L’agneau : symbole de Jésus dans le Nouveau Testament.
L’immolation de l’agneau pascal, représentant la pureté et l’innocence,
préfigure le sacrifice de Jésus sur la Croix.
L’alpha et l’oméga : Première et Dernière lettre de l’alphabet
grec que l’on retrouve sur le cierge pascal, manifestant que le Christ est le
commencement et la fin de toutes choses.
La barque : allégorie de l’Église qui guide les fidèles
pour arriver à bon port. Cette symbolique s’incarne dans l’appellation de la
« nef » de l’église, dont le plafond ressemble parfois à une coque de
navire renversée.
Le blé : figuration du Christ mort et ressuscité. « Si le grain de
blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte
beaucoup de fuit ». (Jean, 12,24.)
Le pain : nourriture essentielle pour tout homme, elle
l’est aussi pour tout chrétien à travers
le sacrement de l’Eucharistie. L’hostie que les fidèles reçoivent lors de la
communion est d’ailleurs appelée le « Pain des anges ».
Le vin liturgique ou vin de messe, appelé Saint Sang ;
doit provenir de raisins fermentés sans ajout de sucre (chaptalisation) et
sans aucun additif ! Dans les textes de l'Évangile selon saint Marc, le
vin représente le Sang de Jésus-Christ.
« La coupe de bénédiction
que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au Sang du Christ ? Le pain que
nous rompons, n'est-il pas communion au Corps du Christ ? Puisqu'il y a un seul
pain, nous sommes tous un seul Corps ; car tous nous participons à cet unique
pain » (1Co 10,16-17).
Le dogme catholique
enseigne que le vin devient vraiment, réellement et substantiellement le Corps
et le Sang du Christ lors de la transsubstantiation.
La croix : instrument du supplice de Jésus devenu le
signe distinctif du chrétien. Dans le sanctuaire, elle est partout : dans
le signe de croix que l’on fait en entrant, dans le plan même de l’édifice,
dans le chemin de croix qui est parfois au mur et dans les innombrables croix
représentées par les artistes.
L’échelle : objet qui permet d’instaurer une relation
entre la Terre et le Ciel, entre Dieu et les hommes, en proposant une ascension
graduelle. L'un des exemples les plus célèbres est l'échelle de Jacob,
mentionnée dans la Bible (Genèse 28:10-19). Dans son rêve, Jacob voit une échelle
reliant la terre au ciel, avec des anges montant et descendant. Ce symbole est
interprété comme le voyage de l'âme vers Dieu, chaque barreau représentant une
étape de croissance spirituelle.
L’étoile : astre qui annonça aux Rois Mages la
naissance de Jésus. Lumière dans les ténèbres, elle est signe d’Espérance dans
la nuit du doute.
Le dallage de la
cathédrale d’Amiens a été restauré au XIXe siècle, a été conçu et dessiné au
XIIIe siècle. Parmi la variété des motifs dessinés on trouve, entre autres, le
motif de la svastika ou croix gammée. La pièce maîtresse de ce dallage est un
labyrinthe octogonal situé au niveau de la cinquième travée de la nef. Il est
long de 234 mètres. Au
Moyen Âge, certains pèlerins venus vénérer les reliques de saint Jean-Baptiste,
dont le crâne avait été ramené en 1206 par le chanoine Wallon de Sarton, le parcouraient
à genoux, à la manière d'un chemin de croix. Ils devaient pour cela suivre la
ligne noire. C'était une épreuve que devaient subir ceux qui désiraient se
sanctifier, ou gagner quelques indulgences ou encore expier des péchés graves
qu'ils avaient commis. La pierre centrale du labyrinthe est fort intéressante puisqu'on y
trouve un texte résumant la fondation de la cathédrale, inscrit sur une bande
de cuivre. Au centre de cette pièce, une croix orientée sur les points
cardinaux est entourée de 4 personnages : les trois architectes de la
cathédrale (Robert de Luzarches, Thomas et Renaud de Cormont) et l'évêque
Évrard de Fouilloy. Cette pierre est datée de 1288, date retenue pour la fin de
l'édification de la cathédrale.
(La pierre qui se trouve
actuellement dans la nef est une copie de l'originale, laquelle a été
transférée au musée de Picardie).
Le poisson : signe de reconnaissance des chrétiens des premiers siècles parce que le terme grec qui désigne le poisson (ichtus) contient les initiales de l’appellation du Christ : Iêso us Christos Theou Uios Sôter (Jésus-Christ, fils de Dieu Sauveur). Le poisson évoque aussi le chrétien, lui-même invité à être « pêcheur d’hommes ».
I (I, Iota) : Ἰησοῦς /
Iêsoûs (« Jésus »)
Χ (KH, Khi) : Χριστὸς /
Khristòs (« Christ »)
Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)
Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« fils »)
Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr
(« sauveur »)
La
célébration eucharistique et les objets du mystère
Le chapitre VI de la Présentation Générale du Missel Romain traite de ce qui est requis pour la célébration de la Messe : le pain et le vin, le mobilier liturgique, les vases sacrés, les vêtements liturgiques et les autres objets. Il ne se présente pas comme un catalogue exhaustif, mais vise à précise un certains nombres de points d’attention dans la confection et l’entretien de tous ces éléments employés pour l’Eucharistie.
