Joyeux Avènements des
Evêques de Troyes
Les textes relatifs à
ce « Joyeux Avènement des Evêques de Troyes », sont tirés de l’obituaire
(registre d’un monastère) de l’abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains (écrit en
latin), actuellement à la Bibliothèque Nationale. Un texte en français fut
écrit vers l’an 1300, car c’est à cette époque qu’eut lieu l’enquête relative
au palefroi (cheval de parade) de l’évêque Guichard : l’abbesse de
Notre-Dame-aux-Nonnains, Isabelle de Saint-Phal, réclamait le cheval sur lequel
l’évêque avait fait son entrée, disant qu’il appartenait aux écuries de
l’abbaye. L’évêque prétendait que l’abbaye n’avait aucun droit sur son cheval.
Le roi Charles Le Sage,
en 1375, était très attaché à son confesseur « par les liens de l’estime et de
la plus intime confiance », Pierre Champagne, né à Villiers-Herbisse, près
d’Arcis-sur-Aube, dont il avait anobli sa famille, en la personne de Nicolas
Champagne, son frère, et, en sa faveur, avait enrichi d’un grand nombre de
manuscrits la bibliothèque des Jacobins. Quand ce dernier devient évêque de
Troyes sous le nom de Pierre de Villiers, le Roi, pour lui donner « un
témoignage éclatant », engagea le Duc de Bourgogne, Philippe le Hardi, à
honorer de sa présence l’entrée du nouvel évêque. Par considération pour ce
Prince qui, avec Gui de la Trémoille l’accompagna à pied pendant toute cette
longue cérémonie, l’humble confesseur n’avait pas voulu monter dans la chaire,
qui lui avait été présentée par ses Barons.
Au XV° siècle, les
religieuses de Notre-Dame-aux-Nonnains assistaient aux processions publiques,
et y affichaient un luxe scandaleux. L’évêque de Troyes, Jean Léguisé essaya,
le 12 juillet 1442, de soumettre à la clôture ces religieuses, mais il dut
renoncer à cette réforme, et se contenta, par rapport aux processions
publiques, d’ordonner aux religieuses : d’y paraître seulement quand il les
appellerait, de mettre de côté leurs coiffures prétentieuses, et de porter des
vêtements simples.
Le Cérémonial du «
Joyeux Avènement des Evêques de Troyes » est donc bien antérieur à 1519, car
cette année-là, l’évêque Guillaume Parvi soumit les religieuses de
Notre-Dame-aux-Nonnains à la clôture. Or, d’après le Cérémonial, elles ne sont
pas cloîtrées, puisqu’elles vont en procession jusques à « La Croisette »,
c’est-à-dire assez loin en dehors des murs du monastère, et en 1527, à l’entrée
de l’évêque Odard Hennequin, elles allèguent qu’elles ne peuvent aller en
procession à sa rencontre jusques à la Croisette, parce qu’elles sont
cloîtrées, « ne pouvant partir ni aller audit lieu de La Croisette où ses
prédécesseurs avaient été par elles reçus auparavant leur dite réformation
».
Jusqu’au XVIIIe siècle,
un cérémonial se pratiquait donc aux entrées solennelles de nos Evêques. La
veille de son intronisation, le nouvel Evêque, arrivant en cavalcade, formée
d’une partie du clergé, des officiers de justice, des licenciés ès lois, et de
la Noblesse de Troyes, venait descendre à l’abbaye de Notre-Dame-aux-Nonnains.
A l’entrée des lisses qui ferment la place de cette abbaye, il rencontrait
l’Abbesse, et toutes les religieuses s’avançant en procession au-devant de lui.
Il mettait pied à terre, et l’Abbesse « se saisissait de la mule du révérend,
et la faisait mener comme sienne, dans l’étable de l’abbaye ». Elle prenait
ensuite l’Evêque par la main, et précédée de sa Communauté, en procession,
chantant des antiennes, elle le conduisait par le cloître, à l’église
intérieure de la maison qui demeurait ouverte au peuple de tous états,
qu’attirait la cérémonie. Après sa prière faite dans l’église, l’Abbesse, le
tenant toujours par la main, le menait au chapitre, où, après l’avoir revêtu
d’une chape, lui avoir mis une mitre sur la tête et une crosse à la main, elle
lui faisait jurer sur les évangiles de conserver et maintenir les droits et
privilèges de l’abbaye. Ce serment prêté, et le Notaire présent en ayant dressé
acte, un aumônier chantait à haute voix, et l’évêque donnait sa première
bénédiction. L’abbesse lui ayant ensuite ôté la chape et la mitre, elle le
reconduisait par la main, toujours précédée de ses religieuses, marchant en
procession et chantant, à un appartement qui lui était préparé, « en lui
déclarant qu’il devait y prendre son gîte, et coucher la nuit audit lieu, ainsi
qu’avaient toujours fait ses prédécesseurs sans aucun contredit ». L’Evêque
restait à l’Abbaye avec sa suite, y soupait de la cuisine de l’abbaye, y
couchait. Le lendemain, le chapitre faisait sa visite. Puis, c’était la
procession dans l’église de l’abbesse. L’évêque, l’abbesse à côté de lui, va au
grand autel, porté sur les épaules de « quatre pairs de Méry-sur-Seine», sur
une chaire revêtue d’un drap d’or, et il dédie à nouveau l’église.
A partir du XVIIIe
siècle, l’évêque, avant son intronisation, rend simplement visite à l’Abbesse
de Notre-Dame-aux Nonnains. L’usage de porter l’évêque sur les épaules des
Barons, était une imitation de ce qui se passait alors à Rome, lors de
l’exaltation du Pape, qui est ainsi porté du conclave sur l’autel de
Saint-Pierre, puis se fait porter de la même manière dans les églises où il
tient chapelle pontificale, et lorsqu’il sort de son palais pour quelque
cérémonie.
