Elle comporte divers symboles hermétiques et
cycliques, dont entre autres, le soleil, la lune, l’étoile et une forme
géométrique schématisant le cycle solaire mais aussi les quatre âges du monde.
Fulcanelli a étudié le monument à partir d'écrits en
latin, sculpté en relief et sur deux lignes, sur le bras transversal de la
croix au sommet de la colonne
classique posée sur la base :
OCRVXAVES
PESVNICA
traduit par " Ô CROIX, AYEZ UN ESPOIR "
L'alchimiste s'est demandé pourquoi le S initial de SPES appartenait encore à la ligne précédente, générant un problème de lecture de la seconde ligne : PES VNICA ne veut rien dire. Cependant, si vous corrigez le deuxième mot dans VNICVM, vous obtenez la phrase PES VNICVM ("pied unique", "Avec un pied"). À son tour, le dernier mot de la première ligne, AVES - en latin scientifique «oiseaux», du latin classique Reviews - ne signifierait rien en conjonction avec l'invocation O CRVX. Fulcanelli a estimé que ce n'était en aucun cas le "résultat involontaire d'un manque absolu de pratique avec notre tailleur de pierre"
La croix est également ornée de symboles
alchimiques, tels que le soleil et la lune, représentant le masculin et le
féminin, ainsi que des références aux quatre éléments : terre, air, feu et eau.
Fulcanelli a suggéré que ces symboles pourraient représenter un processus
alchimique ou une connaissance cachée sur la transformation de la matière et de
l’esprit.
L’un des aspects les plus intrigants de la croix est
la présence d’un visage énigmatique sculpté sur l’un de ses côtés. Ce visage,
souvent appelé le “visage de l’éclipse”, est interprété par certains comme une
représentation d’une éclipse solaire ou lunaire, événement cosmique qui a
souvent été lié à des changements significatifs ou à des périodes de renouveau.
La théorie de Fulcanelli sur la croix d’Hendaye va
au-delà de l’alchimie et touche à l’astrologie et à l’ésotérisme. Il a suggéré
que la croix pourrait être un calendrier ou une horloge astronomique indiquant
une période critique dans l’histoire humaine. Selon lui, la croix signalerait
l’approche d’une ère de grandes transformations, peut-être liée à l’achèvement
d’un grand cycle astrologique ou à un événement cataclysmique.

Nous avons donc ici deux croix symboliques,
instruments du même supplice: en haut, la croix divine, exemple du moyen choisi
pour l'expiation; en bas, la croix du globe, déterminant le pôle de
l'hémisphère boréal, et situant dans le temps l'époque fatale de cette
expiation. Dieu le Père tient en sa main ce globe surmonté du signe igné, et
les quatre grands siècles, -figures historiques des quatre âges du monde, -ont
leurs souverains représentés avec le même attribut : Alexandre, Auguste,
Charlemagne, Louis XIV. C'est là ce qu'enseigne l'épigraphe INRI, que l'on
traduit exotériquement par Iesus Nazarenus Rex Iudaorum, mais qui emprunte à la
croix sa signification secrète : Igne Natura Renovatur Integra.
Car c'est à l'aide du feu et dans le feu même que
notre hémisphère sera bientôt éprouvé. Et de même qu'on sépare, à l'aide du
feu, l'or des métaux impurs, de même, dit l'Ecriture, les bons seront séparés
des méchants au grand jour du jugement.
Sur chacune des quatre faces du piédestal, on
remarque un symbole différent. L'une porte l'image du soleil, l'autre celle de
la lune; la troisième montre une grande étoile et la dernière une figure
géométrique qui, nous venons de le dire, n'est autre que le schéma adopté par
les initiés pour caractériser le cycle solaire. C'est un simple cercle que deux
diamètres, se coupant à angle droit, partagent en quatre secteurs.
Ceux-ci sont chargés d'un A qui les désigne comme
les quatre âges du monde, dans cet hiéroglyphe complet de l'univers, formé des
signes conventionnels du ciel et de la terre, du spirituel et du temporel, du
macrocosme et du microcosme, où l'on retrouve, associés, les emblèmes majeurs
de la rédemption (croix) et du monde (cercle). A l'époque médiévale, ces quatre
phases de la grande période cyclique, dont l'antiquité exprimait la rotation
continue à l'aide d'un cercle divisé par deux diamètres perpendiculaires, sont
généralement représentées par les quatre évangélistes ou par leur lettre symbolique
qui était l'alpha grec, et, plus souvent encore, par les quatre animaux
évangéliques entourant le Christ, figure humaine et vivante de la croix.
C'est la formule traditionnelle que l'on rencontre
fréquemment sur les tympans des porches romans. jésus y est exposé assis, la
main gauche appuyée sur un livre, la droite levée dans le geste de bénédiction,
et séparé des quatre animaux qui lui font cortège par l'ellipse dite Amande
mystique. Ces groupes, généralement isolés des autres scènes par une guirlande
de nuées, ont leurs figures toujours placées dans le même ordre, ainsi qu'on
peut le remarquer aux cathédrales de Chartres (portail royal) et du Mans
(porche occidental), à l'église des Templiers de Luz (Hautes-Pyrénées), à celle
de Civray (Vienne), au porche de Saint Trophime d'Arles, etc.. « Il y avait
aussi devant le trône, écrit saint jean, une mer de verre semblable à du
cristal; et au milieu du trône et autour du trône, il y avait quatre animaux
pleins d'yeux devant et derrière.
Le premier animal ressemblait à un lion; le second ressemblait à un veau; le troisième avait le visage comme celui d'un homme, et le quatrième ressemblait à un aigle qui vole. » Relation conforme à celle d'Ezéchiel: « je vis donc... une grosse nuée et un feu qui l'environnait, et une splendeur tout autour, au milieu de laquelle on voyait comme un métal qui sort du feu; et au milieu de ce feu on voyait une ressemblance de quatre animaux...Et la ressemblance de leurs faces était une face d'homme; et tous quatre avaient une face de lion à la droite; et tous quatre avaient une face de bœuf à la gauche; et tous quatre avaient une face d'aigle au-dessus. »
Son hiéroglyphe est le squelette pourvu des attributs de Saturne: le sablier vide, figure du temps révolu, et la faux, reproduite dans le chiffre sept, qui est le nombre de la transformation, de la destruction, de l'anéantissement. L'Evangile de cette époque néfaste est celui qui fut écrit sous l'inspiration de saint Matthieu. Matthaus, en grec vient de mathéma, qui signifie science. Ce mot a donné "matésis" étude, connaissance, de "maténein", apprendre, s'instruire.
C'est l'Evangile selon la Science, le dernier de tous, mais le premier pour
nous, parce qu'il nous enseigne que, sauf un petit nombre d'élus, nous devons
collectivement périr. Aussi l'ange fut-il attribué à saint Matthieu, parce que
la science, seule capable de pénétrer le mystère des choses, celui des êtres et
de leur destinée, peut donner à l'homme des ailes pour qu'il s'élève jusqu'à la
connaissance des plus hautes vérités et qu'il parvienne jusqu'à Dieu.
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