dimanche 5 mai 2024

Le Saint Suaire de 1349 à nos jours


 Faits saillants de l’histoire incontestée



 10 (ou 16) avril 1349 : La guerre de Cent Ans faisait rage entre la France et l’Angleterre depuis plus de onze ans et la peste noire venait de finir de ravager la majeure partie de l’Europe lorsque Geoffroy de Charny, un chevalier français, écrivit au pape Clément VI pour lui faire part de son intention de construire une église à Lirey, en France. On dit qu’il construit l’église Sainte-Marie de Lirey pour honorer la Sainte Trinité qui a répondu à ses prières pour une évasion miraculeuse alors qu’il était prisonnier des Anglais. Il est également déjà en possession du Suaire, que certains pensent qu’il a acquis à Constantinople.

·         N° 1355 : D’après le « Mémorandum D’Arcis », rédigé plus de trente ans plus tard, les premières expositions connues du Suaire ont lieu à Lirey à cette époque. De grandes foules de pèlerins sont attirées et des médaillons souvenirs spéciaux sont frappés. Un spécimen unique se trouve encore aujourd’hui au musée de Cluny à Paris. Apparemment, l’évêque Henri a refusé de croire que le Suaire pouvait être authentique et a ordonné l’arrêt des expositions. Le Suaire a ensuite été caché.

·         19 septembre 1356 : Geoffroy de Charny est tué par les Anglais à la bataille de Poitiers, lors d’un dernier combat au cours duquel il défend vaillamment son roi. Moins d’un mois plus tard, sa veuve, Jeanne de Vergy, fait appel au régent de France pour qu’il transmette à son fils, Geoffroy II, les subventions accordées à Geoffroy. Celle-ci est approuvée un mois plus tard. Le Suaire reste en possession de la famille de Charny.

·         4 août 1389 : Une lettre signée par le roi Charles VI de France ordonne au bailli de Troyes de saisir le Suaire de Lirey et de le déposer dans une autre église de Troyes en attendant qu’il se prononce sur son aliénation.

·         15 août 1389 : Le bailli de Troyes rapporte qu’en se rendant à l’église de Lirey, le doyen protesta qu’il n’avait pas la clef du trésor où était conservé le Suaire. Après une longue discussion, l’huissier scelle les portes du trésor afin que le Suaire ne puisse pas être emporté.

·       5 septembre 1389 : Le premier sergent du roi rapporte au bailli de Troyes qu’il a informé le doyen et les chanoines de l’église de Lirey que « l’étoffe était maintenant mise verbalement entre les mains de notre seigneur le roi. La décision a également été transmise à un écuyer de la maison de Charny pour qu’il la transmette à son maître.

·         Novembre ( ?) 1389 : Mgr Pierre d’Arcis, évêque de Troyes, fait appel à l’antipape Clément VII à Avignon au sujet de l’exposition du Suaire à Lirey. Il décrit le tissu comme portant la double empreinte d’un homme crucifié et qu’il est revendiqué comme le véritable Suaire dans lequel le corps de Jésus a été enveloppé, attirant des foules de pèlerins.

·         6 janvier 1390 : Clément VII écrit à l’évêque d’Arcis, lui ordonnant de garder le silence sur le Suaire, sous peine d’excommunication. À la même date, Clément écrit une lettre à Geoffroy II de Charny, reprenant apparemment les conditions dans lesquelles les expositions pouvaient être autorisées. Ce jour-là, il écrit également à d’autres personnes concernées, leur demandant de veiller à ce que ses ordres soient obéis.

·       Juin 1390 : Une bulle papale accorde de nouvelles indulgences à ceux qui visitent Sainte-Marie de Lirey et ses reliques.


·         22 mai 1398 : Mort de Geoffroy II de Charny. Il est enterré à l’abbaye de Froidmont, près de Beauvais, son tombeau orné de son effigie de chevalier en armure.

·         À 1400 : La fille de Geoffroy II de Charny, Marguerite, épouse Jean de Baufremont.

·         Juin 1418 : La veuve Marguerite de Charny épouse Humbert de Villersexel, comte de la Roche, seigneur de Saint-Hippolyte sur Doubs.

·     6 juillet 1418 : En raison du danger des bandes de maraudeurs, les chanoines de Lirey remettent le Suaire à Humbert pour qu’il le garde en lieu sûr. Il le conserve dans son château de Montfort près de Montbard. Plus tard, il est conservé à Saint-Hippolyte sur Doubs, dans la chapelle dite des Buessarts. Selon les chroniqueurs du XVIIe siècle, des expositions annuelles du Suaire ont lieu à cette époque dans une prairie sur les rives du Doubs appelée le Pré du Seigneur.

·        1438 : Mort d’Humbert de la Roche, époux de Marguerite de Charny

·         8 mai 1443 : Le doyen et les chanoines de Lirey demandent à Marguerite de Charny de leur rendre le Suaire.

·         9 mai 1443 : Le Parlement de Dole se prononce sur l’affaire Marguerite de Charny contre les canons de Lirey.

·         18 juillet 1447 : La Cour de Besançon statue sur l’affaire Marguerite de Charny contre les chanoines de Lirey 

·         1448/9 : Les archives de Mons rapportent que Marguerite de Charny (sous le nom de Mme de la Roche) avec sous sa garde « ce qu’on appelle le Saint Suaire de Notre-Seigneur » entrant à Mons et y commandant du vin français.

·         Année 1449 : Le chroniqueur belge Cornelius Zantiflet rapporte que Marguerite de Charny expose le Suaire à Liège.

·         13 septembre 1452 : Marguerite de Charny montre le Suaire à Germnolles (près de Mâcon) lors d’une exposition publique au château. 

·         22 mars 1453 : Marguerite de Charny, à Genève, reçoit du duc Louis Ier de Savoie le château de Varambon et les revenus du domaine de Miribel près de Lyon pour de « précieux services ». On pense que ces services ont été légués par le Suaire.

·         N° 1457 : Marguerite de Charny est menacée d’excommunication si elle ne rend pas le Suaire aux chanoines de Lirey. Le 30 mai, la lettre d’excommunication est envoyée.

·         Année 1459 : Le demi-frère de Marguerite de Charny, Charles de Noyers, négocie une compensation avec les chanoines de Lirey pour la perte du Suaire, qu’ils reconnaissent expressément qu’ils ne récupéreront pas maintenant. L’excommunication est levée.

·         7 octobre 1460 : Marguerite de Charny meurt, lui laissant ses terres de Lirey cousin et filleul Antoine-Guerry des Essars. 

·         6 février 1464 : Par un accord rédigé à Paris, le duc Louis Ier de Savoie s’engage à payer aux chanoines de Lirey une rente annuelle, prélevée sur les revenus du château de Gaillard, près de Genève, en compensation de la perte du Suaire. (Il s’agit du premier document qui nous soit parvenu à indiquer que le Suaire est devenu propriété de la Savoie) L’accord mentionne expressément que le Suaire avait été donné à l’église de Lirey par Geoffroy de Charny, seigneur de Savoisy et de Lirey, et qu’il avait ensuite été transféré au duc Louis par Marguerite de Charny.

·         Année 1465 : Le duc Louis Ier meurt à Lyon. Un peu plus de deux décennies plus tard, une chronique de Savoie enregistrera son acquisition du Suaire comme sa plus grande réalisation. Son fils, le duc Amédée IX, prince inactif mais pieux, lui succède et a pour précepteur un cordelier et partage avec son épouse la duchesse Yolande de France une dévotion particulière pour le Suaire. Amaedée aurait institué en 1502 le culte du Suaire dans la Sainte Chapelle de Chambéry. Yolande fonde le couvent des Clarisses de Chambéry, dont les sœurs, dans quelques décennies, répareront le Suaire après l’incendie de la chapelle. Cependant, Amédée néglige d’honorer les termes de l’accord du duc Louis de payer une rente annuelle aux chanoines de Lirey. 

·         21 avril 1467 : Le pape Paul II élève le statut de la chapelle de Chambéry au rang de l’église. 

·         Année 1471 : Début de la deuxième phase de construction de la Sainte Chapelle à Chambéry.

·         20 septembre 1471 : Suaire transféré de Chambéry à Vercelli.

·         Année 1472 : Mort du duc Amédée IX. 

·         Année 1472 : Philibert Ier de Savoie succède à son père en tant que duc à l’âge de six ans, bien que sa mère, la duchesse douairière Yolande, assume le rôle de régente pendant sa minorité. 

·         14 mai 1473 : Deux délégués des chanoines de Lirey pressent la régente Yolande d’un arriéré de huit ans dans la rente promise, ou, à défaut, la restitution du Suaire. 

·         2 juillet 1473 : Suaire transféré de Verceil à Turin.

·         5 octobre 1473 : Suaire transféré de Turin à Ivrea. 

·         18 juillet 1474 : Suaire transféré d’Ivrea à Moncalieri. 

·         25 août 1474 : Suaire transféré de Moncalieri à Ivrea. 

·         5 octobre 1475 : Le linceul a traversé les Alpes d’Ivrée à Chambéry. 

·         N° 1477-8 : Suaire à Suse-Avigliano-Rivoli. 

·         20 mars 1478 (Vendredi Saint) : Suaire exposé à Pinerolo. 

·        1482 : Mandat, au nom des chanoines de Lirey, pour que la duchesse douairière de Savoie observe l’accord fait par son défunt mari. Vers la même époque, Léonard de Vinci quitte Florence pour servir comme peintre de la cour et ingénieur militaire à la cour de Ludovico Sforza (Il Moro), duc de Milan. Il restera à Milan pendant les 18 prochaines années. 

·         6 juin 1483 : Jean Renguis et Georges Carrelet, respectivement chapelain et sacristain de la Sainte-Chapelle de Chambéry, dressent un inventaire dans lequel le Suaire est décrit comme « enveloppé d’un drapé de soie rouge, et conservé dans un écrin couvert de velours cramoisi, orné de clous d’argent doré, et fermé d’une clef d’or ».

·         Année 1485 : Le Suaire est régulièrement transporté avec les Savoie lors de leurs voyages de cour de château en château. 

·         1488 Dimanche de Pâques : Suaire exposé à Savigliano.

·         1494 Vendredi Saint : La duchesse douairière Bianca de Savoie expose le Suaire à Verceil en présence de Rupis, secrétaire du duc de Mantoue. Léonard commence à peindre la Cène à Milan, sur laquelle il travaillera pendant deux ans.

·         Année 1498 : Le roi Louis entreprend d’importants travaux de rénovation de la Sainte-Chapelle de Paris. Un inventaire détaillant le Suaire lorsqu’il se trouvait à Turin la même année décrit son écrin comme « un coffre couvert de velours cramoisi, avec des roses d’argent doré, et les côtés en argent et le Saint Suaire à l’intérieur enveloppé dans un tissu de soie rouge ». 

·         11 juin 1502 : À la demande de la duchesse de Savoie Marguerite d’Autriche, le Suaire n’est plus déplacé avec les Savoie lors de leurs voyages, mais loge de manière permanente dans la chapelle royale du château de Chambéry. Le duc Philibert, la duchesse Marguerite, François de Luxembourg, vicomte de Martigues, époux de Louise de Savoie (petite-fille du duc Louis), ainsi que presque tout le clergé local, assistent à la cérémonie de translation au cours de laquelle Laurent Alamand, évêque de Grenoble, porte solennellement le Suaire dans son écrin d’argent doré de l’église franciscaine de Chambéry à la Sainte-Chapelle. Le Suaire est exposé sur le maître-autel de la chapelle, puis confié aux soins de l’archidiacre Jacques Veyron et des chanoines de la chapelle, qui le replacent dans son écrin et le déposent derrière le maître-autel, dans une cavité spéciale creusée dans le mur. Dans cette cavité, il est sécurisé par une grille de fer avec quatre serrures, chacune ouverte par des clés séparées, dont deux sont tenues par le duc. Le pape Sixte IV confère à la chapelle de Chambéry le titre de Sainte Chapelle. 

·         14 avril 1503 Vendredi Saint : Exposition du Suaire à Bourg-en-Bresse pour l’archiduc Philippe le Beau, grand-maître de Flandre, au retour d’un voyage en Espagne. Le Suaire, qui a été apporté spécialement de Chambéry, en grande cérémonie, par le duc Philibert de Savoie et la duchesse Marguerite, est exposé sur un autel dans l’une des grandes salles du palais ducal. Le courtisan savoyard Antoine de Lalaing relate les événements de cette journée : « Le jour du grand et saint vendredi, la Passion fut prêchée dans la chapelle de Monseigneur par son confesseur, le duc et la duchesse étant présents. Puis ils se rendirent avec une grande dévotion aux halles de la ville, où un grand nombre de personnes entendirent la Passion prêchée par un Cordeilier. Après cela, trois évêques ont montré au public le Saint Suaire de Notre-Seigneur Jésus-Christ, et après le service, il a été montré dans la chapelle de Monseigneur. Lalaing ajoute que l’authenticité du Suaire a été confirmée par le fait qu’il a été essayé par le feu, bouilli dans l’huile, lavé de nombreuses fois « mais il n’a pas été possible d’effacer ou d’enlever l’empreinte et l’image ». 

·         N° 1509 : Le nouveau coffret/reliquaire du Suaire est créé en argent par des Flamands Lievin van Latham, ayant reçu une commande de Marguerite d’Autriche pour un coût de plus de 12 000 écus-or. L’installation du Suaire dans ce nouvel écrin a lieu le 10 août, devant le maître-autel de la Sainte-Chapelle, en présence des présidents du Conseil de Savoie et d’autres dignitaires. En échange du don du cercueil, le chapitre de la Sainte Chapelle est tenu de dire une messe quotidienne pour Marguerite et son défunt mari Philibert.

·         1511 : Exposition privée pour Anne de Bretagne, reine de France, et pour François d’Aragon.

·         1513 : Mort à Chambéry de la belle-mère de Marguerite, la duchesse douairière Claude. Elle est enterrée derrière le maître-autel de la Sainte Chapelle de Chambéry, juste en face du dépôt contenant le Suaire.

·         1516 : Le roi François Ier de France se rend de Lyon à Chambéry pour vénérer le Suaire après sa victoire à Marignan. La copie du Suaire conservée dans l’église Saint-Gommaire de Lierre est datée de cette année.

·         1518 : Suaire exposé sur les murs du château de Chambéry en l’honneur du cardinal d’Aragon.

·         N° 1521 : Le duc Charles III épouse Béatrice, fille du roi Emmanuel de Portugal, cette année-là, et ils font un pèlerinage de Verceil à Chambéry pour vénérer le Suaire. Suaire exposé à Chambéry au profit de Dom Edme, abbé de Clairvaux. Portée par trois évêques, elle est exposée sur les murs du château, puis pour les observateurs privilégiés, accrochée au-dessus du maître-autel de la Sainte Chapelle de Chambéry.

v       Année 1530 : Mort de Marguerite d’Autriche. 

·         4 décembre 1532 : Un incendie se déclare à la Sainte Chapelle de Chambéry, endommageant gravement l’ensemble de son mobilier et de ses équipements. Comme le Suaire est protégé par quatre serrures, le chanoine Philibert Lambert et deux franciscains appellent l’aide d’un forgeron pour ouvrir la grille. Au moment où ils réussissent, le coffret/reliquaire du Suaire de Marguerite d’Autriche, fabriqué selon ses commandes par Lievin van Latham, a fondu de manière irréparable à cause de la chaleur. Mais le Suaire plié à l’intérieur est préservé, à l’exception d’une goutte d’argent fondu qui est tombée sur un coin.

