- Château de Saint-Aventin
Ce château a remplacé en 1840 l’ancien château de
Saint-Aventin.
Il est édifié par Bily Deheurles dans un style
néo-classique, en 1840.
Le riche comte Stroganoff, issu de la Russie
tsariste, y vécut en 1900. Le château avait un train de vie luxueux pendant toute
cette période.
Devant le château, une grande pelouse entourée de
deux allées bordées d’arbres apparaît. Les allées et pelouses principales ont
conservé leurs tracés ; des arbres plus que centenaires demeurent et
agrémentent l’ensemble de la propriété.
L’ovale de l’allée sablée qui cerne l’immense tapis
de la pelouse, conduit jusqu’au pied de la sobre demeure encadrée d’arbres
séculaires. Les parterres fleuris des jardins étaient sans cesse renouvelés au
gré des fantaisies de leurs maîtres.
Selon l’ancien plan, le parc à la française était
composé de quatre pièces entourées d’allées; de part et d’autre de celui-ci, se
trouvaient deux vergers et un jardin potager.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures
du château ; l'écrin de verdure entourant le château : inscription par arrêté
du 28 juin 1995.
Les propriétaires actuels étaient marchand de bois, tout est toujours fermé...
Propriété privée
- Château de Saint-Benoist-sur-Vanne :
Le premier château connu a brûlé en 1594.
Le château de Saint-Benoist-sur-Vanne est une
propriété de 100 hectares dont la bâtisse principale fut remaniée à différentes
périodes de l’histoire. Il est protégé par des douves qui entourent la partie
principale du château et par un pont-levis. Il a été complétement rénové par
son actuel propriétaire.
Situé au fond de la vallée, à proximité de la voie
romaine qui menait de Sens à Troyes, le village doit son nom à l’abbaye de
Saint-Benoît-sur-Loire, qui au XIe siècle l’avait reçu en don de l’évêque de
Troyes. Les premières traces d’un château seigneurial datent du XIIIe siècle.
L’édifice a vraisemblablement été remanié au XVIe siècle par la famille
d’Averly, propriétaire de l’époque.
En 1594, les ligueurs de Troyes incendient la maison
seigneuriale de Saint-Benoist, et il est noté dans un acte qu’elle est ensuite
considérée comme étant en ruine. Il semble qu’elle ne retrouva sa splendeur
qu’après 1638, après son rachat par Louise de Cormont. Elle a en effet le
caractère des demeures de l’époque Henri IV-Louis XIII, avec ses étroits
pavillons d’angle, ses hauts combles à forte pente et ses lucarnes classiques
en pierre.
En 1651, le domaine fut racheté par Henri de
Longueau et resta dans la famille, changeant de main au gré des mariages et des
successions. Il vit se succéder différents propriétaires jusqu’à Nicolas-René
Peschard d’Ambly, baron de Levoncourt.
Sa dernière descendante propriétaire, fut Lucie
d’Ambly qui épousa avant la Seconde Guerre mondiale Charles Buxtorf,
représentant d’une dynastie d’industriels troyens. Au décès de ce dernier, Jean
Bertrand, amoureux de l’histoire du château, décida de restituer toute sa
beauté grâce à une restauration générale. L’édifice est inscrit au titre des
monuments historiques en 1984.
Le château de Saint-Benoist-sur-Vanne a fait l’objet
d’une restauration générale, menée avec le concours des monuments historiques.
Cette apparence puissante et élégante est le fruit de siècles d’histoires.
Les bâtiments qui composent le château occupent un
terre-plein délimité à l’origine par une double ceinture de larges fossés, près
du cours de la Vanne et du long bief qui alimentait plusieurs moulins.
Le grand pavillon d’entrée fait sans conteste
l’originalité et l’intérêt de l’édifice. Elevé sur plan rectangulaire, il est
encadré sur la façade extérieure d’élégantes trompes d’angles supportant des tourelles
de pierre à la silhouette ondulante. L’arcade du passage charretier, profilée
en anse de panier, a été reprise en briques à l’époque moderne, de même que la
fenêtre qui la surmonte, encadrés par les rainures où venaient se loger les
bras du pont-levis. A gauche du passage s’ouvre la petite porte piétonne dont
la feuillure donne la mesure de la largeur des douves d’origine.
Les importants travaux menés avec le concours des Monuments Historiques ont concernés le pavillon d’entrée, le corps de logis et diverses dépendances, en particulier le colombier octogonal et son double clocheton sous charpente.
Propriété privée
Château de Saint-Bouin :
Il ne s’agit pas d’une forteresse médiévale, mais d’un sanctuaire très antérieur à l’époque chrétienne, dont les principes de construction se trouvent dans la bible : « … Vous me ferez un autel de terre et vous m’offrirez sur cet autel vos holocaustes et vos hosties pacifiques… » (Exode).
D’après certains auteurs, le mot « château » aurait
signifié : endroit sacré et clos où l’homme était protégé par la loi d’un ordre
supérieur (on pense aux Maîtres du Monde de Charroux), et devait, de ce fait,
s’y rendre sans armes. Le mot « château » a donc perdu aujourd’hui, son sens
sacré.
