche en
pierre sous la toiture entoure la construction et borne ainsi la partie
pigeonnier aménagée dans le grenier. Côté cour, une lucarne en bâtière munie
d'un volet en bois ainsi que des boulins sur la façade Est facilitaient l'accès
des pigeons. Au premier étage, la pièce devait être utilisée comme
remise-cellier et poulailler ainsi que le laissent présumer les trois trous de
belle taille creusés dans chaque pilier permettant aux poules de se nicher. Ce
pigeonnier-porche construit totalement en pierre est caractéristique de
l'architecture du bassin de Brive.

Pigeonnier de Posanges en Côte-d'or - XVIIe – MH
l'intérieur
Pigeonnier de la Colombière dans le Nord
L'ancienne abbaye de Maroilles est aujourd'hui
composée de la grange dimière, du logis des hôtes, du moulin, des vestiges de
la porterie et des comptoirs, ainsi que d'éléments de portique remployés dans
un arc de triomphe (cf. notice IA59000752).
L'abbatiale, le quartier de l'abbé,
le cloître, ainsi que les autres constituants de l'abbaye ont été détruits
entre 1789 et 1794, l'abbaye servant de carrière de pierres. Une partie du
mobilier se retrouve dans les églises paroissiales de Maroilles, d'Obies et de
Gognies-Chaussée.
L'état de la recherche ne permet pas de donner des éléments
historiques précis sur les parties disparues de l'abbaye (chapelle, cloître,
logis abbatial...).
Le moulin comportant un étage, ainsi qu'un étage de comble,
est surmonté d'une toiture à deux pans et dans sa partie nord d'un toit brisé.
Son soubassement, les chaînes d'angle et des éléments de l'encadrement des
fenêtres sont en pierre calcaire bleue, le restant de la maçonnerie en brique.
Le logis des hôtes situé dans l'actuelle cour de l'abbaye est structuré par un
soubassement, des bandeaux, une corniche et l'encadrement des ouvertures en
pierre bleue.
La grange dimière est un vaste volume en rez-de-chaussée
agrémenté de fenêtres à arc de couvrement chantourné et de chambranles à
bossage en pierre bleue. Elle est couverte d'un toit à deux pans et d'une
demi-croupe caractéristique de l'architecture rurale de l'Avesnois.
Colombier à Créteil – Val de Marne
Présence en 1381 d'une grande maison seigneuriale.
Construction probable du colombier à cette époque. 1551 : adjonction d'un puits
dans la cour. Devient propriété de l'Hôtel-Dieu en 1672 et prend le nom de
petite ferme.
Le manoir apparaît au XVe siècle dans sa forme définitive :
porche aménagé dans le corps de logis en bordure de rue, cour rectangulaire
avec au nord logement du fermier et en retour d'équerre l'étable et la
bergerie, au sud : logement seigneurial, laiterie, foulerie, à l'ouest :
grange, au nord-ouest : le colombier. Bâtiments d'habitation reconstruits 1er
quart XIXe siècle.
En 1851, passe à l'Assistance publique, grange et
charronnerie détruites au début du XIXe siècle. Locaux d'habitation et écuries
détruits par un incendie peu avant 1914. Seul subsiste le colombier déplacé de
50 m en 1972 et qui a servi de modèle à Viollet-le-Duc pour son dictionnaire

Pigeonnier de Garlande à Gonesse (95)
Ferme attestée au XIIe siècle sous le toponyme
Miville comme possession de Garlande ; 1er quart XIXe siècle : construction
d'un bâtiment fermant la cour à l'est ; le pigeonnier attesté à la fin du
XVIIIe siècle est le seul vestige
Périodes de construction : XIVe siècle, XVe siècle
Deux salles superposées ; rucher de 1658 boulins
rectangulaires ; dimensions du pigeonnier : h = 980 ; lanterneau : h = 250, d =
840, d intérieur = 620.
Pigeonniers
et colombiers classés MH en Occitanie : on dénombre 45 édifices classés MH
1 pigeonnier en Languedoc-Roussillon
44 pigeonniers et colombiers en
Midi-Pyrénées !!!!!!!
Domaine de la Bernisse à Seissan (32)
Ce pigeonnier est
implanté à l'entrée de la ferme située à l'arrière de la demeure où vécut le
paléontologue gersois Edouard Lartet. Cet édifice, élevé dans les années 1870,
prolongé par un hangar, est bâti sur un socle rectangulaire à deux niveaux
surmonté d'une tour carrée. D'aspect élégant, il est construit à partir de
matériaux traditionnels (pans de bois, brique crue) et industriels (briques
creuses et tuiles mécaniques). L'ensemble est enduit de terre et armé de
poutres de bois. Le décor est assuré par de simples planches de bois arrangées
en X et appliquées sur le mur en brique. Une échelle de bois permettait l'accès
à l'étage jusqu'au poulailler. Les dispositions d'origine à l'intérieur du
bâtiment n'ont pas été préservées.
