- Château de Bar-sur-Aube :
Le château servit de résidence aux comtes de Champagne. Il
ne reste qu’une porte d’entrée, accolée à l’église.
- Le château
du Jard à Bar-sur-Aube
Est une demeure classique bâtie à la fin du XVIIIe siècle.
Après la Révolution, qui sans dommage pour l'édifice, la ville de Bar-sur-Aube fut le théâtre d’une bataille entre Napoléon et les armées coalisées ; ces dernières la pillèrent et établirent leur QG dans le château. Il a abrité de grandes figures historiques, en effet, le tsar Alexandre et le roi Frédéric Guillaume de Prusse y résidèrent en février mars 1814.
En 1915, à la veille de la bataille de la Marne, le général Joffre y demeura du 1er au 5 septembre, qui, à cette époque appartenait à M. Maurice Tassin, avocat à Paris.
Vers la fin de la deuxième Guerre Mondiale, le château fut le théâtre d’une
prise d’otages. En Août 1944 des notables de la ville furent en effet détenus
dans le château par les troupes SS. Ils ne virent leur libération que grâce à
l’arrivée des troupes américaines qui libérèrent Bar sur Aube en 1944.
Propriété privée, ne se visite pas
- Château des
Comtes Bar-sur-Seine :
Le château de Bar-sur-Seine dominait la vallée de la
Seine et était sans doute la plus importante forteresse sise au seuil de la
Bourgogne. Les premiers documents la concernant datent du IXe siècle. Il
appartint aux comtes de Bar-sur-Seine de la fin du XIe siècle au début du XIIIe
siècle. Il passa aux comtes de Champagne jusqu’à la fin du XIIIe siècle, puis
il fut rattaché au domaine royal en 1324, par le mariage de Jeanne de Navarre,
dernière héritière du comté de Champagne, née à Bar-sur-Seine (1723), avec le
roi Philippe IV le Bel.
Lors des luttes entre Armagnacs et Bourguignons, en
1424, il fut abandonné au duc de Bourgogne. Les puissants ducs y firent des
travaux : « Dès l’année de leur entrée en possession, on rechaussait le mur du
donjon, devant la poterne, depuis la tour carrée jusques aux murs de la ville
». Après la mort de Charles le Téméraire en 1477, Louis XI s’en empara.
Mais à la fin du XVIe siècle, il fut à nouveau le
théâtre de luttes : luttes entre ligueurs et protestants qui déchiraient alors
cruellement la France : « Au mois d’avril 1594, les ligueurs qui étaient
redevenus maîtres de la ville, et aussi du château, firent une forte et épaisse
muraille autour du gros rempart situé sur le devant du Château ». Mais la
démolition du château commença la même année. Elle était souhaitée par les
habitants de la ville ruinée par les guerres incessantes. Ils n’en pouvaient
plus assurer l’entretien.
Le 3 octobre 1596, le roi permit aux habitants
d’achever la démolition moyennant 1500 écus.
Le 9 mars 1597, Jacob de Benezin, capitaine du
château, le rendit moyennant 500 écus aux habitants de la ville qui le
démolirent.
Le château de Bar-sur-Seine avait vécu témoin et
victime de ces siècles de luttes acharnées, luttes entre comtes de Champagne et
ducs de Bourgogne, entre Armagnacs et Bourguignons, entre ligueurs et
protestants, entre Louis XI et Charles le Téméraire.
Seule subsiste la « Tour du Lion ».
Faire une description de ce qu’a été le château de
Bar-sur-Seine est difficile. En effet, on ne peut accéder à l’emplacement de la
forteresse qui est propriété privée. On peut seulement aller au pied de la
fameuse « Tour de l’Horloge » ou « Tour du Lion », qui renferme l’horloge de la
ville.
Il y a juste, au début du XVIIe siècle, un texte
descriptif de Jean de Lausserois : «… La forme est triangulaire, comme un
triangle isocèle… Elle contient en longueur 160 pas, 80 en largeur. L’assiette
en était non seulement agréable, mais encore très forte, et presque imprenable,
de façon que c’était anciennement le boulevard et la forteresse de tout le
pays… ce qui était encore fortifié de 7 grosses tours, en l’une desquelles est
aujourd’hui l’horloge… De tous les bâtiments qui y étaient, il ne reste que la
chapelle dédiée à Saint Georges. La basse-cour du château, toute carrée,
paraissait une seconde forteresse, étant environnée de bons fossés creusés dans
la roche, comme ceux du château…de cette cour on entrait dans le parc, puis
dans la garenne voisine…».
