Maison forte dès le XIIIe siècle, reconstruite au
XVIe s.
Le château actuel date du XVIIIe s.
Au lieu-dit « Le Chauffour » une carrière de craie
fut exploitée en 1895, par M. Lamblin, propriétaire du château de Chamoy qui se
livrait dans son parc à l’industrie du « blanc de Troyes ». Pendant quelques
années, cette production fut prospère.
- Château du Champion :
Au cœur du pays Othéen, sur le territoire communal
de Saint-Mards, des hameaux de Prédaisy et de la Guinand, les bois du «
Champion », ferment la rive occidentale du département de l’Aube. (La Guinand :
c’est le mystère des eaux souterraines.)
Au XIVe siècle, Saint-Mards passe par le mariage aux
Pièdefer, illustre famille parisienne gagnée à la Réforme et qui fera de
Saint-Mards aux XVIe et XVIIe siècles, l’un des principaux centres du
protestantisme en Champagne.
« Le fief de Saint-Mards relevait de Villemaur avant
que Jeanne de Brienne-Eu ne le fasse transférer à celui de Chaumont.
Saint-Mards avait en 1527 deux foires le 25 mai et le 6 décembre octroyées par
lettre patente au seigneur de Saint-Mards, Jacques Piedfer. Saint-Mards avait
aussi un marché chaque lundi. Le village a eu des murailles et fossés qui
furent ensuite comblés et plantés d'arbres et une ou plusieurs maisons
seigneuriales fortes : en 1636 : Jacques Piedfer pour un quart ainsi que Gérome
Cochran pour un septième en 1648 décrite comme un corps de logis, une cour un
jardin, grange, pourpris...fermé de murailles où fut adjoint une chapelle en
1668. »
Au XVIe siècle donc Saint-Mards est touchée, comme
la ville de Troyes, par l'essor des idées protestantes. Avec d'autres villages,
Saint-Mards sert même de refuge pour les protestants troyens lorsque la
persécution devient trop menaçante. En 1630, les autorités catholiques
troyennes s’inquiètent car le protestantisme se développe encore dans le
diocèse. En 1634, elles obtiennent un arrêt d'expulsion de la part du Conseil
du roi contre le pasteur de Saint-Mards, Sigisbert Alépée, au motif qu’il
serait d’origine allemande. Toutefois, celui-ci n’obtempère pas, et il est
toujours en place en 1663. Après la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, le
temple de Saint-Mards est démoli ; victimes d'opérations militaires, les
protestants sont obligés d'abjurer leur foi ou de s'exiler dans la
clandestinité (car l’Édit de Fontainebleau interdit précisément aux protestants
de quitter le royaume). Ces événements marquants expliquent la présence d'une
croix huguenote sur les armoiries de la commune.
Des mystères sont à éclairer, touchant à l’existence
du « Château du Champion ». La population de la région garde le vague souvenir
de l’existence en ces parages, d’un ancien château dont les vestiges auraient
disparus en plusieurs étapes, aux XVIIIe et XIXe siècles, démolis et réutilisés
comme matériaux par les habitants de la contrée, qui en auraient alors disposé
pour leurs besoins. Ainsi aurait disparu le « Château du Champion ».
Ces faits sont relatés dans des documents de la
mairie de Saint-Mards.
De quelle construction s’agit-il ? Aucune trace sur
la surface actuelle du bois du Champion, tel que le comprend le cadastre, d’un
château édifié avant la Révolution française, n’a pu être retrouvée, aucun
vestige d’acte authentique, malgré les investigations pratiquées dans les
archives municipales et celles du tabellionage de la région.
Cependant, dans la partie orientale des bois du
Champion s’observent visibles à fleur du sol,
des dépôts ou des substructions que l’on peut voir durant la saison
d’hiver, à l’ouest d’une importante dépression formant un grand fossé en
équerre. Il s’agit d’un ensemble occupant la superficie d’un quadrilatère
rectangulaire orienté approximativement Nord-Ouest sur son grand axe, bordé au
Nord et à l’Est par ce profond et large fossé en équerre.
A l’Ouest et au Sud, pas de fossé, mais la présence,
front Ouest, d’une sorte de petit talus de 60 mètres environ de longueur sur
près de 3 mètres de large, constitué par un support de décombres, vieux mortier
de chaux grasse et d’argile, silex tout
venants et bricots de 2 époques, reconnaissables par leurs différences
d’épaisseur, leurs couleurs et consistance.