M, René de Breslay, nommé à l’évêché de Troyes en 1605, est le dernier de nos évêques qui se soit prêté à l’ancien cérémonial. Son successeur, François Malier s’en dispensa, sous prétexte « du décès de sa mère depuis peu arrivé ». Après avoir « supplié » l’Abbesse de lui accorder cette dispense, il prêta serment entre ses mains, suivant le procès-verbal des Notaires du 3 avril 1642. Ces mêmes Notaires firent un acte semblable le 18 mai 1679, jour de l’intronisation de François Bouthillier de Chavigny, lequel, après s’y être « excusé envers l’Abbesse de n’avoir pas fait d’entrée publique en son monastère », offrit de prêter le serment accoutumé, et le prêta. Denis-François Bouthilier de Chavigny son neveu, intronisé le 6 mai 1698, en usa de même. Son successeur, Jacques-Bénigne Bossuet, neveu du grand Bossuet, vint avant son intronisation, faire sa prière dans l’église de Notre-Dame-aux-Nonnains, où l’Abbesse et sa communauté l’attendaient à la grille. Sa prière faite, il sortit brusquement, en déclarant au Notaire de l’abbaye, qui courut après lui, qu’il reviendrait une autre fois prêter le serment que l’Abbesse attendait de lui. Sur quoi, le Notaire le suivit à la cathédrale, et forma en vain opposition à son intronisation. Son successeur, M. Matthias Poncet de la Rivière, aussitôt après sa nomination, écrivit à l’Abbesse, et lui demanda communication de ses titres. Le 5 octobre 1742, jour de son intronisation, il vint à Notre-Dame-aux-Nonnains dire la messe, après laquelle, s’étant approché de la grille, où était l’Abbesse, à la tête de sa communauté, il lui tint ce discours, qu’il fit insérer sous ses yeux au procès-verbal : « Madame, vous savez parfaitement bien la parole d’honneur que je vous ai donnée dans la longue conversation que j’ai eue hier avec vous, touchant les cérémonies que je dois observer en votre abbaye à mon avènement à l’épiscopat… Vous savez Madame, que je vous ai demandé communication de vos titres au sujet de la prestation de serment que je dois faire entre vos mains, avant mon intronisation à l’Eglise de Troyes pour les mettre entre les mains d’arbitres de votre côté et du mien, afin de m’en tenir à leur décision… Comme cette décision n’est point encore arrivée, je ne pourrai faire cette Cérémonie aujourd’hui... Espérant de vous et de toute votre communauté une confiance et une soumission, telles que doivent de bons enfants à leur véritable père et supérieur… ».
Plusieurs écrivains ont commenté le Cérémonial du Joyeux Avènement des Evêques de Troyes. Notre historien Pierre-Jean Grosley écrit vers 1750 : « Dans le règlement sur ce Cérémonial, il est dit qu’à cette procession les enfants de chœur, chanoines et non chanoines, et coquatrix, vont deux à deux ». Dans les Bestiaires du moyen âge, le « coquatrix » est le crocodile, le basilic, le dragon, le serpent. On sait que dans les anciennes armées romaines, il y avait les porte-enseignes nommés « Draconarii » et l’étendard nommé « Draca ». Le Christianisme accepta aussi le dragon parmi ses enseignes dans les processions liturgiques. Généralement, le porte-dragon s’appelait « coquatrix » ou « coquatrier ». Ce nom était même devenu à Troyes, le nom commun de tous les porte-enseignes de nos églises.
Une reliure
d’orfèvrerie sur un évangéliaire manuscrit provenant de l’abbaye
Notre-Dame-aux-Nonnains de Troyes, XII-XIIIe siècles.
Retrouvé au fond d’une
armoire de l’hospice du Petit-Saint-Nicolas de Troyes, cet évangéliaire du 12e
siècle est donné par les administrateurs de l’établissement à la bibliothèque
de la ville, en 1840. Cette heureuse trouvaille est un véritable trésor, à plus
d’un titre : si l’on ignore dans quel atelier il a été réalisé, ce manuscrit
provient assurément de l’abbaye de
Notre-Dame-aux-Nonnains, fondée au 7e siècle. Jusque vers 1700, les évêques de
Troyes prêtaient serment sur cet évangéliaire, jurant de « respecter les droits, franchises, libertés et
privilèges dudit monastère ». On trouve encore la formule inscrite par une main
du 16e siècle sur la première page du manuscrit.
Le texte liturgique,
écrit en minuscules gothiques, est orné de six initiales peintes et dorées.
Seul un folio présente une illustration en pleine page, pour ouvrir les Évangiles
: dans une vignette, une sainte Trinité, encadrée par les symboles des quatre
évangélistes ; au centre de l’initiale L, un copiste est occupé à écrire,
tenant d’une main une plume, de l’autre un grattoir.
Mais c’est assurément
la reliure du volume qui est la plus remarquable ; formée de deux ais de chêne
très épais, elle présente un plat inférieur creusé et garni d’une plaque
d’argent, travaillé au repoussé par un orfèvre. Au centre et en relief, le
Christ en croix, la Vierge et saint Jean. Cette scène est mise en valeur par
une bordure d’argent semée de fleurs de lys et un cadre enrichi d’incrustations
d’or, d’argent et d’émail. Six grosses pierres ou cristaux ornent les bandes
supérieure et inférieure. Outre les douze apôtres et les trois saintes femmes,
on y distingue les armoiries des Saint-Phal, grande famille de l’aristocratie
champenoise, qui donne quatre abbesses à Notre-Dame-aux-Nonnains. Ce serait
Isabelle III de Saint-Phal, abbesse de 1292 à 1293, qui aurait reçu en cadeau
l’ouvrage dans cette reliure d’apparat. On pourrait alors dater ce précieux
objet de culte de la fin du 13e siècle.
Texte du serment prêté par les évêques de Troyes
lors de leur avènement
Monseigneur Alexandre Joly a été nommé par le pape François le 11 décembre 2021 suite à la démission de Mgr Marc Stenger (pour cause de maladie), installé le 23 janvier 2022.
Vous pouvez regarder le reportage vidéo de ce joyeux avènement ici
Livret
: messe d’installation de Monseigneur Alexandre Joly,
Dimanche
23 janvier 2022, 15h00
Cathédrale
Saint-Pierre Saint-Paul, Troyes
Remerciements
Merci à Magnificat pour la réalisation du livret.
Merci à toutes les personnes qui se sont mises au
service de cette messe d’installation de Mgr Joly –
Choristes, instrumentistes, personnes chargées de
l’accueil, de la sécurité, de la liturgie ...
Merci aux équipes d’ACCES, de HZ Evénementiel et de
KTO qui ont permis la retransmission à Saint-Urbain et sur internet.
MESSE D’ACCUEIL
de Mgr Alexandre JOLY, évêque de TROYES,
sous la présidence de Mgr Eric de MOULINS-BEAUFORT,
archevêque métropolitain de Reims et président de la Conférence
des évêques de France,
et en présence de Mgr Célestino MIGLIORE, nonce apostolique en
France.
Cathédrale
Saint Pierre -Saint Paul de Troyes
Dimanche
23 janvier 2022
Dimanche
de la Parole institué par le pape François
OUVERTURE DE LA CELEBRATION
Chant d’entrée K
128 T : Jean Paul Lécot M : Prose de Paris
PEUPLE DE DIEU, CITE DE L’EMMANUEL, PEUPLE DE DIEU
SAUVE DANS LE SANG DU CHRIST
PEUPLE DE BAPTISES, EGLISE DU SEIGNEUR, RENDS GRACE
A DIEU !
1.
Peuple choisi pour être ami de Dieu,
Rappelle-toi l’alliance avec Moïse
Et la promesse faite à ceux qui croient dans le Seigneur.
