Castrum
du Comte de Champagne Hugues 1er au XIe siècle
Le site d’Isle-Aumont à 10 km au sud de Troyes est l’ancien INSULA OPPIDUM du Haut-Moyen-Age sur lequel se sont succédé stations néolithique et celtique, sanctuaires païens et chrétiens, monastères et châteaux.
Le nom du village vient de ce que la place-forte en
forme d’île où se trouve l’église, appartenait aux ducs d’Aumont dont le blason
était d’argent à un chevron de gueules accompagné de sept merlettes de même.
Tels était le chef-lieu du duché d’Aumont dont dépendaient 80 villages et
hameaux.
Les d’Aumont, une des plus grandes familles de
France, possédaient notamment l’Hôtel d’Aumont à Paris (devenu le Tribunal
administratif, rue de Jouy, Paris 4ème ).
A l’église romane, à la fois paroissiale et
monastique, avec portail refait au XVe siècle, était jadis accolé le Prieuré
Bénédictin fondé par saint robert de Molesme en 1097 ; les restes du
cloître ont été mis en valeur dans un but culturel et de sauvegarde pour la protection
des sépultures des 150 moines (sous les dalles du promenoir) et pour le puits
du XIIe s. Et son authentique margelle large et basse rappelant la forme des
baptistères. Ce Prieuré avait succédé à l’abbaye de saint URSION, l’un des
premiers monastères de la Gaule du Ve siècle ; une vaste nécropole
renfermant plus de 600 sarcophages mérovingiens y était attenante.
Le portail armorié (Champagne, France et Bourgogne),
l’Abside du XIIe avec ses trois fenêtres à décor très oriental en têtes de
clous et la tour romane coiffée d’une élégante flèche du XVIIIe, sont les
choses à voir avant de pénétrer dans l’église où la visite guidée
s’impose ; la statuaire et les sanctuaires carolingien et romain récemment
dégagés sont une surprenante révélation. Les sarcophages du Ve au VIIIe siècle
offrent la plus belle série typologique qui se puisse voir dans la région.
Quant au Christ du temps de Saint-Louis, sculpté dans un tronc de tilleul, haut
de 1m84, il est étonnant par l’expression de sérénité qui se dégage de son beau
visage ; chose rare, sa robe de pourpre était ornée de fleurs de lis. Il
n’est pas impossible que ce soit un cadeau de Saint-Louis, venu à Isle en 1230,
ou de sa fille Isabelle épouse du comte Thibaut V, qui possédait le château d’Isle
avant 1270.
Après les fouilles, sur les ruines de ce château féodal, a été remontée en pierres anciennes une construction à usage d’habitation (le châtel)
Il en déduisit que l’espace compris entre l’Hozain
et la Mogne, formant butte, devait être lui aussi, à cette époque primitive, un
lieu habité. Il savait, par les livres, qu’un château-fort de l’époque féodale
y avait existé, qu’un prieuré y avait été construit sur l’emplacement d’une
abbaye du VIe siècle. Il en acquit la preuve par la découverte des caves, la
trace de fondations, et la récupération d’objets variés et de vases.
La butte, haute d’une dizaine de mètres, large de
100 à 120 mètres, vers le VIe siècle, s’appelait « Insula oppidum » et devait
être un refuge déjà ancien. Jean Scapula s’y livra à des sondages méthodiques.
Il tira sarcophages, pots, vases, ustensiles, armes, bijoux, bouts de poteaux,
cendres… datant d’au moins 3.000 ans, et que l’on retrouve au Musée de Troyes.
La stratigraphie lui fit découvrir plusieurs niveaux
archéologiques des temps préhistoriques, d’époque gallo-romaine et du
moyen-âge. Il a identifié des huttes rondes de la période hallstatienne (entre
1200 et 500 avant J-C.) de l’an 700, grâce aux vases en terre cuite et en
bronze, aux pointes de flèches, aux fibules, aux anneaux, aux rouelles
(rondelles de fer ou d'acier qu'on ajoutait à certaines armures, pour couvrir
les articulations de l'épaule, du coude et du genou), aux monnaies en potin au
sanglier ou au taureau (monnaies gauloises).