La
matière de la célébration eucharistique
« Fidèle à
l’exemple du Christ, l’Église a toujours employé le pain et le vin avec l’eau
pour célébrer le banquet du Seigneur ». La PGMR invite à établir cette fidélité
par une certaine conformité du pain et du vin destinés à la liturgie
eucharistique : la composition du pain, son aspect alimentaire, la composition
du vin et leur conservation. L’enjeu n’est pas une reproduction à l’identique
(rendue impossible par la distance historico-culturelle) du pain et du vin qu’a
pu employer le Christ. Mais il s’agit tout de même de demeurer au plus près de
son intention et de ses volontés. Le critère fondamental est celui de la
capacité à signifier le dernier repas du Seigneur :
« La vérité du
signe demande que la matière de la célébration eucharistique apparaisse
vraiment comme une nourriture. Il convient donc que le pain eucharistique […]
soit tel que le prêtre […] puisse vraiment rompre l’hostie en plusieurs
morceaux et les distribuer au moins à quelques fidèles. […] Le geste de la
fraction du pain […] manifestera plus clairement la valeur et l’importance du
signe de l’unité de tous en un seul pain et du signe de la charité, du fait
qu’un seul pain est partagé entre les frères ».
Il y a ainsi
comme une chaîne signifiante à respecter de la matière à la nourriture, et de
la nourriture au sacrement, signe et moyen du mystère.
Les
vases sacrés
Au soin
apporté au pain et au vin destinés à devenir le corps et le sang du Seigneur,
correspond par suite le soin accordé aux différents récipients employés pour la
célébration eucharistique et pour la conservation du Saint-Sacrement : en premier
lieu, le calice et la patène, mais aussi le ciboire, la custode ou l’ostensoir.
Les critères à mettre en œuvre pour la confection des vases sacrés sont : la
noblesse, la dignité et l’incorruptibilité des matériaux utilisés, leur
solidité, la non-porosité pour la coupe du calice, la convenance de leurs
formes à l’usage liturgique. L’enjeu, ici, est la distinction d’avec d’autres
récipients usuels et la mise en valeur des espèces eucharistiques : l’emploi de
métal noble comme l’or, ou au moins de la dorure, de l’ébène ou d’autres bois
durs vise bien l’ostension du mystère, et l’honneur rendu au Seigneur, présent
et agissant. De ce haut respect manifesté envers les espèces eucharistiques
découlent également les précautions concernant la purification de la patène et
du calice et l’usage des linges sacrés
Les
vêtements liturgiques et autres objets
De la même
façon que l’on distingue les vases sacrés des autres formes de vaisselles, les
vêtements liturgiques sont en rupture avec les vêtements de la vie courante. A
cette fin, il est prévu qu’ils soient bénis avant d’être portés. Ces vêtements
marquent l’altérité et la diversité des ministères liturgiques au sein du
peuple de Dieu. Au-dessus de l’aube, qui évoque le vêtement baptismal, le
prêtre célébrant porte l’étole et la chasuble, qui est le vêtement spécifique
pour la célébration de l’eucharistie ; le diacre porte l’étole oblique et,
selon les cas, la dalmatique. Comme pour les vases sacrés, la confection des
vêtements liturgiques implique beauté et noblesse, mais sans ostentation. Les
couleurs propres aux temps liturgiques, la diversité des matériaux et vêtements
doivent avant tout contribuer à la beauté de l’action liturgique et non à une
recherche de faste.
D’autres
objets employés à l’église concourent également à la dignité de la célébration
: l’évangéliaire ainsi que le lectionnaire qui sont l’objet d’une vénération
particulière ; la croix présente à proximité de l’autel ou la croix de
procession ; et plus généralement tous les objets employés à l’autel.
La noblesse,
la beauté, la qualité artistique et la propreté de tous les éléments usités
pour la célébration eucharistique visent la manifestation du mystère, dans son
caractère proprement extra- ordinaire et extra- temporel :
« Dans la
liturgie terrestre nous participons, en y goûtant par avance, à cette liturgie
céleste qui est célébrée dans la sainte cité de Jérusalem vers laquelle nous
tendons dans notre pèlerinage, et où le Christ est assis à la droite de Dieu,
comme ministre du sanctuaire et de la vraie tente ».
*Les objets liturgiques de célébration
Calice : vase
sacré ayant la forme d’une coupe évasée portée sur un pied élevé.
Ciboire : vase sacré (en métal ou en terre cuite) destiné à contenir les hosties
et utilisé lors d'une cérémonie eucharistique.
Conopée : désigne le voile qui recouvre le tabernacle et lui donne ainsi
l'aspect d’une tente.
Coupelle : sorte d’assiettes creuses (en métal ou terre cuite) dans lesquelles
sont placées les petites hosties à consacrer.
Custode : petite boite en métal qui permet de transporter l'hostie à un malade
ou à toute personne qui est empêchée physiquement de pouvoir assister à la
sainte messe.
Navette : vase à encens (nef).
Patène :
petite assiette en métal ou en terre cuite sur laquelle est placée la grande
hostie qui va être présentée lors de la Préparation des Dons.
Plateau de
communion qui doit être porté par un servant d'autel quand on communie dans la
bouche pour éviter le risque que l'hostie tombe par terre et ainsi de la
profaner.
Pyxide : vase
sacrée (proche du ciboire) en forme de boîte contenant les hosties consacrées,
en un point fixe, non destinées aux cérémonies.
Burettes : contiennent le vin et l’eau qui serviront à la célébration de
l’Eucharistie
Chandeliers (les), posés sur l’autel ou en procession, symbolisent le Christ «
lumière du monde ».
Clochette : agitée au moment de la Consécration, signale le moment précis ou le
pain et le vin deviennent corps et Sang du christ
Encensoir : est un brûle-parfum portatif suspendu à trois chaînettes
Goupillon : utilisé par le prêtre pour l’aspersion d’eau bénite.
Ostensoir* : objet en métal précieux qui comporte un pied et plus haut un motif
ornemental doré ou argenté entourant l’espace laissé libre pour l’hostie :
souvent ce motif représente le rayonnement d’un soleil.
Les livres liturgiques
Les livres
liturgiques contiennent les cérémonies, les prières et les chants des offices.
Il y en a quatre principaux :
Le missel, grand livre dans lequel le prêtre lit les prières de la messe. Les
pages sont indiquées par des rubans de diverses couleurs appelés signets.
