Le procès des Templiers eut dans nos contrées, un
retentissement plus grand que dans beaucoup d’autres provinces de France.
Troyes était le siège d’une commanderie. L’ordre en comptait 11 dans les
environs, dont Avalleur. L’ordre des Templiers réunissant les 2 forces vives de
la société, la noblesse et l’église, l’épée et la croix, avait dans nos
contrées un développement considérable. Dans les maisons de l’Ordre furent
reçus un grand nombre de chevaliers et de servants, notamment à Avalleur, où
eut lieu la réception de Raoul de Gisy, qui fut commandeur de plusieurs maisons
de l’Ordre et devint receveur du roi, en Champagne, à Troyes, à Payns, à
Sancey, à Bonlieu, au Mesnil-Saint-Loup…
D’après les manuscrits, la commanderie d’Avalleur
est une des plus riches commanderies de l’Ordre. Elle est fondée au profit de
l'Ordre du Temple vers 1167, par les dons effectués par le comte Manassès.
Manassès était un comte de Bar-sur-Seine, devenu évêque de Langres et qui
participa à la troisième croisade. Il est inhumé dans l’église de l’abbaye de
Clairvaux.
La commanderie d’Avalleur s’étend alors sur un
domaine forestier de 200 arpents, qui domine la plaine de la seigneurie de
Bar-sur-Seine. Il est fait référence à la commanderie d'Avalleur à la date de
1172, d'après les cartulaires. La charte de sa fondation a disparu au XVIIe
siècle, mais dès sa création, des manuscrits citent des donations qui
deviennent de plus en plus nombreuses, sources d’enrichissement du domaine
templier, au cours des XIIe et XIIIe siècles : en 1173 dons de Milon d'Avalleur,
en 1174 don de l'usage du moulin de Besaces par Étienne de Besaces, en 1204
dons des seigneurs locaux concernant des terres à Essoyes. D'autres dons sont
faits en 1205, 1207, 1203 par Haymon aux frères de la commanderie, et 1219 par
le seigneur de Rochefort et par Milon d'Autricourt.
C’est surtout après 1187 que la milice du Temple
prend en Champagne un développement considérable et qu’elle y devient le plus
riche et le plus étendu de tous les ordres religieux. Les templiers doivent
être considérés comme les plus grands propriétaires terriens de cette époque,
dont Avalleur. Au XIIIe siècle, son expansion concerne une dizaine de villages
et ses possessions s’étendent jusqu’aux portes de Troyes.
La commanderie « est un nid d’aigle », puisque
depuis la tourelle, le regard des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem portait
jusqu’à Troyes.
La commanderie d’Avalleur est composée de bâtiments
conventuels, qui ont conservé leurs assises templières. Ses bois de charpente
datent de 1476-1478, la porte charretière et sa rampe qui ouvrent sur les caves
templières, un mur pignon d’origine, décoré de faux joints et de fleurs à cinq
pétales. Ce corps de logis porte les armes de Jean de Choiseul, commandeur d'Avalleur
de 1510 à 1526. Dans le corps de logis, deux tours et la bergerie sont
détruites. Les bâtiments de la ferme sont remaniés au cours du XIXe siècle.
La chapelle templière d'Avalleur est dédiée à Saint Jean-Baptiste, et date du début du XIIIe siècle, conserve en partie son aspect primitif. La chapelle miraculeusement intacte, avec ses décors peints et sa belle charpente, est un exemple type des nefs templières de l’Est de la France.. Elle a fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1921. Elle est de forme rectangulaire mesurant 25 mètres sur 6 mètres. A l'intérieur, trois travées de croisées d'ogive avec une inspiration cistercienne. Le chevet plat est percé de trois longues ouvertures très lumineuses. Toutes les croisées d'ogives sont travaillées et ornées de décors floraux. On peut encore apercevoir des traces de fresques de l’époque templière sur certains murs. L'intérieur est de style gothique, l'extérieur est roman avec un portail à colonnes et chapiteaux. La chapelle possède une tourelle fortifiée carrée, indiquant qu'elle était intégrée au système de défense de la commanderie. Un escalier en colimaçon conduit à la remarquable charpente d’origine à chevrons. Sur la façade nord de la chapelle, il y a le blason de Jacques de Souvré, Commandeur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1616.