2.
Peuple choisi pour être ami de Dieu,
Rappelle-toi le temps de sa visite :
Chez les plus pauvres vient le Fils de Dieu,
pour te sauver.
3. Peuple choisi pour être ami de Dieu,
Rappelle-toi le Christ et l’Evangile :
« Restez-en moi, vivez de mon amour », dit le
Seigneur.
4. Peuple choisi pour être ami de Dieu,
Rappelle-toi ta marche d’espérance
Vers le Royaume où cesse toute peur, près du Seigneur.
Station au grand portail de la
cathédrale et accueil de Mgr Alexandre JOLY
L’assemblée est invitée à se tourner en direction du
grand portail de la cathédrale afin d’accueillir son nouvel évêque. Entouré des
évêques, il est accueilli par les chanoines et le collège des consulteurs.
Père Dominique Roy, doyen du chapitre et recteur de
la cathédrale :
Nous vous invitons à vous tourner vers le grand
portail de la cathédrale où se présente en cet instant Mgr Alexandre Joly. Dans
un instant de silence, nous le confions au Seigneur par l’intercession des saints
Apôtres Pierre et Paul et de tous les saints de notre diocèse.
En ce dimanche de la Parole de Dieu, le dialogue d’entrée a été composé avec des versets bibliques afin de nous rappeler combien cette Parole est au cœur de notre foi.
Père Dominique Roy :
Ainsi parle le prophète Jérémie : « Ecoutez la parole du Seigneur, vous qui entrez par ces portes pour vous prosterner devant le Seigneur. Ainsi parle le Seigneur de l’univers, le Dieu d’Israël : rendez meilleurs vos chemins et vos actes, je vous ferai demeurer dans ce lieu » (Jr 7,2-3)
Mgr
Alexandre Joly :
«
Dans le livre est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse. Mon Dieu, voilà
ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles. J’annonce la justice dans la
grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais. J’ai dit ton amour et ta vérité à la grande assemblée. Que ton amour et ta vérité sans cesse me gardent ! » (Ps 39)
Père
Dominique Roy :
« Heureux ton invité, ton élu : il habite ta demeure ! » (Ps 64) « C’est ici la porte du Seigneur : qu’ils entrent les justes ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! De la maison du Seigneur, nous vous bénissons ! » (Ps 117)
Mgr
Alexandre Joly :
« Ouvrez-moi les portes de justice : j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur. Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Un pauvre crie : le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses. Des riches ont tout perdu, ils ont faim ; qui cherche le Seigneur ne manquera d’aucun bien. Venez mes fils, écoutez-moi, que je vous enseigne la crainte du Seigneur ! » (Ps 33)
Père
Dominique Roy :
«
Alléluia ! Louez le nom du Seigneur, louez-le, serviteurs du Seigneur qui
veillez dans la maison du
Seigneur, dans les parvis de la maison de notre Dieu. Louez la bonté du Seigneur, célébrez la douceur de son nom. » (Ps 134)
Mgr
Alexandre Joly :
« Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi, je bénirai ton nom toujours et à jamais ! Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Je redirai le récit de tes merveilles. La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres. Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce et que tes fidèles te bénissent ! Ils diront la gloire de ton règne, ils parleront de tes exploits. Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. » (Ps 144)
Mgr
Joly fait un pas en avant. Le Père Dominique Roy lui présente le crucifix à
embrasser puis le bénitier.
Mgr Joly se signe et bénit évêques et prêtres qui l’entourent. Puis l’assemblée est invitée à se retourner vers l’autel. La procession se remet en marche.
Chant de procession : KA 520 T et M : M et MF Penhard
BENI SOIS TU,
SEIGNEUR JESUS, POUR TON EGLISE QUI NOUS RASSEMBLE.
FAIS DE TON PEUPLE QUI TE CELEBRE, UN PEUPLE DE LOUANGE, UN PEUPLE DE FRERES.
1.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
2.
Nous recevons le pain de la vie et nous formons le Corps de Jésus Christ.
3.
Dieu fait de nous des fils adoptifs vivant la charité d’un même cœur.
4.
Peuple choisi, tressaille de joie, l’Esprit habite en toi et te conduit.
5.
Dieu fait de nous un peuple de saints, il nous a consacrés au premier jour.
6.
Un même esprit anime nos cœurs, que soit ferment de paix notre unité.
7.
Sur tout vivant qui le glorifie, le Seigneur fait souffler un vent de joie.
8.
Dieu nous a faits, nous sommes à lui, en marchant vers sa croix, nous
renaîtrons.
9. Dieu nous appelle à vivre en témoins, prophètes des nations et serviteurs.
Encensement de l’autel par Mgr Eric de Moulins-Beaufort
SALUTATION LITURGIQUE
Par Mgr Eric de Moulins-Beaufort
Rite de l’installation
Mgr Eric de Moulins-Beaufort s’adresse à Mgr Alexandre Joly :
Cher
frère dans l’épiscopat, vous devez avoir reçu du Siège apostolique la lettre
qui vous désigne pour la charge d’évêque de Troyes. Qu’on en fasse la lecture.
Le diacre portant la lettre apostolique s’avance, la montre au conseil des consulteurs avec le chancelier qui en lit la traduction.
A la fin de la lecture, Père Jérôme Berthier, du collège des consulteurs dit :
Au nom du collège des consulteurs, j’atteste que Mgr Alexandre Joly, ici présent, est désormais, évêque de Troyes, cent onzième dans la succession apostolique, avec pleine juridiction.
L’assemblée se lève et exprime sa joie en chantant.
Chant de louange Z 116 T : AELF M : Jacques Berthier
LAUDATE
DOMINUM, LAUDATE DOMINUM, OMNES GENTES, ALLELUIA
1.
Louez Dieu, louez Dieu dans son temple saint, louez-le au ciel de sa puissance
Louez-le
pour ses actions éclatantes louez-le, louez-le selon sa grandeur.
Alléluia
! Alléluia !
Que
tout être vivant chante louange au Seigneur, Alléluia, Alléluia !
2.
Louez le Seigneur, tous les peuples ! Fêtez-le tous les pays, alléluia !
Son
amour envers nous s’est montré le plus fort, éternelle est sa fidélité,
Alléluia !
Présentation du nouvel évêque
Présentation du diocèse de Troyes
Chant d’acclamation Z 116 T : AELF M : Jacques Berthier
LAUDATE DOMINUM, LAUDATE DOMINUM, OMNES GENTES, ALLELUIA
Prise de possession du siège épiscopal
Mgr Eric de Moulins-Beaufort remet la crosse à Mgr Alexandre Joly
Mgr
Eric de Moulins-Beaufort invite Mgr Alexandre Joly à prendre possession de la
cathèdre.