Pendant la messe, le missel est supporté par le porte-missel ou pupitre.
Le rituel contient les prières et les rites, autrement dit les règles des diverses
cérémonies. Le prêtre s'en sert pour administrer les sacrements, pour bénir les
objets de piété. Il l'emporte en chaire pour réciter les prières du prône.
Le graduel contient les chants de la messe.
L'antiphonaire contient les antiennes et les autres chants des vêpres et du salut.
Les linges liturgiques
Amict :
rectangle de toile muni de deux rubans. Le prêtre le met autour de son cou, les
rubans croisés sur la poitrine, pour préserver les vêtements sacerdotaux du
contact avec la nuque.
Aube : long
vêtement blanc en toile de lin ou de chanvre, serré à la taille par un cordon
et porté sous la chasuble.
Bannière : pièce de tissu ornée d'images saintes ou d'inscriptions, portée en
procession par les membres d'une confrérie religieuse ou d'une congrégation.
Bourse de Corporal : enveloppe formée de deux cartons recouverts de tissu, utilisée pour
protéger le corporal plié et le porter jusqu'à l'autel.
Bourse du viatique : destinée à porter la communion aux malades. Une poche sur le devant
permet de placer un ciboire des malades contenant l'hostie consacrée. Un cordon
permet de la porter suspendue au cou.
Chape :
vêtement liturgique ample en forme de cape sans manche, utilisée lors de
cérémonies solennelles.
Chasuble : vêtement de célébration porté par le prêtre sur une aube.
Colletin : petite bande de tissu blanc, souvent bordée de dentelle, cousue au col
de la chasuble ou de l'étole pour les protéger du contact avec la nuque.
Corporal : linge d'autel, sur lequel on pose la patène, le calice et les ciboires
Dais :
composé d'une armature portée par quatre hampes, il comprend un " ciel
" et quatre bandes de soie appelées " pentes " souvent ornées de
broderies.
Dalmatique : tunique courte portée par les diacres, fendue sur les côtés et munie de
courtes manches rectangulaires.
Étole :
longue bande d'étoffe, insigne du sacerdoce, portée par le prêtre dans
l'exercice de la liturgie. Elle est de matières et de couleurs assorties à la
chasuble ou la dalmatique.
Nappe d'autel : le rituel prescrivait de recouvrir l'autel de trois nappes, dont seule
la nappe supérieure était ornée et retombait sur les côtés.
Manuterge : linge que le prêtre utilise pour s'essuyer les mains après les avoir
lavées durant le geste dit du lavabo.
Pale :
carré de toile cartonné qui couvre le calice durant la Messe pour protéger le
précieux Sang.
Pavillon (de ciboire) : voile de soie blanche souvent brodée, de forme circulaire ou à quatre
pans, il recouvre le ciboire lorsque celui-ci renferme la réserve
eucharistique.
Purificatoire : linge d'autel dont le prêtre se sert pour essuyer les vases sacrées
Soutane : longue robe boutonnée sur le devant portée sous les vêtements
liturgiques. Les soutanes d'enfants de chœur peuvent être noires ou rouges,
plus rarement blanches.
Voile de calice : étoffe destinée à couvrir le calice et la patène.
Voile huméral : longue écharpe de soie qui se place sur les épaules du prêtre et dont
les extrémités servent à couvrir les mains. Il est utilisé pour porter le Saint
Sacrement.
Divers
Ombrellino: est une sorte d'ombrelles plate, à long manche, portée lors de
processions en signe de révérence, pour abriter le Saint-Sacrement, le pape, un
cardinal, un évêque ou certains hauts dignitaires de l'Église. Il est blanc
lors qu'il abrite le Saint-Sacrement.
L'ombrellino
pontifical (Emblème des basiliques), appelé aussi "gonfalon" est une
sorte de parasol à demi-ouvert, disposé en forme de tente, dont l'armature de
bois est recouverte de bandes de soie alternativement rouge et jaune. Sa partie
supérieure se termine par un globe surmonté d'une croix, en cuivre doré.
Le pavillon
est semi ouvert lorsqu'il s'agit d'une basilique mineure et totalement déployé
lorsqu'il s'agit d'une basilique majeure.
D’autres termes dans nos églises
- Antienne : type de chant de la liturgie
chrétienne, initialement un chant exécuté en alternance par deux chœurs.
- Antiphonaire : livre liturgique
rassemblant les partitions grégoriennes de la liturgie des Heures.
- Ascension : c'est la fête qui marque le
jour ou Jésus-Christ est monté au ciel. Elle a lieu 40 jours après Pâques.
- Aspirante : fille qui a fait son noviciat,
qui aspire à être reconnue et à faire les vœux solennels.
- Assembler (s') : le 1er jour
de la semaine, les fidèles s'assemblaient et chacun devait offrir ce qu'il
avait mis de côté du gain de la semaine pour les besoins communs.
- Assomption : fête que l'Église romane
célèbre tous les 15 août en mémoire du jour où la Sainte Vierge fut
enlevée au ciel.
- Ban : terme d'église romaine :
proclamation de mariage qui se fait solennellement à l'église paroissiale
par trois dimanches consécutifs durant le prône de la messe paroissiale,
pour savoir s'il n'y a aucun empêchement légitime au mariage qui doit se
faire entre les personnes accordées. On épouse après les trois bans.
- Baptiser : conférer le baptême. On baptise
avec de l'eau, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
- Baptiser une cloche, un navire : employer
certaines cérémonies ecclésiastiques pour les bénir, les mettre sous la
protection du ciel et leur donner un nom.
- Robe baptismale : robe blanche, qui était
porté huit jours durant et après le baptême.
- Béatifier : mettre au rang des
bienheureux, béatifier des gens qui ont vécu saintement de façon
exemplaire.