De l’autre côté du grand fossé en équerre, à
l’extérieur : berge haute et talus, vestiges de divers travaux, anciens
mouvements de déblais, apports de silex.
En 1954, une démarche fut faite auprès de Monsieur
Fimbel, Directeur de l’Ecole d’Agriculture de Sainte-Maure, pour prêter son
concours sur place, afin de travailler, dans les conditions requises, aux
opérations de dégagement et sondages des substentions supposées, en vue de
solliciter l’exécution de recherches plus importantes s’il y avait lieu.
Ces sondages furent soigneusement engagés :
1) Dégagement des anciens parements des murs
supposés dans des emplacements déterminés.
2) Exécution de petites tranchées pour retrouver le
mur du front sud.
3) Déblaiement des emplacements simulant des
tourelles (angles nord-est et sud-ouest du front ouest). Aucun parement ne fut
retrouvé.
L‘emplacement désigné sous l’appellation de «
Château du Champion » a vraisemblablement été occupé dès la fin du XVI° siècle
ainsi que le prouvèrent les bricots de couleurs diverses : jaune paille, brun
uniforme, brun violacé, brun ferrugineux, plats de 36 à 38 millimètres d’épaisseur, dont
certains demeurent inclus à un mortier de terre cuite pilée et chaux grasse.
Du XIXe siècle : des bricots en terre ferrugineuse
de cuisson médiocre, dite de la Forêt d’Othe, de 55 millimètres d’épaisseur,
dont certains avec mortier adhérent. Des silex noirs, d’autres non éclatés, en
rognons, ayant, pour la plupart, gardé leur enveloppe ou cortex. La nature de
l’exploitation n’étant pas, à l’origine, une extraction de l’argile, cette
matière fut utilisée pour colmater les parois de l’excavation, ce qui créa des
bassins. Les bassins naturels transformèrent la clôture sur 2 faces et
servirent pour le bétail !
L’exploitation a dû fournir suffisamment de silex et
d’argile pour construire (environ 1.000 m3 fouillés) dont 50 % utilisables pour
bâtir, l’opération était ainsi terminée. Elle a dû être précédée par la
création de la mare qui existe encore au nord-ouest.
Le Bois du Champion a sans doute été un domaine
agricole, mais il n’a probablement jamais dû abriter une forteresse.
La mare est sans doute d’origine préhistorique.
- Château de
Chaource :
1591 , Guillaume Hennequin de Vaubercey et sa
deuxième épouse Catherine Mauroy, devinrent les tous premiers propriétaires de
ce domaine qui revint ensuite à leur fille, Catherine Hennequin et à son époux,
Sébastien de la Ruelle, gentilhomme de la grande Fauconnerie du Roi.
1780 Nicolas Parent, né à Chaource le 24 juin 1744
et avocat du roi à Troyes reçut le domaine en héritage. Il fit construire en
1780 un château qu’il baptisa « la Cordelière », celui que l’on nomme
actuellement « la petite Cordelière », château typiquement XVIIIème.
1789 Nicolas prêta le serment du Jeu de Paume le 20 juin 1789. Il mourut guillotiné sous la Terreur, le 4 février 1794, sous le fallacieux prétexte de conspiration contre la liberté et la sûreté du peuple français (on l’accusait à tort d’avoir caché des royalistes dans la forêt de Chaource.
1802 Sa soeur, Françoise, mourut ainsi que sa fille,
en août 1802, dans l’éboulement du plafond de la maison qu’elle et son mari
venaient de faire construire au coeur de Chaource : l’actuelle mairie de
Chaource.
En 1833, le fils de cette dernière, Frédéric Louis Micheau, devint le nouveau propriétaire de la Cordelière. Il fut conseiller général, Chevalier de Malte et nommé Comte Micheau de Chassy par le Grand Duc de Toscane.
En 1852, le domaine revint à sa fille Aurélie-Louise
qui épousa le Comte Gabriel Chandon de Briailles, propriétaire des vins de
Champagne Moët et Chandon. Ils eurent deux fils : René né en 1853 et Frédéric
en 1858.
1868 et 1873 Les parents de Frédéric Louis Michaut
décèdent et il décide de rester chez ses grands-parents, à la petite Cordelière.
Il devint le Vicompte Chandon de Briailles.