Geste d’accueil et de confiance par les diocésains
Une délégation du diocèse-successivement un prêtre, un diacre, une consacrée, un couple, des jeunes, des personnes en fragilité, une animatrice laïque en pastorale - vient manifester sa confiance en le saluant.
Chant d’acclamation Z 116 T : AELF M : Jacques Berthier
LAUDATE DOMINUM, LAUDATE DOMINUM, OMNES GENTES, ALLELUIA
4. Acclamez, acclamez Dieu toute la terre, chantez à la gloire de son nom en disant :
«
Toute la terre se prosterne devant toi, elle chante pour toi, elle chante pour
ton nom. ».
5. Peuples, bénissez notre Dieu ! Donnez une voix à sa louange.
Car
il rend notre âme à la vie, il préserve nos pieds du faux pas, Alléluia !
GLOIRE A DIEU AL 189 T : AELF M : Jean Paul Lécot
GLORIA,
GLORIA IN EXCELSIS DEO (2)
1. Paix sur la
terre aux hommes qu’il aime, nous te louons,
Nous
te bénissons, nous t’adorons,
Nous te glorifions, nous te rendons grâce pour
ton immense gloire,
Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père tout puissant.
2.
Seigneur Fils unique, Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du
Père
Toi
qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous
Toi
qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière
Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.
3.
Car toi seul es saint, toi seul es Seigneur,
Toi seul es le
Très-Haut, Jésus Christ avec le Saint Esprit
Dans la gloire de Dieu le Père. AMEN !
Prière d’ouverture
Mgr
Alexandre Joly :
Dieu
éternel et tout-puissant, dans ta bienveillance, dirige nos actions, afin qu’au
nom de ton Fils bien[1]aimé,
nous portions des fruits en abondance. Par Jésus Christ…-AMEN
LITURGIE
DE LA PAROLE
Lecture du livre de Néhémie (8,2-4a,5-6.8-10)
En
ces jours-là,
le
prêtre Esdras apporta le livre de la Loi en présence de l’assemblée, composée
des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre.
C’était
le premier jour du septième mois.
Esdras, tourné vers la place de la porte des Eaux,
fit la lecture dans le livre, depuis le lever du jour jusqu’à midi, en présence
des hommes, des femmes, et de tous les enfants en âge de comprendre : tout le
peuple écoutait la lecture de la Loi.
Le scribe Esdras se tenait sur une tribune de bois,
construite tout exprès.
Esdras
ouvrit le livre ; tout le peuple le voyait, car il dominait l’assemblée.
Quand
il ouvrit le livre, tout le monde se mit debout.
Alors Esdras bénit le Seigneur, le Dieu très
grand, et tout le peuple, levant les mains, répondit : « Amen ! Amen ! »
Puis
ils s’inclinèrent et se prosternèrent devant le Seigneur, le visage contre
terre.
Esdras lisait un passage dans le livre de la
loi de Dieu, puis les Lévites traduisaient, donnaient le sens, et l’on pouvait
comprendre.
Néhémie le gouverneur, Esdras qui était prêtre
et scribe, et les Lévites qui donnaient les explications, dirent à tout le
peuple :
«
Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu !
Ne
prenez pas le deuil, ne pleurez pas ! »
Car
ils pleuraient tous en entendant les paroles de la Loi.
Esdras leur dit encore :
«
Allez, mangez des viandes savoureuses, buvez des boissons aromatisées, et
envoyez une part à celui qui n’a rien de prêt.
Car
ce jour est consacré à notre Dieu !
Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! »
– Parole du Seigneur.
Psaume 18b (19) T : AELF M : Paul Haffray
R Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie.
La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.
Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables.
Accueille
les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant
toi,
Seigneur,
mon rocher, mon défenseur !
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (12,-30)
Frères, prenons une comparaison : notre corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps.
Il
en est ainsi pour le Christ.
C’est
dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou
hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps.
Tous,
nous avons été désaltérés par un unique Esprit.
Le corps humain se compose non pas d’un seul,
mais de plusieurs membres.
Le pied aurait beau dire :
«
Je ne suis pas la main, donc je ne fais pas partie du corps »,il fait cependant
partie du corps.
L’oreille aurait beau dire :
«
Je ne suis pas l’œil, donc je ne fais pas partie du corps », elle fait
cependant partie du corps.
Si, dans le corps, il n’y avait que les yeux, comment
pourrait-on entendre ?
S’il n’y avait que les oreilles, comment
pourrait-on sentir les odeurs ?
Mais, dans le corps, Dieu a disposé les
différents membres comme il l’a voulu.
S’il n’y avait en tout qu’un seul membre, comment
cela ferait-il un corps ?
En fait, il y a plusieurs membres, et un seul
corps.
L’œil ne peut pas dire à la main : « Je n’ai
pas besoin de toi » ; la tête ne peut pas dire aux pieds : « Je n’ai pas besoin
de vous ».
Bien plus, les parties du corps qui paraissent
les plus délicates sont indispensables.
Et celles qui passent pour moins honorables, ce
sont elles que nous traitons avec plus d’honneur ; celles qui sont moins
décentes, nous les traitons plus décemment ;
pour celles qui sont décentes, ce n’est pas nécessaire.
Mais
en organisant le corps, Dieu a accordé plus d’honneur à ce qui en est dépourvu.
Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division
dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des
autres.
Si un seul membre souffre, tous les membres
partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.
Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour
votre part, vous êtes membres de ce corps.
Parmi
ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres,
deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite,
il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le
don de parler diverses langues mystérieuses.
Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
– Parole du Seigneur.
Acclamation de l’Evangile U29 T : AELF M : Jean Jo Roux
Alléluia. Alléluia. Le Seigneur m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération. Alléluia.
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (1,1-4 ; 4,14-21)
Beaucoup
ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi
nous, d’après ce que nous ont transmis ceux
qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole.
C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
En
ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa
renommée se répandit dans toute la région.
Il enseignait dans les synagogues, et tout le
monde faisait son éloge.
Il
vint à Nazareth, où il avait été élevé.
Selon
son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour
faire la lecture.
On
lui remit le livre du prophète Isaïe.
Il
ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le
Seigneur m’a consacré par l’onction.
Il
m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur
libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les
opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant
et s’assit.
Tous,
dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre »
– Acclamons la Parole de Dieu.
Homélie de Mgr Alexandre Joly
Motet par le Chœur Saint Pierre-Saint Paul de la cathédrale
Profession de foi
Symbole des Apôtres
Je
crois en Dieu, le Père tout-puissant,
Créateur
du ciel et de la terre.
Et
en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur ; qui a été conçu du Saint Esprit,
est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est
mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est
ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le
Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle.