Comtes du Pagus Latiscencis, ou comtes du Lassois :
Renard de Woëvre (c. 890)
Réginald de Woëvre, (950-997)
Raoul III de Woëvre, (c. 965). Vivait encore à l'époque de Brunon de Roucy, évêque de Langres
? - 997 : Rainard de Bar-sur-Seine († c. 997), fils de Raoul qui précède
Une fille Ermengarde qui suit
997-998 : Milon II, comte de Tonnerre, marié à Ermengarde
998-1002 : Herbert III de Vermandois, second époux d'Ermengarde
1002- ? : Renaud Ier de Tonnerre, fils de Milon II (tutelle de sa mère Ermengarde)
?- 1039 : Renaud Ier, comte de Tonnerre et de Bar-sur-Seine
marié à Erwise
Trois enfants, Othon († 1036)5, Arduin évêque de
Langres († 1065), Ermengarde (v. 1032-1083)
1040 : Guy de Tonnerre, frère du précédent
1040/1-1046 : Milon III de Tonnerre / Milon I de Bar-sur-Seine († 1046), frère du précédent
marié à Azeca, sœur d'Erwise
Six enfants, Guy II († av. 1046), Hugues Renaud qui
suit, Valéran († av. 1046), Guy III, Geoffroy seigneur de Polisy, Eustachie qui
suit également
1046- c. 1065/72 : Hugues Renaud qui devient ensuite évêque de Langres en 1065
1065/72-1089/90 : Gauthier Ier de Brienne
Marié à Eustachie, fille de Milon III de Tonnerre. Héritière du comté de Bar-sur-Seine par son frère Hugues Renaud
Quatre ou peut être Cinq enfants, dont Érard Ier
de Brienne, Milon qui suit, Engelbert devenu moine…
1089/90- 1125/28 : Milon II de Bar / Milon I de Brienne, fils du précédent
Marié à Mathilde de Noyers
Quatre fils, Guy qui suit, Raynaud abbé de
Cîteaux, Herbert dit le Gros seigneur de Ville-sur-Arce, Thomas de Buxeuil
1125/28-1146 : Guy I de Bar / Guy I de Brienne
Marié vers 1126 à Isabelle de Villemaure (v. 1103- ?), fille de Manassès I de Villemaure
Marié à Pétronille de Chacenay bien avant 1139
six ou sept enfants dont Milon qui suit,
Guillaume et Guy († av. 1151), Manassès qui deviendra évêque et Thibaut.
1147-1151/59 : Milon III de Bar / Milon II de
Brienne (1125-1151/59)
Marié à Agnès de Trainel, fille de Guy de Baudémont
Une fille, Pétronille mariée en 1168 à Hugues IV du
Puiset
Une charte du comte Manassès de Bar qui suivra laisse penser que c'était son fils et qu'il y avait un autre fils du nom de Thibaut
1151/59-1161 : Pétronille de Chacenay, régente du comté
1161-1168 : Manassès de Bar-sur-Seine (1146-1168 ou v. 1125-1193). Il n'est pas certain qu'il s'agisse de celui qui
entre dans les ordres en 1168 et deviendra évêque de Langres en 1179
1168-1189/93 : Hugues IV du Puiset, de la famille des vicomtes de Chartres
Marié à Pétronille, fille de Milon III et nièce de Manassès
deux enfants, Milon qui suit et Marguerite
1189/93-1219 : Milon IV du Puiset († 17 août 1219), était également Vicomte de Chartres
Marié à Elissendre, fille de Renaud de Joigny
Deux enfants, Gaulcher († 29 juillet 1219 au siège
de Damiette ) et une fille devenue religieuse.
(Guillaume de Chartres étant parfois désigné à tort comme l'un de ses fils)
1220-1223 : Ellissendre, veuve de Milon IV. Milon
mort après ses deux fils, la succession entre les ayants droit est
conflictuelle et le comté est vendu à Thibaut Ier de Navarre en 1223.