Commencé en 1896, 1900 voit s’achever le nouveau château de Chaource qu’a fait bâtir « à une portée de fusil de l’ancienne Cordelière », le vicomte Chandon de Briailles.
Située à environ 2 kms de Chaource, édifiée sur le
point culminant du plateau qui domine le finage, cette demeure seigneuriale a
été construite avec une magnificence et une richesse dignes de son
propriétaire. Rien n’a été négligé pour en faire une résidence pleine de charme
et séduisante à tous points de vue et des modifications successives apportées
au plan primitif ont contribué à donner aux aménagements intérieurs « la plus
aimable diversité et l’éclectisme le plus intelligent ».
A l’entrée du château sur la route, se trouve un pavillon de garde avec une grille monumentale en fer forgé, d’un majestueux effet.
Le style adopté pour l’extérieur du château est mâtiné de gothique et de Louis XII.
Un rez-de-chaussée et un premier étage seulement, éclairés de vastes fenêtres, surplombent les sous-sols, et l’on accède au rez-de-chaussée par un large perron « du plus majestueux effet ».
Trois pavillons forment saillie sur chacune des 2 façades des plus longues. Et sur le tout un deuxième étage en mansardes, combiné de façon à allonger la perspective, « concourt à l’harmonieux ensemble de l’édifice ».
Dès le vestibule, décoré de tapisseries à fleurs sur fond rouge, le regard se porte sur un large escalier Renaissance, en bois sculpté qu’entoure une galerie aux élégants pendentifs.
Au rez-de-chaussée à gauche, un cabinet de travail tendu de cuir gaufré. Au mur une cheminée au bois sculpté se surmonte d’un personnage d’antan, homme de guerre apparemment, car il est revêtu de sa cuirasse. Puis vient une salle de billard Empire.
A droite, un petit salon dresse ses lambris blancs semés de belliqueux trophées chers au style Empire.
Il est suivi d’un autre salon, plus vaste celui-là, et de style Louis XVI.
Egalement de ce côté se trouvent d’abord une première salle à manger, familiale celle-ci, et modeste de proportions, que rehaussent de somptueuses tapisseries, et, accédant dans le grand salon, la salle à manger des jours de réception. Cette pièce est la plus élégante du château, dominée par un plafond à chevrons apparents, ornés de dorures sur fond bleu et de boiseries sculptées sur ses murs. Une cheminée monumentale en marbre blanc, à bas-reliefs et à mascarons sculptés est copie exacte de celle qui se trouve dans la salle des Doges aux Pricuriaties de Venise.
Ensuite, il y a une salle de bains, puis la chambre à coucher de Mme de Chandon, de style Louis XV, et celle de M. le Vicomte, rehaussée de boiseries et drapée de tentures rouge et or et de tapisseries.
Au premier étage se trouvent les chambres d’amis en
nombre suffisant pour héberger les invités des chasses de la Cordelière. Toutes
sont décorées et meublées avec autant de luxe que les appartements des maîtres.
Au deuxième, on a placé les chambres de domestiques,
ainsi qu’une vaste lingerie aux larges armoires.
Tout en haut de l’édifice, se dresse une tourelle
surmontée d’une lanterne.
Tout au pied du château, une chapelle a été
construite en 1931 où est enterrée la famille Chandon de Briailles.
Le projet et les dessins du château sont dus à M. R.
Sauger, architecte-voyer en chef de la ville de Paris, et la construction à M.
Emile Riché, entrepreneur à Troyes.
Aujourd’hui, le Golf de Troyes-La Cordelière déroule son beau parcours sur 50 hectares de verdure, de bois et de vallons, en lisière de la forêt d’Aumont et tout près de Chaource et de sa célèbre mise au tombeau. Le parcours de 18 trous avec son Par 72 est homologué pour ses 5896 mètres. Parcours classé difficile : obstacles naturels, pièces d’eau.
Ci-dessus, le grand salon devenu salle à manger du golf, je précise que les décors ne sont plus d'actualité car la femme de l'ancien président du golf a fait peindre toutes les dorures en gris, ainsi que les murs...
Le
chalet de l'étang
Très simple et très populaire, il donnait de grandes
fêtes à la Cordelière où la population locale était invitée. Durant l’hiver
1891, pour occuper les hommes privés de travail à cause des rigueurs
hivernales, il fit construire un magnifique château de glace sur une île
minuscule au milieu d’un étang. Plus tard, vers 1895-1900, il fit édifier au
même endroit, un chalet de 2 étages, haut et étroit, sorte de château miniature
couvert de chaume et surmonté d’une tourelle. Le château était relié à la rive
par une passerelle.
