mardi 8 octobre 2024

Chateaux de "la Cordelière", Courcelles, Coursan-en-Othe, Creney

 

- Château de la Cordelière 



(La Chapelle-Saint-Luc) : son nom lui vient d’un couvent de femmes, dites Cordelières, établi en 1263. Maison reconstruite en 1767.

Une sombre prédestination semble attirer le drame sur le château de la Cordelière à La Chapelle-Saint-Luc.En 1940, une bombe pulvérisait une partie des bâtiments.

Le 22 octobre 1960, un jeune exalté y attirait la police dans un traquenard et après l’avoir mitraillée, il se suicidait après avoir été sommé de se rendre.

Le 14 août 1965, c’est le cadavre d’une inconnue qui y était découvert.

Le château de la Cordelière fait l’angle de la rue Jules Ferry et de la route de Fouchy. Il s’agissait avant la guerre d’une belle propriété appartenant à M. Plauche. En mai 1940, une bombe écrasait les bâtiments qui restèrent dès lors à l’abandon.

Au matin du 4 août 1965, le fils du propriétaire, 17 ans, passant par là, vit un inconnu s’introduire dans la propriété. Intrigué, il y pénétra à son tour, et ne vit personne dans le parc. Le jeune homme monta alors le petit escalier conduisant au rez-de-chaussée qu’il parcourut rapidement : les 3 pièces étaient vides. Regardant par une ouverture, il aperçut au milieu des arbustes en contre bas une forme humaine repliée sur elle-même.

Un peu affolé, le fils de M. Bernard Plauche courut chez un voisin M. Aufèvre, demeurant rue Ferdinand Buisson.

Tous deux se rendirent aussitôt sur les lieux, et constatèrent, non sans émotion, qu’il s’agissait bien d’un cadavre. Il s’agissait d’une femme dévêtue jusqu’à la ceinture dont le bas des vêtements était remonté.    Bientôt, M. Guimard, substitut du Procureur de la République arrivait sur place avec le commissaire principal Bon du 2ème arrondissement et l’officier de police adjoint Paillisse.

La morte ne portait aucun papier sur elle. Gisant dans 2 flaques de sang, elle portait une blessure de 8 cm sur le côté droit de la face et présentait derrière la tête un trou de la largeur d’un poing. Elle avait le genre vagabond. Dans la poche de sa blouse, les policiers découvrirent quelques objets divers : 2 mouchoirs, 1 peigne, 1 morceau de savon, 1 paire de chaussettes. Elle n’avait pas d’argent sur elle.

Le drame fut-il l’épilogue d’une lutte ? Il semblait plausible que les plaies aient été provoquées par un coup ou une pierre, mais en tout cas, cela excluait l’hypothèse d’une simple chute.

Autre hypothèse possible, la malheureuse inconnue avait été attaquée dans la cave par un ami trop entreprenant. L’urgent pour les enquêteurs était d’identifier la morte dont le corps fut transporté à la morgue pour y être autopsié.

Le lendemain même, le mystère était éclairci : il s’agissait bien d’un crime, la victime était identifiée et la police tenait l’assassin présumé, un jeune manœuvre troyen de 23 ans.

 Au cours de la nuit du 4 au 5 août, les policiers avaient tendu une souricière dans le parc du château de la Cordelière, appréhendant pour contrôle d’identité tous les clochards couchés dans le château, ils « les passèrent au peigne fin ».

C’est ainsi que leur attention fut portée sur un nommé D… qui, sans être un clochard à part entière fréquentait ce milieu. D… devenait tout de suite le suspect n° 1.

L’enquête fit d’ailleurs connaître l’identité de la victime. Il s’agissait de E… K… 58 ans, divorcée, sans domicile fixe. Elle avait travaillé dans la région comme bonne à tout faire, puis elle vécut quelques temps chez des amis aubois, tous ses séjours étant entrecoupés de cures dans un asile psychiatrique.