Peintures et Fresques d’origines templière dans la chapelle d’Avalleur :
Quant au corps de logis, l’examen de ses murs a
révélé qu’ils datent, pour l’essentiel, de son origine, ce qui fait de la
commanderie d’Avalleur l’un des rares témoignages de l’époque templière
conservés en France
Il y a une citerne, qui était indispensable à la vie
quotidienne.
Le dernier templier de cette commanderie fut Chrestien de Bissey.
Aux premiers jours de la persécution, en 1307,
Guillaume de Paris, confesseur du roi Philippe IV le Bel, son confident le plus
intime et inquisiteur de la foi, arrive à Troyes le 9 octobre, pour
l’instruction du procès, et y interroge, en présence de 2 personnes nobles et 3
membres de la milice. Deux Templiers reconnaissent que, lors de leur réception,
« ils avaient 3 fois renoncé Jésus-Christ, qu’autant de fois ils avaient craché
sur son image et qu’ils avaient donné à celui qui les recevait 3 baisers, l’un
à la bouche, le second au nombril et le troisième au bas de l’épine dorsale.
Celui qui les reçut leur enjoignit de céder aux désirs que pourraient leur
témoigner leurs frères ». Le troisième chevalier interrogé est Raoul de Gisy,
receveur du Roi en Champagne. Ce dignitaire de l’Ordre reconnaît pour vrais les
faits avoués par les deux premiers interrogés. Il ajoute qu’il ignorait « si les
cordes que portent les frères avaient touché les idoles ».
Parmi les 140 membres arrêtés à Paris, il y avait
Jean d’Anisy, Humbert d’Avalleur et Ymbert de Venisy, précepteurs d’Avalleur.
Quand, le 22 mars 1312, le Pape Clément V prononce
la dissolution de l'Ordre du Temple, il ordonne que ses biens reviennent à
l’ordre des Hospitaliers. Ces derniers prennent alors possession des terres
d’Avalleur, mais le domaine reste géré de la même façon. Le 8 février 1520,
pendant la gestion des Hospitaliers, Avalleur s’agrandit, par association avec
les commanderies d’Arrentières, Lévigny et Thors, au nord-est.
Après la Révolution, la Commanderie est devenue bien
national et a été vendue au Comte de Brosses qui y a placé des fermiers.
L’abbé Prud, curée de Bar-sur-Seine, achète la chapelle
en 1865, qui passera après sa mort à la paroisse de Bar-sur-Seine en 1873 puis
à la commune en 1921.
Elle sera classée monument historique en 1921.
Dans le corps de logis, deux tours et la bergerie
sont détruites. Les bâtiments de la ferme sont remaniés au cours du XIXe
siècle.
Sur le site de la commanderie d'Avalleur, deux
opérations d’archéologie préventive menées en 1998 et en 2000 par l’Afan,
aujourd’hui l’Inrap, ont permis d'étudier des vestiges datant principalement de
la période hospitalière, à partir du XIVe siècle, avec notamment la découverte
de sépultures au nord de la chapelle et une première étude de bâti du corps de
logis.
En 2008, le Conseil Général rachète la Commanderie
templière d'Avalleur, partie logis, à des propriétaires privés.
Dans le cadre de sa politique patrimoniale, le
Conseil Général, en 2015, fait la réhabilitation du corps de logis de ce site
exceptionnel.
La Commanderie d'Avalleur est l'un des rares
ensembles Français conservés de l'époque templière.
A partir de juin 2019, les visiteurs peuvent
découvrir en plus de la chapelle, le logis du commandeur, des expositions et de
nouveaux ouvrages.