- Bénédiction nuptiale : terme de l'Église
romaine, c'est le signe visible du sacrement du mariage. Cette bénédiction
est donnée par le curé. La communauté commence. Le douaire est dû du jour
de la bénédiction nuptiale.
- Bible : livre qui contient des textes
sacrés pour les religions juive et chrétienne.
- Bréviaire : livre de prières appelé aussi
liturgie des Heures, par lesquelles l'Église loue Dieu et intercède pour
toutes les intentions du monde aux différents moments de la journée.
- Canoniser : c'est l'action accordée par le
pape de reconnaître solennellement une personne défunte au rang de saint.
- Cartulaire : papier terrier de l'Église où
sont écrits les contrats d'achat, de vente, les privilèges et immunités.
- Cellérier : titre d'office donné dans un
monastère au religieux ou à la religieuse qui prend soin de la dépense des
denrées alimentaires.
- Chemin de croix : cérémonie célébrée le
Vendredi saint pour commémorer la Passion de Jésus-Christ en évoquant 14
moments particuliers des stations.
- Circoncire : opérer la circoncision d'un
enfant juif ou d'un adulte qui veut entrer dans la religion juive.
- Complies : dernière heure de l'office
divin, qui « accomplit » la journée.
- Concordat* : latin concordatum, latin
classique concordare, s'accorder. (voir ci-dessous)
- Cotte morte : dans quelques couvents,
succession d'un religieux en fait d'habits, de meubles, d'épargnes.
- Custode : (masculin) il désigne un moine
chargé de l'inspection dans certains ordres religieux.
(féminin) c'est un vase liturgique ou une boîte dans laquelle le prêtre
transporte des hosties consacrées (pour la communion des malades par exemple).
- Domerie : bénéfice particulier qui donne
le nom de Dom à l'abbé qui en est titulaire
- Encensoir : brûle parfum suspendu par des
chaînettes dans lequel se consume l'encens.
- Funérailles* (Obsèques-Enterrement) : ensemble des cérémonies
accomplies pour rendre les derniers hommages à une personne défunte. (voir ci-dessous)
- Graduel : texte bref lu ou chanté à la
messe en réponse à la première lecture. Aujourd'hui, il est remplacé par
un psaume.
- Hostie : pain eucharistique, fait de
farine sans levain.
- Imblocation : c'était le nom donné à la
sépulture des excommuniés, dont le corps était jeté sur la voirie et
recouvert d'un monceau de terre ou de pierre.
- INRI : inscription sur les crucifix qui
résume l'inscription de condamnation demandée par Pilate : en
latin : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus
de Nazareth, roi des Juifs).
- Kyrie eleison :
Formule grecque qui signifie Seigneur, prends pitié - Cette formule est
très ancienne dans la liturgie catholique.
- Linges
liturgiques* : voir ci-dessous
- Monseigneur : le titre de Monseigneur (Mgr)
est donné aux princes des familles souveraines, aux cardinaux (Mgr ou
Éminence), aux archevêques, aux évêques, aux prélats (prêtres qui
ont reçu le titre de prélat de sa Sainteté, dans ce cas, c'est une
appellation honorifique).
- Noces de l'Agneau : symbole biblique qui
signifie l'alliance de Jésus-Christ et de son Église.
- Noël : fête chrétienne célébré le 25
décembre, en commémoration de la naissance du Christ.
- Nonce apostolique : agent diplomatique du
Saint-Siège, accrédité comme ambassadeur du pape auprès des États.
- Nonciature : fonction ou résidence d'un
nonce.
- None : neuvième heure du jour c'est-à-dire
vers 15 heures, commémore l'instant où le Christ est mort sur la croix.
- Offertoire : c'est un ensemble de rites et
de prières qui accompagnent la bénédiction du pain et du vin.
- Office divin : l'ordre des offices
est donc le suivant : Vigiles (ou Matines), Laudes, Tierce, Sexte,
None, Vêpres et Complies.
- Ondoiement : baptême réalisé d'urgence, en
l'absence d'un ecclésiastique par de simples ablutions d'eau lorsque l'on
craint le décès de l'enfant à la naissance. Toute personne, catholique ou
non, peut ondoyer, c'est-à-dire verser de l'eau sur le haut du front et
dire "je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit".
- Oratoire : lieu aménagé destiné à la
prière. L'oratoire peut aussi bien désigner une petite chapelle privée ou
une chapelle publique élevée au bord d'une route.
- Ostensoir : Pièce d'orfèvrerie dans
laquelle on expose le Saint Sacrement à l'adoration des fidèles.
- Pallium : ornement sacerdotal tissé de
fine laine blanche d'agneau composé de deux bandes pendantes brodées de
six croix noires. Le pape, les primats et les archevêques métropolitains
le portent autour du cou pendant les célébrations liturgiques. Il est le
symbole de l'unité de la hiérarchie catholique.
- Paraclet : synonyme de Saint-Esprit.
- Patenôtre : première prière qu'on
apprenait aux enfants, prières chrétiennes.
- Pentecôte : fête chrétienne qui célèbre la
venue du Saint-Esprit sur les apôtres. Elle a lieu cinquante jours après Pâques.
- Primat : prélat ayant la prééminence sur
plusieurs archevêchés et évêchés. L'archevêque le Lyon est le primat des
Gaules. (Titre aujourd'hui honorifique).
- Psaumes : prière de l'Ancien Testament.
Les psaumes ont été utilisés par Jésus, seul ou avec ses disciples. Ils
formaient le recueil des chants d'Israël pour le culte : louanges,
supplications, demande de pardon, action de grâce.
- Quasimodo : on dit dimanche de la
quasimodo, le dimanche qui suit Pâques.
- Quête : offrande faite au cours des messes
par les fidèles.
- Recteur : curé ou desservant d'une
paroisse.
- Relevailles : cérémonie qui se fait à
l'église, lorsqu'une accouchée y revient pour la première fois et se fait
bénir par le prêtre.