Les Romains, saisis par la majesté du lieu, y ont
établi un luxueux monument, sans doute un Temple en l’honneur de Mercure (dieu
du commerce dans la mythologie romaine), dont on retrouve des fragments de
plaques de marbre aux couleurs variées, des cubes de mosaïque, des tuiles
rondes à rebord…
Le cataclysme des invasions a fait pour un temps le
désert sur la butte : le christianisme s’y est implanté au VIe siècle et un
moine y a fondé en 375, le plus ancien monastère de la Gaule.
Autour se sont groupées des maisons rudimentaires, à
demi-souterraines, une chapelle a fait place au temple et les hommes ont ouvert
un cimetière pour leurs morts. M. Scapula a relevé plus de 600 sépultures, dont
les plus anciennes sont du Ve siècle.
Les morts étaient inhumés dans des cercueils en bois
sans clous ou dans des sarcophages faits de matériaux provenant des ruines
gallo-romaines. Ceux du VIe au VIIIe sont plus beaux et très variés. Une belle
collection, est alignée dans l’église. Ils renfermaient, à côté des squelettes,
des parures de vêtements, des bijoux, des ustensiles de toilette, des couteaux,
des poignards, tous remarquables par leur qualité et leur ornementation.
Au Xe siècle, les Normands ravagèrent le monastère,
et les habitants abandonnèrent les lieux, tout en continuant à y enterrer leurs
défunts, sans ordre, en pleine terre, ou dans des cercueils de planches.
La vie y repris sous la féodalité. Le comte de
Champagne Hugues 1er établit sur la butte une maison-forte avec une tour de
guet et y fonda un prieuré. Les serfs y accolèrent leurs cabanes où, dans les
caves, M. Scapula trouva épars des ustensiles de ménage : lampes à graisse en
terre cuite, outils de tisserand en cornes de cerf, clefs, haches…
Au XIIe siècle, un puissant château féodal avec
donjon et chapelle, remplaça la maison-forte. On accédait aux caves et
souterrains par un escalier de pierre du temps de Saint Louis (1214-1270).
Plan des bâtiments du château construits après la
donation de 1097 sur la partie du Castrum conservée par Comte Hugues. La
cloison qui divise la grande salle en 2 pièces et la cave de 2,40 m x 2,20 m
qui figure dans l’angle de l’une de ces pièces, sont des additions postérieures
datant des XVIe ou XVIIe siècles.
« Le bâtiment principal du château était long
de 30 mètres ; ses murs de pierre épais de 2 mètres à la base étaient
renforcés de puissants contreforts. Il comprenait une grande salle longue de 15
m et large de 7,50 m et la salle basse du donjon qui servait de prison. Cette
dernière était jadis pavée de dalles de pierre dont il restait quelques
vestiges sous lesquels fut trouvée, à 1 m de profondeur, dans l’angle
Sud-Ouest, une tombe clandestine contenant le squelette d’une femme âgée, d’une
cinquantaine d’année. Au-dessus de la grande salle étaient des appartements,
ainsi que dans l’aile gauche bâtie au-dessus de la grande cave. D’après la
grande quantité de débris de tuiles retrouvée dans les décombres qui comblaient
la grande cave presque jusqu’au ras du sol, ces bâtiments devaient être
couverts de tuiles du Comte Henri. »
M. Scapula a reconstitué l’emplacement du donjon et
de ses contreforts, les bâtiments principaux et annexes, le prieuré, le logement
du prieur et des clercs, la prison, le cellier, la salle capitulaire, le
cloître, le puits, le cimetière et trouvé de beaux robinets, des bronzes et des
vases funéraires en terre cuite, contenant encore charbons et cendres, exhumés
de la tombe d’un moine.