Hiérarchie
des Templiers
Les rangs des
Templiers étaient :
Des chevaliers, qui ont toujours été des nobles. Les
Templiers étaient équipé comme cavalerie lourde, avec trois ou quatre chevaux
et un ou deux écuyers. Les écuyers n’étaient généralement pas membres de
l’Ordre, mais étaient plutôt des étrangers qui étaient embauchés pour une
période déterminée.
Sergents. Issus de familles non nobles, les
Templiers Sergents. Ils ont apporté des compétences et des métiers essentiels
tels que la forge et construisant et administrant de nombreuses propriétés
européennes de l’Ordre. Dans les États croisés, ils ont combattu aux côtés des
chevaliers en tant que cavalerie avec un seul cheval. Les sergents portaient du
noir ou du marron.
Les aumôniers, qui étaient ordonnés prêtres chargés
de les besoins spirituels des Templiers.
Les Templiers n’effectuaient pas de cérémonies
d’adoubement, donc tout chevalier souhaitant pour devenir un Chevalier du
Temple, il fallait déjà être un chevalier. Les chevaliers étaient la branche la
plus visible de l’ordre, et portait le célèbre des manteaux pour symboliser
leur pureté et leur chasteté.
Certains des postes les plus élevés de l’Ordre
étaient réservés aux sergents, y compris le poste de Commandant de l’Arche
d’Acre, qui était le de facto Amiral de la flotte des Templiers.
Les trois classes étaient des « frères » et
portaient le Croix-Rouge.
Les Templiers étaient organisés comme un ordre
monastique basé sur le Order, qui a été considéré comme la première
organisation internationale efficace en Europe. La structure organisationnelle
avait une forte chaîne d’autorité. Chaque aire linguistique (« langue ») avec
une présence majeure des Templiers avait un Maître Provincial de l’Ordre des
Templiers à cette langue.
Chaque Templier appartenait à un monastère-château
connu sous le nom de commanderie ou Commanderie avec son propre maître,
responsable devant son Provincial Maître ou Grand Prieur, et finalement au
Grand Maître. La hiérarchie était légèrement différent en Terre Sainte
(puisqu’il était principalement impliqués dans les combats, tandis qu’en
Europe, l’activité principale était gestion et recrutement. Comme tout autre
grand noble, le Grand Le Maître avait un certain nombre d’officiers tels qu’un
sénéchal et un maréchal, et contrairement à d’autres grands nobles, il avait
également un officier supérieur appelé un « Draper » parce que l’uniformisation
des tenues templières - en fait les uniformes - étaient d’une telle importance.
Grand Maître
Le Grand Maître était l’autorité suprême de l’Ordre
des Templiers et n’a répondu qu’au pape. Une fois élu, le Grand Maître a servi
à vie. Plusieurs Grands Maîtres ont été tués dans la bataille, montrant que le
poste était bien plus qu’un poste administratif Un.
Le sénéchal
Était le bras droit du Grand Maître. Il a également
agi en tant que consigliare ou conseiller auprès du Grand Maître et s’est
occupé de nombreuses tâches administratives.
Maréchal
Le Maréchal de l’Ordre était le Templier en charge
de la guerre et de tout ce qui s’y rapportait. En ce sens, le maréchal pouvait
être considéré comme le deuxième membre le plus important de l’Ordre après le
Grand Maître. Sa suite se composait de deux écuyers, d’un turcoman, un
Turcopole et un sergent. Il avait quatre chevaux à ses ordres. Un sous-maréchal
était chargé des fantassins et de l’équipement.
Le porte-étendard
Était en charge des écuyers. Malgré le de sa charge,
il ne semble jamais avoir porté le titre de standard lui-même.