·         16 avril 1534 : Les Clarisses de Chambéry réparent le Suaire, le cousent sur un tissu de support (le tissu de Hollande) et cousent des patchs sur les dommages les plus disgracieux. Ces réparations sont terminées le 2 mai. Recouvert d’un drap d’or, le Suaire est ramené au château des Savoie à Chambéry.

·         Année 1535 : La Savoie est envahie par les troupes françaises. Charles III et sa famille abandonnent Chambéry. Le Suaire est emmené au Piémont, en passant par la vallée de Lanzo.

·         4 mai 1535 : Le Suaire est exposé à Turin.

·         7 mai 1536 : Le Suaire est exposé à Milan. Révélateur des rumeurs selon lesquelles il aurait été détruit dans l’incendie, le Gargantua de Rabelais publié en France cette année-là comprend une scène dans laquelle des soldats saccageant un vignoble de monastère invoquent divers saints et reliques lorsqu’ils sont attaqués d’une croix de procession par un certain « Frère Jean ». « Les uns firent un vœu à Saint-Jacques, d’autres au Saint-Suaire de Chambéry, mais il prit feu trois mois plus tard, de sorte qu’on n’en put sauver un seul morceau...

·         Année 1537 : Le Suaire est emmené à Verceil pour sa sécurité à cause des invasions françaises.

·         29 mars 1537 : Le Suaire est exposé depuis la tour de Bellanda, à Nice.

·         Année 1540 : Le Suaire à Aoste.

·         Année 1541 : Le Suaire est de nouveau à Verceil, où il restera pendant les vingt prochaines années.

·         Début juin 1561 : Le Suaire est ramené à Chambéry et déposé dans l’église Sainte-Marie l’Egyptienne, au couvent franciscain.

·         15 et 17 août 1561 : Représentations du Suaire depuis les murs de la ville et sur la place du château.

·         1578 : Le saint cardinal Charles Borromée (1538-1584) décide de se rendre à pied de Milan à Chambéry pour rendre grâce au Suaire après la libération de Milan de la peste. Pour épargner à Borromée les rigueurs d’un voyage à travers les Alpes, le duc Emmanuel-Philibert ordonne que le drap soit apporté de Chambéry.

·         14 septembre 1578 : Le Suaire arrive à Turin, salué par une salve d’artillerie de l’artillerie locale.

·         Vendredi 10 octobre 1578 : Exposition privée du Suaire pour Charles Borromée et ses compagnons. En enlevant son couvre-lit de soie noire, le tissu est montré étendu sur une grande table

·         Dimanche 12 octobre 1578 : Le Suaire est porté en procession de la cathédrale à la Piazza del Castello où, avec Borromée, le cardinal de Verceil, les archevêques de Turin et de Savoie, et six autres évêques officiant, il est présenté sur une grande estrade devant une foule estimée à quarante mille personnes.

·         14 octobre 1578 : Après quarante heures de dévotion, une deuxième procession amène le Suaire sur la place pour une deuxième représentation.

·         15 octobre 1578 : Deuxième exposition privée du Suaire pour l’entourage proche de Charles Borromée. Cusano décrit le Suaire comme « un témoignage de sa propre authenticité ».

·         13, 14 et 15 juin 1582 : Représentations du Suaire à l’occasion d’un nouveau pèlerinage du cardinal Charles Boromeo à Turin, avec le cardinal Gabriel Paleotto comme autre officiant. Ces représentations sont consignées sur une estampe rare conservée à l’Ufficio Manoscritti e Rari de la Biblioteca Civica de Turin.

·         4 mai 1604 : Exposition du Suaire en présence du duc Charles-Emmanuel Ier et de sa cour.

·         14 février 1606 : Exposition privée du Suaire à Silvestro da Assisi-Bini, père général de l’ordre des Capucins, une émanation des Franciscains.

·         9 mai 1606 : Exposition publique. La foule grossit de 40 000 étrangers venus à Turin pour voir le Suaire.

·         Année 1608 : Le trentième anniversaire de l’arrivée du Suaire à Turin. Une estampe émise à l’occasion est conservée au British Museum de Londres.

·         Année 1620 : Suaire exposé sur la place du château à l’occasion du mariage du duc Victor ou Amédée avec Christine de France.

·         16 juin 1633 : Exposition publique du Suaire sur la place du château, Turin.

·         4 mai 1635 : Exposition publique du Suaire sur la place du château, Turin

·         Année 1638 : Exposition privée du Suaire à Turin pour sainte Jeanne Françoise de Chantal, fondatrice de l’Ordre de la Visitation.

·         Année 1640 : Suaire exposé en remerciement pour la libération de Turin de la peste. Une copie peinte du Suaire conservée au Castillo de Garcimunoz était « extractum ex originali » à cette époque.

·         Année 1642 : Présentation solennelle du Suaire pour marquer la conclusion de la paix entre les princes de Savoie, en présence de Christine de France, duchesse de Savoie, de son jeune fils Charles-Emmanuel II, et des princes Maurice et Thomas de Savoie.

·         4 mai 1647 : Lors d’une projection publique cette année, qui s’est tenue dans la cathédrale, une partie de l’énorme foule est morte d’asphyxie.

·         16 et 17 mai 1663 : L’exposition du Suaire dans la cathédrale de Turin est retardée de la date normale du 4 mai pour coïncider avec le mariage du duc Charles-Emmanuel II de Savoie avec Francesca d’Orléans. La copie du Suaire conservée dans l’église Saint-Paul de Rabat, à Malte, a été mise en contact avec le Suaire à cette époque.

·         Année 1665 : Exposition du Suaire dans la chapelle royale, en présence de l’archevêque Michele Beggiano, à l’occasion du mariage du duc Charles-Emmanuel II avec Marie de Savoie-Nemours.

·         14 mai 1665 (fête de l’Ascension) : Le Suaire est montré en public devant une foule immense, tenue par sept évêques.

·         24 mars 1666 : Exposition privée pour le duc Maximilien de Bavière.

·         4 mai 1666 : Manifestation publique menée par l’archevêque de Turin et quatre évêques.

·         4 mai 1667 : Exposition publique, en présence de l’ambassadeur Morosini de Venise.

·         1er juin 1694 : Le Suaire est apporté solennellement dans la chapelle Guarini où il est resté presque sans interruption pendant plus de trois siècles.

·         4 mai 1722 : Exposition publique.

·         4 mai 1737 : Exposition publique du Suaire à l’occasion du mariage royal, commémorée par une estampe montrant une foule immense devant le palais royal, alors que le Suaire est exposé depuis un balcon.

·         29 juin 1750 : Présentation du Suaire, présidée par le cardinal Delle Lan Pour célébrer le mariage du prince Victor-Amédée (III) avec Marie-Antoine de Bourbon, infante d’Espagne.

·         16 juin 1769 : Exposition privée du Suaire pour l’empereur Joseph II de Habsbourg-Lorraine [ ?]. Montré dans la cathédrale depuis le balcon de la chapelle royale pour la grande foule rassemblée dans la cathédrale.

·         15 octobre 1775 : Mariage du prince Charles Emmanuel du Piémont (IV) avec la princesse Marie-Clotilde de France marqué par la présentation du Suaire avec le même cérémonial utilisé en 1750.

·         9 décembre 1798 : Contraint de quitter Turin et de se retirer en Sardaigne, Charles-Emmanuel IV (1796-1802), vénère le Suaire avec le reste de la famille royale avant leur départ.

·         13 novembre 1804 : Exposition privée du Suaire pour la visite à Turin de Le pape Pie VII, pratiquement prisonnier en route de Rome à Paris pour couronner Napoléon, qui serait couronné par nul autre que le pape. Selon Sanna Solaro « ... Le Pape s’agenouilla pour le vénérer, puis l’examina dans toutes ses parties, l’embrassant avec une tendre dévotion. Sept cardinaux, huit évêques et de nombreux autres notables étaient présents.

·         20 mai 1814 : Présentation solennelle du Suaire pour marquer le retour de la monarchie, en la personne du roi Victor-Emmanuel. Il s’agit de la première exposition publique complète du Suaire depuis 1775.

·         21 mai 1815 : Le deuxième pape Pie VII préside une exposition du Suaire, marquant cette fois son retour en Italie après la défaite de Napoléon. Il l’expose lui-même depuis le balcon du Palazzo Madama. Lorsque le Suaire est remis dans son cercueil, celui-ci est scellé des sceaux pontificaux et royaux.

·         4 janvier 1822 : Exposition du Suaire pour marquer le début du règne de Charles Félix, suite à l’abdication de son frère Victor-Emmanuel Ier. Celle-ci est d’abord présentée dans la chapelle royale, en présence de la famille royale, puis exposée depuis la balustrade de la chapelle au profit de la population ordinaire dans la cathédrale en contrebas.

·         4 mai 1842 : Exposition du Suaire à l’occasion du mariage du prince héritier Victor-Emmanuel II avec Marie-Adélaïde, archiduchesse d’Autriche. Des lithographies montrent le Suaire exposé depuis un balcon du Palazzo Madama. La réalisation d’un daguerréotype du Suaire à cette occasion est envisagée mais rejetée.

·         24-27 avril 1868 : Au cours du bref archevêché d’Alessandro Richards dei Conti di Netro, marqué par une pastorale exceptionnelle, une exposition du Suaire est organisée pour marquer le mariage du prince Umberto avec la princesse Margaret. Au lieu d’une brève tenue du tissu dans la cathédrale ou d’un balcon du Palazzo Madama comme cela s’était produit en 1815 et 1842, le Suaire est correctement exposé sur un tableau sur le maître-autel de la cathédrale pendant quatre jours.

·         28 avril 1868 : La princesse Clotilde de Savoie (1843-1911), fille de Victor-Emmanuel II et épouse du prince Gerolamo Napoléon, change l’ancienne doublure du Suaire en soie noire qui avait été cousue par le bienheureux Sébastien Valfre en 1694, en la remplaçant par un taffetas cramoisi. Un document officiel de celui-ci, avec un échantillon de l’ancienne doublure en soie noire, est conservé à Turin. À cette même date, le Suaire est « scrupulosamente » mesuré par Monseigneur Gastaldi, alors évêque d’Aluzzo, et plus tard archevêque de Turin, et s’avère être de 410 cm x 140 cm.

·         28 mai 1898 : Exposition publique. Secondo Pia, photographe amateur italien, réalise la première photographie du Suaire de Turin. Il inaugure une nouvelle ère dans l’histoire du Suaire, l’ère de la science.

·         Année 1900 : L’Etude critique sur l’origine du Saint Suaire de Lirey-Chambry-Turin du chanoine Ulysse Chevalier est publiée à Paris, détaillant le mémorandum d’Arcis et d’autres documents médiévaux indiquant la fraude du Suaire.

·         21 avril 1902 : (lundi après-midi) Le professeur d’anatomie agnostique Yves Delage présente un article sur le Suaire à l’Académie des sciences, à Paris, argumentant en faveur de la persuasion médicale et scientifique générale du Suaire, et déclarant son opinion qu’il enveloppait véritablement le corps du Christ.

(Soir) Le secrétaire de la section de physique de l’Académie, Marcelin Berthelot, inventeur de la thermochimie, athée militant, ordonne à Delage de réécrire son article (pour publication dans les Comptes rendus de l’Académie des Sciences) afin qu’il ne traite que de la vaporographie du zinc et ne fasse aucune allusion au Suaire ou au Christ.

·         23 avril 1902 : L’édition parisienne du New York Herald titre : « Photographies du corps du Christ découvertes par la science ».

·         27 avril 1902 : L’édition parisienne du New York Herald titre : « Des scientifiques dénoncent le Saint Suaire de Turin. M. Léopold Delisle dit à l’Académie des Inscriptions « que la revendication n’a pas été prouvée ».

·         Année 1918 : Alarmé par le danger des raids aériens de la guerre mondiale qui fait alors rage, le roi Victor-Emmanuel III ordonne que le Suaire soit mis en lieu sûr, à condition qu’il ne quitte pas le Palais Royal. Une chambre souterraine secrète est spécialement construite à deux étages sous le niveau du sol dans le côté sud-est du palais royal de Turin, sans que même les entrepreneurs n’en aient informé le but. Sur le sol de cette chambre se trouve un grand coffre-fort avec une serrure à combinaison complexe. Le 6 mai, le cercueil du Suaire est retiré de la chapelle royale (dans laquelle il repose sans être dérangé depuis 1898). Il est enveloppé dans une épaisse couverture d’amiante, placé dans un coffre en tôle, hermétiquement scellé avec de la soudure froide, puis transporté dans la chambre secrète, où il est solennellement enfermé à l’intérieur du coffre-fort. Des prières sont récitées, après quoi les lourdes portes d’entrée de la chambre sont verrouillées.

·         3-24 mai 1931 : Huitième exposition publique à l’occasion du mariage du prince Umberto de Piémont, qui deviendra plus tard Umberto II de Savoie, avec les princes Maria Jos de Belgique. Le cardinal Fossati officie. Deux millions de visiteurs affluent à Turin pour l’occasion.

·         23 mai 1931 : Giuseppe Enrie photographie le Suaire, confirmant les découvertes de Secondo Pia. Il prend trois photos du visage du Suaire, dont une grandeur nature ; aussi un détail des épaules et du dos, et un septuple élargissement de la plaie au poignet. La photographie a lieu en présence de Secondo Pia, aujourd’hui âgé de soixante-seize ans, et de scientifiques de l’Académie française.

Cette même année et la suivante, le Dr Pierre Barbet mène des expériences sur des cadavres pour reconstituer la Passion de Jésus telle qu’elle est exposée dans les taches de sang et les marques de blessures du Suaire.

·         Du 24 septembre au 15 octobre 1933 : À la demande du Pape Pie XI, le Suaire est exposé dans le cadre des célébrations de l’Année Sainte. Le jeune prêtre salésien P. Peter Rinaldi, parlant couramment le français et l’anglais, ainsi que l’italien, sert d’interprète. Le dernier jour, le 15 octobre, le Suaire est tenu à la lumière du jour sur les marches de la cathédrale où le Dr Pierre Barbet l’observe à une distance de moins d’un mètre. Il écrit : « J’ai vu que toutes les images des blessures étaient d’une couleur tout à fait différente de celle du reste du corps, et cette couleur était celle du sang séché qui s’était enfoncé dans la matière. Il y avait donc plus que les taches brunes sur le Suaire qui reproduisaient le contour du cadavre. Le sang lui-même avait coloré la substance par contact direct. Il est difficile à quelqu’un qui n’est pas versé dans la peinture d’en définir la couleur exacte, mais le fond était rouge (« mauve carmin », disait M. Vignon, qui avait un sens fin de la couleur), dilué plus ou moins selon les blessures.

·         Année 1937 : Le père Edward Wuenschel, professeur à l’école rédemptoriste du mont Saint-Esope, dans l’État de New York, qui s’intéresse beaucoup au Suaire, correspond avec Giuseppe Enrie et Paul Vignon. Lui et Vignon collaborent à un article pour Scientific American et, plus tard dans l’année, il fonde la Commission américaine pour l’étude du Saint Suaire. Bien qu’il dure moins de deux décennies, il a la particularité d’être la première organisation de recherche sur le Suaire en Amérique.