En mémoire de sa mère Louise Micheau, Frédéric
Chandon de Briailles dota l’église de Chaource d’un autel dédié à Saint
François de Sales, érigé dans la chapelle du côté droit où se trouve leur banc
de famille.
Pour
mémoire :
En novembre 1900, l’inauguration du château donna
lieu à de grandes fêtes où la population de Chaource fut conviée. Frédéric
succéda à la mairie à Monsieur le Baron de Damoiseau de la Bande de Chaource en
1896, fonction qu’il garda jusqu’à sa mort en 1918 après une interruption de
1904 à 1908 due à un différend concernant l’école laïque.
Mobilisé en 1914, comme Capitaine d’artillerie,
Chevalier de la Légion d’Honneur, il hérita du titre de Comte de son frère René
décédé en 1917. Le château fut habité par l’aîné, le Comte François. Il épousa
en 1917 Louise Archdeacon du château de Chevrey dans l’Yonne, fille d’un député
de Paris, mais, peu de temps après, leur mariage fut annulé.
François Chandon de Briailles fut maire de Chaource
de 1922 jusqu’à sa mort, en 1953, conseiller d’arrondissement avant 1940,
conseiller général de 1947 à 1953.
Le Comte François meurt en février 1953, sans
descendance en laissant derrière lui un souvenir reconnaissant pour tout ce
qu’il apporta à la ville et à la population. Il a notamment permit à des jeunes
gens recherchés par les Allemands de se cacher dans le clocher de l’église, il
a sauvé la vie d’un photographe, procuré de faux papiers aux jeunes désignés
pour le STO et a même hébergé des résistants blessés dans les sous-sols du
château.
Président d’honneur de l’union Sportive Chaourçoise,
François Chandon avait mis son étang à la disposition du club pour la pratique
de la natation. A la belle saison, les jeunes de Chaource et des environs se
rendaient à l’étang de la Cordelière, pour apprendre à nager, sous la direction
du moniteur Henri Robert. Les dimanches d’été, l’étang devenait un lieu de
promenade très fréquenté et chaque année, il était le cadre d’une grande fête
nautique, compétitions de natation, joutes nautiques, concours de périssoires
fleuries
François Chandon de Briailles fut enterré, auprès
des membres de sa famille, dans la chapelle de la propriété qu’il avait fait
construire. C’est une chapelle de style gothique dont les fenêtres sont copiées
sur celles de l’église de Chaource et la flèche sur celle de l’hospice.
Le château revint par testament au Comte Hervé qui
décède un an plus tard. Dans ce testament, certains membres du personnel
reçurent presque autant que certaines nièces du comte.
En 1954 donc, c’est Frédéric, fils d’Hervé, et
dernier du nom, qui hérita de la propriété. Il est alors propriétaire de la
célèbre maison de champagne Moët et Chandon à Epernay. Comme il habitait le
château de Louvois dans la Marne, il ne revint pratiquement plus à la
Cordelière. En mai 1957, il fit organiser une grande vente aux enchères. En
cinq jours, l’important mobilier, gravures, porcelaines, faïences, armes,
armures, bronzes, lustres en cristal furent dispersés. Les 2000 volumes de
valeur qui constituaient la bibliothèque du Comte François furent livrés eux
aussi aux enchères et furent âprement disputés entre les amateurs locaux et les
bouquinistes parisiens pour une somme de 500 000F !
- Château de La Chapelle Godefroy :
La commune de La Chapelle Godefroy (appelée
anciennement Chapelle Saint-Michau), est réunie à la commune de Saint-Aubin (qui
porta provisoirement le nom de Coquelin, au cours de la Révolution française)
en l’an VIII (1832).
Le château de La Chapelle Godefroy est acquis en
1697, par Jean Orry. Son apparence et ses proportions sont presque modestes. «
On sent qu’il n’était pas fait pour des hôtes nombreux ». Il y a bien la
chambre du roi, celle de la reine, celle du premier ministre, celle de
l’évêque, mais rien n’annonce qu’on y pratique une grande hospitalité. Jean Orry, qui songe surtout à lui, le fait
presque entièrement reconstruire en 1706, pour une somme considérable, par
l’architecte Jacques de La Joue.
