mercredi 16 octobre 2024

Château de Villemorien

 Château de Villemorien


La construction du château de Villemorien remonte au XVIIe siècle et est attribuée à la famille de Sennevoy.

Charles-Louis Legendre d’Avirey, garde de la marine, en devient propriétaire au XVIIIe siècle. C’est à lui qu’il faut attribuer les travaux d’embellissement et de modernisation qui donne au château son aspect définitif : restauration générale des façades et des combles, adjonction d’une aile abritant un grand salon et une galerie latérale.

Après la Révolution, le château fut le refuge d’un hôte de marque : Hubert Robert, célèbre peintre-paysagiste du roi Louis XVI (devenu premier Conservateur du Louvre, lorsque le Palais du Louvre a été transformé en musée en 1795).

Dans le parc du château, Hubert Robert avait aménagé des jardins, aujourd’hui disparus. Il est aussi à l’origine des décors de la pièce maîtresse du château, le « Sanctuaire de la Folie », un magnifique salon classé monument historique. C’est dans cette retraite champenoise qu’il aurait réalisé un ensemble de onze peintures de paysage. Il y avait un ensemble paysages de ruines animées de personnages de Humbert Robert qui furent vendus en 1868.

plan de 1890

L’entrée était originellement dotée d’imposantes colonnes toscanes géminés qui ont disparu. La grille fut déposée en 1930 et remontée à Saint-Germain-en-Laye.

Passé de mains en mains, puis resté inhabité pendant plus de trente ans après la seconde guerre mondiale, l’édifice s’est rapidement dégradé.

Alors qu’il menace ruine dans les années 1980, la famille Petit-Camusat en fait l’acquisition et se lance dans des travaux de restauration et de modernisation. Ils rachètent aussi les 13 hectares du parc d’origine. 



Depuis 2019, les propriétaires actuels M. et Mme Benoist-Lucy proposent la propriété à la location pour des évènements à 7 000€/semaine.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1987 et classé en 1990

Le château surplombe le village, on y accède par une grille installée en 1986 à l’emplacement du grand portail d’origine.

Le corps du logis central est flanqué de 2 pavillons en saillie dont le traitement des façades non alignées créé un effet de perspective trompeur qui agrandit visuellement le monument.

Deux dépendances encadrent l’avant-cour, l’une abritant des remises, reconnaissable à ses arcades, l’autre des écuries, des granges et des logements. Le parterre gazonné est agrémenté de ruisseaux dévalant une succession de paliers.

L’entrée donne sur un vestibule d’où part l’escalier de pierre conduisant aux étages supérieurs. Il est doté d’une rampe classique en fer ouvragé. Les différentes pièces ont gardé quelques décors d’origine : des parquets à compartiments et des décors de stuc représentant des trophées dédiés à la musique et des vases sur pied.

 Façades et toitures du château et de ses communs, y compris celles de l'ancien chenil (cad. D 58, 60, 430) : inscription par arrêté du 12 janvier 1987 ; Salon dit "Sanctuaire de la Folie" (cad. D 430) : classement par arrêté du 11 janvier 1990.








Les châteaux de l'Aube



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