·         Année 1938 : Parution du Saint Suaire de Turin de Paul Vignon devant la science, l’archologie, l’histoire, l’iconographie, la logique, de loin l’ouvrage le plus définitif sur le Suaire publié jusqu’alors.

·         Mai 1939 : Le premier congrès national sur l’étude du Suaire s’est tenu à Turin, avec une vingtaine de communications présentées, dont « Le verdict de la médecine légale sur les empreintes sur le Suaire » du Dr Maser, et « La dépendance de l’iconographie byzantine primitive sur le visage sur le Suaire de Turin » de Cecchelli.

·         Septembre 1939 : Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale met un terme à la recherche européenne sur le Suaire. Le Suaire est secrètement emmené en lieu sûr à l’abbaye bénédictine de Montevergine, dans la province d’Avellino, au nord-est de Naples. Il y a de brefs arrêts à Rome et à Naples au cours de son voyage.

·         25 septembre 1939 : Le Suaire arrive à l’Abbaye. Seuls le prieur, le vicaire général et deux moines sont chargés de la connaissance de ce qu’ils protègent.

·         Juin 1946 : Le peuple italien vote pour une république, mettant fin au règne d’Umberto II de Savoie, le propriétaire légal du Suaire.

·         28 octobre 1946 : Le Suaire est exposé aux moines de Montevergine avant son retour à Turin après la guerre. Il est posé sur une table dans la salle de réception de l’abbaye, mais des ordres stricts sont donnés pour que personne ne le touche directement.

Le Suaire revient à Turin et à son logement traditionnel dans la Chapelle Royale. Cependant, avec la chute de la monarchie, et parce que la chapelle fait partie du palais royal désormais propriété de l’État, le Suaire est techniquement sur le territoire de l’État italien.

·         Année 1950 : Congrès international de sindonologie qui s’est tenu, dans le cadre des célébrations de l’Année Sainte, au Palazzo della Cancelleria, à Rome. Le pape Pie XII envoie un télégramme de bénédiction.

À Esopus, dans l’État de New York, le père Adam Otterbein, maintenant responsable de l’œuvre du Suaire commencée par le père Wuenschel, commence à distribuer des brochures de certains manuscrits de son mentor. Il choisit la « Guilde du Saint Suaire » comme simple adresse postale.

·         6 octobre 1951 : La Guilde du Saint Suaire est érigée canoniquement en tant que Pieuse Sodalité des Vénérateurs du Très Saint Suaire de Notre Seigneur Jésus-Christ. Son fondateur et premier président est le révérend Adam J. Otterbein. Le Père Wuenschel, en déplacement à Rome, est nommé Président d’Honneur. Il y avait aussi deux conseillers, le P. Francis Filas et le P. Peter Rinaldi.

·         Semaine Sainte 1954 : Le héros de guerre britannique, le capitaine de groupe Leonard Cheshire VC, ayant été inspiré par le visage du Suaire alors qu’il se rétablissait de la tuberculose, utilise un bus touristique pour visiter la Grande-Bretagne avec une exposition de photographies du Suaire.

·         Pâques 1955 : Le capitaine de groupe Cheshire publie des articles sur le Suaire dans le British Picture Post et le Daily Sketch.

·         11 mai 1955 : Cheshire reçoit une lettre de Mme Veronica Woollam de Gloucester, demandant si sa fille Joséphine, âgée de dix ans, estropiée d’ostéomyélite à la hanche et à la jambe, « pourrait être bénie avec la relique du Saint Suaire ». Incapable de voyager en avion à cause de ses poumons, Cheshire emmène Joséphine et sa mère en train, d’abord au Portugal, avec la permission de l’ex-roi Umberto, puis à Turin dans l’espoir qu’elle soit guérie par le Suaire. Le Suaire est sorti de son cercueil, ses sceaux sont brisés et Joséphine est autorisée à mettre sa main sous la couverture de soie. Mais il n’est pas déroulé. Bien qu’il n’y ait pas eu de changement immédiat dans l’état de Joséphine, elle se rétablit plus tard pour mener une vie normale, bien qu’elle meure jeune.

·         18 décembre 1959 : Création du Centro Internazionale di Sindonologia, le Centre International de Turin pour le Suaire de Turin.

·         Année 1960 : Vera Barclay, passionnée britannique du Suaire, écrit aux scientifiques de l’Atomic Energy Research Establishment (AERE), à Harwell, au sujet de la viabilité de la datation au radiocarbone du Suaire. Le Dr J. P. Clarke et P. J. Anderson répondent, exprimant de sérieux doutes.

·         17 décembre 1961 : Décès du Dr Pierre Barbet.

·         6 janvier 1964 : Le révérend Edward A. Wuenschel, théologien catholique romain, historien et l’un des fondateurs de la Holy Shroud Guild, meurt d’une crise cardiaque à l’âge de 65 ans.

·         16-18 juin 1969 : Sur ordre du cardinal Michele Pellegrino de Turin, le Suaire est secrètement sorti de son cercueil pour que son état de conservation soit étudié par une équipe d’experts. Ceux-ci examinent, photographient et discutent pendant trois jours, mais ne font pas de tests directs. Au cours de cette même période, et avec le Suaire suspendu verticalement à cet effet, Giovanni Battista Judica-Cordiglia prend la toute première photo du Suaire en couleur, également en noir et blanc, et en lumière Woods.

·         1er octobre 1972 : Tentez de mettre le feu au Suaire de la part d’un inconnu qui s’introduit dans la chapelle royale après avoir escaladé le toit du palais. Le Suaire survit grâce à sa protection contre l’amiante à l’intérieur du sanctuaire de l’autel.

·         4 octobre 1973 : Le Dr Max Frei et d’autres, réunis dans la Salle des Suisses de Turin et avec le Suaire apparemment dans un cadre devant eux, notarient authentiques les photographies du Suaire prises par Giovanni Battista Judica-Cordiglia. Bien que cela ne soit pas précisé, le Suaire semble avoir été sorti à cette occasion en tant qu’essayage d’essai pour l’exposition télévisée sept semaines plus tard.

·         22 novembre 1973 : (jeudi) Le Suaire est exposé dans la Salle des Suisses, à l’intérieur du Palais Royal de Turin, en préparation de sa toute première diffusion télévisée. Les journalistes internationaux et certains chercheurs sérieux sur le sujet, y compris le Dr David Willis et le Père Maurus Green de Grande-Bretagne, sont autorisés à voir le Suaire directement pendant cette période.

·         23 novembre 1973 : (21h15-21h45). Le Suaire est exposé pour la première fois à la télévision, en couleur, et avec une introduction filmée par le pape Paul VI.

·         24 novembre 1973 : Le Suaire est secrètement examiné par une nouvelle commission d’experts, réunie par le cardinal Pellegrino. À cette occasion, le professeur Gilbert Raes prélève sur un bord de l’extrémité frontale du Suaire un échantillon de 40 x 13 mm, ainsi que sur la bande latérale une partie de 40 x 10 mm, ainsi qu’un fil de chaîne de 13 mm et un fil de trame de 12 mm. Le Dr Max Frei, criminologue suisse, est parmi les autres spécialistes présents, et est autorisé à prélever 12 échantillons de poussière de surface de l’extrémité frontale du Suaire, en utilisant du ruban adhésif pour les enlever. Le Suaire est remis dans son cercueil le soir même.

·         19 février 1976 : Aux États-Unis, aux Sandia Laboratories, le Dr John Jackson et Bill Mottern observent pour la première fois les caractéristiques tridimensionnelles du Suaire à l’aide d’un instrument scientifique appelé analyseur d’images VP8. C’est un moment qui s’avérera important dans l’histoire du Suaire, car il a catalysé l’intérêt d’un groupe diversifié de scientifiques qui allait devenir le Projet de recherche sur le Suaire de Turin (STURP). Ils ont finalement passé 120 heures à effectuer le tout premier examen scientifique approfondi du Suaire dans son histoire. Les futurs membres de l’équipe STURP, le Dr Eric Jumper, Ken Stevenson et Don Devan, étaient également présents.

·         Avril 1976 : Publication du rapport de la Commission scientifique de Turin, avec les premières informations publiques sur les découvertes polliniques du Dr Max Frei, qui affirme que la poussière du Suaire comprend des pollens de certaines plantes exclusives à Israël et à la Turquie, suggérant que le Suaire a dû à un moment donné être exposé à l’air dans ces pays.

·         23-24 mars 1977 : Première conférence américaine de recherche sur le Suaire, au Ramada Inn, Albuquerque, Nouveau-Mexique, à laquelle ont assisté les pères Rinaldi et Otterbein, le révérend David Sox, le Dr John Robinson, le cinéaste David Rolfe et de nombreux membres de ce qui allait devenir l’équipe STURP.

·         Mai 1977 : Première utilisation expérimentale, à l’Université de Rochester, dans l’État de New York, aux États-Unis, de la méthode de datation au radiocarbone par spectrométrie de masse par accélérateur (AMS), qui permet de dater des échantillons beaucoup plus petits qu’on ne le pensait auparavant. C’est la méthode qui sera utilisée pour dater le Suaire. L’un des principaux pionniers de cette méthode est le professeur Harry Gove de l’Université de Rochester.

·         24 juin 1977 : Le révérend David Sox, secrétaire général de la Société britannique pour le Suaire de Turin nouvellement formée, écrit au professeur Harry Gove de Rochester, à la suite d’un article du magazine Time sur la nouvelle technique de datation au radiocarbone.

·         16-17 septembre 1977 : Un symposium sur le Suaire s’est tenu à l’Institut anglican d’études chrétiennes de Londres, avec les Drs Jackson, Jumper, Frei et McCrone parmi les orateurs, ainsi que les pères Rinaldi et Otterbein, Monseigneur Ricci et Don Coero-Borga.

·         20 janvier 1978 : Anastasio Ballestrero, le nouvel archevêque de Turin, annonce que le Suaire sera exposé publiquement du 27 août au 8 octobre de cette année, avec un Congrès international les deux derniers jours.

·         3-4 juin 1978 : À Colorado Springs, aux États-Unis, le groupe de scientifiques de John Jackson Eric Jumper se réunit pour une conférence afin de planifier leurs tests scientifiques sur le Suaire.

·         6 août 1978 : Mort soudaine du pape Paul VI, qui s’attendait à se rendre à Turin pour voir le Suaire pendant la période des expositions, l’un de ses deux seuls engagements hors de Rome prévus pour l’automne. Convocation d’un conclave pour élire le prochain pape.

·         26 août 1978 : Le Suaire est exposé lors de la messe inaugurale le premier jour d’une période de cinq semaines d’expositions commémorant le 400e anniversaire du Suaire à Turin. Il s’agit de la première exposition publique depuis 1933. À l’heure même de la messe inaugurale, le cardinal Luciani de Venise est proclamé pape à Rome, devenant le pape Jean-Paul Ier, pour vivre seulement trente-trois jours de plus. Pendant les cinq semaines où le Suaire est exposé au public, plus de 3,5 millions de visiteurs voient le tissu.

·         1er septembre 1978 : Parmi les pèlerins qui contemplent le Suaire ce jour-là, il y a Karol, le cardinal Woytywa de Pologne, qui deviendra bientôt le pape Jean-Paul II.

·         2-3 septembre 1978 : À Amston, dans le Connecticut, le groupe de scientifiques du Dr John Jackson, qui s’appelle à l’époque la Conférence des États-Unis pour la recherche sur le Suaire de Turin, se réunit pour finaliser ses plans, après que Turin ait accepté une période d’essai de vingt-quatre heures le 9 octobre. Cette réunion sera connue sous le nom de « Dry Run » et c’est la première fois que toute l’équipe se réunit. Ils passent leur temps à examiner les expériences prévues et à tester leur équipement, y compris la table spéciale conçue pour contenir le Suaire. Ils signent également l’accord qui crée officiellement le Projet de recherche sur le Suaire de Turin (STURP).

·         28 septembre 1978 : Mort soudaine du pape Jean-Paul Ier. Alors qu’il était cardinal de Venise, il avait prévu de visiter le Suaire le 21 septembre et la rumeur disait qu’il avait l’intention de faire une visite privée discrète avant la fin de l’exposition.

·         29 septembre 1978 : L’équipe du STURP quitte les États-Unis pour Turin dans le doute, craignant que la mort du pape Jean-Paul Ier la nuit précédente n’entraîne l’annulation de leurs tests.

·         30 septembre 1978 : L’équipe STURP arrive à Turin. Une partie de leurs bagages est perdue et les autorités douanières italiennes retiennent les quatre-vingts caisses de leur matériel de test, refusant d’en libérer une partie. Une pièce particulièrement délicate de l’équipement à rayons X doit être remplie d’azote liquide, sinon elle sera endommagée de manière irréparable. L’accès est refusé.

·         Début octobre 1978 : En route pour Turin afin de participer au deuxième symposium international sur le Suaire, le professeur Harry Gove s’arrête à Oxford pour informer Hall of Oxford de la possibilité d’une datation au radiocarbone du Suaire. Bien que Hall ne dispose pas encore d’une installation AMS, il se dit très enthousiaste, ainsi que ses collègues, à l’idée de « passer à l’action » 

·         1-5 octobre 1978 : L’équipe du STURP, qui prévoyait à l’origine d’utiliser la semaine pour installer et tester son équipement, passe son temps à organiser des réunions de planification trois fois par jour et à faire des efforts continus pour obtenir la mainlevée de l’équipement par les douanes italiennes.

·        5 octobre 1978 : À 14 h 30, le camion transportant quatre-vingts caisses de matériel STURP délicat entre enfin dans la cour du Palais Royal. L’équipe commence à décharger le camion et à déplacer les caisses d’instruments dans la salle des princes en visite. Ils ont cinq jours de retard.

La première pièce d’équipement mise au point par l’équipe STURP est le délicat appareil à rayons X nécessitant de l’azote liquide. À la stupéfaction de tous, il reste juste assez de liquide froid dans l’appareil pour que le tube délicat continue de fonctionner. Il a duré des jours au-delà de sa capacité nominale.

·         6-7 octobre 1978 : L’équipe de STURP travaille sans relâche pour préparer le palais, déballer et installer son équipement. Un certain nombre de membres de l’équipe quittent le palais pour assister au Symposium.

·         7-8 octobre 1978 : Le deuxième symposium international sur le Suaire se tient à l’Istituto Bancario San Paolo de Turin, au cours duquel la nouvelle méthode de Gove est annoncée. Jackson et Jumper y assistent et présentent leur travail.

·         8 octobre 1978 : Vers 22 h 45, et un peu plus tôt que prévu, le Suaire est retiré de l’exposition publique et emmené à travers la chapelle Guarini dans la salle des princes en visite du palais royal de Turin. C’est ainsi que commence une période de cinq jours d’examen, de photographie et de prélèvement d’échantillons par le STURP, le groupe de scientifiques américains de John Jackson. Le Dr Max Frei, Giovanni Riggi, le professeur Pierluigi Baima-Bollone et d’autres mènent parallèlement des programmes de recherche indépendants. Pendant ce temps, le Suaire est longuement soumis à un éclairage photographique, à des rayons X de faible puissance et à une lumière ultraviolette à bande étroite. Des dizaines de morceaux de ruban adhésif sont pressés sur sa surface et retirés. Un bord latéral est décousu et un appareil est inséré entre le Suaire et son tissu de support pour examiner le dessous, qui n’a pas été vu depuis plus de 400 ans. Le bord inférieur (au pied de l’image frontale) est également décousu et examiné. Dans la nuit du 9 octobre, Baima Bollone obtient un échantillon de la tache de sang du Suaire en démêlant mécaniquement les fils de chaîne et de trame dans la zone de la tache de sang du « petit du dos » sur l’image dorsale du Suaire.