Le drapier
Était en charge des vêtements et du linge des
Templiers. La Règle des Templiers stipule qu’après le Maître et le Maréchal, le
Draper était supérieur à tous les frères. La Règle des Templiers a dit de les
responsabilités du Drapier concernant la robe du « et le Drapier ou celui qui
est à sa place doit réfléchissez soigneusement et prenez soin d’avoir la
récompense de Dieu toutes les choses ci-dessus mentionnées, afin que les yeux
des envieux et la mauvaise langue ne peut pas remarquer que les robes sont trop
longues ou trop court ; mais il doit les distribuer de manière à ce qu’ils
s’adaptent ceux qui doivent les porter, selon la taille de chacun ». Le Draper
avait dans sa suite personnelle deux écuyers, un certain nombre tailleurs et un
frère en charge des bêtes de somme qui transporterait des fournitures. Le
Draper, comme le Marshal, en avait quatre chevaux à sa disposition.
TERRE
SAINTE
Commandants des Terres : Jérusalem, Antioche et Tripoli
Ces officiers templiers opéraient un peu comme un
Bailli et opéraient sous les Grands Maîtres. Les commandants étaient
responsables de tout Maisons templières, châteaux et fermes dans leur
juridiction. Le la suite personnelle des commandants se composait de deux
écuyers, deux fantassins, un sergent, un diacre et un Sarrasin scribe. Comme d’autres,
le commandant avait quatre chevaux à ses ordres ainsi qu’un palefroi.
Commandeurs
de chevaliers, de maisons et de fermes (Casals)
Ces Templiers relevaient des Commandeurs de Terres
et étaient responsables pour l’exploitation courante des domaines dont ils ont
la charge. Ils étaient normalement des chevaliers, mais si aucun chevalier ne
résidait dans la région, Le poste pourrait être attribué à un sergent. Si le
commandant était un chevalier, il avait droit à quatre chevaux, mais s’il
n’était sergent que Deux.
EUROPE
Les
maîtres Provinciaux ou Grands Prieurs
Maîtres provinciaux gouvernaient les districts
européens. Ils étaient similaires aux Commandeurs des Terres, mais étaient en
grande partie responsables pour la gestion des revenus et le recrutement de
nouveaux hommes dans l’Ordre.
Commandants (de Commandareis / Commanderies)
Ces templiers relevaient des Maîtres Provinciaux et
étaient responsables pour l’exploitation courante des domaines dont ils ont la
charge. Le commandant était invariablement un chevalier et autorisait quatre
chevaux.
Chevaliers
Les chevaliers devaient être des hommes de naissance
noble et portaient le manteau blanc c’est le vêtement le plus familier de
l’Ordre. Chaque chevalier il avait droit à un écuyer et à trois chevaux.
Aumôniers
Prêtres Templiers
Sergents
Les sergents n’avaient pas besoin d’être de noble
naissance et de montrer leur De grade inférieur, les sergents portaient un
manteau noir ou brun. Ils étaient on leur avait donné un cheval et n’avait pas
d’écuyer sous leur commandement
Maîtres provinciaux, Grands Prieurs
L’Ordre des
Templiers était divisé en régions ou « langues » en fonction de la langue de la
région. Ils se sont développés au fil du temps, mais la liste suivante donne
une bonne idée des langues :
La Provence (c’est-à-dire l’Occitanie, la région du
Languedoc Occitan), Auvergne (parlant un dialecte de l’occitan), Poitou (y
compris l’Aquitaine, parlant un dialecte de l’occitan), France, Bourgogne,
Portugal, Castille, Aragon, Valence, Sicile et Pouilles, Rome, Toscane, Lombardie,
Angleterre, Allemagne, Hongrie, Pologne, Terres tchèques, Jérusalem, Tripoli, Antioche,
Chypre, Petite Arménie
Le
premier grand maître fut Hugues de Payns.
voir le chapitre Hugues de Pays
Tous les Maîtres Templiers étaient soumis au Grand Maître, nommé à vie, qui a supervisé les efforts militaires de l’Ordre à l’Est et leurs avoirs financiers à l’Ouest. Le Grand Maître a exercé son autorité par l’intermédiaire des visiteurs généraux de l’Ordre, qui étaient des chevaliers spécialement nommé par le Grand Maître et le couvent de Jérusalem visiter les différentes provinces, corriger les fautes professionnelles, introduire nouvelles réglementations et résoudre les litiges importants. Les visiteurs généraux avait le pouvoir de destituer les chevaliers de leurs fonctions et de suspendre le Maître de la province concernée.