Le « château » de Saint-Bouin est un sanctuaire en
terre, construit à flanc de colline, en bordure de la route de
Saint-Mards-en-Othe à Maraye. Il est dans un bois, ce qui a peut-être
sauvegardé son aspect, et au bord d’un petit chemin s’ouvrant à droite de la N.
374, à environ 1.500 mètres de Saint-Mards-en-Othe, en allant sur Maraye.
Une ancienne tradition nous apprend que saint Bouin
est né dans le diocèse de Troyes. On sait qu’il se retira dans la solitude
entre Saint-Mards-en-Othe et Maraye, dans une petite vallée entourée de bois, sur
la paroisse de Saint-Mards, auprès d’une fontaine où il construisit sa cellule
et sa chapelle. Il y passa un grand nombre d’années dans la contemplation et
dans « les exercices de la plus sublime dévotion ». Il se rendit recommandable
par ses vertus, par ses miracles et mourut le 29 septembre 570.
En 1145, l’évêque de Troyes, Hatton donna son
ermitage aux chanoines réguliers de Saint-Martin-ès-Aires, de la règle de
Saint-Augustin qui en faisaient l’office à 9 lectures le 28 septembre.
Au pied de la colline se trouve une source captée en
1844. Cette source avait la propriété (tout au moins la réputation) de guérir
la fièvre et les personnes convalescentes ou atteintes d’indisposition rétives.
Quand on s’intéresse à ces sources, on s’aperçoit quelles ont été très souvent,
et à des époques très anciennes, le prétexte pour construire un sanctuaire.
Plusieurs de nos cathédrales n’échappent d’ailleurs pas à cette règle, malgré
son aspect païen.
Le sanctuaire ou « château » de Saint-Bouin se
présente sous la forme d’une cuvette circulaire d’environ 53 mètres et entourée
d’un fossé dont la terre a vraisemblablement servi à relever les bords d’une
plateforme circulaire. Du côté chemin, une partie du fossé a été comblée pour
accéder à la cuvette, afin de l’exploiter (environ 20 ares), mais sa mise en
valeur a été abandonnée et, seul un maigre taillis y subsiste. La cuvette est
légèrement inclinée du côté de la source captée. Dans cet endroit, tous les
ans, à Pâques, se déroulait un pèlerinage en souvenir de saint Bouin.
Jusqu’au milieu du XVIIe siècle, outre les
pèlerinages à la source miraculeuse de saint Bouin, l’ensemble
source-sanctuaire, d’après les histoires racontées aux veillées par les gens
âgés de cette époque aurait été le théâtre d’évènements merveilleux et
bénéfiques.
La chapelle, détruite à la Révolution, était à côté
de la source. L’efficacité de cette eau n’était assurée qu’à l’endroit de la
source surmontée d’une croix. La croix fut enlevée en 1840 et mise sur la
route. Les pèlerinages cessèrent au début du XVIIIe siècle.
Les habitants de Saint-Mards, désireux de posséder
quelque chose de leur saint, obtinrent de l’abbé de Montier-la-Celle qu’il leur
donnât l’os maxillaire inférieur et quelques petits ossements le 2 octobre
1779.
Chaque année, ces reliques étaient portées en
procession à l’église paroissiale, à l’emplacement de l’ermitage, et les
vieillards du siècle dernier se rappelaient encore la pompe extraordinaire
déployée en 1788. Cachés pendant la Révolution, ces précieux restes furent
authentifiés le 17 février1834.
On fait mémoire de saint Bouin à la Toussaint de
Troyes, le 8 novembre.
- Château de Saint-Julien-les-Villas
Tous les Troyens connaissent à Saint-Julien-les-Villas le lieu-dit « Château des Cours », vaste lotissement de pavillons individuels, très arboré. Ce qui faisait l’orgueil de Saint-Julien, c’était son château, le Château des Cours, avec son immense parc descendant jusqu’aux berges de la Seine, et dont les magnifiques arbres multiséculaires faisaient l’admiration des visiteurs et des promeneurs.
Il y avait en effet un véritable château de 1760, mais qui
devenant dangereux, car menaçant ruine, est démoli en 1950.
L’édifice était un vaste rectangle à un seul étage
avec au centre un corps de logis légèrement avancé et une aile en équerre à
chaque extrémité. L’avant-corps central était surmonté d’un fronton
triangulaire avec, en relief, une Cérès entourée de ses 2 vestales. A gauche
étaient situés les communs.
Auparavant, la terre des Cours et de la Renouillère,
dénommée au XVII° siècle les « Courts arpents », d’où le nom du château,
consistait en une maison très modeste sise au milieu d’un enclos. Elle fut
achetée par Jacques Rémond le 25 septembre 1642.