« Au pied du donjon était le four à céramique à
double foyer, rappelant le type des beaux fours gallo-romains. C’était une
coutume répandue au Moyen-Age d’établir un four à tuiles et carrelages sur le
chantier de construction lorsque celui-ci était important. Des « dalles de
cuisson » en terre trouvées dans le four indiquent que l’on y cuisait
également des vases de terre. En relation avec ce four furent découvertes dans
la cour du château 2 fosses à « pourrir » l’argile, profondes
d’environ 1,60 m. Elles étaient encore à moitié pleines de belle terre glaise
de 2 qualités différentes mêlées par couches horizontales : l’une grise,
semblait provenir de la région de Clérey, l’autre ressemblait au limon argileux
jaune et rouge des pays de la forêt d’Aumont-Chaource. L’une de ces fosses
avait été établie à l’angle du bâtiment principal et l’autre se situait, tout à
côté, derrière la salle des audiences. A la terre glaise étaient mêlés de gros
morceaux de tuiles non cuites ratées et rejetés dans les fosses.
C’est dans la salle des audiences, construite en
pans de bois sur soubassements de pierre, que se tenaient les plaids du
baillage et où l’on rendait la justice tous les jeudis ».
Henri II succéda à son père Henri le Libéral en
1181. Laissant la régence à sa mère Marie de France, il partit en terre Sainte
où il mourut après avoir été roi de Jérusalem.
Son frère Thibaut III lui succéda (1197-1201) épousa
blanche, fille du roi de Navarre. A la mort de Thibault III, Blanche fit
aussitôt hommage du comté au roi Philippe-Auguste qui lui accorda la régence en
lui promettant de respecter ses états et d’élever l’enfant qui vint au monde et
le roi Louis VIII remplit les engagements pris par Philippe-auguste.
Avant la majorité de Thibaut IV, qui devint
réellement comte de Champagne en 1222, Blanche de Navarre s’était occupé de
fortifier le château d’Isle. Ainsi, en 1216, elle fit travailler les habitants
de Daudes (près de Montaulin) aux fossés du château. D’ailleurs, la
construction de ce deuxième château (le premier avait été le castrum du comte
Hugues) ne fut peut-être définitivement terminée que sous sa régence, tout au
début du XIIIe siècle. Travailler aux fortifications du château chef-lieu de
châtellenie dont leur village faisait partie était une charge imposée aux
roturiers vassaux ; une charte fixait la durée de ces corvées à une
semaine par an.
Le service de guerre en Champagne était également
une charge imposée à ces mêmes vassaux. Vers 1215, plusieurs chartes fixaient à
60 ans l’âge auquel le service de guerre cessait d’être obligatoire ; on
admettait en certains cas le remplacement militaire. Chacun était obligé de se
procurer des armes à ses frais. Des règlements imposaient dans plusieurs
villages à tout bourgeois propriétaire d’un capital de 20 livres ou plus,
l’obligation d’avoir chez lui une arbalète et cinquante Carreaux. (La puissance
des Carreaux ou flèches d’arbalète était telle qu’elles perforaient les
armures ; plusieurs exemplaires de ces flèches en fer de section carrée
furent retrouvés sans la cour du château…
Dès le début de son règne, Thibault IV seconda le
roi Louis VIII dans ses guerres contre le roi d’Angleterre ; on le trouve
au siège de La rochelle en 1224. Il fit même campagne contre les Albigeois,
mais il abandonna le roi au siège d’Avignon. Les barons l’accusèrent alors de
trahison, se liguèrent contre lui et envahirent la Champagne. Troyes assiégé
allait succomber lorsque la régente du royaume, Blanche de Castille, dont le
comte était le meilleur appui et le plus profond admirateur, envoya des troupes
à son secours ; c’est dit-on dans cette campagne que le roi Louis IX alors
âgé de 15 ans, fit ses premières armes.