Le Grand Maître de l’Ordre s’est vu attribuer « 4
chevaux, et un frère aumônier et un commis avec trois chevaux, et un sergent
frère avec deux chevaux, et un gentilhomme valet pour porter son bouclier et
lance, avec un seul cheval.
Le Grand Maître supervisait toutes les opérations de
l’Ordre, y compris les opérations militaires en Terre Sainte et en Europe de
l’Est et les transactions financières et commerciales des Templiers en Europe
occidentale. Certains Grands Maîtres ont également servi en tant que
commandants sur le champ de bataille, cependant ce n’était pas toujours sage :
plusieurs gaffes dans le combat de de Ridefort a contribué à la défaite
dévastatrice de la bataille de Hattin.
À partir du fondateur Hugues de Payns en 1118-1119,
l’Ordre la plus haute fonction était celle de Grand Maître, poste qu’il
occupait à vie, bien que considérant la nature martiale de l’Ordre, cette
pourrait signifier un mandat très court. Tous les Grands Maîtres sauf deux sont
morts en fonction, et plusieurs sont morts pendant les campagnes militaires.
Pour par exemple, lors du siège d’Ascalon en 1153, le Grand Maître Bernard de
Tremelay mena un groupe de 40 Templiers à travers une brèche dans la ville
Murs. Comme le reste de l’armée croisée ne suivait pas, les Templiers, y
compris leur Grand Maître, ont été encerclés et décapités. Grand Maître Gérard
de Ridefort fut décapité par Saladin en 1189 au siège d’Acre.
Le dernier Grand Maître fut Jacques de Molay, brûlé
sur le bûcher à Paris en 1314 sur ordre du roi Philippe IV.
Comme d’autres grands nobles, les Maîtres
employaient également de grands officiers de l’État, notamment les maréchaux,
les constables, les trésoriers et les amiraux.
Robe
Templière
Les
chevaliers portaient un surcot blanc avec une croix rouge par-dessus lequel ils
portait un manteau blanc également avec une croix rouge. Le manteau blanc était
attribué aux Templiers au concile de Troyes en 1129, et le a très probablement
été ajoutée à leurs robes lors du lancement de la Seconde croisade en 1147,
lorsque le pape Eugène III, roi Louis VII de La France, et beaucoup d’autres
notables ont assisté à une réunion des Les Templiers à leur siège près de
Paris. Selon leur Règle, Les chevaliers devaient porter le manteau blanc en
tout temps, même interdit de manger ou de boire à moins de le porter.
Les sergents portaient une tunique noire avec une
croix rouge sur le devant et un manteau noir ou brun.
Lors des interrogatoires des commissaires
pontificaux à Paris en 1310-1311, Sur les quelque 230 chevaliers et frères
interrogés, 76 sont décrits comme porter une barbe. Dans certains cas, il a été
décrit comme étant « en le style des Templiers". 133 auraient rasé leur
barbe, soit en renoncement à l’ordre, soit parce qu’ils espérait échapper à la
détection.
Intronisation
en tant que Chevalier du Templier
L’intronisation, connue sous le nom de Réception
(receptio) dans l’Ordre, était une un engagement profond et a impliqué une
cérémonie religieuse solennelle. Étrangers ont été découragés d’y assister, ce
qui a éveillé les soupçons de inquisiteurs médiévaux lors des derniers procès.
