- Château de la Cordelière
Une sombre prédestination semble attirer le drame
sur le château de la Cordelière à La Chapelle-Saint-Luc.En 1940, une bombe
pulvérisait une partie des bâtiments.
Le 22 octobre 1960, un jeune exalté y attirait la
police dans un traquenard et après l’avoir mitraillée, il se suicidait après
avoir été sommé de se rendre.
Le 14 août 1965, c’est le cadavre d’une inconnue qui
y était découvert.
Le château de la Cordelière fait l’angle de la rue
Jules Ferry et de la route de Fouchy. Il s’agissait avant la guerre d’une belle
propriété appartenant à M. Plauche. En mai 1940, une bombe écrasait les
bâtiments qui restèrent dès lors à l’abandon.
Au matin du 4 août 1965, le fils du propriétaire, 17
ans, passant par là, vit un inconnu s’introduire dans la propriété. Intrigué,
il y pénétra à son tour, et ne vit personne dans le parc. Le jeune homme monta
alors le petit escalier conduisant au rez-de-chaussée qu’il parcourut
rapidement : les 3 pièces étaient vides. Regardant par une ouverture, il
aperçut au milieu des arbustes en contre bas une forme humaine repliée sur
elle-même.
Un peu affolé, le fils de M. Bernard Plauche courut
chez un voisin M. Aufèvre, demeurant rue Ferdinand Buisson.
Tous deux se rendirent aussitôt sur les lieux, et
constatèrent, non sans émotion, qu’il s’agissait bien d’un cadavre. Il
s’agissait d’une femme dévêtue jusqu’à la ceinture dont le bas des vêtements
était remonté. Bientôt, M. Guimard,
substitut du Procureur de la République arrivait sur place avec le commissaire
principal Bon du 2ème arrondissement et l’officier de police adjoint Paillisse.
La morte ne portait aucun papier sur elle. Gisant
dans 2 flaques de sang, elle portait une blessure de 8 cm sur le côté droit de
la face et présentait derrière la tête un trou de la largeur d’un poing. Elle
avait le genre vagabond. Dans la poche de sa blouse, les policiers découvrirent
quelques objets divers : 2 mouchoirs, 1 peigne, 1 morceau de savon, 1 paire de
chaussettes. Elle n’avait pas d’argent sur elle.
Le drame fut-il l’épilogue d’une lutte ? Il semblait
plausible que les plaies aient été provoquées par un coup ou une pierre, mais
en tout cas, cela excluait l’hypothèse d’une simple chute.
Autre hypothèse possible, la malheureuse inconnue
avait été attaquée dans la cave par un ami trop entreprenant. L’urgent pour les
enquêteurs était d’identifier la morte dont le corps fut transporté à la morgue
pour y être autopsié.
Le lendemain même, le mystère était éclairci : il
s’agissait bien d’un crime, la victime était identifiée et la police tenait
l’assassin présumé, un jeune manœuvre troyen de 23 ans.
Au cours de la nuit du 4 au 5 août, les policiers avaient tendu une souricière dans le parc du château de la Cordelière, appréhendant pour contrôle d’identité tous les clochards couchés dans le château, ils « les passèrent au peigne fin ».
C’est ainsi que leur attention fut portée sur un
nommé D… qui, sans être un clochard à part entière fréquentait ce milieu. D…
devenait tout de suite le suspect n° 1.
L’enquête fit d’ailleurs connaître l’identité de la
victime. Il s’agissait de E… K… 58 ans, divorcée, sans domicile fixe. Elle
avait travaillé dans la région comme bonne à tout faire, puis elle vécut
quelques temps chez des amis aubois, tous ses séjours étant entrecoupés de
cures dans un asile psychiatrique.
Des présomptions pesaient déjà sur D…, titulaire
d’un casier judiciaire chargé. D…, manœuvre domicilié à Troyes portait
d’ailleurs sur lui le fruit d’un vol commis à l’école Saint-Pierre, rue des
Terrasses. Soumis à de nombreux et
incessants interrogatoires, D… passait aux aveux : il reconnaissait avoir
frappé avec une brique la malheureuse qui lui tournait le dos. Après, il avait
assouvi sur ce qui n’était plus qu’un cadavre, ses bas instincts. Devant le
juge d’instruction, D… devait répéter ce qu’il avait déjà dit aux policiers.
- Château de Courcelles :
(Commune de Clérey) en 1537, c’est une maison seigneuriale, à pont-levis.
A été détruit par un incendie en 1939.
- Château de
Courcelles :
Les caves voûtées, la maçonnerie des gros murs et la
cheminée de la cuisine remontent à cette campagne de travaux. Etienne Le
Marguenat, acquéreur de Courcelles en 1610, fit une brillante carrière dans les
finances royales. Trésorier de France, puis général des Finances de Champagne,
il devint en 1637 maître des Comptes à Paris.
Sa fille Anne épousa le marquis de Lambert de Saint-Bris,
gouverneur de Luxembourg. Devenue veuve en 1686, elle se fixa à Paris, dans
l’hôtel de Nevers où, jusqu’à sa mort en 1733, elle anima l’un des plus
célèbres salons littéraires de l’époque, qui réunit entre autres Fontenelle,
l’abbé de Choisy, Crébillon, Montesquieu, le jeune Marivaux et la duchesse du
Maine.
Vendu dès 1709 à Jacques Corps, marchand troyen, le
domaine de Courcelles devint en 1785 la propriété des demoiselles Guélon. Il
comptait alors 300 hectares, avec des chenevières produisant du chanvre destiné
à la marine et des étangs pour le rouissage. C’est alors que vint s’ajouter
face au logis un pavillon servant de logement aux fermiers, près de la chapelle
aujourd’hui disparue.
Plusieurs fois vendu au cours du XIXe siècle, le
domaine de Courcelles, réduit à une vingtaine d'hectares, devint en 1942 la
propriété de M. Georges Babeau, descendant de Henri-Antoine Matagrin qui
l’avait racheté en 1805 aux demoiselles Guélon.
Restauré vers 1830, le corps d’habitation conserve
le caractère et le charme des demeures de la fin de l’Ancien Régime. Aux
extrémités de son grand comble pointent deux pavillons carrés, entièrement
couverts d’ardoise. Il fait face au logement de service élevé à la fin du
XVIIIe siècle, remarquablement conservé comme en témoigne la qualité de ses
menuiseries d’origine.
Propriété privée
- Château de
Coursan-en-Othe :
En 1222, le seigneur est Gui de Dampierre.
Le parc de l’ancien château, situé près de la route principale traversant le village, abrite deux arbres remarquables et un ensemble arboré de 7 tilleuls de plus de 350 ans formant une ronde autour de la source ; un cyprès chauve et un tulipier de Virginie, le plus vieux et le plus gros du département (âgé d’environ de 3 siècles et demi et mesurant plus ou moins 4 mètres de circonférence). Superbe début juin par ses étonnantes fleurs en forme de tulipes.
Le parc est ouvert à la visite toute l’année. La forteresse de Coursan-en-Othe était entourée de larges et profonds fossés, toujours visibles, tout comme l’une des quatre tourelles.
Ce château a été détruit en
1780 par le marquis d’Erlack…
- Château de
Creney
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