Ami du clinquant de son siècle, il veut de riches
lambris, des meubles dorés, des draperies chatoyantes, des peintures à effet,
du bleu, du rose, des dieux, des déesses, des amours, des nymphes…
Son fils, Philibert Orry, contrôleur des finances de
Louis XV, fait décorer ce château par un célèbre ensemble de 25 toiles de
Charles-Joseph Natoire, qui y travaille pendant 9 ans, et de Watteau. Natoire
est Directeur de l'Académie de France à Rome
de 1751 à 1775, il jouit d'une grande autorité dans le monde artistique.
Le 30 août 1721, il obtient le Premier Grand Prix de Rome. Notoire est ce
peintre dont l’inspiration s’encadre si bien dans les moulures d’un salon, pour
décorer une riante et coquette demeure.
Les jardins surtout, sont délicieux. Ils sont pleins
de pièces d’eau, de ruisseaux murmurants, de grottes en rocailles, de bosquets,
de charmilles, de ruines antiques, de portiques incrustés de coquillages, Bien
entendu, ce château possède son théâtre, car on raffole alors de comédie, et on
la joue à la campagne, aussi bien qu’à Paris. Et il y a des magasins complets
de machines et de trucs, et des costumes en si grand nombre, « qu’on eut pu
habiller pour longtemps, tous les comédiens de la province ».
A la mort de Philippe Orry en 1747, le château passe
à son frère, Jean-Henri-Louis Orry de Fulvy (1702-1751), puis au fils de
celui-ci, Philibert-Louis Orry de Fulvy, qui le vend en 1760, à Bouret de
Valroche, qui le cède l’année suivante à Jean de Boullongne (+ 1769), qui le
lègue à son fils Jean-Nicolas de Boullongne (+ 1787), fils et neveu des grands
peintres du même nom.
Le fils de ce dernier,
Paul-Esprit-Charles de Boullongne, voit le château saisi en 1792.
Le citoyen Lassertey, administrateur du département
de l’Aube, est chargé, durant l’hiver 1792, de sélectionner des œuvres
destinées au futur musée de Troyes, qui constitua ainsi une collection unique
de 15 toiles de Natoire, une toile de Hubert Robert, 2 de Watteau
Lors de la bataille de Nogent-sur-Seine, en 1814, le
château de La Chapelle Godefroy est incendié. Il n’en reste que quelques
vestiges : pavillon, porte d’entrée… dans un immense parc.
- Château de
Charmont :
voir Château de Charmont
- Château de
Coclois :
Ce parc à la française a été conçu pour servir
d’écrin à un château qui n’a jamais été construit. En effet, la révolution a
brisé le rêve du marquis Louis II des Réaulx. Le parc de 17 hectares à la
française dessine une grande perspective et ses allées rectilignes se coupent
en étoile.
La famille des Réaulx est propriétaire des terres de
Coclois depuis le XVIe siècle. François-Louis, cinquième marquis des Réaulx,
s’installa à Coclois dans le vieux logis seigneurial et s’intéressa
particulièrement au parc. Il fit curer les fossés, débroussailler les allées et
les bosquets. Il envisagea de faire construire une nouvelle maison seigneuriale
dans l’axe de la majestueuse perspective des jardins. La Révolution Française
n’a pas laissé le temps au château d’être érigé.
Ses descendants n’ont jamais entrepris la
construction d’une nouvelle demeure même si les plans avaient été dessinés. Une
grille monumentale forgée à Vendeuvre fut installée sur la route et
d’importantes campagnes de travaux ont été menées avec l’agrandissement du
corps d’habitation de plusieurs pièces de réception traitées dans le goût du
XVIIe siècle, avec un salon parqueté et boisé dans l’esprit du XVIIIe siècle.
Cette ancienne bâtisse seigneuriale est construite
aux abords d’un parc à la française conçu pour servir d’écrin à un château qui
n’a jamais été construit. En effet, la révolution a brisé le rêve du marquis
des Réaulx. En l’état actuel, le parc de 17 hectares peut se dire à la
française grâce à ses allées rectilignes qui se coupent en étoile et à son
immense perspective.
Le logis est installé sur le côté d’une cour
quadrangulaire presque fermée entourant un petit parterre et le colombier
seigneurial. Il se trouve décalé par rapport à la grande perspective qui coupe
le parc.
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