Pigeonnier de Cas à Espinas dans le Tarn-et-Garonne
Pigeonnier sans doute du XVIIe siècle, de plan
carré, élevé sur arcades. Chacune des quatre piles d'angle, de section carrée,
se termine par une imposte moulurée, à la retombée de l'arc. L'étage délimité
par deux rebords de protection est percé d'une fenêtre rectangulaire à l'est.
Deux mansardes servent d'accès aux pigeons, au midi et à l'est. Au-dessus, un
lanternon carré, couvert d'un toit à quatre pans, constitue une seconde entrée
pour les pigeons. Il est lui-même surmonté d'un faitage de pierre à bulbe. Murs
en "opus quadratum".
Le castellum de Cas apparaît en 961 dans le
testament de Raymond Ier, comte de Rouergue. Une tour et les vestiges de deux
murs crénelés et percés d'archères cruciformes remontent au XIVe siècle. En
1599, Antoine de Cardaillac vend le château en ruines à François de la Valette,
qui le revend en 1605, après y avoir fait faire quelques travaux ; le logis est
reconstruit vers 1617 (date inscrite sur la porte). Le pigeonnier et les
communs sont du XVIIIe siècle.
Tour-pigeonnier de Labio à Gourdon dans le Lot
La tour dite de Labio s'est aussi appelée La
Ricardie, nom d'un de ses propriétaires. La forme des fenêtres permet de la
dater de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle.
Pigeonnier porche à Lavergne à Vergne dans le Lot
Petit édifice du XVe siècle, composé d'une arche
en plein cintre, supportant une construction couverte d'un toit à deux pans.
Cet ouvrage appartenait sans doute à une enceinte, un ensemble de muraille,
dont l'arrachement se voit sur l'un des piliers
Pigeonnier de Carbes (Tarn) XVIIIe s., restauré en
2004
Pigeonnier dit colombier du Grilhon à Carbonne (31)
Pigeonnier en brique du type pigeonnier-tour de plan
circulaire, couvert d'une coupole. Sa toiture lui a valu le qualificatif de
"mauresque". Voûté, l'ouvrage a conservé l'essentiel de ses
dispositions.
Pigeonnier de Chèze dans les Hautes-Pyrénées (65) –
XVIIIe
Le pigeonnier est érigé au point le plus haut du
village et porte, au-dessus de la porte d'entrée, la date de 1776. Il aurait,
selon la légende, été bâti par un maçon, à cet emplacement précis, afin de
prouver sa compétence, remise en cause alors qu'il avait en charge la construction
de l'église voisine. La destination première de cet édifice reste donc
incertaine. Mentionné sur le plan cadastral napoléonien de 1835, ce pigeonnier
est répertorié sous cette dénomination depuis 1913. Il se présente sous la
forme d'une tour carrée couverte d'une toiture d'ardoise à quatre pans et
percée de quatre lucarnes. La porte sud-est est surmontée d'un linteau
monolithe en schiste. La face sud-est, au-dessus de la porte d'entrée, porte
quatre ouvertures superposées. Sur la face nord-ouest, elles sont au nombre de
douze, sur six niveaux, encadrant quatre grandes fenêtres. De longues
planchettes soutenues par des consoles de bois servent d'air d'envol.

Pigeonnier des Templiers à Lacapelle-Livron - Tarn-et-Garonne
(82)
Pigeonnier du XVIIe siècle, situé à proximité de
l'ancienne commanderie des Templiers. L'ouvrage est bâti sur quatre piliers,
avec voûtes d'arête en pierre et moellons. L'étage est constitué d'un mur en
pierre et moellons. Charpente en bois et couverture en tuiles crochet.
Commanderie attestée en 1236, dont subsistent la
chapelle et les deux corps, de bâtiment du château ; ensemble fortifié de
mâchicoulis sur consoles et chemin de ronde en 1487 ; galerie en pan de bois
construite en 1619 par Antoine et Raymond Camboux, maîtres charpentiers ;
pigeonnier édifié en 1678 par Antoine Delteil, maître maçon de Caylus ; tour
sud-est et mur d'épaulement reconstruits par Gontar, maître maçon de
Saint-Gervais en dauphinois en 1701 ; grand escalier extérieur construit par
Gontar en 1703 ; repercement des façades et aménagement intérieur réalisés de
1704 à 1706 par Jean Pouret, maître maçon, Coste et Latouche, maîtres
charpentiers ; chapelle devenue église paroissiale à la fin du XVe siècle avec
le vocable Saint-Sauveur ; datation et attribution par source.
