jeudi 7 novembre 2024

Église Saint Vorles de Châtillon-sur-Seine (21)

 



La collégiale Saint-Vorles fut édifiée dans l'enceinte du castrum sous l'épiscopat de Brun de Roucy, évêque de Langres de 980 à 1016. Elle est  isolée sur un promontoire, et domine l'agglomération depuis sa limite orientale.

Placée initialement sous le patronage de Saint-Martin, Notre-Dame, et Saint-Vorles dont les reliques furent transférées dans la collégiale en 868.

Voir :  Saint Vorles

Le clocher qui s'élève à la croisée du transept fut reconstruit au XIIe siècle.

La construction des chapelles qui flanquent le chœur date du XIVe et du XVe siècle : il s'agit, à gauche, de la chapelle Sainte-Thérèse et de la chapelle du Carmel, à droite de la chapelle du Rosaire.

Au cours du 1er quart du XVIIe siècle, d'importants travaux furent réalisés : reconstruction de la partie supérieure du clocher du massif antérieur (ce clocher devait désormais servir de tour de guet) , remaniement de la partie droite du massif antérieur, construction des voûtes de la nef (date 1619 sur la clef de voûte de la 1ère travée) , exhaussement des murs des bas-côtés, agrandissement vers l'ouest de la chapelle Saint-Bernard, construction de la chapelle Sainte-Croix à droite des 2 dernières travées du bas-côté droit (date 1610 au-dessus de la porte d'entrée, à l'extérieur) , remaniement du porche, reconstruction des contreforts, agrandissement des fenêtres du choeur, construction d'une chapelle contre le mur postérieur de la chapelle du Rosaire (cette nouvelle chapelle fera fonction, plus tard, de sacristie).

En 1854, furent entrepris la construction d'une sacristie postérieure, adossée à l'abside, et le remaniement de la chapelle Saint-Bernard (construction d'un faux cul-de-four et de l'escalier actuel). A la même époque on édifia deux tourelles d'escalier de part et d'autre du porche.

De 1927 à 1934, eut lieu une campagne de restauration qui concerna notamment la couverture alors refaite en pierre plate.

De 1959 à 1974, l'ancienne collégiale fut entièrement restaurée : à cette occasion on détruisit la sacristie construite en 1854 ainsi que le faux cul-de-four de la chapelle Saint-Bernard et les tourelles d'escalier du porche ; à ces travaux s'ajoutèrent la réfection de l'enduit intérieur, la réouverture de certaines fenêtres, et la réfection, en bardeau, de la couverture du clocher du massif antérieur.

Enfin dans les années 1990, puis de nouveau dans les années 2000 quelques restaurations sont faites. On n'y célèbre plus aujourd'hui de cérémonie régulière. Elle est toutefois rouverte pour des baptêmes et mariages. Plusieurs manifestations, agrémentées de fêtes à la mode médiévale, ont eu lieu à l'occasion du millénaire de saint Vorles.

Des marques de tâcheron sont gravées sur l'empattement du massif antérieur, des bas-côtés et de la chapelle Sainte-Croix, ainsi que sur les contreforts et les murs latéraux du porche. L'église n'est plus paroissiale depuis 1807.



La nef romane très haute et ses deux bas-côtés comportent trois travées débouchant sur un double transept également de trois travées, le transept nord étant en partie dévolu à la descente à la crypte. L'ensemble se termine sur un chœur profond avec abside entouré de deux petites chapelles, la chapelle Sainte Thérèse et la chapelle du Carmel, qui datent du XIVe siècle et du XVe siècle.

Le clocher qui se situe à la croisée du transept a été reconstruit au XIIe siècle alors que sur la même colline fut également construit le château des ducs de Bourgogne, un cimetière existe au moins depuis le XIXe siècle au milieu de ses ruines. L'église comporte une remarquable mise au tombeau et dans sa crypte un oratoire daté du IVe siècle.





La crypte abrite la chapelle Saint-Bernard aménagée au début du XVIIe siècle. Elle comporte une statue de la Vierge à l’Enfant que les premiers fidèles venaient vénérer en tant que Notre-Dame la Grande ou la Grande Dame. Celle-ci fut rebaptisée Notre-Dame de Toutes Grâces pour les faveurs accordées et en hommage à saint Bernard de Clairvaux qui y aurait vécu le miracle de la lactation.