- Rosaire : c'est à la fois une prière et
une méditation.
- Rote : tribunal d'appel. La rote juge en
particulier en deuxième instance les causes jugées par les tribunaux
ordinaires.
- Rouelle : au Moyen Âge, était une marque
jaune distinctive en forme de roue que les Juifs portaient sur leur
vêtement suivant les prescriptions du concile du Latran en 1215.
- Sacristain : personne employée par la
paroisse, chargée de la sacristie, de préparer les objets nécessaires au
culte et aux cérémonies, d'entretenir et d'orner l'église.
- Sacrements (Les) : ce sont des signes
visibles du don gratuit (la grâce) de Dieu, institués par le Christ et
confiés à l'Église.
- Les
7 sacrements de L'Eglise
Les sacrements
sont de trois ordres :
les sacrements de l'initiation
- baptême
- confirmation
- eucharistie
les sacrements de guérison
- pénitence et réconciliation
- l'onction des malades
les sacrements au service de la communion
- le sacrement de l'Ordre
Le sacrement de l'ordre comporte trois degrés : le diaconat, le presbytérat
et l'épiscopat qui concernent l'ordination des diacres, des prêtres et des
évêques.
- le Mariage
- Séminaire : établissement dans lequel les
jeunes qui se préparent à devenir prêtre reçoivent une formation en
conséquence.
- Sermon : du latin sermo,
conversation. Discours religieux adressé aux fidèles.
- Soutane : longue robe boutonnée sur le devant portée sous les vêtements liturgiques. Les soutanes d'enfants de chœur peuvent être noires ou rouges, plus rarement blanches. La soutane des prêtres Les prêtres, et même tous les clercs depuis le moment ou ils recevaient la "tonsure" au séminaire, devaient autre fois porter la soutane habit des clercs. Couleur de la soutane La couleur de la soutane des prêtres devait être noire, sauf pour les ordres religieux : - blanche pour les cisterciens et les dominicains - brune pour les franciscains et les carmes. Les missionnaires, à cause du climat, étaient autorisés à porter une soutane blanche. Les évêques ont une soutane violette. (Les évêques, depuis le concile de Trente, pour mieux se conformer à l'esprit de pénitence et de deuil si convenable au clergé, et voulant toutefois se distinguer des clercs inférieurs, prirent pour eux le violet ; ils n'ont la soutane noire qu'aux jours de pénitence et en dehors de leurs diocèses.) Les cardinaux une soutane rouge. (Paul II (1464-1471) leur donna la soutane rouge pour signifier qu'ils sont les défenseurs-nés de l'Église, et jusqu'au sang s'il le faut). Le pape une soutane blanche. C'est le pape Jean XXIII, avant même le début du concile Vatican II, en juillet 1962, qui a supprimé l'obligation du port de la soutane. Au sujet de l’habit que les prêtres doivent porter, voici la législation de l’Église : "Les clercs porteront un habit ecclésiastique convenable, selon les règles établies par la conférence des Évêques et les coutumes légitimes des lieux" (Can. 284). Elle reste cependant obligatoire pour célébrer la messe, même là où elle est remplacée en ville par le clergyman.
- Status animarum : (Livre d'états des âmes)
est un terme latin qui désigne les registres qui à la suite du Concile de
Trente (1545-1563) étaient tenus par des curés de chaque paroisse qui
enregistraient sur ceux-ci des données biographiques et religieuses des
paroissiens.
- Vendredi saint : célébration de la passion
du Christ et de sa mort sur la croix.
- Vêpres : heures de l'office divin, c'est
la prière solennelle du soir (vers 17 h).
- Vicaire : le collaborateur du curé.
*OSTENSOIR
du latin ostensio : action de montrer ; support
servant à exposer l’hostie consacrée à l’adoration des fidèles. Ce mot est apparu
après la fête du Saint Sacrement en 1264. À l’origine l’ostensoir se présentait
sous la forme d’une tourelle cylindrique vitrée appelée monstrance avant de
prendre la forme de soleil.
L’hostie est posée dans une lunule en verre,
elle-même placé dans l’ostensoir.
Les premiers ostensoirs, ou monstrances, se
présentent sous la forme d’une boite vitrée, en cristal de roche, montée sur un
pied. Leur forme s’oriente ensuite vers des cylindres de verre entourés
d’ornements métalliques, pouvant évoquer une tourelle, ou la flèche d’une
église. À partir du XVIIe siècle, le rayonnement du corps du Christ est
signifié par la forme du soleil, devenue très fréquente. Les rayons peuvent
apparaître comme jaillissant d’un nuage. Le pied de l’ostensoir-soleil peut
être décoré d’apôtres, d’animaux, ou d’une statue de la Vierge.
Aux XVIII et XIXe siècles, les anges portant
l’hostie sont des figures souvent reprises. Ils représentent alors les
séraphins de l’arche d’Alliance, et permettent alors de lier, très
concrètement, l’ancien et le nouveau testament, et d’insister sur la solennité
de l’exposition eucharistique. Le plus connu est certainement celui du
Sacré-Cœur de Montmartre, ci-dessous. Sainte Thérèse de Lisieux y a elle-même
contribué en offrant son bracelet d’or pour sa réalisation.
Au XXe siècle, les formes se simplifient, se
réduisant parfois à l’essentiel. La symbolique reste présente, en particulier
autour du thème souvent choisi du blé et de la vigne, ou d’une croix. À travers
des siècles, et quelle que soit l’inspiration des artistes créateurs de ces
objets, l’amour du Christ qui se donne en nourriture reste toujours au cœur de
l’adoration.
* Concordat
(du latin
concordatus participe du verbe concordare signifiant : être d'accord,
s'accorder)
Le Concordat
est un acte de conciliation, un accord, notamment en droit ecclésiastique et en
droit commercial
Le concordat de Worms
Le 23
septembre 1122, le concordat de Worms qui mit fin à la querelle des
Investitures a été passé entre le pape Calixte et l'empereur Henri V,
Il est l'un
des plus anciens.