·         8-12 octobre 1978 : Le STURP poursuit son examen du Suaire 24 heures sur 24, effectuant des dizaines de tests, prenant des milliers de photographies, de photomicrographies, de rayons X et de spectres. Au total, 120 heures de tests continus sont effectuées, les membres de l’équipe travaillant simultanément sur différentes parties du Suaire. Il s’agit de la série de tests la plus approfondie jamais réalisée sur le Suaire de Turin.

·         13 octobre 1978 : (vendredi) Le STURP termine ses travaux scientifiques dans la soirée de ce jour. Le Suaire est remis dans son cercueil le lendemain matin.

Sur le chemin du retour vers le Nouveau-Mexique, le Dr Ray Rogers s’arrête à Chicago et remet en main propre au laboratoire du Dr Walter McCrone trente-deux des échantillons de ruban adhésif prélevés sur le Suaire.

·         25 décembre 1978 : Le Dr Walter McCrone commence l’examen d’échantillons d’images du Suaire.

·        Février 1979 : Gove et ses collègues écrivent à l’archevêque Ballestrero de Turin, proposant officiellement de dater le Suaire au radiocarbone en utilisant leur nouvelle méthode.

·         24-25 mars 1979 : STURP organise son « premier atelier d’analyse de données » sur le Suaire, à Santa Barbara, en Californie. Selon leurs conclusions préliminaires, l’image ne montre aucune trace de la main d’un artiste ; l’image corporelle ne semble pas être une forme de brûlure ; Et l’image du sang était probablement présente avant l’image du corps. Mais Walter McCrone prétend qu’il a trouvé des preuves de l’existence d’un artiste et stupéfie la réunion en déclarant : « Toute personne qui est émotionnellement enveloppée dans le Suaire devrait commencer à envisager la possibilité qu’elle fasse mieux de détendre ses émotions. » Le point de vue de McCrone n’est pas partagé par STURP. C’est ainsi que commence une relation très polarisée, à long terme et souvent conflictuelle entre McCrone et STURP.

·         12-14 octobre 1979 : L’équipe STURP se réunit au laboratoire national de Los Alamos, près d’Albuquerque, au Nouveau-Mexique, pour examiner, comparer et corréler les données des différents tests effectués sur le Suaire et célébrer le premier anniversaire de leur examen. Des rapports sont présentés pour chaque expérience et chaque membre de l’équipe fait le point sur son travail. Le Père Francis Filas présente pour la première fois sa « Théorie de la Monnaie ».

·         13 avril 1980 : Lors d’une visite à Turin, le pape Jean-Paul II a une exposition privée du Suaire et embrasse l’ourlet du tissu.

·         11 septembre 1980 : Le Dr Walter McCrone donne une conférence à la British Society for the Turin Shroud à Londres, affirmant à nouveau que le Suaire est l’œuvre d’un artiste médiéval qui a peint à l’oxyde de fer, en utilisant un médium très dilué pour liant la tempera. Le journaliste britannique Peter Jennings publie la nouvelle sans autorisation.

·         17-19 octobre 1980 : Un groupe de scientifiques clés du STURP se réunit à Espanola, au Nouveau-Mexique, pour examiner une ébauche du document de synthèse du groupe. La publication de l’article est prévue quelque temps avant l’expiration de l’accord formel entre le STURP et les membres de son équipe, en octobre 1981.

·         13 mai 1981 : (Mercredi) Les membres de l’équipe STURP, le Dr John Jackson et Larry Schwalbe, ainsi que le P. Adam Otterbein et le P. Peter Rinaldi, sont sur la place Saint-Pierre en attendant une audience avec le pape Jean-Paul II pour lui rendre compte des essais de 1978 lorsque le pape est abattu par le tireur turc Mehmet Ali Agca. Le public n’a jamais lieu.

·         15 mai 1981 : Le Dr John Jackson et Larry Schwalbe du STURP, ainsi que les pères Adam Otterbein et Peter Rinaldi, rendent visite à l’ex-roi Umberto II de Savoie à Cascais, au Portugal, pour faire un rapport sur les tests de 1978.

·         10-11 octobre 1981 : L’équipe du STURP se réunit au Connecticut College à New London, dans le Connecticut, pour un symposium fermé au public sur invitation uniquement. La réunion, prévue pour l’examen final du travail scientifique du groupe, est détournée et remplie de conflits sur la publication anticipée du livre d’un membre de l’équipe et le procès intenté contre lui et son éditeur par le conseil d’administration de STURP. La réunion marque également l’expiration officielle de l’accord écrit initial du groupe avec les membres de son équipe et clôt la période la plus productive de son histoire.

·         Décembre 1981 : STURP informe les autorités turinoïdes que les laboratoires de l’Arizona, de Brookhaven, d’Oxford et de Rochester ont tous accepté de participer à une datation au radiocarbone du Suaire 

·         Juillet 1982 : Les administrateurs du British Museum conviennent que leur gardien des services scientifiques devrait agir en tant que superviseur de tout projet visant à démontrer une datation au carbone satisfaisante des textiles, avant toute datation du Suaire. L’AERE Harwell et l’AMS de Zurich s’ajoutent à la liste des laboratoires prêts à participer à toute datation au radiocarbone du Suaire.

·         28-30 octobre 1982 : Six membres de l’équipe de STURP présentent des articles à la Conférence internationale sur la cybernétique et la société, parrainée par l’IEEE à Seattle, Washington.

·         14 janvier 1983 : Mort du Dr Max Frei, laissant inachevé le livre qu’il était en train d’écrire sur ses découvertes polliniques. Son domaine, avec tous les matériaux de son Suaire, passe à sa veuve Gertrud et à leur fils Ulrich.

·         18 mars 1983 : Mort de l’ex-roi Humbert II à Cascais. Propriétaire officiel du Suaire, son testament révèle qu’il a légué le Suaire au Pape et à ses successeurs, à la condition que le tissu reste à Turin 

·         25 mai 1983 : C’est à cette date qu’a été fondé le Centro Mexicano de Sindonologia à Mexico. Le cardinal Ernesto Corripio Ahumada a été nommé président d’honneur du Centro 

·         31 août 1983 : Mort de Mgr José Cottino, à Turin, le 31 août 1983. Mgr Cottino est né à New Bedford (États-Unis) le 10 mai 1913 et a été un observateur direct pendant toute l’épreuve du Suaire en 1978.

·         16 octobre 1984 : Le Dr John Jackson et Tom D’Muhala présentent au cardinal Ballestrero des propositions pour de nouveaux travaux scientifiques sur le Suaire. Ils ont discrètement formé un nouveau groupe appelé « STURP II » et ont obtenu la participation de nombreux membres de l’équipe d’origine. Leurs efforts seraient vains.

·         15 février 1985 : Le père jésuite Francis Filas, surtout connu pour sa découverte controversée d’inscriptions sur les pièces de monnaie dans les yeux de l’homme du Suaire, meurt d’une crise cardiaque dans sa résidence de l’Université Loyola de Chicago, à l’âge de 69 ans. Ses affirmations selon lesquelles les inscriptions pourraient être utilisées pour dater le tissu du premier siècle ont été largement diffusées et ont suscité à la fois des éloges et des critiques de la part de la communauté scientifique. Filas était également l’un des membres fondateurs de la Guilde du Saint Suaire.

·         1er juin 1985 : Lors d’une réunion à Trondheim, en Norvège, le Dr Tite et Richard Burleigh du British Museum de Londres publient les résultats d’une expérience d’intercomparaison menée entre six laboratoires de datation au radiocarbone, certains utilisant l’ancienne méthode de comptage proportionnel, d’autres la nouvelle méthode AMS mise au point par le Dr Harry Gove. L’un des échantillons était un emballage de momie égyptienne vieux de 4 000 ans pour lequel l’un des laboratoires, Zurich, a produit une erreur de 1000 ans en raison d’un prétraitement défectueux. Malgré cette gaffe, l’expérience est considérée comme ouvrant la voie à une datation au radiocarbone du Suaire. Le Dr Harry Gove met en branle des plans pour une réunion des six laboratoires et du British Museum afin de convenir d’une procédure de travail pour la datation du Suaire. Il est suggéré de contacter l’Académie pontificale des sciences.

·         Août 1985 : Cette idée est soumise au professeur Carlos Chagas, président de l’Académie pontificale des sciences de Rome.

·         Octobre 1985 : Le professeur Gove rencontre le professeur Chagas à New York pour discuter de la tenue d’un atelier réunissant toutes les parties intéressées par la datation au radiocarbone du Suaire.

·         Novembre 1985 : Le professeur Chagas laisse entendre qu’il y aura bientôt une réunion pour discuter de la datation du Suaire.

·         Janvier 1986 : Paul Maloney, du groupe américain ASSIST, reçoit de la veuve du Dr Max Frei deux copies du manuscrit non publié de Frei, ainsi que cinq des échantillons de ruban adhésif qu’il a prélevés en 1978.

·         Février 1986 : Le professeur Gove rencontre le professeur Gonella de Turin à New York, qui insiste pour que l’atelier de datation au radiocarbone proposé se tienne à Turin.

·         16 février 1986 : Conférence Shroud à l’Elizabethtown College, Elizabethtown, Pennsylvanie, au cours de laquelle certains des échantillons de pollen du Dr Max Frei sont examinés par les participants, dont Walter McCrone. McCrone confirme presque immédiatement l’observation du pollen.

·         Avril 1986 : Le professeur Chagas envoie des invitations pour la réunion de l’atelier qui aura lieu à Turin du 9 au 11 juin. Chagas l’a révélé au journaliste britannique Peter Jennings, qui publie l’histoire, ce qui a déclenché des sentiments échauffés à l’égard de cette divulgation.

·         16 mai 1986 : L’Académie pontificale des sciences envoie un télégramme pour reporter la réunion afin de discuter de la datation au carbone du Suaire.

·         27 mai 1986 : Le Dr Harry Gove, avec le professeur Hall d’Oxford et le directeur du British Museum, Sir David Wilson, comme cosignataires, télégraphie aux cardinaux Casaroli et Ballestrero, protestant avec colère contre le report et avertissant que plusieurs institutions pourraient se retirer.

·         Du 29 septembre au 1er octobre 1986 : Les représentants de plusieurs laboratoires de datation au radiocarbone se réunissent enfin à Turin, sous la présidence du professeur Chagas, pour discuter du meilleur « protocole » pour la datation au radiocarbone du Suaire. Un protocole est établi pour la participation de sept laboratoires (cinq AMS, deux petits compteurs), l’installation AMS de Gif-sur-Yvette, en France, ayant été ajoutée à la liste. Celle-ci est ensuite soumise au Pape et au Cardinal de Turin.

·         6 octobre 1986 : La nouvelle de la réunion est communiquée à la presse du monde entier.

·         27 avril 1987 : Le journal turinois La Stampa cite publiquement le professeur Gonella disant que seuls deux ou trois laboratoires seraient impliqués dans les tests.

·         1er juillet 1987 : Les représentants des sept laboratoires écrivent une lettre au cardinal Ballestrero pour l’informer : « En tant que participants à l’atelier qui ont consacré des efforts considérables pour atteindre notre objectif, nous serions irresponsables si nous ne vous informions pas que cette modification fondamentale des procédures proposées peut conduire à l’échec ».

·         10 octobre 1987 : Le cardinal Ballestrero, archevêque de Turin, écrit aux sept laboratoires de radiocarbone pour les informer que, sur les conseils de son conseiller scientifique, le professeur Gonella, seuls trois d’entre eux, les laboratoires d’Oxford, d’Arizona et de Zurich, ont été choisis pour effectuer les tests. La lettre de Ballestrero indique que « l’expérience dans le domaine de la datation archéologique au radiocarbone » était un critère. Le cardinal indique également que certains autres détails du protocole de 1986 ont été supprimés, y compris toute implication ultérieure de l’Académie pontificale des sciences dans l’exercice. La participation de l’experte textile suisse Mme Flury-Lemberg qui, comme il était prévu, retirerait physiquement les échantillons du Suaire est également éliminée. M. Tite est nommé superviseur désigné pour la certification des échantillons.

·         Novembre 1987 : Les directeurs des trois laboratoires choisis avertissent le cardinal Ballestrero : « Comme vous le savez, il y a beaucoup de critiques dans le monde qui examineront ces mesures dans les moindres détails. L’abandon du protocole initial et la décision de n’aller de l’avant qu’avec trois laboratoires ne manqueront pas d’accroître le scepticisme de ces critiques. Les trois élus se déclarent « hésitants à aller de l’avant » et demandent que la question soit « examinée de plus près ».

·         13 janvier 1988 : Le journal turinois La Stampa révèle que le professeur Gove et le Dr Harbottle ont écrit une lettre ouverte au pape, ainsi qu’à Nature et au directeur du British Museum, déplorant le rejet du protocole à sept laboratoires. Ils affirment que le pape a été « mal conseillé » et « qu’il commet une erreur s’il approuve une version limitée ou réduite de la recherche dont le résultat sera, c’est le moins qu’on puisse dire, discutable ».

·         15 janvier 1988 : Dans un communiqué de presse, Gove et le Dr Harbottle concluent : « Le plan de l’archevêque, sans tenir compte du protocole, ne semble pas capable de produire un résultat qui répondra au test de crédibilité et de rigueur scientifique » et qu'« il est probablement préférable de ne rien faire que de procéder à une expérience réduite ».

Le professeur Gonella refuse d’expliquer les raisons de son choix de laboratoires, le qualifiant d’affaire privée.

·         22 janvier 1988 : Le professeur Gonella et les principaux représentants des laboratoires d’Oxford, de l’Arizona et de Zurich se réunissent dans la salle du conseil d’administration du British Museum, à Londres, pour discuter des meilleures procédures à adopter. La nouvelle de cette réunion est publiée le soir même 

·         Février 1988 : Le Dr Tite tente en vain de trouver des échantillons de contrôle de tissage identiques au Suaire.

·         25 mars 1988 : Le professeur Gove écrit au pape pour lui exposer tout ce qui s’est passé et lui demander de persuader le cardinal Ballestrero de revenir au protocole original. Sa lettre est ignorée.

·         13 avril 1988 : (Mercredi) Le professeur Paul Damon organise une « journée portes ouvertes » pour les journalistes dans son laboratoire de datation au radiocarbone de l’Arizona afin de leur montrer où et comment le travail sur les échantillons du Suaire sera effectué.

Ø  21 avril 1988 : À 5 heures du matin, le Suaire est secrètement sorti de son cercueil. À 6 h 30, le Dr Tite et les représentants des trois laboratoires se réunissent à la cathédrale. Dans la sacristie de la cathédrale, le Suaire est déroulé et montré aux représentants des trois laboratoires de datation au radiocarbone choisis. Le professeur Testore de l’École polytechnique de Turin, choisi par Gonella comme expert textile à la place de Mme Flury-Lemberg, aurait demandé : « Qu’est-ce que c’est que cette tache brune ? » de la blessure au côté. Le professeur Riggi et le professeur Gonella auraient passé deux heures à se disputer sur l’emplacement exact du Suaire d’où l’échantillon devrait être prélevé. Lors de l’événement, c’est Riggi qui semble en charge de l’opération.