Bannière de procession de Saint Vorles

Reliquaire de Saint Vorles XVIIe



Reliquaires du Trésor de Saint Vorles

Baldaquin d'Autel XVIIIe (bois doré)


Ensemble de 2 tableaux : translation des reliques de saint Vorles de Marcenay à l'église Saint-Vorles de Châtillon-sur-Seine. XVIe

Panneau gauche : QUAND. SAINCT. VORLE. FUT. TRANSLATE. / DE MERCENNAY. EN. CESTE. VILLE. / YSAAC. LE. FIT. MAGNIFESTER. / AVANT. LES. ANS. COMPLETZ. DE. MILLE. ; sur le village : MERCENNAY ; 

panneau droit : CE. BON. YSAAC. VOULT. S'EMPLOYER. / D'UNE. ARDEUR. DE. DEVOTION. / JUSQUE. EN. CE. LIEU. LE. CONVOYER. / POUR. Y. FAIR. SA. MENSION. ; 

au revers, noms des Evangélistes sur phylactères ; au-dessus de saint Jean, sous l'image de la Vierge : DEVS ; dans les écoinçons des arcades écu armorié, dont les émaux sont peu sûrs à cause des repeints : écartelé, aux 1 et 4, de sinople (?), au chef de..., chargé de trois merlettes de... (qui est de Gand), aux 2 et 3, d'azur, à la fasce d'or, au chef d'azur chargé de trois quintefeuilles d'or, à la champagne de..., chargée d'un cor de chasse de... (qui est de Courcelles.)

La scène de la translation est antérieure à 1599, date du démantèlement du château de Châtillon-sur-Seine, qui y est représenté ; les 4 Evangélistes au revers ont été ajoutés postérieurement, au début du 17e siècle, époque de la pose des écus armoriés, non identifiées précisément.


Panneau de gauche :  saint Matthieu, saint Luc


Panneau de droite : Saint Marc, saint Jean


Dalle funéraire de Philibert de Frettes et d'Antoine Joly 

Inscription en bordure : CY GIST HONORABLE H/OME ME ANTHOINE JOLY EN SON VIVANT P/RCOCVREVR ET NOTAIRE ROYAL AV BAILLIE DE LA MONTAIGNE QVI TRESPASSA/LE QVATORZIESME AVRIL 1697/PRIEZ DIEV POVR LVY ; lettres et chiffres modifiés

1577 ; 1697

A l'origine, la dalle funéraire fût exécutée pour Philibert de Frettes, notaire au bailliage de la Montagne (dont le siège était à Châtillon), mort en 1577 ; puis elle fût réutilisée, par substitution, visible, des chiffres 6 à 5 et 9 à 7, en gardant le portrait en pied, pour Antoine Joly, également procureur et notaire au bailliage de la Montagne, mort en 1697

 Emplacement 2ème chapelle Nord : Ste Thérèse


Mise au tombeau ; portraits (homme : en donateur, femme : en donateur)  XVIe 

Restauré pour la 2e exposition d'art Sacre en bourgogne, Dijon, 1958, puis déplacé de la 1ère chapelle sud au bras nord du transept, en 1991, non sans dégâts ; manques et parties abîmées ; traces de polychromie, les chairs ayant été badigeonnées en noir et beige entre 1832 et 1958.

Ensemble commandé, vers 1527, par Edme Régnier de Romprey, lieutenant général au bailliage de la montagne et Jeanne de la ferté, sa femme, pour la chapelle du couvent des cordeliers de Châtillon ; il y resta jusqu'en décembre 1594, date de la destruction du couvent, et fût transporté successivement (1) en ville dans l'hôtel de Montmoyen, (2) dans la nouvelle église Saint-Jean-Baptiste des cordeliers (dite des Mirebeaux, près la porte dijonnaise), (3) en 1600 à l'hôtel de Montmoyen, (4) vers 1608, retour à l'église de l'ancien couvent réaménagé (chapelle du sépulcre) , (5) acheté, avec le couvent, par Jean-Baptiste Garnier de Cernay le 12 mars 1791, (6) il fût déposé, lors de la destruction des restes du couvent, par Simonet de Coulmiers, héritier de Garnier, en la chapelle Notre-Dame de Lorette à Saint-Vorles en 1832, puis du sépulcre ; œuvre d'un atelier burgondo-champenois (cf Marie Madeleine de l'église de Mussy-sur-Seine), influencée par l'art Italien (bas-relief).

Fresque XVIe

Buste reliqiaire de Saint Vorles XVIIe

Peinture monumentale XIIe (?) XIIIe


Cul de Lampe XIIe



image d'archives, l'intérieur de St Vorles - Hôpital de guerre






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