Dans ses mémoires sur Saint Louis, le sire de
Joinville rapporte qu’en 1230, lors de cette campagne, Saint Louis roi de France,
vint camper à Isle avec l’armée royale après avoir chassé les barons révoltés
qui occupaient le château. « D’Isle, les barrons s’enfuirent jusqu’à
Juilly-sur-Sarce. Puis le roi se logea à Isle dont il les avait chassés ;
et quand ils surent que le roi était au château d’Isle, ils allèrent loger à
chaource ; puis, n’osant attendre le roi, les barons s’en allèrent loger à
Laignes, qui était au comte de Nevers, de leur parti ». La paix fut faite
deux ans plus tard.
Sous Thibaut IV, dit le chansonnier, grand protecteur
et animateur des fameuses foires de Champagne, les Comtes de Champagne
atteignirent l’apogée de leur gloire. A la mort de Thibaut IV en 1253, son fils
n’ayant que 18 ans, Marguerite de Bourbon, sa mère, prit la régence. Après son
mariage avec Isabelle, fille de Saint Louis, Thibaut V se mit à la tête du
comté en 1256, prit la croix, partit en Terre Saint en 1270 et mourut la même
année.
Son frère, Henri III qui lui succéda épousa Blanche,
fille du comte d’Artois, neveu de Saint Louis et mourut en 1274, laissant une
fille e 1 an, Jeanne.
Blanche d’Artois fit aussitôt hommage du comté à son
cousin Philippe III le Hardi, roi de France et prit la régence pendant un an.
Le roi, pour la débarrasser des ennuis de la régence, la maria avec Edmond
d’Angleterre père du roi Edouard 1er, prit le protectorat de la
Navarre et fiança la petite Jeanne au Dauphin qui devint plus tard Philippe le
Bel. Edmond prit la régence du comté de Champagne de 1275 jusqu’en 1284,
l’année du mariage de Philippe le Bel avec Jeanne qui apportait ainsi le comté
à la couronne. Dès lors réduit au rang de simple province, le comté de
Champagne resta possession des rois de France jusqu’en 1328. »
Vers le milieu du XIVe siècle, le 19 octobre 1344,
le duc de Bourgogne Eudes, lors d'un important voyage ayant pour objectif
d'effectuer des visites à caractère politique, fait escale à Isle-Aumont88.
Désormais, les ducs de Bourgogne vont disposer d'un
puissant moyen d'action en Champagne, renforcé plus tard par la possession du
comté de Bar-sur-Seine en 1435 lors du traité d'Arras, par l'achat de Jaucourt
en 1367 à Jeanne de Jaucourt héritière de cette seigneurie, par la possession
de Beaufort en 1382-1404, et par les spoliations ou achats contraints effectués
pendant la guerre de Cent Ans au profit des fidèles du duc alliés aux Anglais –
donc aux dépens des partisans des rois Valois – tels que le chancelier Rolin,
vidame de Châlons, seigneur de Gyé et Ricey-le-Bas.
La Seigneurie d'Isles passe au fils de Jeanne et
Eudes, Philippe Monsieur, puis à son propre fils, le duc Philippe Ier de
Rouvres, et elle est donnée en douaire à sa femme la duchesse de Bourgogne
Marguerite de Flandre-Dampierre, deux fois duchesse de Bourgogne par ses
mariages avec Philippe de Rouvres et Philippe le Hardi. À la mort du jeune
Philippe de Rouvres en 1361 la première dynastie capétienne des ducs de
Bourgogne s'éteint et le duché fait retour à la Couronne : sa veuve Marguerite
de Flandre, alors âgée de 11 ans, ne peut conserver la Seigneurie, dont hérite
alors une autre Marguerite : Marguerite de France, sœur de Jeanne de France,
grand-tante et héritière de Philippe de Rouvre, et grand-mère... de Marguerite
de Flandre. À la mort de Marguerite de France en 1382, la Seigneurie est
héritée par sa petite-fille Marguerite de Flandre (qui donc possède la
Seigneurie une deuxième fois, mais maintenant en propre, non en douaire), et à
son deuxième mari le duc Philippe le Hardi, dernier fils de Jean le Bon, épousé
en 1369. Ce deuxième Philippe est le premier des ducs Valois de Bourgogne.