Pigeonnier de Bancourel à Saint-Cirq-Lapopie (46)
Le pigeonnier de Bancourel a été construit au XVIIIe
siècle. Il est déjà cité comme ruiné en 1788 par la famille Cayla, alors
propriétaire de l’édifice. Il a peut-être été acheté par un riche
maréchal-ferrant de Saint-Cirq-Lapopie, Louis Cayla.
Il est restauré et sauvé en 2012
Maison aux pigeonniers à Gigouzac dans le Lot (46)
- XVIIe siècle, XVIIIe siècle
Ancienne maison bourgeoise flanquée de deux
pigeonniers, l'un en pierre, l'autre en pans de bois. Celui en pans de bois a
été construit sur des piliers en bois, à côté d'un auvent pittoresque avec
balcon en bois qui permet son accès au premier étage. L’ensemble est inscrit MH
Ancien pigeonnier seigneurial à Ombrée d'Anjou –
Maine et Loire (49)
Bâtiment historiquement lié au château de Puancé
(deuxième forteresse d'Anjou sur la frontière Anjou-Bretagne).

Implanté sur un surplomb dominant l'étang de
Saint-Aubin à l'ouest et la rivière de la Verzée, protégé par une enceinte
comprenant onze tours et percée de trois accès, le château fort, construit en
moellons de schiste, se compose d'une basse et d'une haute cour, séparées par
une douve sèche (utilisée comme dépotoir au XIXe siècle). L'accès à la
haute-cour était gardé par un châtelet d'entrée avec une passerelle (fin
XIIe-début XIIIe siècle ?). Deux poternes percées dans le mur d'enceinte, une
au nord (passage cavalier) et une au sud (passage charretier) débouchaient dans
les douves sèches. On ignore le système de communication entre celles-ci et la
haute-cour. Le logis seigneurial, dégagé lors des fouilles, est un vaste
bâtiment rectangulaire d'environ 24 mètres sur 8 mètres, à un étage. Les traces
d'ancrage des rampants du toit sont visibles sur la courtine. Sous le corps de
logis, une salle souterraine entièrement aveugle, voûtée en berceau, est
habituellement qualifiée de glacière : son sol est taillé dans le schiste et
une rigole faisant le tour de la pièce permet de récupérer les eaux
d'infiltration. Une tour-porche (XVe siècle) permet d'accéder à la basse-cour
depuis la ville ; elle est percée de deux portes, une charretière et une
piétonne (murée côté ville) , couvertes par des voûtes en berceau brisé.
Agrandie sur son côté nord au XVIIe siècle, cette tour-porche a perdu son
aspect défensif ; les deux étages et l'étage de comble ont été alors
transformés en logement. Un reste de tour est conservé chez un particulier à
l'angle sud-est de la cour. Le colombier, dont la toiture a disparu, se trouve
dans une prairie au bord de l'étang Saint-Aubin.
Dès la fin du haut Moyen Age, le site de Pouancé,
situé aux confins des Marches de la Bretagne et de l'Anjou, fut certainement
fortifié afin de contrecarrer la place-forte bretonne de Châteaubriant. La
première mention du château remonte à la période 1049-1060 dans la pancarte de
Carbay ; le comte d'Anjou y entretenait des hommes et un "vicarius".
Des fragments de sarcophages datables du haut Moyen Age (découverts dans les
murs de l'église de Saint-Aubin et de Grugé-l'Hôpital) prouvent l'existence de
peuplements antérieurs à l'édification du château fort dans cette zone. Il est
vraisemblable que "Gautier Haï, seigneur de Pouancé-Martigné autour de
1100 ait assis son pouvoir châtelain sur les lambeaux d'une circonscription
antérieure qui se nommait "l'honneur de Lourzais" (dont le centre
géographique était un peu plus à l'est sur l'actuelle commune de Grugé-l'Hôpital)
(MEURET, J. C.). En 1094, Gautier Hai est seigneur de plein droit ; le château
est alors le siège d'une grande seigneurie. Il ne semble pas que le château ait
été précédé comme c'est souvent le cas par une motte. La tour Saint-aubin, la
tour pointue et les restes de la tour du moulin sont datables de la fin du XIIe
ou du début XIIIe siècle. Entre 1371 et 1379, Pierre II de Valois fait
construire la Grosse Tour et fait poser des mâchicoulis au château. À la mort
de Gautier, la seigneurie de Pouancé d'obédience angevine est rattachée à celle
de La Guerche d'obédience bretonne. La tour-porche semble avoir été construite
au XVe siècle et l'extension au XVIIe siècle. Au XVe siècle les éléments
défensifs ont été adaptés à l'introduction de l'artillerie.
Périodes de construction : XIVe siècle, XVe siècle