À 9 h 45, à l’aide d’une caméra vidéo qui enregistre chacun de ses mouvements (il en vendra plus tard des copies à des médias internationaux et à d’autres), il coupe un morceau d’un bord et le divise en deux, puis divise l’une de ces moitiés en trois. Dans une pièce séparée (la Sala Capitolare), et maintenant non enregistrée par une caméra, le cardinal et le Dr Tite placent ces trois derniers échantillons dans des boîtes scellées, pour que les laboratoires respectifs les emportent avec eux. À 13 heures, le prélèvement d’échantillons à des fins de datation au carbone est officiellement terminé et les représentants du laboratoire partent.

Au cours de l’après-midi, et en présence d’une vingtaine de témoins, Riggi prélève des échantillons de sang sur la partie inférieure des taches de sang de la couronne d’épines sur l’image dorsale du Suaire. Selon le récit ultérieur de Riggi, il reçut du cardinal la permission de prendre pour lui-même à la fois ces échantillons de « sang » et la partie du Suaire qu’il avait coupée, mais qui était superflue pour les besoins des laboratoires de datation au carbone. Ces échantillons, il les déposera dans un coffre-fort de banque. À 20 h 30, le Suaire est remis dans son cercueil.

·         22 avril 1988 : (vendredi) La nouvelle du prélèvement des échantillons est communiquée à la presse mondiale.

·         24 avril 1988 : (Dimanche) De retour sains et saufs à Tucson, Damon et Donahue du laboratoire de l’Arizona ouvrent les échantillons de manière informelle, reconnaissant immédiatement le tissage caractéristique du Suaire à l’ouverture de l’échantillon A1. Une photographie prise à cette occasion montre que cet échantillon était en deux parties.

·         25 Avril 1988 : (Lundi) Ouverture officielle des samples de l’Arizona, avec Damon et Donahue maintenant rejoints par Toolin et Jull.

·         6 mai 1988 : 9h50. En présence du professeur Harry Gove, qui a été invité à être présent, l’échantillon de Suaire est passé par le système de l’Arizona. Une fois le calibrage appliqué, la date à laquelle on arrive est 1350 apr. J.-C.

·         8 juin 1988 : Le laboratoire de l’Arizona achève ses travaux sur le Suaire.

·         Semaine du 4 juillet 1988 : Après avoir pris du retard en raison d’ajustements techniques apportés à leur unité de datation au radiocarbone, le laboratoire d’Oxford commence son prétraitement de son échantillon de Suaire et de ses contrôles.

·         15 juillet 1988 : À l’hôtel Thalwiler Hof, à Thalwil, en Suisse, l’ensemble de la collection de vingt-huit échantillons de Suaire collant du Dr Max Frei est officiellement remis au groupe américain ASSIST.

·         22 juillet 1988 : (vendredi) Le Dr Michael Tite du British Museum reçoit les résultats de la datation au radiocarbone du laboratoire de Zurich.

·         23 juillet 1988 : Réunion du Suaire à l’Académie des sciences naturelles de Philadelphie, au cours de laquelle les échantillons de ruban adhésif du Dr Max Frei, tout juste importés d’Europe, sont formellement et collectivement étudiés par le Dr Walter Mc Crone, le Dr Alan Adler et d’autres, sous les auspices du groupe américain ASSIST. Cela révèle qu’en plus des pollens et des particules de tissu, les bandes portent une proportion surprenante de parties de plantes et de débris floraux, ce qui suggère que de vraies fleurs ont été déposées sur le Suaire à un moment donné de son histoire.

·         27 juillet 1988 : (mercredi) Le laboratoire d’Oxford commence sa première analyse de son échantillon Shroud et de ses témoins.

·         8 août 1988 : Le laboratoire d’Oxford achève son travail sur le Suaire.

·         26 août 1988 : Le London Evening Standard publie des gros titres déclarant que le Suaire est un faux fabriqué en 1350. La source, le bibliothécaire de Cambridge, le Dr Stephen Luckett, n’a aucun lien antérieur connu avec le Suaire, ou avec le travail de datation au carbone, mais dans cet article, il déclare que les laboratoires scientifiques sont des « institutions qui fuient ». L’histoire est reprise dans le monde entier.

·         18 septembre 1988 : Sans citer sa source, le Sunday Times publie en première page un article intitulé : « Officiel : le Suaire de Turin est un faux ». Le professeur Hall et le Dr Tite nient fermement toute responsabilité dans cette histoire.

·         13 octobre 1988 : (Jeudi) Lors d’une conférence de presse tenue à Turin, le cardinal Ballestrero, archevêque de Turin, annonce officiellement que les résultats des trois laboratoires effectuant la datation au carbone du Suaire ont déterminé une date approximative de 1325 pour le tissu. Lors d’une conférence de presse similaire tenue au British Museum de Londres, il est annoncé que le Suaire date entre 1260 et 1390 après JC. Les titres des journaux qualifient immédiatement le Suaire de faux et déclarent que l’Église catholique a accepté les résultats.

·         17 novembre 1988 : (jeudi) Le Dr Michael Tite donne une conférence à la British Society for the Turin Shroud sur son travail de datation au radiocarbone.

·         15 février 1989 : (Mercredi) Lors d’une conférence au Logan Hall de l’Institute of Education de Londres, le professeur Hall donne une conférence à la British Museum Society sur « Le Suaire de Turin : une leçon de persuasion de soi ». Il déclare avec force que quiconque continue à considérer le Suaire comme un authentique « Flat Earther » et « un perdant ».

·         16 février 1989 : Publication, dans la prestigieuse revue scientifique Nature, des résultats officiels de la datation au radiocarbone du Suaire. Celle-ci compte vingt-et-un signataires. Il déclare que les résultats « fournissent des preuves concluantes que le lin du Suaire de Turin est médiéval ».

·         20 mars 1989 : (Dimanche des Rameaux) Départ à la retraite du cardinal Ballestrero comme archevêque de Turin, auquel succède Giovanni Saldarini, ancien de l’archidiocèse de Milan. Le cardinal Ballestrero reste temporairement le gardien officiel du Suaire.

·         24 mars 1989 : (Vendredi Saint) Un communiqué de presse à la presse britannique annonce que quarante-cinq hommes d’affaires et « riches amis » ont fait don d’un million pour créer une chaire de sciences archéologiques à Oxford afin de perpétuer le laboratoire de datation au radiocarbone créé par le professeur Edward Hall. Le premier titulaire sera le Dr Michael Tite du British Museum.

·         28 avril 1989 : Interviewé par des journalistes lors d’un voyage en avion dans le cadre de la visite papale en Afrique, le pape Jean-Paul II parle prudemment du Suaire comme d’une authentique relique, tout en insistant sur le fait que « l’Église ne s’est jamais prononcée sur la question ».

·         6-7 mai 1989 : Symposium international sur le Suaire 'La Sindone e Le Icone' à Bologne.

·         4 juin 1989 : Décès du physicien de l’Université de l’Arizona Timothy W. Linick, l’un des auteurs du rapport de Nature sur la datation au radiocarbone du Suaire.

·         7-8 septembre 1989 : Le Shroud Symposium organisé par le groupe français Shroud CIELT se tient à Paris. Parmi les conférenciers figure le professeur Michael Tite.

·         30 septembre 1989 : New Scientist rapporte les résultats de l’atelier scientifique d’East Kilbride selon lesquels « la marge d’erreur avec la datation au radiocarbone ... peut-être deux ou trois fois plus grande que ne l’ont prétendu les praticiens de la technique ».

·         Du 9 mars au 2 septembre 1990 : Le British Museum de Londres organise une exposition intitulée « Fake. L’art de la tromperie ». Il s’agit notamment d’une transparence grandeur nature du Suaire de Turin.

·         4 mai 1990 : Lors de la célébration de la fête du Saint-Suaire dans la chapelle royale de Turin (peu de temps après les mots « Ita missa est »), plusieurs morceaux de pierre s’écrasent sur le sol du toit à quatre-vingt-dix-huit pieds au-dessus. Ceux-ci sont dus à des déplacements de la part des arcs de soutien extérieurs. La chapelle est fermée et un baldaquin provisoire est érigé au-dessus de son autel.

·         18 septembre 1990 : La conférence de presse du Vatican annonce le transfert « de la charge de Gardien pontifical pour la conservation et le culte du Saint Suaire à Son Excellence Monseigneur Giovanni Saldarini, Archevêque de Turin ».

·         22-23 juin 1991 : Des chercheurs d’Italie, d’Espagne, de France, d’Australie et des États-Unis se réunissent à l’Université Saint-Louis de Saint-Louis, dans le Missouri, pour un symposium sur le Suaire. La réunion se termine par la formation d’un groupe de travail chargé de formuler une position américaine sur la conservation et la poursuite des essais du Suaire. Une deuxième réunion à cet effet a lieu quelques mois plus tard, mais avec peu d’impact sur la sindonologie.

·         7 septembre 1992 : (lundi) Le Suaire est sorti pour examen dans la sacristie de la cathédrale de Turin devant cinq experts en textile : l’Anglaise Sheila Landi ; le Suisse Mechtheld Flury-Lemberg ; l’Américaine Jeanette M. Cardamone ; Les Italiens Silvio Diana et Gian Luigi. Seule l’observation optique est autorisée et aucun échantillon n’est prélevé. Le Suaire est refermé dans son cercueil.

·         24 février 1993 : (Mercredi des Cendres) En raison des réparations de la Chapelle Royale, le Suaire, sans être sorti de son cercueil, est retiré de son sanctuaire normal dans la Chapelle Royale et transféré dans une vitrine en verre spécialement conçue mais temporaire derrière le maître-autel, dans le corps principal de la cathédrale de Turin. En mauvaise santé, le P. Peter Rinaldi a pris l’avion depuis les États-Unis pour assister à ce transfert, mais il s’effondre et est transporté dans un hôpital de Turin.

·         28 février 1993 : Décès du P. Peter Rinaldi, l’un des co-fondateurs de la Guilde du Saint Suaire et, avec les P. Adam Otterbein et Francis Filas, l’une des principales personnes responsables d’avoir aidé la STURP à obtenir l’autorisation d’effectuer son examen du Suaire en 1978.

·         Mai 1993 : Le Dr Garza-Valdes examine l’échantillon du Suaire de Riggi à Turin.

·         10-12 juin 1993 : Symposium sur le Suaire, organisé par le CIELT, qui s’est tenu au centre de conférences Domus Mariae, dans la banlieue de Rome. Parmi les intervenants, il y a le Dr Leoncio Garza-Valdes, qui suggère que « le vernis Lichenothelia, ou revêtement bioplastique, sur le Suaire peut avoir contaminé la datation au radiocarbone du Suaire ». Le Dr russe Dmitri Kouznetsov est un autre des intervenants.

Cette même année, la charte officielle du STURP, l’équipe qui a examiné le Suaire en 1978, est officiellement dissoute par le secrétaire d’État de l’État du Connecticut.

·         12 février 1994 : Conférence sur le Suaire tenue à l’Université du Sud de l’Indiana, Evansville, au cours de laquelle le pédiatre Dr. Leoncio Garza-Valds transmet à nouveau ses découvertes concernant un revêtement bioplastique sur les fibres du Suaire contaminant la datation au radiocarbone.

·         2-3 septembre 1994 : Table ronde au Centre des sciences de la santé de l’Université du Texas à San Antonio, à laquelle a assisté le professeur Harry Gove, au cours de laquelle Gove examine les fils du Suaire au microscope et reconnaît que ceux-ci semblent certainement avoir un revêtement bioplastique substantiel.

·         Du 14 au 23 février 1995 : John et Rebecca Jackson donnent une conférence sur le Suaire en Russie.

·         5 septembre 1995 : Dans une émission à la télévision italienne, le cardinal Saldarini annonce que des expositions du Suaire auront lieu en 1998 et 2000.

·         Septembre 1995 : Le cardinal Saldarini publie une déclaration déclarant que tous les échantillons de Suaire en circulation autres que ceux prélevés avec l’autorisation officielle pour les tests de 1978 ne sont pas autorisés. Il fait remarquer que « si de tels documents existent [...] le Saint-Siège n’a donné la permission à personne de la garder et d’en faire ce qu’ils veulent » et il demande aux intéressés de restituer la pièce au Saint-Siège. Cette déclaration semble clairement viser les échantillons prélevés par le professeur Giovanni Riggi en avril 1988, dont une partie a été obtenue en toute bonne foi par le Dr Garza-Valdes.

·         14 décembre 1995 : Décès du Dr John Heller, qui, avec le Dr Alan Adler, a fait une étude détaillée de la chimie de l’image corporelle du Suaire et des échantillons d’images sanguines prélevés par l’équipe du STURP en 1978. En 1983, Heller a écrit « Rapport sur le Suaire de Turin », un livre sur l’examen du Suaire par l’équipe STURP qui comprenait un résumé de leurs conclusions.

·         21 janvier 1996 : Le site Web du Suaire de Turin (http://www.shroud.com) est mis en ligne. Le site Web a été produit par Barrie Schwortz, photographe documentaire officiel du STURP lors de l’examen de 1978. Il devient rapidement la plus grande ressource de Suaire sur Internet.

·         23-25 août 1996 : Le Père Adam Otterbein, C.Ss.R., fondateur et Président de la Guilde du Saint Suaire, est l’invité d’honneur d’un rassemblement de ses amis et collègues du Suaire de Turin au premier séminaire-retraite international de la Guilde du Saint Suaire à Esopus, New York. Un certain nombre d’éminents sindonologues sont présents, y compris plusieurs anciens membres de l’équipe STURP.

·         11 et 12 avril 1997 : Peu après 23 heures, un incendie se déclare dans la chapelle Guarini de Turin, menaçant rapidement la vitrine pare-balles du Suaire. Le pompier Mario Trematore utilise une masse pour ouvrir cette mallette et le Suaire, dans son cercueil traditionnel, est transporté temporairement à la résidence du cardinal Saldarini. Des signes d’incendie criminel sont retrouvés dans la chapelle royale, dont les murs sont très endommagés. Sont également endommagés toute l’extrémité du maître-autel de la cathédrale et la partie du palais royal directement attenante à la chapelle.

·         14 avril 1997 : En présence du cardinal et de plusieurs spécialistes invités, dont Mme Flury-Lemberg, le professeur Baima-Bollone et le Dr Rosalia Piazza de l’Istituto Centrale del Restauro de Rome, le Suaire est sorti de son cercueil et son état est soigneusement examiné. Il s’avère qu’il n’est pas du tout affecté par l’incendie. Il est emmené dans un lieu sûr non divulgué. 

·         11-14 mai 1997 : Symposium international sur le Suaire à Nice, France. L’événement est parrainé par le CIELT, l’organisation française de sindonologie. 

·         13-14 septembre 1997 : Un groupe de sindonologues indépendants se réunit à Kaufman, au Texas, pour discuter de la collecte et de l’archivage des documents importants et diversifiés du Suaire qui se trouvent dans des collections privées aux États-Unis. Les conservateurs des collections Wuenschel et Boston, deux des plus grandes collections au monde, y assistent. 

·         17 janvier 1998 : J. Ron London, 63 ans, l’un des membres originaux de l’équipe STURP de 1978 et l’un de ses experts en radiographie X, est décédé le samedi 17 janvier 1998 à Española, au Nouveau-Mexique. Ron a travaillé au groupe GMX-1 au Laboratoire national de Los Alamos de 1956 jusqu’à sa retraite en octobre 1991.

