mercredi 9 octobre 2024

Châteaux de Labourat, La Chaise, Lignol-le-Château

- Château-manoir du Labourat :



L’année 1913 a vu disparaître le curieux petit édifice connu sous le nom de Château ou Manoir du Labourat. Son nom également « Labouras » (de labourage), rappelant l’existence d’une ancienne ferme ou gagnage (pâturage).

Le quartier s’appelait « Laboras » dès l’année 1131, et l’abbaye de Saint-Loup de Troyes y possédait alors une vigne qui lui avait été donnée par Charles-le-Chauve (840-877).

Cette pittoresque construction du XVIIe siècle, que ses galeries courant sur 3 côtés du premier étage rendaient si gracieuse, si légère, si exigüe aussi, disaient les occupants, n’était pas un château, pas même un menu fief, mais tout au plus un pavillon champêtre, une maisonnette de jardin, le « vide-bouteille » d’un bourgeois ou la « folie » d’un membre de la noblesse troyenne.

Le Labourat, dépendance du bourg de Saint-Jacques, était lui-même une seigneurie, en 1565, entre les mains d’Antoine Menisson, écuyer du prince Condé, seigneur de Saint-Pouange et de Souleaux. On ignore d’ailleurs qui l’a fait construire et quels furent les propriétaires jusqu’à la famille Turpin, qui la posséda presque tout le XIXe siècle et après qui elle passa à M. Giraud-Drouot, négociant.

Elle avait fort bon air, autrefois, lorsqu’avec les 2 pavillons qui se faisaient pendant à ses côtés, elle montrait joyeusement les épis de terre cuite qui surmontaient sa toiture en tuiles vernissées.

Deux vues en ont été dessinées par E. Vin. L’une d’elles illustre un article de M. Albert Babeau sur « Les anciennes Galeries des maisons de Troyes » pour l’« Annuaire de l’Aube » de 1884. On en voit là les faces ouest et sud. L’autre dessin, préparé pour l’« Annuaire » de 1885, mais non utilisé, présente la face nord avec les 2 bâtiments de dépendances, sans cependant montrer, encastrée dans le mur de celui de droite, la pierre sculptée, en façon de stèle, où se devinaient encore des formes humaines, mais très effacées.

Entretenu, le Manoir ou Château du Labourat eût pu  défier encore quelques siècles. Mais, l’abandon dans lequel il était resté, en amenant des déprédations devenues irrémédiables, a rendu nécessaire sa démolition complète.

- Château de La Chaise :

 


Pavillon de chasse de style Napoléon III construit autour de 1860 par la famille Du Pont de Compiègne. Le château de La Chaise a sans doute été édifié en deux temps, d'abord la partie centrale en pan de bois, puis les deux ailes latérales (aile Sud en pan de bois, aile Nord en brique avec décor de plâtre), il est achevé en 1864. Les communs ont été construits en 1885, l'ensemble possédait un décor polychrome, goût du XIXe siècle pour l'architecture pittoresque issue de la découverte de l'architecture traditionnelle française et étrangère. A l'intérieur, la partie centrale possède une salle lambrissée, un escalier en bois à balustres et une salle du premier étage avec cheminée en marbre. A l'extérieur, façade sud flanquée d'une double galerie.

Éléments protégés MH : le corps central en totalité, les façades et les toitures pour les ailes latérales : inscription par arrêté du 14 mars 2000.

Propriété privée

 

- Château de Lignol le Château


Le château Lignol a été construit aux XIIe et XVIe siècles, très bien restauré au XIXe siècle, il présente une magnifique façade Renaissance cantonnée de deux tours rondes. 

Dans le parc se trouve un pigeonnier circulaire et un miroir d’eau qui magnifie le site.

Propriété privée


je fais une petite parenthèse : 

La petite église de Lignol-le-Château, placée sous le vocable de saint Sylvestre, encore entourée de son cimetière, se dresse au cœur du village. C’est un édifice composite qui n’a conservé de sa construction primitive du XIVe s. que le transept saillant, remanié au XIVe s. par l’ouverture de baies en arcs brisés ; celles-ci ont gardé leurs remplages flamboyants. Le chœur et les chapelles latérales ont été élevées au XVIe siècle. La nef et le clocher datent du XVIIIe siècle.

Le transept a conservé sa voûte d’origine. Le chœur polygonal se compose d’une travée voûtée sur croisées d’ogives dont les nervures pénètrent directement dans des colonnes engagées. Il est largement éclairé par cinq baies. Les baies latérales sont à deux lancettes et la fenêtre d’axe, plus large, est composée de trois lancettes garnies de vitraux modernes. A l’extérieur, le chevet est contrebuté par des contreforts à glacis. Les deux chapelles latérales du chœur sont percées de grandes baies flamboyant es qui ont perdu leur vitrerie d’origine. Ces chapelles s’ouvrent sur la nef par un grand arc en tiers-point retombant sur des culs-de-lampe moulurés. La chapelle nord conserve des boiseries peintes du XVIIe s. retraçant la vie de saint Bernard. L’édifice renferme aussi un retable du XVIe s., divisé en sept arcatures contenant  des  statues d’apôtres, et une chaire à prêcher du XVIIIe siècle.

La nef unique est précédée d’un clocher-porche couronné par une petite flèche. Un oculus sans ornementation est percé au-dessus de la porte. L’étage, souligné par un bandeau, est percé d’une baie sur chacune de ses faces.

 

Retable en pierre polychrome du XVIe siècle


Dans le cimetière, la tombe du Comte de Rochechouard, colonel du Tsar Alexandre Ier...


Les châteaux de l'Aube





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Autodafé de Troyes de 1288

  Philippe le Bel et les juifs Larousse : autodafé : " Jugement sur des matières de foi. Exécution du coupable à la suite de cette sent...