Des présomptions pesaient déjà sur D…, titulaire d’un casier judiciaire chargé. D…, manœuvre domicilié à Troyes portait d’ailleurs sur lui le fruit d’un vol commis à l’école Saint-Pierre, rue des Terrasses.      Soumis à de nombreux et incessants interrogatoires, D… passait aux aveux : il reconnaissait avoir frappé avec une brique la malheureuse qui lui tournait le dos. Après, il avait assouvi sur ce qui n’était plus qu’un cadavre, ses bas instincts. Devant le juge d’instruction, D… devait répéter ce qu’il avait déjà dit aux policiers.

- Château de Courcelles :

(Commune de Clérey) en 1537, c’est une maison seigneuriale, à pont-levis. 

A été détruit par un incendie en 1939.

- Château de Courcelles



(Commune de Saint-Germain)  En 1563, François Mauroy, prévôt de Troyes, acquit la terre de Courcelles des moines de Moutier-la-Celle qui la possédaient depuis le Moyen-Age. Après sa mort en 1572, sa veuve Anne Bazin épousa Nicolas de Hault, maire de Troyes, qui fit reconstruire le corps de logis mais, dès 1601, céda le domaine à Nicolas Largentier, baron de Chapelaine.

Les caves voûtées, la maçonnerie des gros murs et la cheminée de la cuisine remontent à cette campagne de travaux. Etienne Le Marguenat, acquéreur de Courcelles en 1610, fit une brillante carrière dans les finances royales. Trésorier de France, puis général des Finances de Champagne, il devint en 1637 maître des Comptes à Paris.

Sa fille Anne épousa le marquis de Lambert de Saint-Bris, gouverneur de Luxembourg. Devenue veuve en 1686, elle se fixa à Paris, dans l’hôtel de Nevers où, jusqu’à sa mort en 1733, elle anima l’un des plus célèbres salons littéraires de l’époque, qui réunit entre autres Fontenelle, l’abbé de Choisy, Crébillon, Montesquieu, le jeune Marivaux et la duchesse du Maine.

Vendu dès 1709 à Jacques Corps, marchand troyen, le domaine de Courcelles devint en 1785 la propriété des demoiselles Guélon. Il comptait alors 300 hectares, avec des chenevières produisant du chanvre destiné à la marine et des étangs pour le rouissage. C’est alors que vint s’ajouter face au logis un pavillon servant de logement aux fermiers, près de la chapelle aujourd’hui disparue.

Plusieurs fois vendu au cours du XIXe siècle, le domaine de Courcelles, réduit à une vingtaine d'hectares, devint en 1942 la propriété de M. Georges Babeau, descendant de Henri-Antoine Matagrin qui l’avait racheté en 1805 aux demoiselles Guélon.

Restauré vers 1830, le corps d’habitation conserve le caractère et le charme des demeures de la fin de l’Ancien Régime. Aux extrémités de son grand comble pointent deux pavillons carrés, entièrement couverts d’ardoise. Il fait face au logement de service élevé à la fin du XVIIIe siècle, remarquablement conservé comme en témoigne la qualité de ses menuiseries d’origine.

Propriété privée

 

- Château de Coursan-en-Othe :


En 1222, le seigneur est Gui de Dampierre.  

Le parc de l’ancien château, situé près de la route principale traversant le village, abrite deux arbres remarquables et un ensemble arboré de 7 tilleuls de plus de 350 ans formant une ronde autour de la source ; un cyprès chauve et un tulipier de Virginie, le plus vieux et le plus gros du département (âgé d’environ de 3 siècles et demi et mesurant plus ou moins 4 mètres de circonférence). Superbe début juin par ses étonnantes fleurs en forme de tulipes. 

Le parc est ouvert à la visite toute l’année. La forteresse de Coursan-en-Othe était entourée de larges et profonds fossés, toujours visibles, tout comme l’une des quatre tourelles. 

Ce château a été détruit en 1780 par le marquis d’Erlack…


Tour de l'ancien château


- Château de Creney

Seigneurie de Creney


Les châteaux de l'Aube



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