·         Du 18 avril au 14 juin 1998 : L’exposition publique du Suaire est organisée pour commémorer le centenaire de la première photographie du tissu par Secondo Pia, la découverte de son image négative cachée et le début de l’ère scientifique de son étude. Plus de deux millions de pèlerins visitent le Suaire pendant les huit semaines de l’exposition.

·         24 mai 1998 : Le pape Jean-Paul II visite le Suaire tel qu’il est exposé dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, à Turin. La visite a lieu le jour même où Secondo Pia a pris la première photographie du Suaire 100 ans plus tôt, le 24 mai 1898. C’est la première fois que le pape voit le tissu depuis une exposition privée en 1980.

·         Du 5 au 7 juin 1998 : Le troisième congrès international pour l’étude du Suaire se tient à Turin. Près de 100 chercheurs viennent présenter leurs travaux lors de l’événement très fréquenté mais mal organisé, officiellement ouvert par l’honorable Oscar Luigi Scalfaro, président de la République italienne, et le cardinal Giovanni Saldarini, archevêque de Turin.

·         9 juin 1998 : Décès du Père Adam J. Otterbein, C.Ss.R., co-fondateur de la Guilde du Saint Suaire. 

·         21 juin 1998 : Mort du cardinal Anastasio Alberto Ballestrero, archevêque de Turin de 1978 à 1989. Chargé d’avoir donné à la STURP l’autorisation d’effectuer leur examen scientifique en octobre 1978, il était encore archevêque en 1988 lorsque des échantillons du Suaire ont été prélevés et que la datation controversée au radiocarbone 14 a été effectuée qui a conclu que le Suaire était d’origine médiévale. 

·         17 octobre 1998 : Le Dr Enrique Rivero-Borrell Vazquez, président du Centro Mexicano de Sindonologia à Mexico, meurt à cette date. 

·         6-8 novembre 1998 : Une réunion de sindonologues américains sur invitation se réunit à Dallas, au Texas, pour discuter de l’avenir de la recherche sur le Suaire aux États-Unis. 

·         21 janvier 1999 : Le site web du Suaire de Turin fête son troisième anniversaire. Avec plus d’un quart de million de téléspectateurs dans 128 pays, il est devenu la plus grande ressource sur le Suaire sur Internet. 

·         22 janvier 1999 : Un article paru dans le Franfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), un important journal de Francfort, en Allemagne, annonce la découverte d’une copie précise et jusqu’alors inconnue du Suaire de Turin dans le monastère bénédictin de Bohême occidentale à Broumov, en Tchécoslovaquie. La copie est accompagnée d’une lettre d’authenticité signée par l’archevêque de Turin, datée du 4 mai 1651. 

·         4 mars 1999 : Rodger J. Apple, fondateur de l’Albany Chapter Turin Shroud (ACTUS), meurt à son domicile d’Albany, dans l’État de New York, des suites d’une longue maladie.

·         6-9 mai 1999 : Une conférence sur le thème « De la Passion à la Résurrection – 2000 ans de témoignage silencieux » a lieu à Rome, en Italie. Co-parrainée par le Centre de Sindonologie « Giulio Ricci » en Italie et la Basilique de S. Croce à Jérusalem, la conférence est avant tout un événement local auquel peu d’experts internationaux sont invités. 

·         Du 18 au 20 juin 1999 : Le Centre du Suaire de Turin de Richmond, en Virginie, accueille la Conférence de Richmond, une réunion internationale sur le Suaire sur le thème « Investigation multidisciplinaire d’une énigme ». L’accent est mis sur les nouvelles recherches et des sindonologues du monde entier y participent.

·         19 juin 1999 : Le Vatican annonce officiellement le départ à la retraite imminent du cardinal Giovanni Saldarini, archevêque de Turin et Gardien du Suaire, pour des raisons de santé.

·         Août 1999 : Un article controversé intitulé « Flore du Suaire de Turin » par Avinoam Danin, Uri Baruch et Alan et Mary Whanger est publié par la Missouri Botanical Garden Press, une presse scientifique botanique internationale très respectée. Non seulement l’article documente en détail les preuves de pollen qu’ils ont découvertes sur le Suaire, mais il présente également leur revendication un peu plus controversée d’observer des images de fleurs réelles sur le tissu.

·         5 septembre 1999 : Mgr Severino Poletto, ancien évêque du diocèse d’Asti, lieu de naissance de Secondo Pia, devient le nouvel archevêque de Turin et Custode pontifical du Suaire.

·         10 novembre 1999 : Roger A. Morris, membre original de l’équipe STURP qui a examiné le Suaire en 1978, meurt à son domicile de White Rock, Nouveau-Mexique, après une courte maladie. 

·         Du 2 au 5 mars 2000 : Un symposium international sur le Suaire, sur invitation seulement, intitulé « Le Suaire de Turin : passé, présent et futur », se tient à la Villa Gualino à Turin, en Italie. Parmi les participants figurent des sindonologues de renom du monde entier comme le Dr Alan Adler, le Dr John Jackson, le Dr Alan Whanger et Ian Wilson, ainsi que d’autres experts qui n’ont été impliqués que de manière périphérique avec le Suaire dans le passé. Ian Wilson l’appelle « probablement le meilleur symposium sur le Suaire de tous les temps ». 

·         6 mai 2000 : Un symposium d’une journée sur l’imagerie du Suaire intitulé « La Sindone, dalla fotografia alla tridimensionalita » (Le Suaire, photographie et tridimensionnalité) a lieu au Sanctuaire du Saint Suaire à San Felice Circeo, en Italie. Animée par Don Augusto Bonelli, Emanuela Marinelli, Aldo Guerreschi, Nello Balosino, Jose Umberto Cardoso Resende et Barrie Schwortz y ont participé. 

·         10 juin 2000 : Le Dr Alan Adler, chimiste de renommée mondiale, membre fondateur de l’équipe STURP et l’un des scientifiques les plus importants de la sindonologie internationale, meurt subitement dans son sommeil. Sa mort ébranle le monde de la recherche sur le Suaire. Adler était le seul scientifique américain à faire partie de la Commission consultative scientifique de l’archevêque de Turin Saldarini. Sa perte est pleurée dans le monde entier et est considérée par beaucoup comme un coup dur pour la recherche sur le Suaire américain. (Note de l’éditeur : Peu de temps après sa mort, la famille Adler rassemble tous les échantillons de matériel du Suaire qui étaient en possession d’Adler (y compris le plus important des échantillons de bande prélevés lors de l’examen STURP en 1978 et qui lui ont été prêtés par Raymond N. Rogers) et les rend à l’archidiocèse de Turin. Au cours de l’année ou des deux années suivantes, Rogers fait cinq demandes écrites différentes aux autorités de Turin pour que ses échantillons lui soient rendus, mais il ne reçoit jamais de réponse.

·         Du 12 août au 22 octobre 2000 : Une exposition publique de dix semaines du Suaire est organisée à Turin pour commémorer l’anniversaire jubilaire de la naissance de Jésus. Il s’agit de la cinquième exposition de ce type du Suaire depuis qu’il a été photographié pour la première fois en 1898 et que la science moderne s’est intéressée au tissu. Elle a également la particularité d’être la plus longue exposition publique de l’histoire du Suaire.

·         27-29 août 2000 : Un important symposium international sur le linceul, appelé « Sindone 2000 », se tient à Orvieto, en Italie. Organisé par Emanuela Marinelli et d’autres membres du Collegamento pro Sindone, des chercheurs du monde entier y participent. Parmi ceux qui ont présenté des communications à la conférence, citons Paul Maloney, le professeur Giulio Fanti, le Dr Alan et Mary Whanger, le révérend Albert « Kim » Dreisbach, Maurizio Marinelli, Aldo Guerreschi, Joseph Marino et Sue Benford, Isabel Piczek, le père Frederick Brinkmann, Kevin Moran, le professeur Daniel Scavone, Jack Markwardt, Barrie Schwortz et bien d’autres.

·         14 octobre 2000 : Don Lynn, expert en imagerie du Jet Propulsion Laboratory et membre original de l’équipe STURP, meurt subitement dans son sommeil. Une fois de plus, le monde de la sindonologie pleure la perte de l’un de ses chercheurs les plus respectés

·         22 octobre 2000 : L’archevêque de Turin, Severino Poletto, clôt officiellement la plus longue exposition du Suaire de l’histoire et annonce que la prochaine exposition publique prévue aura lieu au cours de la prochaine Année Sainte, en 2025.

·         21 janvier 2001 : Le site web du Suaire de Turin fête son 5e anniversaire. Avec des visiteurs de 160 pays, le site continue d’être la ressource Internet définitive pour l’information sur le Suaire 

·         12 septembre 2001 : Le P. Maurus Green, O.S.B., érudit et auteur britannique du Suaire, meurt à l’âge de 81 ans.

·         19 septembre 2001 : Le Dr Robert Bucklin, médecin légiste de renommée mondiale, membre de l’équipe originale du STURP et sindonologue avec plus de 50 ans de recherche sur le Suaire à son actif, meurt à Fort Myers Beach, en Floride, aux États-Unis.

·         Du 25 au 28 octobre 2001 : La Holy Shroud Guild et l’American Shroud of Turin Association for Research (AM*STAR) co-parrainent la 2e Conférence internationale sur le Suaire de Dallas à Dallas, au Texas. La conférence est suivie par de nombreux sindonologues bien connus du monde entier.

·         21 janvier 2002 : Le site web du Suaire de Turin fête son 6e anniversaire. Avec plus de 30 000 visiteurs par mois, le site continue d’être la ressource Internet définitive pour l’information sur le Suaire.

·         25-26 avril 2002 : Le Centre International d’Etude du Suaire de Turin (CIELT), la plus grande organisation d’étude du Suaire en France, parraine son quatrième grand symposium, le IVe Symposium Scientifique International du CIELT, à Paris, en France. De nombreux chercheurs du monde entier assistent à l’événement et présentent des articles et des résumés concernant les études actuelles et futures sur le Suaire.

·         10 juillet 2002 : Décès de Walter McCrone, probablement le sceptique du Suaire le plus connu au monde ; il a été le premier chercheur scientifique moderne à proclamer publiquement que le Suaire de Turin était une « belle peinture ». Bien qu’il ait été un partisan de la théorie de la peinture depuis 1979 et qu’il ait publié de nombreux articles soutenant cette théorie, il a ironiquement apporté une contribution significative à la recherche sindologique, puisque son travail a engendré d’innombrables études dans le monde entier, dans les domaines de l’art, de la chimie, de l’hématologie et de l’histoire, toutes visant à contester ses conclusions. Il est intéressant de noter qu’au moment de sa mort, le Suaire faisait l’objet d’une importante « restauration » à Turin (voir ci-dessous).

·         Du 20 juin au 22 juillet 2002 : Un petit groupe d’experts textiles, dirigé par Mechtild Fleury-Lemberg de Suisse, effectue une « restauration » spectaculaire et radicale du Suaire sous les auspices de l’archevêque de Turin et de ses conseillers au Centre d’études sur le Suaire de Turin, et avec la pleine autorisation du Vatican. Ils enlèvent les trente écussons cousus dans le tissu par les Clarisses en 1534 pour réparer les trous de brûlure de l’incendie de 1532. Ils enlèvent la toile de support (souvent appelée « tissu de Hollande ») qui a été cousue au dos du Suaire en 1534 pour renforcer la relique endommagée par le feu. Ils photographient l’arrière caché du tissu, puis rattachent une nouvelle toile de support en lin plus blanc. Ils utilisent des poids en plomb suspendus aux bords du Suaire pour « aplatir » de nombreux plis du tissu et appliquer de la vapeur sur certaines zones pour aider à y parvenir. Ils manipulent le tissu sans gants ni vêtements spéciaux. Ils grattent les bords carbonisés de toutes les zones brûlées et collectent les raclures dans de petits récipients. Pendant une période continue de trente-deux jours, ils exposent le tissu à des quantités importantes de lumière potentiellement nocive et à l’air pollué de Turin. Ils effectuent cette restauration en secret, sans consulter aucun des experts mondiaux du Suaire (y compris la plupart de leurs propres conseillers) qui auraient pu fournir des conseils scientifiques importants pour s’assurer qu’aucune donnée scientifique ou historique précieuse n’a été perdue ou endommagée pendant la restauration. Ils ont déclenché une tempête de controverses, de critiques, de débats et de récriminations qui a fini par engloutir, polariser et diviser la communauté des chercheurs sur le Suaire. Pour plus d’informations sur le déroulement de cet événement important, consultez la page Nouvelles du site Web 2002. Vous voudrez également lire la page Commentaires sur la restauration, où quatorze experts réputés du Suaire expriment leurs propres opinions sur la restauration.

·         Fin 2002 : Après l’annonce de la « restauration » du Suaire plus tôt dans l’année, un groupe de scientifiques et d’érudits du Suaire se réunit dans un groupe Internet, Yahoo ShroudScience, pour discuter des questions scientifiques entourant le Suaire. En 2005, le groupe publie une compilation conjointe de faits scientifiques connus sur l’image du Suaire, intitulée "Preuves pour tester des hypothèses sur la formation de l’image corporelle du Suaire de Turin."

·         20 janvier 2005 : Un article scientifique évalué par des pairs de Raymond N. Rogers, membre retraité du Los Alamos National Laboratory, est publié dans la revue Thermochimica Acta, volume 425, numéros 1-2, pages 189-194. Intitulé « Études sur l’échantillon de radiocarbone du Suaire de Turin », l’article conclut : « Aussi improbable que cela puisse paraître, l’échantillon utilisé pour tester l’âge du Suaire de Turin en 1988 a été prélevé dans une zone retissée du Suaire. Les résultats de la spectrométrie de masse par pyrolyse de la zone d’échantillonnage, associés à des observations microscopiques et microchimiques, prouvent que l’échantillon de radiocarbone ne faisait pas partie du tissu d’origine du Suaire de Turin. La datation au radiocarbone n’était donc pas valide pour déterminer l’âge réel du Suaire.

L’article de Rogers est extrêmement important car il fournit un argument scientifique crédible pour redater le tissu afin de déterminer son âge réel, et est largement rapporté dans les médias, mais dans une bien moindre mesure que la couverture donnée à la datation c-14 de 1988 qui a déclaré que le tissu était un « faux médiéval ». Presque immédiatement, les érudits du Suaire et les sceptiques commencent à débattre, à être d’accord et en désaccord avec Rogers et les uns avec les autres.

·         8 mars 2005 : Raymond N. Rogers, chimiste de renommée internationale du Laboratoire national de Los Alamos et membre de l’équipe du projet de recherche sur le Suaire de Turin (STURP), meurt à Los Alamos, au Nouveau-Mexique, des suites d’une longue maladie.

·         14 avril 2005 : Paul E. Damon, professeur émérite de géosciences à l’Université de l’Arizona et chef de l’un des trois laboratoires qui ont effectué la datation au radiocarbone du Suaire en 1988, est victime d’un accident vasculaire cérébral alors qu’il travaillait dans son bureau et meurt deux jours plus tard, le 14 avril.

·         21 avril 2005 : Robert Dinegar, physicien à la retraite du Laboratoire national de Los Alamos et membre de l’équipe du projet de recherche sur le Suaire de Turin (STURP), meurt à Los Alamos, au Nouveau-Mexique.