Amen
Prière universelle B 39-73 T : Pierre-Michel Gambarelli M : Michel Wackenheim
LA
VOIX DE TES ENFANTS, SEIGNEUR, RESONNE SUR LA TERRE
VERS TOI, COMME UN ENCENS, SEIGNEUR, S’ELEVENT NOS PRIERES
Mgr
Alexandre Joly :
Seigneur Jésus, qui te tiens au milieu des croyants rassemblés en ton nom, écoute les supplications de ton peuple et, par l’intercession des saints Apôtres Pierre et Paul, daigne répondre à nos appels. Toi qui règnes pour les siècles des siècles. AMEN.
LITURGIE
EUCHARISTIQUE
QUETE
Elle
est destinée à couvrir les frais importants occasionnés par cette journée et
cette célébration.
Merci
pour votre don généreux.
Prière sur les offrandes
Mgr
Alexandre Joly :
Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est le vôtre soit agréable à Dieu le Père tout-puissant.
- Que le seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise.
Mgr
Alexandre Joly :
Accueille avec bienveillance nos présents, nous t’en prions, Seigneur : qu’ils soient sanctifiés et servent ainsi à notre salut. Par Jésus Christ, notre Seigneur, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. AMEN.
Préface
Mgr
Alexandre Joly :
-Le
Seigneur soit avec vous. -Et avec votre esprit.
-Elevons
notre cœur. –Nous le tournons vers le Seigneur.
-Rendons
grâce au Seigneur notre Dieu. –Cela est juste et bon.
Vraiment,
il est juste et bon, pour ta gloire et notre salut, de t’offrir notre action de
grâce, toujours et en tout lieu, Seigneur, Père tout-puissant, par le Christ,
notre Seigneur.
Par
lui, tu nous conduis à la connaissance de ta vérité, pour que nous devenions
son corps, unis dans une seule foi et un seul baptême.
Par
lui, tu répands ton Esprit Saint sur toutes les nations, l’Esprit qui fait une
œuvre merveilleuse par la diversité de ses dons et réalise ainsi l’unité : il
habite le cœur de tes enfants d’adoption, il remplit l’Eglise toute entière et
ne cesse de la guider.
C’est pourquoi, unissant nos voix à celles des anges, nous te louons en proclamant :
Sanctus A 168 T : AELF M : Jean Paul Lécot
DIEU SAINT, DIEU FORT, DIEU IMMORTEL, BENI SOIS TON NOM !
1.
Ciel et terre sont remplis de ta gloire.
2. Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur !
Prière eucharistique II
Toi
qui es vraiment saint, toi qui es la source de toute sainteté, nous voici
rassemblés devant toi, et, dans la communion de toute l´Église, en ce premier
jour de la semaine nous célébrons le jour où le Christ est ressuscité d´entre
les morts.
Par
lui que tu as élevé à ta droite,
Dieu
notre Père, nous te prions :
Sanctifie
ces offrandes
En répandant sur elles ton Esprit, qu'elles deviennent pour nous le corps et le sang de Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Au moment d'être livré et d'entrer librement dans sa passion, il prit le pain, il rendit grâce, il le rompit et le donna à ses disciples, en disant :
« Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon corps livré pour vous. »
De même, à la fin du repas, il prit la coupe ; de nouveau il rendit grâce, et la donna à ses disciples, en disant :
«
Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'Alliance
nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en
rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi. »
Anamnèse
C 246-1 T : Didier
Rimaud M : Jacques Berthier
Jésus,
Messie humilié, nous rappelons ta mort sur une croix, AMEN !
Jésus,
Messie crucifié, nous célébrons ta résurrection d’entre les morts, AMEN !
Jésus, Messie triomphant, nous appelons le jour de ta venue dans la gloire, AMEN !
En
faisant ainsi mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, nous
t'offrons, Seigneur, le pain de la vie et la coupe du salut, et nous te rendons
grâce, car tu nous as estimés dignes de nous tenir devant toi pour te servir.
Humblement, nous te demandons qu'en ayant part au corps et au sang du Christ,
nous soyons rassemblés par l'Esprit Saint en un seul corps.
Souviens-toi, Seigneur, de ton Eglise répandue à travers le monde fais-la grandir dans ta charité en union avec notre pape François, notre évêque Alexandre et tous les évêques, les prêtres et les diacres.
Souviens-toi
aussi de nos frères et sœurs qui se sont endormis dans l'espérance de la
résurrection et souviens-toi, dans ta miséricorde, de tous les défunts :
accueille-les dans la lumière de ton visage.
Sur nous tous enfin, nous implorons ta bonté : permets qu'avec la vierge Marie, la bienheureuse Mère de Dieu, avec saint Joseph son époux, les Apôtres et tous les saints qui ont fait ta joie au long des âges, nous ayons part à la vie éternelle et que nous chantions ta louange et ta gloire, par ton fils Jésus, le Christ.
Doxologie
AL 197 T AELF M : Jean
Paul Lécot
Par
lui, avec lui et en lui. –AMEN !
A
toi, Dieu le Père tout-puissant, dans l’unité du Saint Esprit. –AMEN !
Tout
honneur et toute gloire, pour les siècles des siècles. –AMEN !
COMMUNION
Notre Père (récité)
Notre
Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
Que
ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous
aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous
nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal.
Mgr Alexandre Joly :
Délivre-nous Seigneur….
-Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles.
Mgr
Alexandre Joly :
Seigneur
Jésus Christ, tu as dit à tes Apôtres…
-Amen.
Que
la paix du Seigneur soit toujours avec vous. – Et avec votre esprit.
Agnus Dei AL 23-14 T : AELF M : Paul
Décha
Agneau
de Dieu qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous.
Agneau
de Dieu qui enlève les péchés du monde, prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde, donne-nous la paix.
Démarche de communion
La
communion sera donnée en plusieurs points de la cathédrale. Dans la nef, devant
l’autel , au niveau de la chaire, dans les deux transepts. Merci de porter le
masque, de respecter les distances sanitaires.
La
communion ne se reçoit que dans la main.
Motet
par le chœur Saint Pierre-Saint Paul de la cathédrale
Chant de communion KD 14-56-1 ou A 14-56-1 T : Didier Rimaud M
: Jacques Berthier
NOUS
SOMMES LE CORPS DU CHRIST,
CHACUN
DE NOUS EST UN MEMBRE DE CE CORPS.
CHACUN
RECOIT LA GRACE DE L’ESPRIT POUR LE BIEN DU CORPS ENTIER. (bis)
1.
Dieu nous a tous appelés à tenir la même espérance,
Pour
former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Dieu
nous a tous appelés à la même sainteté,
Pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
2.
Dieu nous a tous appelés des ténèbres à sa lumière,
Pour
former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Dieu
nous a tous appelés à l’amour et au pardon,
Pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
3.
Dieu nous a tous appelés à chanter sa libre louange,
Pour
former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Dieu
nous a tous appelés à l’union avec son Fils,
Pour former un seul corps baptisé dans l’Esprit.
