lundi 7 octobre 2024

Châteaux Ailleville, Allibaudières, Arcis/Aube, Arrentières, Argentolle

 

Ailleville

La demeure appartenait en 1482 à Pierre de Froidvaux, garde des sceaux de la prévôté de Bar sur Aube.

Le château fut reconstruit vers 1640 pour Louis Yardin, gentilhomme de la chambre du roi et gouverneur de la ville. Le château est cité lors de sa vente en 1697 comme un grand corps d'habitation, double en profondeur, flanqué de quatre tours carrées et entouré de fossés. Nicolas Yardin le vendit à Jacques de Lux de Ventelet, lieutenant-colonel de cavalerie, et Antoinette de Balidart, descendante de Pierre de Froidvaux.

Le château d'Ailleville resta dans cette famille jusqu'à la Révolution. Dans le parc on peut admirer un beau pigeonnier circulaire. L'intérieur a été décoré par Constantin Menisser au XIXe siècle.


- Château d’Allibaudières :

 A appartenu à la fin du XIIe s. au sire de Dampierre, puis devint au XIIIe s. chef-lieu d’une châtellenie.

En 1234, Thibault IV, comte de Champagne autorise le seigneur à bâtir une forteresse qui joua un rôle important durant la guerre de Cent Ans.

Elle est brûlée et démolie en 1420.

voir : Seigneurie d'Allibaudières


- Château d’Arcis-sur-Aube :


 Brûlé en 1588, il est relevé en 1721.

 Aujourd’hui, il abrite la mairie. Un aveu rendu en 1667 fait état des "place et motte sur lesquels estoient construits le chastel, donjon et maison-forte dudit Arcyes ; en laquelle y avoit de beaux et somptueux ediffices, portes, portaulx, cuisines, estables, tours, tourelles... lesquels murailles et grands fossez ont esté ruinés, maison bruslée, pendant les guerres et troubles survenus en ce royaume et commencés en l’an 1588". 

Pierre Grassin qui, en 1721, fit élever le château actuel sur cet emplacement, appartenait a une famille de robe originaire de Sens. Devenu sous la Régence directeur général des Monnaies de France, il mourut sans postérité. 

Le domaine passa au fermier général Barthélemy Thoinard, puis a la marquise de Collandre et, sous Louis XVI, au marquis de Labriffe. Danton naquit en 1759 a Arcis, ou son père était procureur au bailliage, dans la maison située rue de Paris. Il y revint souvent pendant la Révolution et racheta des terres. 

Le 20 mars 1814, Napoléon établit son quartier général dans le château, mais dut se replier le lendemain devant Schwarzenberg et ses 90.000 autrichiens. 

Le comte Armand, diplomate et conseiller général de l’ Aube, habita le château au siècle dernier. M. Albert Dupré, industriel à Romilly, lui succéda avant la dernière guerre. Évoqué par Balzac dans "Le député d’Arcis", la ville d’Arcis fit acquisition du château en 1948 et abrite aujourd’hui la mairie. 

C’est une demeure de proportions modestes, élevée d’un rez-de-chaussée en pierre appareillée et d’un étage sous comble à la Mansart. Sur l’ancienne place d’armes, les deux tours, plus ou moins découronnées, qui encadrent la grille, remontent à l’ancien château. La porte s’ouvre dans un petit avant-corps marqué par un ressaut dans la toiture, restauré après la suppression de l’attique et du fronton. Plus intéressante, la façade nord donne sur une terrasse, au-dessus du cours tumultueux de l’Aube, malheureusement dissimulé par la végétation. Élevé de deux niveaux sous un grand fronton triangulaire, l’avant-corps s’ouvre au rez-de-chaussée par trois grandes baies en plein cintre. On appréciera la qualité des masques sculptés sur les clés, et celle des ferronneries des deux perrons, analogues à celles de l’escalier d'honneur. Cette façade est criblée d'impacts de boulets de canon, vestiges de l'époque napoléonienne.

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et de la tour Est, la partie subsistante de la tour Ouest, la grille avec le portail d'entrée en fer forgé, le hall d'entrée, l'escalier avec sa rampe en fer forgé, le bureau du Maire et la salle des mariages avec leur décor au rez-de-chaussée : inscription par arrêté du 21 mars 1983.

 

 - Château d'Arrentières :

 


 Le château est une construction d'origine médiévale, qui pourrait remonter au XIIIe siècle. 

Certains auteurs font des comtes de Champagne les premiers seigneurs d'Arrentières. 

En 1371, la comtesse Yolande de Bar est détenue au château sur ordre de Charles V. 

L'enceinte occupe un espace de 80 mètres sur 45 mètres. Le démantèlement des défenses, dont le donjon, a eu lieu au XVIIe siècle sur ordre de Richelieu. 

La tour intégrée au logis et l'autre tour, transformée en pigeonnier, ont échappé à cette destruction de par, suppose-t-on, leur changement de fonction. Les deux tours circulaires et le corps de bâtiment dans leur gros-oeuvre, datent du XVe siècle. La terrasse du château surplombe la vallée. L’accès à la terrasse se fait par une très belle allée couverte. 

Il existait de larges douves qui furent comblées au début du XIXe siècle. Le château est entouré d’arbres, sauf au sud qui est occupé par une grande prairie. 

L’allée de tilleuls, longue de 250 mètres, est toujours en place. Une mise en valeur du site est envisagée par le propriétaire pour la réalisation d’un jardin castral, un aménagement jardiné dans le fossé Est, un labyrinthe dans le fossé Nord, la remise en état des allées de la prairie avec des plantations d’arbres et la remise en état des douves...

Éléments protégés MH : le fossé, les courtines, les salles souterraines bordant la courtine sud, la tour-pigeonnier, les façades et les toitures du corps de logis et de la tour est : inscription par arrêté du 20 mai 1994.

 - Château d’Argentolle

C’était en 1602 une " motte close de fossés ".


Les châteaux de l'Aube


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