- Château-manoir
du Labourat :
Le quartier s’appelait « Laboras » dès l’année 1131,
et l’abbaye de Saint-Loup de Troyes y possédait alors une vigne qui lui avait
été donnée par Charles-le-Chauve (840-877).
Cette pittoresque construction du XVIIe siècle, que
ses galeries courant sur 3 côtés du premier étage rendaient si gracieuse, si
légère, si exigüe aussi, disaient les occupants, n’était pas un château, pas
même un menu fief, mais tout au plus un pavillon champêtre, une maisonnette de
jardin, le « vide-bouteille » d’un bourgeois ou la « folie » d’un membre de la
noblesse troyenne.
Le Labourat, dépendance du bourg de Saint-Jacques,
était lui-même une seigneurie, en 1565, entre les mains d’Antoine Menisson,
écuyer du prince Condé, seigneur de Saint-Pouange et de Souleaux. On ignore
d’ailleurs qui l’a fait construire et quels furent les propriétaires jusqu’à la
famille Turpin, qui la posséda presque tout le XIXe siècle et après qui elle
passa à M. Giraud-Drouot, négociant.
Elle avait fort bon air, autrefois, lorsqu’avec les
2 pavillons qui se faisaient pendant à ses côtés, elle montrait joyeusement les
épis de terre cuite qui surmontaient sa toiture en tuiles vernissées.
Deux vues en ont été dessinées par E. Vin. L’une
d’elles illustre un article de M. Albert Babeau sur « Les anciennes Galeries
des maisons de Troyes » pour l’« Annuaire de l’Aube » de 1884. On en voit là
les faces ouest et sud. L’autre dessin, préparé pour l’« Annuaire » de 1885,
mais non utilisé, présente la face nord avec les 2 bâtiments de dépendances,
sans cependant montrer, encastrée dans le mur de celui de droite, la pierre
sculptée, en façon de stèle, où se devinaient encore des formes humaines, mais
très effacées.
Entretenu, le Manoir ou Château du Labourat eût
pu défier encore quelques siècles. Mais,
l’abandon dans lequel il était resté, en amenant des déprédations devenues
irrémédiables, a rendu nécessaire sa démolition complète.
-
Château de La Chaise :
Éléments protégés MH : le corps central en totalité,
les façades et les toitures pour les ailes latérales : inscription par arrêté
du 14 mars 2000.
Propriété privée
-
Château de Lignol le Château
Propriété privée
je fais une petite parenthèse :
La petite église de Lignol-le-Château, placée sous
le vocable de saint Sylvestre, encore entourée de son cimetière, se dresse au
cœur du village. C’est un édifice composite qui n’a conservé de sa construction
primitive du XIVe s. que le transept saillant, remanié au XIVe s. par
l’ouverture de baies en arcs brisés ; celles-ci ont gardé leurs remplages
flamboyants. Le chœur et les chapelles latérales ont été élevées au XVIe
siècle. La nef et le clocher datent du XVIIIe siècle.
Le transept a conservé sa voûte d’origine. Le chœur
polygonal se compose d’une travée voûtée sur croisées d’ogives dont les
nervures pénètrent directement dans des colonnes engagées. Il est largement
éclairé par cinq baies. Les baies latérales sont à deux lancettes et la fenêtre
d’axe, plus large, est composée de trois lancettes garnies de vitraux modernes.
A l’extérieur, le chevet est contrebuté par des contreforts à glacis. Les deux
chapelles latérales du chœur sont percées de grandes baies flamboyant es qui
ont perdu leur vitrerie d’origine. Ces chapelles s’ouvrent sur la nef par un
grand arc en tiers-point retombant sur des culs-de-lampe moulurés. La chapelle
nord conserve des boiseries peintes du XVIIe s. retraçant la vie de saint
Bernard. L’édifice renferme aussi un retable du XVIe s., divisé en sept
arcatures contenant des statues d’apôtres, et une chaire à prêcher du
XVIIIe siècle.
La nef unique est précédée d’un clocher-porche couronné par une petite flèche. Un oculus sans ornementation est percé au-dessus de la porte. L’étage, souligné par un bandeau, est percé d’une baie sur chacune de ses faces.
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