Prière après la communion
Mgr
Alexandre Joly :
Nous
t’en prions, Dieu tout-puissant ; nous recevons de toi la grâce qui fait vivre
: fais que nous trouvions toujours notre gloire dans ce que tu nous donnes. Par
le Christ, notre Seigneur. –AMEN
Remerciements et annonces
LITURGIE DE L’ENVOI
Bénédiction
Mgr
Alexandre Joly :
-Que Dieu tout-puissant et plein d’amour vous bénisse : qu’il fasse habiter en vos cœurs la sagesse qui mène au salut. –AMEN
-Que le Seigneur vous nourrisse de sa Parole et vous garde attachés à faire le bien. –AMEN
-Que le Seigneur oriente vers lui toutes vos démarches par les chemins de la paix et de l’amour. –AMEN
-Et vous tous ici présents, que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils + et le Saint Esprit. –AMEN
Envoi
Le diacre :
Allez
dans la paix du Christ. –Nous rendons grâce à Dieu.
Chant de sortie T 74-12 T et M : A Lavardez
1.
Par toute la terre, il nous envoie témoigner de son Amour.
Proclamer
son Nom et son Salut dans la force de l’Esprit !
Car
nos yeux ont vu et reconnu le Sauveur ressuscité,
Le
Saint d’Israël, né de Marie, Fils de Dieu qui donne vie !
CRIEZ DE JOIE, CHRIST EST
RESSUSCITE !
IL NOUS ENVOIE ANNONCER LA VERITE
!
CRIEZ DE JOIE, BRULEZ DE SON
AMOUR
CAR IL EST LA, AVEC NOUS POUR TOUJOURS !
2.
Pour porter la joie, il nous envoie, messagers de son Salut !
Pauvres
serviteurs qu’il a choisis, consacrés pour l’annoncer !
Que
nos lèvres chantent sa bonté, la splendeur de son dessein,
Gloire
à notre Dieu, Roi tout-puissant, éternel est son amour.
Ci-dessus, sceau et devise de Mgs Joly : « Tout pour le christ »
Installation de Mgr Alexandre Joly,
nouvel évêque de Troyes
Publié le 25 janvier 2022
Mgr
Alexandre Joly a été installé nouvel évêque de Troyes ce dimanche 23 janvier
2022 en après-midi à la cathédrale
Saint-Pierre Saint-Paul.
Homélie pour l’installation
3ème
dimanche du Temps Ordinaire
Dimanche
23 juin 2022
Cathédrale
Saint-Pierre Saint-Paul de Troyes
« Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Lc 4,21).
Jésus
est un familier de la synagogue, les fidèles ne sont pas surpris de le voir se
lever, prendre le livre d’Isaïe, en faire la lecture, s’asseoir puis faire un
commentaire. Cette fois-ci, ils sont stupéfaits. On peut imaginer le silence
qui a envahi les rangs de la synagogue : qu’a-t-il voulu dire ? On s’attendait
à un commentaire, mais certainement pas celui-là. Les contemporains de Jésus
savent bien que l’oracle d’Isaïe ne concerne que le Messie, celui qui a reçu
l’onction, celui qui vient au nom du Seigneur pour nous sauver. Lui seul peut
se permettre de dire : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le
Seigneur m’a consacré par l’onction ».
Jésus
ne commente pas l’Écriture de manière habituelle ; il le fait avec une autorité
unique, qui va au-delà des limites de l’interprétation car il relie l’Écriture
Sainte à sa personne et à sa mission. L’auditoire ne peut qu’être effrayé
devant l’attitude de Jésus : comment peut-il se prétendre le point de référence
essentiel de cette parole ?
Comment
peut-il se présenter comme la clef d’interprétation de ces versets du prophète
Isaïe et de toute l’Écriture ? La frayeur se traduira rapidement en hostilité,
il sera chassé de la ville.
Alors
qu’il est chez lui, dans la douceur de son village, au commencement de son ministère,
voilà que se profile déjà le mystère de la croix, le don de sa vie, l’offrande totale
qui donne sens à toute son existence : sa vie est faite pour être donnée, totalement,
sans retour, sans partage. Dans l’ordinaire de sa vie à Nazareth, Jésus laisse apparaître
l’extraordinaire de sa personne : il est le Messie. Il vient partager la condition
des hommes et des femmes de son temps. A Nazareth, où il a grandi, il déroule
son programme : « Porterla bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur
libération et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés,
annoncer une année favorable accordée par le Seigneur » (Lc 4, 18-19).
Jésus a été envoyé pour cela, pour cette bonne nouvelle, pour apporter à l’homme, à tout homme, à toute femme, la vraie liberté, la paix profonde, la joie véritable. Tel est l’aujourd’hui de Dieu, l’aujourd’hui que Jésus a manifesté par sa présence il y a deux mille ans, l’aujourd’hui de Dieu qui résonne maintenant dans la cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Troyes.
Aujourd’hui, en communion avec l’Église Universelle, nous avons à cœur de prier pour l’unité des chrétiens : au-delà de nos différences, au-delà de la tradition de nos Églises, nous implorons l’Esprit-Saint pour qu’il suscite en nous le désir de l’unité, dans nos communautés chrétiennes, entre tous les chrétiens, conscients que le témoignage de l’unité nous permet de témoigner de Dieu.
Aujourd’hui,
en communion avec l’Église Universelle, nous célébrons le dimanche consacré à
la Parole de Dieu. En instituant le dimanche de la Parole de Dieu, le Pape François
nous a invité à « vivre ce dimanche comme un dimanche solennel », « consacré à
la célébration, à la réflexion et à la proclamation de la Parole de Dieu »
(PAPE
FRANÇOIS, Motu proprio Aperuit illis).
Ici, dans notre cathédrale, la Parole de Dieu a été proclamée comme il y a 25 siècles à la demande de Néhémie par le prêtre Esdras, comme il y a deux mille ans dans la synagogue de Nazareth. Nous sommes dans l’aujourd’hui de Dieu.
Aujourd’hui, dans l’Église mère du diocèse de Troyes, vous est donné un nouveau pasteur. Au-delà de ma pauvre personne, la bonne nouvelle est l’attention que Dieu porte à l’Église qui est dans l’Aube. Le Seigneur aime son Église qui est à Troyes et la conduit en unique Pasteur. C’est lui, l’unique, le seul, le véritable Pasteur qui veille sur son Église. En m’envoyant auprès de vous, comme votre nouvel évêque, et à travers mon ministère épiscopal, c’est le Seigneur lui-même qui veille sur son peuple, son peuple dont il a fait son corps, dont nous sommes chacun pour sa part et tous ensemble les membres. La bonne nouvelle n’est pas que ce soit Alexandre qui arrive comme évêque de Troyes, la bonne nouvelle c’est que Dieu manifeste sa bienveillance pour le diocèse de Troyes en lui envoyant un pasteur : Dieu guide son Église en la comblant de ses bienfaits afin qu’elle soit fidèle à la mission qui lui est confiée, faire résonner la joie de l’Évangile, aujourd’hui, au milieu des auboises et des aubois.