L'année 1390 marque un tournant, puisque le duc de
Bourgogne, après avoir obtenu notamment l'Artois, la Flandre, le Rethel, le
Charollais en apanage, acquiert le fief islois.
La Seigneurie d'Isles va se transmettre aux
descendants de Marguerite et Philippe issus de leur fils cadet Philippe de
Nevers : les comtes ou ducs de Nevers et de Rethel des Maisons de
Bourgogne-Valois, d'Albret d'Orval, de Clèves et de Gonzague.
Dans la seconde moitié du XVIe siècle, le statut
d'Isle est transformé en marquisat par Henri II pour Jacques de Clèves duc de
Nevers, comte de Beaufort et sire de Jaucourt, fils du duc François. Les quatre
châtellenies d'Isle, dont le comte de Beaufort est alors propriétaire d’Isles, Villemaur,
Maraye et Chaource, reviennent à sa sœur Marie princesse de Condé et première
épouse du prince Henri Ier.
Dans les années 1590, ces biens domaniaux sont
successivement acquis par Gabrielle d'Estrées (favorite d'Henri IV), puis
passent à une autre sœur du duc Jacques, Henriette de Clèves, duchesse de
Nevers, princesse de Mantoue, veuve de Ludovic de Gonzague, duc de Nevers et
gouverneur de Champagne. Elle aliéna la terre de Chaource au profit de Charles
de Choiseul, marquis de Praslin, par contrat du 3 février 1601, et la terre de
Villemaur à Jacques de Villemaur. Après la mort d'Henriette, son fils Charles
Ier de Gonzague, duc de Nevers et Rethelois, fut marquis d'Isles et seigneur de
Maraye en 1628, et vendit cette dernière terre à M. de Bullion, surintendant
des finances, avec la réserve de la mouvance à Isles.
Le duc de Nevers laissa, par son testament, la terre
d'Isles à sa fille la princesse Louise-Marie de Gonzague, mariée au roi de
Pologne Ladislas IV Vasa. Ultérieurement, le marquisat retourna à Charles II de
Gonzague, petit-fils de Charles Ier, aussi duc de Nevers ; mais ce seigneur
passa bientôt au duché de Mantoue, et « vendit Isles » à Antoine d'Aumont de
Rochebaron, par contrat du 12 mai 1648 ; celui-ci fut maréchal de France en 1651,
gouverneur de Paris en 1662.
Le roi Louis XIV, pour le récompenser de ses
services, érigea son marquisat d'Isles en Duché-Pairie, par lettres-patentes de
novembre 1665, sous le nom de duché d'Aumont, dont Isles devint le chef-lieu et
prit le nom, qu'il porte encore aujourd'hui : ainsi, la réunion de ces deux termes
donna « Isle-Aumont ».
En mars 1789, pendant que se tiennent les États généraux, la commune, dont les habitants et leurs représentants viennent d'émettre leurs cahiers de doléances, est alors rattachée à l'intendance, à l'élection et à la généralité de Châlons. L'année suivante, en application du décret voté par l'Assemblée constituante et daté du 15 janvier 1790, le statut de la localité auboise est élevé au rang de chef-lieu d'un bailliage — équivalent d'un canton pour cette époque — relevant du district de Troyes.
De cet ensemble, militaire et religieux, il ne
restait plus que « motte (place forte) et pourprins (enceinte) » et le puits
des moines.
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