·         Du 8 au 11 septembre 2005 : La 3e Conférence internationale de Dallas sur le Suaire de Turin, parrainée conjointement par la Guilde du Saint Suaire et l’Association américaine du Suaire de Turin pour la recherche (AM*STAR) en collaboration avec le Centro Internationale de Sindonologia, de Turin, en Italie, se tient à Dallas, au Texas. Il s’agissait de la première conférence Shroud à avoir des co-sponsors internationaux.

·         11 septembre 2005 : Le professeur Silvano Scannerini, membre de la Commission de conservation du Saint Suaire de Turin et chercheur respecté sur le Suaire, meurt à cette date en Italie.

·       14 décembre 2005 : Jean Lorre, expert en imagerie du Jet Propulsion Laboratory et membre de l’équipe du projet de recherche Shroud of Turin (STURP), meurt à Pasadena, en Californie, après une brève maladie.

·         21 janvier 2006 : Le site web du Suaire de Turin fête ses 10 ans. Avec des millions de visiteurs depuis sa première mise en ligne, le site continue d’être la ressource Internet définitive pour des informations approfondies sur le Suaire.

·         29 avril 2006 : Le révérend Albert R. « Kim » Dreisbach, Jr., prêtre épiscopal, fondateur de l’Atlanta International Center for the Continuing Study of the Shroud of Turin (AICCSST), sindonologue de renommée mondiale, bibliste et militant des droits civiques, meurt à l’aéroport Hartsfield d’Atlanta alors qu’il se rendait en Italie pour prendre la parole lors de deux conférences sur le Suaire.

·         11 avril 2007 : Après 60 ans de sacerdoce, Don Luigi Fossati, fervent spécialiste du Suaire, meurt à l’âge de 87 ans. Intéressé par le Suaire depuis les années 1940, il a ensuite écrit de nombreux livres, essais et articles sur le Suaire et a créé les premières bandes de film du Suaire en 1950.

·         11 mai 2007 : Orazio Petrosillo, célèbre journaliste italien, meurt des suites d’une brève maladie. L’une des contributions les plus notables d’Orazio a été faite en 2002, lorsqu’il a été la première personne à révéler l’histoire de la « restauration » secrète du Suaire, obligeant ainsi les autorités turinoïdes à reconnaître publiquement l’intervention pour la première fois.

·         14 juin 2007 : Le Dr Eugenia Nitowski, archéologue de renom, spécialiste du Suaire et fondatrice du Musée d’archéologie biblique d’Ariel, est retrouvée morte dans son appartement.

·         24 juin 2007 : Marcia Mascia, l’une des grandes personnes de l’ombre du ministère du Saint-Suaire, meurt des suites d’une longue maladie. Elle était surtout connue comme la secrétaire du père Peter Rinaldi, mais elle était l’une des grandes organisatrices de la Guilde du Saint Suaire dans les années 1960, 1970 et 1980.

·         8 août 2007 : Le professeur Luigi Gonella, conseiller scientifique de l’archevêque de Turin, le cardinal Anastasio Ballestrero, de 1978 à 1989, y compris tout au long de la tristement célèbre datation au carbone du Suaire en 1988, meurt après une courte maladie.

·         5 janvier 2008 : Le professeur Giovanni Riggi di Numana, chercheur de longue date sur le Suaire et participant à l’examen scientifique du Suaire en 1978, meurt subitement d’une crise cardiaque. Après 1978, il a poursuivi ses recherches sur le Suaire et en 1988, il a été responsable de la découpe des échantillons utilisés pour la datation C14 du Suaire.

·         Du 14 au 17 août 2008 : Joe Marino, Sue Benford et le Shroud Science Group, organisent et parrainent « The Shroud of Turin : Perspectives On A Multifaceted Enigma », une conférence internationale sur le Suaire à l’Université d’État de l’Ohio, Blackwell Hotel.

·         9 novembre 2008 : Le P. Aram J. Berard, fondateur du Groupe de Travail sur le Saint Suaire, meurt à Weston, Massachusetts, des suites d’une longue maladie.

·         23 décembre 2008 : Michael Minor, cofondateur, vice-président et conseil général d’AM*STAR, meurt à son domicile de Kaufman, au Texas, après une brève maladie.

·         16 janvier 2009 : Brendan Whiting, auteur du livre de 2006 « The Shroud Story », meurt à Sydney, en Australie.

·         18 février 2009 : Le Dr Harry E. Gove, célèbre physicien nucléaire à qui l’on attribue le développement de la méthode de datation au radiocarbone AMS utilisée en 1988 pour tester des échantillons du Suaire de Turin, meurt paisiblement à l’âge de 86 ans.

·         25 mars 2009 : Don Augusto Bonelli, curé et recteur du sanctuaire du Suaire de San Felice Circeo, Italie, à son domicile de Terracina. Bien qu’il ne soit pas aussi connu que d’autres pourraient l’être dans le monde du Suaire, Don Augusto Bonelli était un homme étonnant et un promoteur dévoué du Suaire dans toute l’Italie. En plus de la belle église et du sanctuaire dédié au Suaire qu’il a créés à San Felice Circeo, il a également été responsable de l’organisation de deux importantes conférences sur le Suaire (la première en mai 2000 à Circeo et la seconde en mai 2006 à Terracina et Pérouse) 

·         6 avril 2009 : Sue Benford, chercheuse dévouée de Shroud qui a aidé à mettre en lumière les données concernant la nature anormale de l’échantillon de c-14 de 1988, meurt subitement après une brève maladie.

·         10 avril 2009 : Vernon D. Miller, photographe scientifique en chef de l’équipe STURP de 1978, meurt le Vendredi saint, le 10 avril 2009, à Santa Barbara, en Californie 

·         10 avril 2009 : Karl Schulz, éminent spécialiste canadien du Suaire, meurt le Vendredi saint, à Montréal, au Canada. Bien que son nom ne soit pas familier à tout le monde, Karl était un sindonologue bien connu et respecté et un promoteur du Suaire à travers le Canada.

·         10 juillet 2009 : Don Devan, spécialiste de l’imagerie et membre de l’équipe STURP de 1978, meurt paisiblement à son domicile de Santa Barbara, en Californie.

·         23 septembre 2009 : John Brown, éminent scientifique des matériaux qui a fourni la première corroboration indépendante des observations de Ray Rogers, meurt à son domicile de Marietta, en Géorgie, après une longue bataille contre le cancer de la prostate 

·         Du 10 avril au 23 mai 2010 : Le Suaire est exposé au public pour la première fois depuis 2000, donnant au public sa première occasion de voir la relique depuis la « restauration » controversée de 2002 

·         Du 4 au 6 mai 2010 : L’atelier international sur l’approche scientifique des images d’Acheiropoietos est organisé par Paolo Di Lazzaro et parrainé par le Centre de recherche ENEA, à Frascati, en Italie.

·         Du 31 août au 2 septembre 2010 : Le IIe Congrès international sur le Saint Suaire, organisé par le Centre d’études catholiques de Lima (CEC-Lima) et « Acción Universitaria », se tient à l’Université de Lima (Pérou).

·         20 novembre 2010 : La deuxième rencontre nationale du Suaire à Fátima, au Portugal, organisée par le Centro Português de Sindonologia (Centre portugais de sindonologie), fondé dans les années 1980 par le Dr Lagrifa Fernandes, s’est tenue au Centre des Missionnaires d’Allamano, à l’intérieur du Musée des Missionnaires de la Consolata, près du Sanctuaire de Fatima.

·         25 novembre 2010 : Le Dr Leoncio Antonio Garza-Valdes, auteur de « L’ADN de Dieu », meurt à l’âge de 71 ans 

·         18 avril 2011 : Le cardinal à la retraite Giovanni Saldarini, archevêque de Turin de 1989 à 1999, meurt des suites d’une longue maladie à l’âge de 86 ans.

·         29 septembre 2011 : L’archevêque Philip M. Hannan, qui a servi pendant 23 ans en tant qu’archevêque de la Nouvelle-Orléans et qui était un ardent étudiant et partisan du Suaire, meurt paisiblement dans son sommeil à l’âge de 98 ans.

·         28-30 avril 2012 : Le 1er Congrès international sur le Saint Suaire en Espagne se tient à Valence, en Espagne. L’événement est parrainé par le Centro Español de Sindonologia (CES).

·         30 juin - 1er juillet 2012 : Le 1er Congrès scientifique international sur le Saint Suaire au Panama se tient à Panama City, Panama. L’événement est parrainé par l’Arquidiócesis de Panamá.

·         3 mars 2013 : Inauguration d’une exposition permanente du Suaire de Turin à Panama City, Panama, produite par Peter et Dalys Soons.

·         30 mars 2013 : Le pape Benoît XVI, dans l’un de ses derniers actes en tant que souverain pontife, autorise une exposition télévisée du Suaire de Turin directement depuis la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin. Il s’agit de la toute première exposition de ce type en 40 ans, depuis la toute première exposition télévisée du Suaire le 23 novembre 1973. Le pape François nouvellement élu fait les premiers commentaires de son pontificat sur le Suaire de Turin quelques heures seulement avant sa diffusion à la télévision.

·         17 avril 2013 : Suaire et foi, un dialogue possible ? est le thème d’un Congrès sur le Suaire qui s’est tenu à cette date à Rome à l’Université pontificale du Latran. La conférence a été conçue pour susciter un intérêt plus profond pour le Suaire à la lumière de l’exposition télévisée qui s’est tenue le 30 mars 2013 

·         19 avril 2013 : La conférence TEDx ViaDellaConciliazione a lieu dans la Cité du Vatican. Le thème de cet événement TED organisé de manière indépendante était La liberté religieuse aujourd’hui et marque le premier événement TED jamais organisé au Vatican.

·         4 mai 2013 : La fête du Saint Suaire est célébrée lors d’une cérémonie solennelle à Fátima, au Portugal 

·         4 mai 2013 : Mgr Nosiglia, Custode pontifical à Turin, ouvre par un concert et une messe une célébration d’un mois dédiée au Suaire, jour de la fête du Saint Suaire. Le mois comprend des concerts, des célébrations et des réflexions à la mémoire du Saint Suaire.

·         23 mai 2013 : Mort de Maurizio d’Assia (Moritz Friedrich Karl Emmanuel Humbert von Hessen), prince de Langravio di Assia-Kassel. Premier-né du prince Filippo d’Assia, de Langravio d’Assia et de la princesse Mafalda di Savoia. Il fut l’une des personnes désignées par le roi Humbert II de Savoie comme exécuteur testamentaire du Saint-Suaire de Turin.

·         24-25 mai 2013 : Des experts du monde entier se réunissent à Mexico, au Mexique, pour une conférence sur le Saint Suaire de Turin. La conférence, intitulée « Le Saint Suaire et l’Année de la Foi », marque également le 30e anniversaire du Centre mexicain pour l’étude du Suaire.

·         21 juin 2013 : Ilona Farkas, fondatrice de la revue Collegamento pro Sindone en Italie et qui a travaillé sans relâche au nom du Suaire, meurt paisiblement dans son sommeil à l’âge de 90 ans 

·         6 septembre 2013 : Le Dr Frederick Zugibe, médecin légiste de renommée mondiale, spécialiste du Suaire et expert en crucifixion, meurt des suites d’une longue maladie.

·         30 octobre 2013 : « TV » Oommen, fondateur du Musée des Découvertes Bibliques et du Centre d’Enseignement à Raleigh, en Caroline du Nord, meurt des suites d’une longue maladie.

·         3 novembre 2013 : Décès de Thaddeus J. Trenn, théologien, historien, philosophe et auteur prolifique canadien

·         4 décembre 2013 : Il est annoncé à cette date que le pape François a autorisé une autre exposition publique du Suaire en 2015.

·        25 décembre 2013 : Le P. Jorge Loring Miró, S.J., auteur, essayiste et conférencier espagnol de renom, meurt à Malaga, en Espagne, à l’âge de 92 ans.

·         1er janvier 2014 : Bartolome M. Saucelo, érudit du Suaire, conférencier et auteur, meurt paisiblement dans sa maison de South Bend, dans l’Indiana.

·         1er mars 2014 : Le professeur Willy Wölfli, directeur de l’École polytechnique de Zurich à l’époque de la datation au radiocarbone du Suaire de Turin en 1988, meurt à cette date.

·         16 août 2014 : Dorothy Crispino, spécialiste du Suaire, auteure et éditrice de Shroud Spectrum International, meurt à son domicile de Cavour, en Italie, à l’âge de 98 ans 

·         4-5 septembre 2014 : Une conférence internationale sur le Suaire intitulée « Atelier sur les progrès de l’enquête sur le Suaire de Turin » est parrainée par l’Université technique de Bari, en Italie, et l’Université de Bari « Aldo Moro », en Italie, avec le co-parrainage technique du CIS (Centre international d’études sur le Suaire de Turin), à Turin. L’événement a été organisé par le Département de génie électrique et informatique de l’Université technique de Bari, en Italie.

·         Du 9 au 12 octobre 2014 : Une conférence internationale sur le Suaire intitulée « Le Suaire de Turin : l’intersection controversée de la foi et de la science » est organisée par Joe Marino à Saint-Louis, Missouri, et coparrainée par la Fondation de la Résurrection du Suaire et le Salt River Production Group. Plus de 160 personnes assistent à l’événement de quatre jours 

·         Du 19 avril au 24 juin 2015 : Le Suaire est exposé au public pour la première fois depuis 2010 

·         18 juillet 2015 : Ian Dickinson, érudit et chercheur au franc-parler et parfois controversé sur le Suaire, meurt après une brève maladie à Canterbury, en Angleterre 

·         31 juillet 2015 : Robert William (Bill) Mottern, expert en radiographie du Sandia Laboratory et membre fondateur de l’équipe STURP, meurt à l’âge de 91 ans à son domicile de Shannondale, à Maryville, Tennessee. Bill s’est assuré une place importante dans l’histoire du Suaire lorsqu’il a fourni à John Jackson, Eric Jumper, Don Devan et Ken Stevenson l’accès à son analyseur d’images VP-8 en 1977 pour visualiser une image du Suaire. Cet événement, qui a permis de visualiser pour la première fois les propriétés dites 3D du Suaire à l’aide d’un instrument scientifique analogique, est devenu le catalyseur de la fondation du STURP et de son examen du Suaire en 1978. Mottern utilisait le VP-8 pour analyser les radiographies qu’il produisait pour son travail au laboratoire et est finalement devenu membre de l’équipe et a participé à l’examen direct du tissu. Avant son décès, il a fait don de ses matériaux du Suaire à STERA, Inc., y compris l’un des deux ensembles complets de radiographies qu’il a faites du Suaire en 1978.

·         11 décembre 2015 : Le P. Hector Guerra, L.C., est décédé à Madrid, en Espagne, après une longue et courageuse bataille contre le cancer. Le P. Guerra n’était pas bien connu de la plupart des gens du monde du Suaire, mais il a travaillé sans relâche dans les coulisses pour promouvoir le Suaire à l’échelle internationale. Il a été au moins en partie responsable de la Rencontre des Deux Linens en 2011 à Mexico, de la Conférence CES 2012 à Valence, de la Conférence TEDx Viadella Conciliazione 2013 au Vatican, de la Troisième Rencontre de la Conférence des Deux Linens à Jérusalem en 2013 et bien d’autres. Il était également responsable de l’ouverture d’expositions sur le Suaire dans le monde entier et en prévoyait d’autres à l’avenir lorsque sa santé s’est détériorée.

