Suite au vol à l’été 2022 des affaires de Mgr Joly – dont sa crosse personnelle qui symbolisait son parcours et ses origines bretonnes – le diocèse de Troyes a sollicité quatre artisans aubois pour fabriquer un nouvel insigne épiscopal.
En juillet, l’évêque de Troyes se fait voler sa crosse,
rangée dans une sacoche, alors qu’il voyage dans le TGV Paris-Rennes. Sacoche
qu’il avait posée avec sa valise à l’entrée de la voiture (le terme wagon est
utilisé pour le transport de marchandises) sur le rangement dédié aux bagages.
Éric Pallot, ancien architecte en chef des Bâtiments
de France (dessin), la vitrailliste Flavie Vincent-Petit (verre et bois),
Martial et Jérémy de l’entreprise Baty pour la partie ébénisterie ont uni leurs
compétences, pour concevoir ensemble une nouvelle crosse épiscopale d’1m90,
pour l’évêque de Troyes.
À travers cet objet, ils ont voulu évoquer l’architecture de la cathédrale de Troyes, en représentant la voûte gothique au niveau du crosseron et la présence de Sainte Mâtie (patronne du diocèse de Troyes). La partie la plus décorative, baptisée le nœud, sera en verre pour symboliser le vitrail, avec du jaune d’argent, pour rappeler ceux de la cathédrale et souligner l’idée de transparence et de lumière, qui écarte le mal et les ténèbres. Sainte Mâtie, souvent illustrée avec des roses sera représentée de manière symbolique puisque la crosse sera faite de bois de chêne et de rose.
Dimanche 25 juin, Monseigneur Alexandre Joly avait donné rendez-vous à une cinquantaine de fidèles pour présenter sa nouvelle crosse épiscopale, fruit d’un travail entre plusieurs artisans aubois.
Après une explication des symboles de l’évêque,
Monseigneur Alexandre Joly est revenu sur le processus de fabrication de cette
crosse. Après le vol de sa dernière, en juillet 2022, l’évêque souhaitait que
la crosse « dise quelque chose de l’Aube. » C’est ainsi que la hampe rappelle
les colonnes de la cathédrale, le nœud rappelle les chapiteaux tandis que la
crosse fait écho à l’arc brisé de la grande arcade du bas-côté de l’édifice.
Côté symbolique, le choix était d’utiliser deux bois : le bois de chêne pour rappeler la pérennité et le bois de rose en référence à sainte Mâtie, patronne de la ville de Troyes. Le nœud, quant à lui, représente la lumière et est composé de quatorze pièces de verres rappelant les douze apôtres, Jésus et Marie.
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