Ainsi,
frères et sœurs, « aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez
d’entendre » (Lc 4, 21).
Dieu manifeste sa bienveillance pour son peuple en lui donnant sa Parole vivante. Le livre de Néhémie dont nous avons entendu un extrait dans la première lecture fait écho à un moment difficile pour le Peuple de Dieu. Il a connu l’exil pendant un demi-siècle puis, enfin de retour à Jérusalem, a pu reconstruire le Temple de Dieu. Mais les séquelles du passé sont toujours là, les cicatrices de l’exil, les cicatrices de la dureté du chemin du retour, les cicatrices des tensions pour la reconstruction du temple de Jérusalem.
La période de l’exil a été terrible, douloureuse, avec un avenir sombre et des difficultés au quotidien ; mais elle a été également féconde car la foi d’Israël a survécu à cette épreuve. Le peuple est resté fidèle au Seigneur, bien plus, sa ferveur a grandi, grâce au travail pastoral des prêtres et des prophètes. Privés du temple et du rassemblement cultuel, les croyants ont pris l’habitude de lire et de méditer les Écritures. Ce temps d’épreuve du peuple d’Israël éclaire les difficultés que nous avons rencontrées pendant les différents confinements et les limites imposées en raison de la crise sanitaire, et peut nous conforter dans notre chemin de foi au milieu des épreuves que connaître toujours notre société, ou plus particulièrement les situations difficiles que peuvent connaître certains aubois avec le travail de l’agriculture, de la vigne et de l’élevage, la difficulté à transmettre la terre et ce que l’on a soi-même reçu.
Revenons
au temps de Néhémie : les croyants sont divisés, les tensions s’accumulent.
Comment
rétablir l’unité ? Comment renforcer la ferveur ? Comment ouvrir les cœurs à
l’espérance ? Ils se rassemblent autour de la Parole de Dieu. Pour redonner le
moral, pour renforcer le cœur des croyants, pour ouvrir les fidèles à
l’espérance véritable, Néhémie et le prêtre Esdras offrent au peuple une
extraordinaire liturgie de la Parole.
Dès
qu’il ouvre le livre de la Parole de Dieu, tout le peuple se lève spontanément,
comme nous l’avons fait au moment de la proclamation de l’évangile. Le peuple
l’a bien compris : la Parole de Dieu, c’est l’œuvre de Dieu, les merveilles que
Dieu accomplit, et le peuple apporte sa réponse en accueillant avec joie ce qui
vient de Dieu.
Le
prêtre Esdras commence par bénir Dieu. Au-delà de tout ce qu’il faut accomplir,
le plus important est d’écouter la Parole de Dieu, de la faire résonner dans
les cœurs.
Frères
et sœurs, chers amis, ce qui nous donne la force et l’audace, c’est la Parole
de
Dieu.
Elle est la source d’une indicible joie. En écoutant la Parole de Dieu proclamée,
traduite et expliquée, « ils pleuraient tous » (Ne 8, 9). Esdras les invite à
la joie : après le temps de l’épreuve, malgré leurs fautes, au-delà des
difficultés présentes : « Ce jour est consacré au Seigneur votre Dieu ! Ne
pleurez pas ! Ne vous affligez pas : la joie du Seigneur est votre rempart ! »
(Ne 8, 9-10). Le peuple, porteur des promesses de Dieu, ne peut pas rester dans
la désespérance ni dans la morosité : la joie du Seigneur est notre force,
notre rempart. Seule la Parole de Dieu peut entretenir la joie dans les cœurs
de tous. Le peuple obéit à la Parole qui lui est adressée : il cesse de mener
le deuil, de pleurer, il fait de grandes réjouissances. Il a compris la Parole
du Seigneur.
Ainsi,
frères et sœurs, « aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez
d’entendre » (Lc 4, 21).
Paul
utilise une fable bien connue à l’époque, celle des membres et de l’estomac.
Après
Ésope,
Tite-Live, et tant d’autres auteurs anciens, Jean de La Fontaine lui-même reprend
cette comparaison pour inviter au respect de chacun, dans la prise de conscience
que chacun apporte sa pierre à l’édifice de l’ensemble. Cette fable peut résonner
aujourd’hui d’une manière particulière alors que nous entrons dans une phase
électorale importante. Les mains, les bras, les jambes, tous les membres finissent
par se rebeller contre l’estomac qu’ils accusent d’oisiveté ; cessant d’œuvrer,
« bientôt les pauvres gens tombèrent en langueur, il ne se forma plus de
nouveau sang au cœur, chaque membre en souffrit, les forces se perdirent ».
Finalement, « Par ce moyen les mutins virent que celui qu’ils croyaient oisif
et paresseux, à l’intérêt commun contribuait plus qu’eux » (JEAN DE LA
FONTAINE, Fables, Les membres et l’estomac).
Toutefois,
l’apôtre Paul, tout en soulignant ainsi l’importance de chacun, la nécessité de
chaque membre, combien chacun est indispensable, va plus loin que le juste ordonnancement
de chacun dans la vie de la cité. Il ne regarde pas d’abord la réalité de
l’Église, il regarde le Christ. « Le corps ne fait qu’un, il a pourtant
plusieurs membres ; il en est ainsi pour le Christ » (1Co 12, 12). Nous sommes
le corps du Christ !
Quelle
grande nouvelle, extraordinaire ! Ce n’est pas qu’une image, c’est la réalité,
la réalité la plus vraie. Seul un regard de foi peut discerner dans la réalité
ecclésiale que nous sommes non pas seulement une organisation humaine,
faillible et bien souvent limitée, mais le corps même du Christ. Dans ce corps,
notre réelle dignité n’est pas notre fonction, notre mission, notre ministère,
notre réelle dignité est le baptême. La plus haute dignité, la seule qui
compte, c’est d’être un membre, quel qu’il soit, de l’unique Corps du Christ.
Le
défi de la conversion synodale rappelée par le Pape François, c’est de donner à
chacun sa juste place, de permettre à chacun de percevoir son importance et la
place qu’il doit prendre pour la mission. La communion que nous vivons dans
l’eucharistie se traduit dans la vie de l’Église ; tous, vivant la communion,
cherchant à la traduire dans une réelle fraternité, nous sommes tournés vers la
mission, l’annonce du Christ.
Chacun,
quel qu’il soit, quelle que soit sa place, visible ou discrète, le plus souvent
humble et cachée, chacun participe à la vie de l’Église en raison de son
baptême. « Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas
prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, à
guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter » (1Co 12,
29-30), et pourtant tout le monde « est corps du Christ, et chacun pour sa
part, membres de ce corps » (1Co 12, 27). L’Église qui est à Troyes est
heureuse d’entendre cette bonne nouvelle que nous sommes le corps du Christ, et
chacun d’entre nous membres de ce corps, pour le traduire dans le concret de la
vie d’Église.
