mercredi 9 octobre 2024

Châteaux de Ferreux, Foujon, Fuligny, Géraudot

 

- Château de Ferreux :


En 1397, c’est une maison seigneuriale, en 1679 c’est un château entouré de fossés et pont-levis.

Le château de Ferreux-Quincey tel qu’on le découvre aujourd’hui date du XVIIe siècle. Il a été bâti par Claude Belot, marquis de Ferreux et Maître des comptes, sur les fondations d’une construction féodale dont il reste encore quelques traces. Au cœur du village, il est entouré par un parc d’une quinzaine d’hectares, traversé par la rivière l’Ardusson et agrémenté par une pièce d’eau. Il est planté de grands et beaux arbres dont beaucoup ont hélas souffert lors de la tempête de 1999. Le château a été très remanié au XIXe siècle, surtout intérieurement, mais son aspect extérieur conserve ce mélange de grandeur et d’austérité propre au XVIIe siècle. À partir des années 1920, plusieurs propriétaires se sont succédés à la tête de cette vaste demeure, toujours restée privée, dont le comte du Tertre, le docteur André Boëlle, et, dernier en date, le Vicomte Marcel Chéreil de La Rivière. À partir de 1968, celui-ci a entrepris de très vastes travaux visant à rendre au parc et au château leur visage originel.

Comme monument civil, le château de Ferreux accueillit Napoléon lors de la Campagne de France en 1814. S’agissant plus d’une grande demeure que d’un château avec tours et donjons, le château de Ferreux-Quincey est très difficile à trouver, caché par un petit bois, et par une belle ferme, son entrée est simple et passe presque inaperçue. Le chemin pavé de gros blocs de pierre permettait dans le passé d’entrer dans la propriété sans que les carrosses ne s’y enlisent. Ce château semble sortir d’un conte de fées et son parc, envahi d’herbes hautes, garde malgré tout, un charme et un mystère qui permet de rêver.

Napoléon établit ses quartiers dans ce château le 6 février 1814. C'est à ce moment-là qu'il commença à concevoir la manœuvre contre Blücher, qui amena la victoire de Montmirail.

Fait de grandes lignes classiques, le château de Ferreux-Quincey abritait un jardin à la française dont il ne restait aucune trace lorsqu’il fut vendu en  1920. Abandonné il est racheté en 1968, par le vicomte Marcel Chéreil de la Rivière qui décida de créer l’actuelle composition. Côté cour, quatre compartiments bordés de buis reproduisant des fleurs de lys, s’appuient sur une haie dans laquelle sont aménagés plusieurs cabinets de verdure.Côté parc, le maître des lieux a tracé des allées qui rayonnent à partir de l’austère bâtisse du XVIIème siècle. La perspective axiale s’achève sur un canal face à un escalier d’eau, tous deux alimentés par l’Ardusson. Au-delà, une pièce d’eau romantique entoure une île accessible grâce à une étonnante passerelle métallique.

 Propriété privée à l’abandon

 - Château de Foujon :



 L’ancien château fort de Foujon occupait une magnifique position, à gauche de la route impériale, et à 3 kilomètres de Pont, sur un point culminant qui domine la vallée de la Seine. Sa construction remonte à la fin du XIIe siècle. Il appartient alors à Blanche de Navarre, veuve de Thibaut III, comtesse de Champagne et de Brie, comme dépendance du domaine de Pont-sur-Seine qu’elle a reçu de son époux, à titre de douaire.

Cette princesse, menacée dans les droits de son fils et dans ses possessions par Erard de Brienne, fait fortifier, à cette époque, une partie de ses châteaux, pour les mettre en état de résister aux attaques de son ambitieux compétiteur, dont celui-ci.

Jamais Foujon n’a été pris d’assaut, ni ravagé à main armée.

Tombé aux mains de propriétaires moins riches et moins puissants, le donjon féodal est négligé et mal entretenu, car, en 1775, il est découvert et à moitié ruiné.

On s’étonne en 1863, que cette masse encore imposante ait pu résister pendant près d’un siècle aux efforts incessants des éléments conjurés. Les tours principales, bien qu’éventrées et hors d’aplomb, élèvent encore dans les airs leurs créneaux rongés par le temps. Les souterrains qui les supportent, quoique moitié comblés par les pierres écroulées, offrent des parties de voûtes parfaitement conservées.

Des portes et des fenêtres, ouvertes à des hauteurs inégales au-dessus du sol, exercent la curiosité et les conjectures de l’antiquaire, sur la distribution intérieure de ce sombre édifice. On remarque des ouvertures à plein cintre, remontant jusqu’à l’époque Romane, et datant de la construction primitive du château. Dans d’autres parties, des baies ogivales trahissent des remaniements postérieurs.