Le concordat de Boulogne
En 1516, sous
l'Ancien Régime, un seul concordat (de Boulogne) fut signé, entre Léon X et le
chancelier Antoine Duprat qui représente François Ier, avec des clauses très
favorables à la monarchie.
Il fut aboli
par la Constituante en 1789.
Le concordat de 1801
Le 15 juillet
1801, un nouveau Concordat fut passé entre Pie VII et Bonaparte
Sa Sainteté le
souverain Pontife Pie VII, et le premier Consul de la République française, ont
nommé pour leurs plénipotentiaires respectifs :
Sa Sainteté,
son éminence
monseigneur Hercule Consalvi, cardinal de la sainte église romaine, diacre de
Sainte-Agathe ad Suburram, son secrétaire d'Etat
Joseph Spina,
archevêque de Corinthe, prélat domestique de sa Sainteté, assistant du trône
pontifical
le père
Caselli, théologien consultant de sa Sainteté, pareillement munis de pleins
pouvoirs en bonne et due forme
Le premier
Consul, les citoyens :
Joseph
Bonaparte, conseiller d'Etat
Emmanuel
Cretet, conseiller d'Etat
Etienne
Bernier, docteur en théologie, curé de Saint-Laud d'Angers, munis de pleins
pouvoirs;
Convention
entre le Gouvernement français et Sa Sainteté Pie VII.
Le
gouvernement de la république française reconnaît que la religion catholique,
apostolique et romaine, est la religion « de la grande majorité des Français »
Sa Sainteté
reconnaît également que cette même religion a retiré et attend encore, en ce
moment, le plus grand bien et le plus grand éclat de l'établissement du culte
catholique en France, et de la profession particulière qu'en font les consuls
de la république.
En
conséquence, d'après cette reconnaissance mutuelle, tant pour le bien de la
religion que pour le maintien de la tranquillité intérieure, ils sont convenus
de ce qui suit :
ARTICLE 1er.
La religion catholique, apostolique et romaine, sera librement exercée en
France; son culte sera public, en se conformant aux règlements de police que le
gouvernement jugera nécessaires pour la tranquillité publique.
ART 2. Il sera
fait par le saint-siège, de concert avec le gouvernement, une nouvelle
circonscription des diocèses français.
ART 3. Sa
Sainteté déclarera aux titulaires des évêchés français qu'elle attend d'eux
avec une entière confiance, pour le bien de la paix et de l'unité, toute espèce
de sacrifices, même celui de leurs sièges.
D'après cette
exhortation, s'ils se refusaient à ce sacrifice commandé pour le bien de
l'Église (refus néanmoins auquel Sa Sainteté ne s'attend pas), il sera pourvu,
par de nouveaux titulaires, au gouvernement des évêchés de la circonscription
nouvelle, de la manière suivante :
ART 4. Le
premier consul de la république nommera, dans les trois mois qui suivront la
publication de la bulle de Sa Sainteté, aux archevêchés et évêchés de la
circonscription nouvelle. Sa Sainteté conférera l'institution canonique suivant
les formes établies par rapport à la France, avant le changement de
gouvernement.
ART 5. Les
nominations aux évêchés, qui vaqueront dans la suite, seront également faites
par le premier consul et l'institution canonique sera donnée par le saint-siège
en conformité de l'article précédent.
ART 6. Les
évêques, avant d'entrer en fonctions, prêteront directement, entre les mains du
premier consul, le serment de fidélité qui était en usage avant le changement
de gouvernement, exprimé dans les termes suivants :
"Je jure
et promets à Dieu, sur les saints Évangiles, de garder obéissance et fidélité
au gouvernement établi par la constitution de la république française; je
promets aussi de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, de
n'entretenir aucune ligue, soit au dedans, soit au dehors, qui soit contraire à
la tranquillité publique; et si, dans mon diocèse ou ailleurs, j'apprends qu'il
se trame quelque chose au préjudice de l'État, je le ferai savoir au
gouvernement."
ART 7. Les
ecclésiastiques de second ordre prêteront le même serment entre les mains des
autorités civiles désignées par le gouvernement.
ART 8. La
formule de prière suivante sera récitée à la fin de l'office divin, dans toutes
les églises catholiques de France.
ART 9. Les
évêques feront une nouvelle circonscription des paroisses de leurs diocèses,
qui n'aura d'effet que d'après le consentement du gouvernement.
ART 10. Les
évêques nommeront aux cures; leur choix ne pourra tomber que sur des personnes
agréées par le gouvernement.
ART 11. Les
évêques pourront avoir un chapitre dans leur cathédrale, et un séminaire dans
leur diocèse, sans que le gouvernement s'engage à les doter.
ART 12. Toutes
les églises métropolitaines, cathédrales, paroissiales et autres non aliénées,
nécessaires au culte, seront remises à la disposition des évêques.
ART 13. Sa
Sainteté, pour le bien de la paix et l'heureux rétablissement de la religion
catholique , déclare que ni elle, ni ses successeurs, ne troubleront en aucune
manière les acquéreurs des biens ecclésiastiques aliénés, et qu'en conséquence
la propriété de ces mêmes biens, les droits et revenus y attachés, demeureront
incommutables entre leurs mains ou celles de leurs ayants cause.
ART 14. Le
gouvernement assurera un traitement convenable aux évêques et aux curés dont
les diocèses et les paroisses seront compris dans la circonscription nouvelle.
ART 15. Le
gouvernement prendra également des mesures pour que les catholiques français
puissent, s'ils le veulent, faire, en faveur des églises, des fondations.
ART 16. Sa
Sainteté reconnaît dans le premier consul de la république française les mêmes
droits et prérogatives dont jouissait près d'elle l'ancien gouvernement.