Cet avocat et conseiller du roi au siège et
présidial de Troyes, fait construire cette demeure, dans un parc de 40 hectares
bordé par la Seine, sur les plans de Louis Maillet chanoine de la cathédrale de
Troyes, qui n’en est pas, comme architecte, à son coup d’essai, puisqu’il a
déjà, quelques années auparavant, dessiné le portail de l’église de
Saint-Martin-ès-Vignes.
Les 2 frères, Nicolas comme Jacques Rémond sont réputés pour leur intelligence et pour la valeur de leurs travaux littéraires : La vie d’Abélard, Lettres du même à Héloïse, La véritable politique des hommes de qualité, que Louis XIV lui-même fait rééditer, les Lettes philosophiques et galantes de Mademoiselle G…, Lettes sur la poésie…
Un très beau parc peuplé d’arbres magnifiques
entourait le château. Le jour de la fête patronale, le 20 août (car il s’agit de
saint Julien-de-Brioude et non de saint Julien l’Hospitalier), la population
d’alentour avait le droit de venir ouvrir le bal. Ce qui faisait la fierté de
ce jardin splendide, dessiné par Le Nôtre lui-même, c’était un chêne imposant
qui avait le mérite d’avoir inspiré par sa beauté Jean de La Fontaine familier
de ces lieux. Sa fable « Le chêne et le roseau » a été écrite à l’ombre de son
somptueux feuillage, et elle est d’ailleurs dédiée aux 2 frères Simon, fermiers
généraux, avocats et littérateurs Troyens. Il y compose une pastorale pour des
bergers et des bergères, donnée dans ce Château des Cours, lors d’une fête en
l’honneur du sieur Rémond…
Faisait aussi l’admiration des connaisseurs un autre
arbre (abattu par un violent orage en 1895), peuplier flamand de Hollande,
connu même jusqu’à Marseille comme « le peuplier de Troyes », haut de 40 m, au
feuillage de 80 m de circonférence, et 13 m de circonférence du tronc à ras de
terre.
A cette époque, les châtelains, les Rémond des Cours
en avaient fait un véritable foyer de culture, réunissant leur « coterie
littéraire », composée des meilleurs esprits de l’époque. Ils recevaient Claude
Perrault, l’architecte de la colonnade du Louvre et des plans de l’Observatoire
de Paris, son frère Charles, le célèbre auteur des contes de fées (propriétaire
du château de Rosières). Notre écrivain Nicolas Boileau compose dans ce château
une partie de son « Art poétique ». Un autre écrivain Fontenelle, qui mourut
presque centenaire, aimait ce lieu pour y composer ses « Eloges des membres
défunts de l’Académie française » dont il faisait partie. Le père Tournemine,
très lié à Voltaire, dirigeant le
Journal de Trévoux est aussi un habitué du Château des Cours, de même que
Voltaire qui y vient souvent en villégiature. L’inauguration du château des
Cours eut lieu en 1678.
Rémond des Cours décède en 1716. Pierre Alexandre
Levesque de la Ravalière, membre de l’Académie des inscriptions à Paris, né à
Troyes, manifeste ses regrets en ces
termes : « Une académie réveillerait et ramènerait le génie et les talents dont
tant de troyens sont encore abondamment doués ». Cette suggestion est à
l’origine de la fondation de la Société académique de l’Aube en 1798.
Nicolas Rémond étant mort célibataire et sans
enfant, ses héritiers vendent le domaine en 1782, à Etienne Lerouge de Troyes,
qui le transmet à son gendre Victor Masson, maître des Requêtes au Conseil
d’Etat et député de l’Aube, qui le fait agrandir et embellir de nouveau le parc
dans le style anglais.
Il faillit être acheté par Voltaire. Mais, au
dernier moment il lui préféra une propriété à Ferney.
La propriété passe en 1859 à M. Léon Lecomte,
armateur, qui la conserve jusqu’en 1874, date à laquelle elle est achetée par
Claude Fernand Doé.
Pendant la guerre 1939/1945, les troupes d’occupation
allemandes se servaient de cette propriété comme champ de manœuvre. En 1942,
elle est vendue à la Société troyenne d’aménagement immobilier. Le château,
très délabré est démoli en 1945 et la société Compagnie auboise immobilière
crée sur son emplacement un lotissement.
Pour ne pas oublier les prestigieux visiteurs, qui
ont fréquenté ce domaine, la municipalité de Saint-Julien a donné leurs noms
aux rues parcourant ce quartier.
En 1970, le SOFPA crée pour les cadres de l’industrie textile troyenne et leur famille, un extraordinaire lieu de détente, de rencontre et de convivialité, sur plus de 2 hectares, avec piscine chauffée, tennis, terrains de jeux…
2024, plus rien n’existe !
Château de la Planche
à Saint-Léger
D’argent au chevron de gueules (de Vautibault),
accompagné en chef de deux macles d’azur (de Marisy) et en pointe d’une canette
de sable (de Milly), au chef d’azur chargé d’une double cotice potencée et
contre potencée d’or (Champagne).
BIEN OU MIEUX : devise de Odart de Marisy – dalle
funéraire de l’église paroissiale
Propriété privée impossible d'approcher
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