Ce domaine a été réduit depuis très longtemps à l’état de simple ferme, qui appartenait aux hospices de Troyes. Son Altesse Impériale et Royale la princesse Laetitia, mère de l’Empereur Napoléon 1er, en était propriétaire en août 1805.

En 1812, il fut cédé par Elle à M. Trudon, notaire à Pont-sur-Seine, qui le revendit en 1815 à M. Piot de Courcelles, alors maire de Troyes. Ce dernier en fit donation aux hospices, à la charge d’en consacrer le revenu à l’entretien d’une salle de maternité à l’Hôtel-Dieu. Par devoir, nous devons ajouter que M. de Courcelles maire de Troyes, n’était dans cette occasion que le représentant d’une tierce personne, et que son nom cachait celui d’une véritable donatrice, dont le nom est synonyme à Troyes, d’aumône et de charité, Mme veuve Dalbanne.

Les administrateurs des hospices, prévoyant à des signes trop certains le prochain écroulement de la partie principale de ces vénérables murailles, dans l’impossibilité où ils étaient d’employer l’argent des pauvres à les consolider, ont voulu au moins en conserver une image fidèle à titre de souvenir historique. La gravure reproduit une des photographies de M Lancelot.

En 1928, la Société académique et le Syndicat d’initiative de l’Aube ont vainement essayé d’en obtenir le classement comme monument historique.


- Château de Fuligny


Reconstruction du château de Fuligny au XVIIIe siècle sur un site ancien. 

Au XIXe siècle, la propriété se composait d'un pont, de deux pavillons d'entrée, d'un pigeonnier et des dépendances.

 Le château fut démoli en 1988. 

Le pigeonnier est le bâtiment le plus important restant au sud de l'entrée. De plan circulaire, en moellons enduits, excepté le cordon séparant les deux niveaux et les encadrements de baies en grès. L'ensemble est coiffé d'une toiture en poivrière recouverte de tuiles plates, surmontée d'un lanternon. 

A l'intérieur, le niveau inférieur est isolé du reste de l'édifice par une voûte d'arête. 

Le pigeonnier est contemporain de la reconstruction du château au XVIIIe siècle.


Château de Géraudot



En 1669, Louis XIV érige en fief la maison de Géraudot et l’unit au fief d’Aillefol pour ne porter désormais que le seul nom de Géraudot.

Lieutenant particulier au Châtelet, Louis II de Vienne réside ordinairement à Paris, ce qui ne l’empêche pas d’agrandir ses domaines champenois. A partir de 1672, il rattache les terres de Creney, les droits de justice de Géraudot, puis la terre de Torvilliers et enfin celle de Lesmont. Dès 1687, il fait don de la nue-propriété du Domaine de Géraudot à son fils Louis II, conseiller au Parlement de Paris.

A partir de 1735 les héritiers cèdent la gentilhommière actuelle à Me Henri Clément, notaire à Lusigny, qui y réside quelques années.

Anatole Chanoine, ancien maire de Géraudot, achète la propriété en 1851 pour la vendre en 1858 à Albert Delatour, conseiller d’État et membre de l’Académie des Sciences morales et politiques, qui y  vit jusqu’en 1938.

L’ancienne maison seigneuriale, ses dépendances et ses fermes forment un hameau, à 900m au sud-ouest du village, près de la route menant de Piney à Lusigny.

Aujourd’hui, Florence et Uwe vous accueillent au Château de Géraudot, dans leur chambre d’hôte de 2 personnes avec entrée privative ou leur gîte indépendant de 4 personnes situé dans une aile du Château. Au coeur du Parc naturel régional de la Forêt d’Orient, à 400m du Lac d’Orient, un lieu de caractère au charme préservé.

Dotée d’une entrée privative, la chambre de charme située au premier étage de la demeure seigneuriale du XVIIIe siècle vous séduira par son confort raffiné, sa quiétude et sa vue sur un joli parc boisé de 3,5 hectares. Un petit déjeuner copieux composé avec des produits de qualité (maison, biologiques, locaux) vous attendra au réveil.

L’environnement est propice au ressourcement et aux activités de plein air : vélovoie des lacs en face du château, sorties nature sur mesure organisées par la Maison du Parc : à pied, en canoë, vélo ou kayak, plages de Géraudot et Lusigny, parc Grimpobranches, golf à proximité, chemins de randonnées, observatoires de l’avifaune…

Devenu chambres d’hôtes et gite

 


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