Les nouveaux membres devaient cèdent volontairement toutes leurs richesses et
tous leurs biens à l’Ordre et prononcer des vœux monastiques (comme les moines
cisterciens) de pauvreté, de chasteté, la piété et l’obéissance. La plupart des
frères se sont enrôlés pour la vie, bien que certains ont été autorisés à s’y
joindre pour une période déterminée. Parfois, un homme marié était s’il avait
la permission de sa femme, mais il n’était pas autorisé à porter le manteau
blanc.
Héraldique
templière
Le croix rouge que les Templiers portaient sur leurs
robes était un symbole de martyre, et mourir au combat était considéré comme un
grand honneur assuré une place au ciel. Il y avait une règle cardinale selon
laquelle les guerriers de l’Ordre ne devrait jamais se rendre à moins que le
drapeau des Templiers n’ait tombés, et même alors, ils étaient les premiers à
essayer de se regrouper avec un autre des ordres chrétiens, comme celui des
Hospitaliers. Seulement Une fois que tous les drapeaux furent tombés, ils
furent autorisés à quitter le champ de bataille. Ce principe intransigeant,
ainsi que leur réputation de courage, excellent entraînement et armement lourd,
ont fait des Templiers l’un des les forces de combat les plus redoutées de
l’époque médiévale.
Le
Baculus
Le Baculus est un bâton d’autorité porté par des figures d’autorité dans le Église, comme les évêques et les abbés (parfois appelés bâtons, escrocs ou crosses). Le personnel pastoral est diversement désigné, par les écrivains, comme Virga, Ferula, Cambutta, Crocia et Pedum. Sir Walter Scott a mal interprété baculus comme un boulier - une erreur qui s’est toujours propagée par certains écrivains. Il est aussi parfois corrompu en abascus.
La règle latine des Templiers dit : « Le
Maître doit tenir le bâton et le bâton (baculum et cirgam) dans sa main,
c’est-à-dire le bâton (baculum), qu’il peut soutenir les infirmités des
faibles, et la verge (cirgam), qui il peut, avec le zèle de la rectitude,
abattre les vices des délinquants.
La bulle papale, Omne datum optimum,
investit le Grand Maître des Templiers avec une juridiction presque épiscopale
sur les prêtres de son Ordre. Il portait le baculus, ou bâton pastoral, comme
une marque de cette juridiction, et il est devenu une partie de la Insigne de
fonction.
Le baculus des Templiers est décrit dans Munter,
Burnes, Addison, et toutes les autres autorités, en tant que personnel, au
sommet de qui est une figure octogonale, surmontée d’une croix pavée.
Les
Templiers en guerre
Les Templiers étaient souvent les troupes de choc
avancées dans les batailles clés de les croisades, comme les chevaliers
lourdement armés sur leurs chevaux de guerre se mettrait à charger l’ennemi, en
avant des principaux corps de l’armée, dans le but de briser les lignes
d’opposition.
L’une de leurs victoires les plus célèbres a eu lieu
en 1177 lors de la bataille de Montgisard, où quelque 500 chevaliers templiers
en ont aidé plusieurs milliers pour vaincre l’armée de Saladin de plus de 26
000 soldats.
L’existence des Templiers était étroitement liée aux
croisades ; quand la Terre Sainte a été perdue, le soutien à l’Ordre des
Templiers s’est estompé.
Au milieu du XIIe siècle, le vent a commencé à
tourner dans les croisades. Le monde musulman était devenu plus uni sous la
direction de dirigeants efficaces comme Saladin, et des dissensions
surgissaient parmi les factions chrétiennes en Terre Sainte et en ce qui la
concerne. Les Templiers étaient occasionnellement en désaccord avec les deux
autres ordres militaires chrétiens, les Chevaliers L’Hospitalier et les
Chevaliers Teutoniques, et des décennies d’internerie les querelles
affaiblissaient les positions chrétiennes, tant sur le plan politique que
militaire. Après que les Templiers aient été impliqués dans plusieurs campagnes
infructueuses, y compris la bataille cruciale des Cornes de Hattin, Jérusalem a
été repris par les forces musulmanes sous Saladin en 1187. Les croisés
reconquit la ville en 1229, sans l’aide des Templiers, mais la tint seulement
brièvement. En 1244, les Turcs Khwarezmi reprirent Jérusalem et la ville n’est
revenue sous contrôle occidental qu’en 1917, lorsque les Britanniques l’a
capturé aux Turcs ottomans pendant la Première Guerre mondiale.