·         12 décembre 2015 : Avinoam Danin, botaniste israélien de renom et chercheur sur le Suaire, meurt après une brève maladie à Jérusalem. Avinoam était bien connu dans le monde du Suaire pour son analyse des pollens trouvés sur le tissu et ses affirmations quelque peu controversées selon lesquelles il aurait trouvé de nombreuses images de fleurs sur le Suaire.

·         21 janvier 2016 : Le site Web du Suaire de Turin (www.shroud.com) fête ses 20 ans sur Internet.

·         14 février 2016 : Le Dr Michael Clift, qui a été secrétaire général de la Société britannique pour le Suaire de Turin (BSTS) pendant plus de deux décennies, meurt des suites d’une longue maladie.

·         22 mars 2016 : Barbara Sullivan, auteure d’un article sur le Suaire dans la National Review en 1973, l’un des premiers articles sur le Suaire dans un magazine américain populaire, meurt paisiblement à son domicile de Needham, dans le Massachusetts.

·         6 avril 2016 : Le Dr Marie-Claire van Oosterwyck-Gastuche, éminente spécialiste française du Suaire, décède à son domicile à cette date. Titulaire d’un doctorat en chimie physique, elle est l’auteure du livre Le radiocarbone face au Linceul de Turin et elle est surintendante du Musée royal de l’Afrique centrale, en Belgique. Marie-Claire était une critique virulente de la datation au radiocarbone de 1988 du Suaire et a passé de nombreuses années à écrire et à donner des conférences sur ce sujet 

·         28 août 2016 : Le révérend Harold David Sox meurt à son domicile de Palm Springs, en Californie, après une brève lutte contre le cancer du côlon 

·         8 septembre 2016 : Le Dr Sebastiano Rodante, pédiatre italien de renom, spécialiste du Suaire, délégué du Centre international de sindonologie de Turin et conférencier fréquent lors de conférences internationales, meurt à l’âge de 92 ans à Syracuse, en Italie.

·         18 septembre 2016 : Le professeur Gino Zaninotto, historien et spécialiste du latin et du grec, meurt à l’âge de 80 ans. Dans ses recherches approfondies sur le Suaire, il avait mené des études approfondies sur la flagellation et la crucifixion romaines.

·         29 septembre 2016 : Dame Isabel Piczek, artiste sacrée monumentale de renommée mondiale, physicienne et spécialiste du Suaire, meurt à Los Angeles, en Californie. Elle était surtout connue pour avoir fourni l’avis d’un artiste professionnel sur les raisons pour lesquelles l’image du Suaire n’est pas une peinture. Ses œuvres d’art comprennent des peintures murales, des fresques et des vitraux pour des cathédrales, des monastères, des écoles et des couvents du monde entier.

·         14 février 2017 : Lennox Manton, spécialiste dévoué du Suaire, membre de longue date de la Société britannique pour le Suaire de Turin (BSTS), chercheur passionné et auteur prolifique d’ouvrages liés au Suaire, meurt à cette date en Angleterre 

·         23 février 2017 : Gina Phillips Moran Glick, M.D., anesthésiste de renom qui s’intéresse fortement aux aspects médicaux et médico-légaux du Suaire et sœur de l’ingénieur optique et chercheur sur le Suaire Kevin Moran, meurt à Coppell, au Texas, après une longue maladie.

·         2 avril 2017 : Mario Moroni, érudit et auteur italien très respecté du Suaire, est décédé à l’âge de 84 ans en Italie.

·         27 juin 2017 : David Wayne Balsiger, producteur de films primé et réalisateur responsable de plusieurs documentaires télévisés sur le Suaire, meurt à l’âge de 71 ans.

·         Du 19 au 22 juillet 2017 : Une conférence internationale sur le Suaire de Turin se tient à Pasco, Washington, États-Unis. L’événement s’intitule « À la recherche de solutions aux mystères du Suaire », parrainé par Mark Antonacci et sa Fondation Test the Shroud et organisé et géré par Robert Rucker (et sa famille).

·         21 octobre 2017 : Le Dr Alan D. Whanger, érudit et chercheur de longue date sur le Suaire, meurt des suites d’une brève maladie à l’âge de 87 ans.

·         24 novembre 2017 : Diana Andry Fulbright, chercheuse de longue date sur le Suaire, chercheuse et membre fondatrice du conseil d’administration de STERA, Inc., meurt paisiblement dans son sommeil à son domicile près de Richmond, en Virginie, après une brève maladie à l’âge de 75 ans.

·         14 décembre 2017 : Remi G. Dubuque, éducateur, conférencier et érudit du Suaire, meurt à cette date à l’âge de 87 ans.

·         14 janvier 2018 : Le professeur Franco A. Testore de l’Université polytechnique de Turin et directeur du département textile de cette université décède à cette date. Testore et Gabriel Vial ont été les deux experts textiles invités à observer la découpe de l’échantillon du Suaire pour la datation au radiocarbone le 21 avril 1988, bien que Testore ait eu peu de connaissances sur le Suaire à ce moment-là.

·         8 mars 2018 : Robert Villarreal de Los Alamos, au Nouveau-Mexique, décède après une longue bataille contre la maladie de Parkinson. Il est surtout connu dans les cercles du Suaire pour avoir dirigé une équipe de huit collègues au Laboratoire national de Los Alamos en 2008 qui a vérifié et confirmé les observations de Ray Rogers concernant la nature anormale de l’échantillon de datation au radiocarbone de 1988.

·         5-6 mai 2018 : Le Centre International de Sindonologie (CIS) de Turin tient sa réunion annuelle à Chambéry, en France. Le principal sujet de discussion est la réévaluation de la datation au radiocarbone.

·         24 mai 2018 : Ed Desloge de St. Louis, Missouri, décède subitement à cette date. Au fil des ans, il a été un ardent partisan et mécène des chercheurs et des organisations de Shroud (y compris STERA, Inc.) et a coparrainé un certain nombre d’événements Shroud, y compris la conférence de Saint-Louis de 2014, qui a connu un grand succès.

·         27 août 2018 : Paul Maloney, archéologue et spécialiste du Suaire de renommée internationale, meurt subitement alors qu’il faisait une sieste chez lui à Quakertown, en Pennsylvanie.

·         26 octobre 2018 : Le Dr Phillip Wiebe, éminent spécialiste canadien du Suaire, meurt paisiblement à Langley, en Colombie-Britannique, au Canada, après une courageuse bataille contre le cancer.

·         30 octobre 2018 : Yannick Clément, 45 ans, de Louiseville, Québec, Canada, meurt subitement. Il était surtout connu de ceux qui suivaient ses nombreux messages sur la page du blog Shroud of Turin de Dan Porter.

·         9 novembre 2018 : John Klotz, chercheur de longue date sur le Suaire et auteur de « The Coming of the Quantum Christ », meurt après une lutte courageuse contre le cancer du pancréas.

·         28 janvier 2019 : Raymond J. Schneider, érudit respecté du Suaire, éducateur et membre du conseil d’administration de STERA, Inc., meurt à son domicile de Woodstock, en Virginie, après avoir lutté contre le cancer.

·         27 mars 2019 : Kevin Moran, ingénieur en optique, expert en imagerie et spécialiste dévoué du Suaire depuis plus de 40 ans, meurt à son domicile de Belmont, en Caroline du Nord, après une brève maladie.

·         28 juin 2019 : Oswald Scheuermann, éminent érudit allemand et chercheur en imagerie qui a apporté d’importantes contributions à l’étude de l’image du Suaire, meurt à cette date. Pas d’autres détails disponibles.

·         3 octobre 2019 : Stephen Lukasik, un physicien qui a cherché à appliquer la technologie de pointe à la sécurité nationale, supervisant les recherches du ministère de la Défense sur les réseaux informatiques, l’intelligence artificielle et la détection des explosions nucléaires avant de devenir un expert prémonitoire en matière de cybersécurité, meurt cette date d’une insuffisance respiratoire à son domicile de Falls Church, en Virginie. Il avait 88 ans. Il a été impliqué dans le Suaire en tant que membre de STURP II en 1984, mais cela ne s’est malheureusement jamais concrétisé.

·         4 février 2020 : Le père Manuel Carreira, astrophysicien espagnol, érudit du Suaire, théologien, philosophe et prêtre jésuite décède à cette date.

·         28 mars 2020 : Piero Vercelli, expert textile italien très respecté et spécialiste du Suaire, décède à cette date.

·         21 septembre 2020 : Le professeur Luigi Fabrizio Rodella, éminent spécialiste italien du Suaire et expert médico-juridique, meurt subitement à l’âge de 57 ans à Brescia, en Italie, après une brève maladie.

·         23 septembre 2020 : Le Dr Douglas J. Donahue, qui a été président du département de physique de l’Université de l’Arizona à Tucson, décède à cette date. Il a également été directeur du laboratoire de datation au radiocarbone de l’Arizona, l’un des trois laboratoires qui ont daté le Suaire en 1988.

·         17 novembre 2020 : Ernest 'Ernie' H. Brooks II, président du Brooks Institute of Photography et membre de l’équipe STURP qui a examiné le Suaire en 1978, meurt à l’âge de 85 ans à Lacey, Washington.

·         10 février 2021 : Roger Gilbert, Jr., membre original de l’équipe STURP et fondateur de la société Oriel qui a développé et fabriqué les meilleurs instruments scientifiques spectroscopiques en 1978, meurt à cette date à son domicile de Darien, dans le Connecticut, à l’âge de 88 ans. Il laisse dans le deuil son épouse Marion « Marty » Gilbert, qui était également membre de STURP.

·         31 août 2021 : Mary W. Whanger, l’épouse du regretté Dr Alan D. Whanger, décédé en 2017, est décédée à cette date à Raleigh, en Caroline du Nord.

·         17 novembre 2021 : Peter Soons meurt cette date d’une crise cardiaque massive. Peter a créé les images holographiques du Suaire qui sont exposées dans des expositions du monde entier et qui ont aidé les gens à mieux voir et comprendre les propriétés dites 3D de l’image du Suaire.

·         26 novembre 2021 : Le père Heinrich Pfeiffer, SJ, professeur d’histoire de l’art et d’iconographie chrétienne, meurt cette date à l’âge de 85 ans à la maison Peter Faber de Berlin. Il était surtout connu dans le monde du Suaire comme le principal promoteur de l’image controversée du Voile de Manoppello en tant que véritable Voile de Véronique.

·         26 février 2022 : Inauguration de l’exposition du Musée de la Bible à Washington, D.C., « Mystère et foi : le Suaire de Turin ». L’exposition est prévue jusqu’au 31 juillet 2022.

·         26 juillet 2022 : Le Dr Fernando Lagrifa Fernandes, érudit respecté du Suaire portugais et cofondateur du Centro Português de Sindonologia, meurt à cette date à l’âge de 95 ans des suites d’une longue maladie.

·         17 décembre 2022 : Le cardinal Severino Poletto, archevêque à la retraite de Turin et ancien Custode pontifical du Suaire de Turin, meurt à cette date à l’âge de 89 ans.

·         31 janvier 2023 : Larry Schwalbe, membre original de l’équipe STURP du Laboratoire national de Los Alamos, meurt ce jour-là des suites d’une longue maladie.

·         2 septembre 2023 : Mgr Giuseppe Ghiberti, bibliste et spécialiste du Suaire de renommée internationale, meurt à cette date à Turin, en Italie, deux semaines seulement avant son 89e anniversaire.

·         27 septembre 2023 : Tom D’Muhala, ancien président de l’équipe STURP qui a joué un rôle essentiel dans l’administration et la logistique du projet, décède ce jour à son domicile de Raleigh, en Caroline du Nord, des suites d’une longue maladie.

Saint Suaire de Turin : "Il s'agit bien du linceul qui a enveloppé Jésus le soir de sa mort, le 3 avril 33."

Non seulement les derniers travaux scientifiques balayent les anomalies et renforcent les compatibilités historiques, mais plus déterminant encore, la science n'explique toujours pas divers phénomènes constatés sur le Saint Suaire, relevant donc du miracle.

Comment expliquer l'étrange inversion des couleurs ? Dès 1898, le chevalier turinois Secondo Pia photographie pour la première fois le linceul et s'aperçoit avec stupéfaction que le négatif de son film argentique révèle une image insolite : le noir devient blanc, et le blanc devient noir.

Comment expliquer le caractère tridimensionnel de l'image ? Entre 1973 et 1976, le Français Paul Gatineau et les Américains Jackson & Mottern révèlent que l'intensité l'image est inversement proportionnelle à la distance entre le corps et le linge. Du jamais vu.

Comment expliquer l'absence de traces de décomposition du corps ? Laissant supposer que celui-ci n'est pas resté plus de 36 heures dans le linceul.

Comment expliquer le parfait modelé des caillots de sang ? Ne permettant pas de comprendre de manière rationnelle comment le corps a pu sortir sans laisser la moindre trace.

Comment expliquer que la face ventrale et la face dorsale  présentent la même densité ? Comme si, et c'est l'explication la plus rationnelle, le corps se trouvait en état d'apesanteur.

Comment expliquer la présence, sur des images polarisées, des ligaments des mains, des dents et des os du visage ? Comme si le linceul, en s'affaissant, avait scanné le corps devenu transparent.

Comment expliquer la formation même de l'image du corps révélé ? Car les scientifiques sont totalement incapables de la reproduire à l'identique. C'est pourquoi certains parlent de "flash de la résurrection", entendue comme une forme de décorporation lumineuse ayant traversé puis imprégné les tissus, qui pourrait alors correspondre.

Des éléments incroyables, qui se conforment, qui plus est, avec ceux de la Passion du Christ dans la Bible, au vu des constations avérées du docteur Pierre Barbet de l'hôpital Saint-Joseph à Paris depuis les années 30 :

- flagellation

- 120 coups portés par un fouet, appelé flagrum, avec deux lanières se terminant par deux petites billes reliées en haltère

- patibulum, c'est à dire la barre horizontale de la croix portée sur le dos

- clous enfoncés dans les poignets et non dans la paume de la main

- coup de lance sur le flanc droit par une lance à feuille plate, etc.

 

Sans oublier ces mystérieux "fantômes d'écriture" le long du visage (NAZARENU, le Nazaréen, INNECE), découverts par l'ingénieur francais André Marion de l'Institut d'optique d'Orsay, qui semblent bien correspondre au reste de la formule de condamnation à mort reproduite par l'huissier romain : "In necem ibis" ("À la mort tu iras")

Même la datation n'est plus un point d'achoppement : le chimiste Raymond Rogers a démontré que l'échantillon de tissu, faisant remonter la datation à 1260-1390 après Jésus-Christ dans un premier temps, avait fait l'objet d'un sérieux racommodage avec insertion de fils de coton, faussant les résultats.

C'est alors qu'en avril 2022, le Pr Liberato de Caro, de l'Institut de cristallographie de Bari, utilise une nouvelle technique de datation appelée "wide-angle X-ray scattering" (Waxs), prouvant que le linceul est très proche dans sa structure d'un échantillon de lin trouvé dans les ruines de Massada, la citadelle juive tombée en 73, permettant donc une datation au 1er siècle de notre ère.

Autant d'éléments matériels qui percent le voile du mystère, et semblent réconcilier la science avec Dieu.

 

"Un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour la spiritualité."

 

Car la résurrection reste un acte de foi, dans la plénitude de la révélation.

 


© 1996 Ian Wilson   Utilisé avec permission

 

Le Suaire en photos

Saint Suaire à Lirey (10) 

 

 

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