- Henri d' Arbois de Jubainville, « Catalogue d'actes des comtes de Brienne 950-1356 », dans Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 33,
- Château de
Barberey :
Motte féodale, siège d’une seigneurie ayant appartenu à la famille du Chastel au XIIIe siècle, puis à Guillaume du Plessis, bail de Troyes (1360), la maison forte de Barberey entra par alliance à la fin du XVe siècle dans la famille de Choiseul-Praslin.
En 1596, Charles de Choiseul, lieutenant général de Champagne et futur maréchal de France, la vendit à Louis Le Mairat, avec les deux moulins à blé et le moulin à papier sur la Seine.
Louis Le Mairat,
seigneur de Droupt-Saint-Basle, négociant en bonneterie et maire de Troyes, fit
aussitôt rétablir fossés et ponts-levis et réparer les dommages causés par les
reîtres qui avaient dévasté la région en 1576. Jean Le Mairat, le fils cadet de
l’acquéreur, fut un puissant personnage qui siégea au Grand Conseil, au Conseil
d’État et au Conseil Privé.
C’est lui qui, en 1626, fit entreprendre la
construction du château actuel, en la motte où d'ancienneté était la maison
seigneuriale. Dans un aveu rendu à la fin de l’année précédente, il mentionnait
en effet "une mothe… fermée de viels fossez et hayes, en dedans de
laquelle y a ung viel corps de logis de pierre, couvert de thuille, en ruine et
qui ne fut jamais parfait (achevé), accompagné d’un colombier".
Le Viel logis a survécu sur le côté de la cour,
converti en dépendances mais toujours muni de ses tourelles de défense avec
postes de tir dirigés vers les douves.
À Jean II Le Mairat, conseiller au parlement de
Paris en 1690, succéda sa sœur Anne Le Fèvre d’Estrelles, puis son neveu
François Feydeau, maître des requêtes de l’hôtel du Roi. En 1720, Claude Le
Roy, avocat au parlement de Paris, acheta le château qu’un hôte décrivait en
1766 comme bien bâti en briques dans un goût ancien, mais d’une architecture
noble et régulière, avec des appartements commodes et bien distribués.
Lors de la Révolution, André-François Janson de
Saint-Parres, fils d’Elisabeth Le Roy, est présumé émigré. Déclaré Bien
national, le domaine est démembré, mais le château, adjugé à un entrepreneur de
charpente, échappe à la démolition.
Claude-Louis Bruslé, qui le rachète en 1803, devient
sous l’Empire baron de Valsuzenay et préfet de l’ Aube, fonction qu'il retrouve
sous Louis XVIII. Une nouvelle vente, en 1888, entraîne le morcellement du
domaine, bientôt reconstitué par l’architecte Louis Mony, maire de Troyes et
président du Conseil général, auquel succède en 1917 Ernest Belleuvre.
Le château était au bord de la ruine en 1962,
lorsque M. Pierre Scapula, architecte décorateur, le sauva de la destruction.
Sa complète restauration, menée sur 20 ans avec le concours des Monuments
historiques, a été l’œuvre du Dr Cardiologue Bernard Cuny qui en poursuit la
mise en valeur avec autant d'attention que de goût.
Il s’agit là d’une demeure de dimensions humaines, exceptionnelle par l’excellence de ses proportions, l'originalité de sa conception et le degré d’élaboration de son décor qui la rattachent aux courants les plus modernes de l’époque Louis XII.
Deux ailes en légère saillie, plus élevées d’un étage et coiffées de très hauts combles, encadrent le corps principal. Aux extrémités de la façade sur les douves viennent en outre s’accoler deux minces pavillons d’angle aux fenêtres étroites, qui accentuent la verticalité de la composition.
La pierre blanche qui constitue le gros-œuvre domine largement sur les façades. Traitée en forte saillie dans les chaînes d’angle, dans les modillons de la corniche, aux clés des baies et dans les frontons des portes basses, elle forme entre les fenêtres une moulure venant encadrer les maçonneries de briques: tableaux rectangulaires au second étage, tableaux à oreilles au-dessous, dessinés à bords vifs au premier étage, à bords arrondis au rez-de-chaussée.
A l’intérieur du château, l’escalier à rampes droites occupe le centre, desservant deux appartements à chaque niveau. Les douves entourent encore en grande partie l’ancienne motte féodale, traitée en cour d'honneur.
Ombragées d’un côté de grands platanes, elles précèdent de l’autre un parterre de buis taillés, créé il y a une quinzaine d’années.
Propriété
privée, ne se visite pas.
- Château de Bligny
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