Château de Villemorien
Charles-Louis Legendre d’Avirey, garde de la marine,
en devient propriétaire au XVIIIe siècle. C’est à lui qu’il faut attribuer les
travaux d’embellissement et de modernisation qui donne au château son aspect
définitif : restauration générale des façades et des combles, adjonction d’une
aile abritant un grand salon et une galerie latérale.
Après la Révolution, le château fut le refuge d’un
hôte de marque : Hubert Robert, célèbre peintre-paysagiste du roi Louis XVI (devenu
premier Conservateur du Louvre, lorsque le Palais du Louvre a été transformé en
musée en 1795).
Dans le parc du château, Hubert Robert avait aménagé
des jardins, aujourd’hui disparus. Il est aussi à l’origine des décors de la
pièce maîtresse du château, le « Sanctuaire de la Folie », un magnifique salon
classé monument historique. C’est dans cette retraite champenoise qu’il aurait
réalisé un ensemble de onze peintures de paysage. Il y avait un ensemble
paysages de ruines animées de personnages de Humbert Robert qui furent vendus
en 1868.
L’entrée était originellement dotée d’imposantes colonnes toscanes géminés qui ont disparu. La grille fut déposée en 1930 et remontée à Saint-Germain-en-Laye.
Passé de mains en mains, puis resté inhabité pendant
plus de trente ans après la seconde guerre mondiale, l’édifice s’est rapidement
dégradé.
Alors qu’il menace ruine dans les années 1980, la
famille Petit-Camusat en fait l’acquisition et se lance dans des travaux de
restauration et de modernisation. Ils rachètent aussi les 13 hectares du parc
d’origine.
Depuis 2019, les propriétaires actuels M. et Mme
Benoist-Lucy proposent la propriété à la location pour des évènements à
7 000€/semaine.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques
en 1987 et classé en 1990
Le château surplombe le village, on y accède par une
grille installée en 1986 à l’emplacement du grand portail d’origine.
Le corps du logis central est flanqué de 2 pavillons
en saillie dont le traitement des façades non alignées créé un effet de
perspective trompeur qui agrandit visuellement le monument.
Deux dépendances encadrent l’avant-cour, l’une
abritant des remises, reconnaissable à ses arcades, l’autre des écuries, des
granges et des logements. Le parterre gazonné est agrémenté de ruisseaux
dévalant une succession de paliers.
L’entrée donne sur un vestibule d’où part l’escalier de pierre conduisant aux étages supérieurs. Il est doté d’une rampe classique en fer ouvragé. Les différentes pièces ont gardé quelques décors d’origine : des parquets à compartiments et des décors de stuc représentant des trophées dédiés à la musique et des vases sur pied.
Les châteaux de l'Aube
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