ARTE 17. Il
est convenu entre les parties contractantes que, dans le cas où quelqu'un des
successeurs du premier consul actuel ne serait pas catholique, les droits et
prérogatives mentionnés dans l'article ci-dessus , et la nomination aux
évêchés, seront réglés, par rapport à lui, par une nouvelle convention.
Les
ratifications seront échangées à Paris dans l'espace de quarante jours.
Fait à Paris,
le 26 messidor an 11.
L'ajout des
Articles organiques
Sur une
suggestion de son ministre des Affaires étrangères, TALLEYRAND, ancien évêque
d'Autun, le Premier Consul commande au juriste Jean PORTALIS (1746 - 1807) de
rédiger des « Articles organiques ».
Ces 77
articles, destinés à préciser les termes du Concordat débouchent sur une sévère
limitation du pouvoir du Saint-Siège sur le clergé national.
Les Articles
organiques prévoient par ailleurs que toutes les décisions des synodes et des
conciles devront être approuvées par le gouvernement pour être applicables en
France.
Pie VII ne
reconnaît pas les 77 « articles organiques » ajoutés au concordat et limitant
le pouvoir du pape. Ceux-ci seront appliqués jusqu'en 1905.
Le concordat de Fontainebleau
Prisonnier de
Napoléon, dépossédé de ses États, Pie VII répond à la force par la grève de
l’institution canonique des évêques nommés par l’Empereur.
(Le pape est
enlevé par le général Radet dans la nuit du 5 au 6 juillet 1809. Pie VII est
d’abord détenu à Savone (1809-1812), puis à Fontainebleau (1812-1814).)
De nombreux
évêchés se trouvent de facto sans titulaire légitime, ce qui contraint Napoléon
à convoquer à Notre-Dame, en 1811, un concile national présidé par son oncle
Fesch, archevêque de Lyon.
Ledit concile
décide qu’après un refus papal de six mois, un évêque pourra obtenir
l’investiture canonique du métropolitain ou de l’évêque le plus ancien de la
province, mais les pères conciliaires subordonnent l’application des décrets
qu’ils ont votés à l’acceptation du pape qui, bien entendu, n’adhère pas aux décisions
du concile national.
Le 25 janvier
1813, après six jours de discussion, l’Empereur réussit à extorquer au
souverain pontife un nouveau Concordat qui règle la question de l’investiture
canonique mais dès le 28 janvier, Pie VII annule sa signature et se rétracte
formellement dans une note en date du 24 mars 1813.
Les défaites
de la fin de l’Empire obligent Napoléon à rendre la liberté à son captif : le
pape entre triomphalement dans Rome le 24 mai 1814
Le concordat de 1817
En 1817, Pie
VII refuse d’approuver le nouveau concordat négocié avec les Bourbons
restaurés, parce qu’il le juge trop gallican : les évêques et les abbés sont
nommés par le roi.
La loi de
Séparation de 1905
Le 9 décembre
1905 : La loi de Séparation est promulguée par le Président de la République.
La loi affirme
la neutralité de l'État dans les questions religieuses.
L'article 2
met fin au régime des cultes reconnus et subventionnés par le budget de l'État.
La liberté de
conscience et la liberté collective de pratiquer une religion sans entraves
sont garanties par la loi.
Publiée au Journal officiel, la loi entre en vigueur au 1er janvier 1906.
A savoir
Le Concordat
de 1801, abrogé par la loi de Séparation du 9 décembre 1905 (qui proclame la
laïcité de la République), est encore en vigueur dans les trois départements du
Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle qui choisirent de retrouver l'ancienne
législation cultuelle (droit antérieur à leur annexion à l’Allemagne en 1870)
lors de leur retour à la France en 1918.
*FUNÉRAILLES
Les
classes d’enterrement
Les familles
choisissaient la classe d’enterrement en fonction de leurs moyens financiers et
de leur notoriété, de la première classe, la plus luxueuse, à la dernière,
celle des pauvres et des indigents.
Lesdites classes définissaient le décorum, de la présence de tentures jusqu’au sonner des cloches de l’église, en passant par le nombre et le poids des cierges déployés.
Les différents
types de convois (XIXe siècle)
D'après les
tarifs du cahier des charges, homologué par décret du 2 octobre 1852, par M.
Balard (Bibliothèque nationale de France - Droits : domaine public)
Ordinaire
Convoi
Char rond + drap mortuaire
Taxe municipale (6 fr)
Cercueil
Eglise
Simple présentation, le prête reçoit le corps à l'église, ses prières et ses bénédictions sont gratuites Ce convoi est gratuit pour toutes familles sans ressources ou inscrites au bureau de bienfaisance de la Mairie
Neuvième classe
Convoi
Char rond
Drap mortuaire (3 fr)
Taxe municipale (6 fr)
Cercueil
Exposition Lorsque le délai pour l'inhumation est long sont fournie gratuitement deux tréteaux et un drap mortuaire
Eglise
Messe basse, un prêtre, un vicaire en tout six
personnes (8,25 fr)
Luminaire, ornements (1,50 fr)
Toute personne, de plus de sept ans, décédée est
accompagnée de quatre porteurs et précédée d'un ordonnateur des convois.
