- Château
d’Essoyes :
Puis il devint la propriété de la famille Simon.
L’un de ses membres, Louis, Gabriel, Napoléon, fut maire et conseiller
d’arrondissement. Décédé en 1891, à l’âge de 81 ans, il fut inhumé au cimetière
d’Essoyes aux côtés de sa femme, Elisabeth Luvan. Sur leur mausolée on lit : «
Leur douceur et leur grande bonté les firent aimer et regretter de tous ».
En 1890, le château fut acheté par le commandant
Olympe Hériot. Il fit venir des entrepreneurs et ouvriers qualifiés de Paris
qui édifièrent la partie gauche, la galerie qui relie les 2 bâtiments, la
conciergerie, les communs, des dépendances dans le parc aboutissant sur la
place de la mairie d’Essoyes, le long de l’Ource, et ses grilles remarquables.
Le 1er novembre 1884, la grosse cloche plus que
centenaire de l’église ayant été cassée, fut refondue aux frais du commandant.
Bénite par Monseigneur Cortet, évêque de Troyes, le 10 juin 1885, elle porte
les noms de Auguste Olympe.
Aux fonts baptismaux, deux vitraux en souvenir du
baptême d’Auguste (1888) et d’Olympe (1889), fils du commandant. En 1889, il fait don au bureau de
bienfaisance d’une somme de 950 F et assure le traitement de la sœur
infirmière.
Elu maire le 15 mai 1892, il quitta la mairie le 16
mars 1894 et fut membre du Conseil Général quelques mois. Sa générosité se
manifesta aux personnes âgées et aux enfants du pays. Il organisait de
nombreuses chasses à courre.
Il mourut le 22 juillet 1899 et, le 27 décembre, le
château fut attribué à sa veuve qui y revint de temps en temps, avec sa fille.
Sa fille, Virginie Hériot, devint une sportive de
renommée mondiale, s’intéressant en premier lieu à la navigation. Un monument
élevé à sa mémoire à Cannes, en avril 1936, rappelle son souvenir.
Madame veuve Hériot, devenue après son remariage,
Madame Roger Douine, assura par sa contribution généreuse la continuité de
l’école libre d’Essoyes de 1903 à 1923.
Pendant la guerre 1914-1918, elle ouvrit sa
propriété et la mit à la disposition de l’autorité militaire. Celle-ci en fit
une annexe de l’hôpital des Jacobins de Troyes et y envoya des blessés
convalescents pour se rétablir dans cette agréable demeure. La propriété fut
fermée à la fin de la guerre.
Le 30 décembre 1929, M. Davidson, banquier à Dallas
(U.S.A.), ancien officier de l’armée américaine, ayant servi en France pendant
la guerre précédente, en fit l’acquisition.
Il fut mis en faillite. Le château, saisi, fut, le 6
juillet 1936, acquis par la commune d’Essoyes.
En septembre 1939, l’orphelinat Audiffred de Troyes
s’y installa jusqu’à l’exode de juin 1940.
Puis, ce fut un cantonnement de prisonniers français
jusqu’à leur départ pour l’Allemagne en décembre de la même année.
En 1941, ce furent des prisonniers d’Afrique du
Nord.
Puis, en 1942, des Sénégalais, qui allaient couper
du bois dans les forêts avoisinantes. Ils étaient gardés par des Autrichiens
qui les traitaient avec humanité. L’un d’eux est revenu d’Allemagne 30 ans
après à Essoyes, en touriste.
Quelques soldats allemands s’y trouvaient en août
1944, mais ils se firent conduire à Chaumont et ce fut la fin de l’occupation
militaire du château.
Ensuite, vint l’heure des réfections importantes qui
s’imposaient en vue d’y installer les classes dans la partie gauche, la perception
et les logements dans la partie droite. Les travaux furent longs, mais le
résultat fut heureux.
Le parc permit la pratique du football et autres
sports, sa pelouse et ses allées ombragées attirèrent bien des visiteurs.
Dans la cour il y a un très beau puits dont la
margelle circulaire, d'un seul bloc de pierre blanche, est surmontée d'une
belle ferronnerie couronnée par une statue féminine, Thètis, déesse des eaux.
Cette dernière tient sous son bras droit un vase duquel l'eau devait s'écouler.
Le puits a été condamné et un massif de fleurs vient en agrémenter l'intérieur.
Depuis quelques années, les effectifs scolaires sont
en constante hausse, environ 160 enfants de maternelle et primaire. Pour des
questions de sécurité, le déménagement de l’école a été envisagé. Et la
décision a été prise de construire un nouveau groupe scolaire.
voir Renoir à Essoyes
- Château
d’Estissac :
Au XVe s. un autre château le remplaça, qui fut
détruit en 1590 pendant les guerres de la Ligue et reconstruit les années
suivantes.
Jacques Vergnier, seigneur de Saint-Liébaud bâtit un
nouveau château de 1615 à 1632.
Il est démoli en 1792.
voir : Duché d'Estissac
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