Ainsi, frères et sœurs, « aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre » (Lc 4, 21). Alors, dans la confiance, laissons le Seigneur, dans sa bienveillance, diriger notre action « afin qu’au nom de son Fils bien-aimé, nous portions des fruits en abondance ». Amen.
X Alexandre Joly évêque de Troyes
Chers
amis, au terme de cette célébration, avant de vous donner la bénédiction du
Seigneur,
je tiens à vous dire ma joie. Joie de nous voir rassemblés dans la cathédrale
Saint-Pierre
Saint-Paul, dans l’église Saint-Urbain, ou encore rejoints par le service de
KTO
et de la page Youtube. Joie qui est plus grande que ce que nous pouvons
percevoir, joie de Dieu qui se répand dans nos cœurs. Les conditions liées à la
situation sanitaire ne nous permettent pas de nous retrouver pour nous saluer
et prendre le temps d’échanger ; peu importe, nous aurons l’occasion de nous
rencontrer, de faire connaissance, d’échanger, et d’avancer ensemble.
Je dois vous confesser que j’aime l’Église. J’aime l’Église qui habite dans le monde et dont les membres participent à la vie de notre société ; je tiens à saluer les autorités civiles qui nous ont fait l’honneur de leur présence, laissant présager une juste collaboration pour le souci du bien commun ; vous saluer Monsieur le préfet, Mme la vice-présidente du département représentant le président empêché, M. le maire. Le conseil permanent des évêques l’exprime dans son récent document « L’Espérance ne déçoit pas », « Le risque de fracturation de notre communauté nationale tout comme la recrudescence des tensions internationales sont réel. La période électorale constitue une occasion pour chacun d’assumer mieux ses responsabilités à l’égard de tous. Notre foi chrétienne nous pousse à affirmer et à reconnaître les capacités de justice et de paix présentes dans le cœur humain »
(CONSEIL PERMANENT,
L’Espérance ne déçoit pas, §3). Votre présence manifeste le soin que vous
portez à l’unité nationale, au bien commun et à l’attention des personnes.
Soyez-en chaleureusement remerciés. Nous œuvrons avec vous dans l’écoute, le
dialogue et la compréhension.
L’Église
s’enrichit de nombreux ministères : les diacres accompagnés de leurs épouses, les
laïcs en mission. Je rends grâce pour la présence de la vie consacrée dans
notre diocèse, source de la fécondité de l’Église dans l’Aube.
Aujourd’hui,
dans la cathédrale, comment ne pas rendre grâce de la très belle articulation
des missions qui a permis de célébrer le Seigneur dans la joie, les compétences
des uns et des autres contribuant à la beauté de l’ensemble et à la prière de
chacun. Je tiens à remercier tout particulièrement les personnes qui ont donné
de leur temps, et souvent beaucoup de leur temps, pour la mise en œuvre de la célébration,
sa qualité, sa retransmission, mais également les multiples services, souvent
discrets, permettant à chacun de participer, là où il est, à cet événement de notre
diocèse.
la
présence de nombreux amis, et parmi eux ceux de Rennes et de Rouen, témoignage de
ce qu’il m’a été donné de vivre dans les vingt-cinq premières années de mon sacerdoce.
Les amis rencontrés au gré du chemin de la vie, liens tissés et gravés dans le
cœur, le cœur de Dieu. Je n’oublie pas les très nombreux amis qui sont en communion
avec nous sans avoir pu se déplacer.
Je
rends grâce pour la présence de mes nombreux frères dans l’épiscopat : dans l’exigence
du ministère épiscopal, quelle grâce que l’amitié et la fraternité entre évêques
! L’Évêque promeut la dimension synodale de l’Église, mais il s’appuie beaucoup
sur la collégialité, dont j’ai déjà goûté la richesse et la beauté. Si je
quitte avec regret mes frères évêques de la Province de Rennes, je suis heureux
de m’inscrire dans l’histoire de la Province de Reims, en remerciant
chaleureusement Mgr de Moulins-Beaufort pour son accueil très amical, très
fraternel : c’est avec enthousiasme que je viens travailler à vos côtés et aux
côtés des frères évêques de la Province. Jesalue mes chers frères Dominique
Lebrun et Jean-Charles Descubes, Pierre d’Ornellasque j’ai assisté comme évêque
auxiliaire pendant presque trois années. J’adresse un grand merci à Mgr Marc
Stenger, évêque émérite de Troyes, pour tout le dévouement qu’il a mis au
service de l’Église dans l’Aube pendant plus de vingt ans : c’est une grâce de
pouvoir inscrire mes pas à sa suite, dans la continuité de ce qu’il a semé !
Merci à Mgr Giorgio Bertin venu de Djibouti, qui rappelle la richesse de
l’échange des dons entre Églises, sans oublier l’archevêque de Medellin qui est
en communion avec nous.
J’exprime
le souhait que notre Église soit ouverte d’abord aux pauvres, aux petits, aux plus
vulnérables. En servant les pauvres, quelle que soit leur pauvreté, c’est le
Christ que nous servons. Puisse notre Église diocésaine être une réelle servante
du Christ dans ses frères et sœurs.
Chers
amis qui êtes le patrimoine vivant de l’Aube, je viendrai à votre rencontre, je
prendrai le temps de venir vous rencontrer, pour apprendre à vous découvrir et
à vous aimer. Parmi vous, j’adresse un message tout particulier aux jeunes :
vous êtes l’aujourd’hui de Dieu et j’ai besoin de vous pour servir l’Église,
pour annoncer la Bonne Nouvelle, pour répandre la joie de l’Évangile. Vous êtes
membres du corps du Christ : prenez toute votre place, aimez le Christ, servez
vos frères et sœurs. Dans votre rencontre personnelle avec le Christ,
demandez-lui humblement et dans la confiance : « Seigneur, que veux-tu que je
fasse ? Comment veux-tu que je te serve ? » et donnez de vous-mêmes avec joie
et générosité, vous serez comblés en retour. Nous ferons tout pour organiser la
marche de Pâques à laquelle vous êtes attachés. Avec vous, comme l’évoquait
sœur Maria-Rita récemment, « Nous prions pour une Église qui soit heureuse d’être
l’Église » !
Je
vous annonce ma première nomination dans le diocèse de Troyes. Aujourd’hui, je nomme
le Père Jérôme Berthier vicaire général de notre diocèse.
Avant
de recevoir la bénédiction, tournons-nous vers Marie, Notre-Dame de l’Espérance,
étoile qui guide notre chemin.
X
Alexandre Joly évêque de Troyes
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