Huitième classe
Convoi
Corbillard à panneaux vernis (12 fr)
Drap mortuaire galonné en fil (3 fr)
Taxe municipale (10 fr)
Cercueil (voir le tarif)
Suppléments
Chevaux blancs
(10 fr)
Exposition : 2
tréteaux, 2 chandeliers, 2 souches avec bougies, Croix et bénitiers et Drap
mortuaire payé au cortége ( 7fr)
Eglise
Messe basse,
un Vicaire, 2 Prêtes, en tout sept personnes (10 fr)
Luminaire,
ornements (5 fr)
Septième classe
Corbillard à panneaux vernis, garniture et housse
pour les chevaux
Drap mortuaire drap frangé et galonné
Taxe municipale
Cercueil
Chevaux blanc, voiture vernis en supplément
Messe basse, 1 vicaire, 3 prêtres + 4 personnes
Tenture de la
maison mortuaire + pièce à croix, chandelier, souche de bougie, croix et
bénitiers
Sixième classe
Corbillard à panneaux vernis, garniture et housse à
chevaux galonnés de fil d'argent
Drap mortuaire drap noir frangé et galonné
Taxe municipale
Cercueil
Chevaux blanc, voiture vernis, homme de deuil en
supplément
Messe chantée, curé, 4 vicaires, 4 prêtres,
chantres, serpent
Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort
Ornement et croix
Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix, chandelier, souche de bougie, croix et bénitiers
Tenture sans
ornement à l'église ou temple
Cinquième classe
Corbillard à galerie bronzée et panneaux drapés
garniture et housse à chevaux frangés
Drap mortuaire drap noir frangé et galonné
Voiture drapée
Taxe municipale
Cercueil
Catafalque, estrade à 2 gradins, chandeliers, tapis,
drap mortuaire noir
Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, homme de
deuil et manteau de deuil en supplément
Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2
vicaires, 6 prêtres, 2 chantres, serpent, conduite du prêtre au cimetière
Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort
Ornement et croix
Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix,
estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers
Tenture frangée et galonnée à l'église ou temple
Quatrième classe
Convoi (254 fr)
Corbillard à galerie bronzée, avec garniture en drap
frangée et galonnée, Caparaçons et Livrée du cocher, id. galonnés, guidez argentées,
Maître de cérémonies (139 fr)
Drap mortuaire parsemé d'étoiles (15 fr)
Quatre voitures dont 2 drapées (70 fr)
Taxe municipale (30 fr)
Cercueil (voir le taris)
Supplément
Une voiture vernie en plus, Aiguillettes pour les
cochers barres ornées (51 fr)
Chevaux blancs (12 fr)
Écusson avec chiffre brodé, chaque (6 fr)
Homme de deuil , chacun (4 fr)
Manteau de deuil, chaque (4 fr)
Un officier en manteau portant les pièces d'honneur
(8 fr)
Trophée de drapeaux, chaque (12 fr)
Si l'on va à l'église
Catafalque,
estrade à 3 gradins, 16 chandeliers, tapis, drap mortuaire à croix, étoile et
franges en argent (56 fr)
Eglise
Grande messe : Diacre, sous-Diacre, M le Curé, 2
Vicaires, 10 Prêtres, 2 Chantres, Serpent, Faux-Bourdon, Conduite du Prêtre au
cimetière (96 fr)
Luminaires 10 cierges à l'autel et 16 autour du
corps (78 fr)
Ornements ( 30 )
Offrande (volontaire)
Supplément
Chant dit Contre point, avec une Volée d'une Cloche
à l'entrée et à la sortie (45 fr)
Conduite hors de Cimetière de la Paroisse (3 fr)
Conduite hors Paris (selon la distance )
Volée d'une cloche matin et soir (5 fr)
Chaque volée en sus (2,50 fr)
Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix,
estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers
Tenture frangé et galonné à l'église ou temple,
embrasse
Troisième classe
Corbillard à
galerie bronzée et panneaux drapés garniture et caparaçon à chevaux frangés
Drap mortuaire étoilé
4 voitures dont 2 drapées
Taxe municipale
Cercueil
Catafalque, estrade à 3 gradins, chandeliers, tapis,
drap mortuaire étoilé et frangé d'argent
Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, officier de
deuil en supplément
Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2
vicaires, 10 prêtres, 2 chantres, serpent, faux-bourdon, conduite du prêtre au
cimetière
Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort
Ornement et croix
Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix,
estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers
Tenture frangé et galonné à l'église ou temple,
embrasse
+ supplément
Deuxième classe
Corbillard à galerie argentée et panneaux drapés
garniture et caparaçon à chevaux frangés
Drap mortuaire étoilé
4 voitures dont 2 drapées
Taxe municipale
Cercueil
Catafalque, estrade à 3 gradins, chandeliers, tapis,
drap mortuaire étoilé et frangé d'argent
Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, officier de
deuil en supplément
Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2
vicaires, 10 prêtres, 2 chantres, serpent, faux-bourdon, conduite du prêtre au
cimetière
Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort
Ornement et croix
Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix,
estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers
Tenture frangé et galonné à l'église ou temple,
embrasse
+ Suppléments
Première classe
Corbillard de 4 Chevaux, à galerie argentée et
panneaux drapés garniture avec broderie et caparaçon à chevaux frangés
Drap mortuaire étoilé
4 voitures dont 2 drapées
Taxe municipale
Cercueil
Catafalque, estrade à 3 gradins, chandeliers, tapis,
drap mortuaire étoilé et frangé d'argent
Chevaux blanc, voiture vernis, écusson, baldaquin,
officier de deuil en supplément
Grande messe : Diacre, sous-diacre, curé, 2
vicaires, 10 prêtres, 2 chantres, serpent, faux-bourdon, conduite du prêtre au
cimetière
Luminaires : cierges à l'autel et autour du mort
Ornement et croix
Tenture de la maison mortuaire + pièce à croix,
estrade, tapis, chandeliers, souches de bougie, croix et bénitiers
Tenture frangé
et galonné à l'église ou temple, embrasse
Réglementation
Les personnes
décédées au-dessus de 7 ans sont accompagnées d'un ordonnateur et de 4 porteurs
Les enfants de
moins de 7 ans étaient emmenés en brancard, qui avait aussi des classes, du
service ordinaire à la 1re classe, drap mortuaire simple à celui garni de
franges et de broderie
Termes
Catafalque :
estrade sur laquelle on place un cercueil lors d'une cérémonie funèbre.
Faux-bourdon :
chant de messe à plusieurs parties
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