Les Templiers furent contraints de déplacer leur
quartier général dans d’autres pays. villes du nord, comme le port maritime
d’Acre, qu’ils tenaient pour le siècle prochain. Il fut perdu en 1291, suivi de
leur dernier forteresses continentales, Tortosa (Tartous dans ce qui est
aujourd’hui la Syrie) et Atlit dans l’Israël d’aujourd’hui. Leur quartier
général a ensuite été transféré à Limassol sur l’île de Chypre, et ils ont
également tenté de maintenir une garnison sur la minuscule île d’Arwad, juste
au large de la côte de Tortosa. En 1300, Il y a eu une tentative de s’engager
dans des efforts militaires coordonnés avec les Mongols via une nouvelle force
d’invasion à Arwad. En 1302 ou 1303, cependant, les Templiers perdirent l’île
au profit des Mamelouks égyptiens en le siège d’Arwad. Avec la disparition de
l’île, les Croisés ont perdu leur dernier point d’ancrage en Terre Sainte.
La mission militaire de l’Ordre étant désormais
moins importante, le soutien à la L’organisation a commencé à diminuer. La
situation était toutefois complexe puisque pendant les deux cents ans de leur
existence, les Templiers étaient devenues une partie de la vie quotidienne dans
toute la chrétienté. Le Maisons templières, dont des centaines étaient
disséminées dans toute l’Europe et le Proche-Orient, leur a donné une large présence
au niveau. Les Templiers géraient encore de nombreuses entreprises, et de
nombreux Européens eu des contacts quotidiens avec le réseau des Templiers, par
exemple en travaillant à une ferme ou un vignoble templier, ou en utilisant
l’Ordre comme banque pour stocker des objets de valeur personnels. L’Ordre
n’était toujours pas assujetti à la gouvernement local, ce qui en fait partout
un « État dans l’État » l’armée permanente, bien qu’elle n’ait plus de mission
bien définie, pouvait Passez librement toutes les frontières. Cette situation a
exacerbé les tensions avec une certaine noblesse européenne, d’autant plus que
les Templiers l’indiquaient un intérêt à fonder leur propre état monastique,
tout comme les Chevaliers avaient fait en Prusse et les Chevaliers Hospitaliers
faisaient à Rhodes.
Batailles
notables
Siège d’Ascalon (1153)
Bataille de Montgisard (1177)
Bataille de Marj Ayyun (1179)
Bataille de Hattin (1187)
Siège d’Acre (1190-1191)
Bataille d’Arsuf (1191)
Siège d’Al-D ?m ?s (1210)
Bataille de Legnica (1241)
Siège d’Acre (1291)
Les Templiers en tant que premiers banquiers
L’Ordre des
Templiers, bien que ses membres aient prêté serment à des La pauvreté a reçu le
contrôle de la richesse au-delà des dons directs. Un noble intéressé à participer
aux croisades pourrait placer tous ses biens étaient sous la gestion des
Templiers pendant son absence. Accumulant de cette manière dans toute la
chrétienté et l’Outremer, En 1150, l’ordre a commencé à générer des lettres de
crédit pour les pèlerins en voyage en Terre Sainte : les pèlerins déposaient
leurs objets de valeur auprès d’un La commanderie templière avant d’embarquer,
a reçu un document indiquant la valeur de leur dépôt, puis utilisé ce document
à leur arrivée en Terre Sainte pour récupérer leurs fonds dans un montant de
trésor de valeur égale.
Pour les transactions financières et autres transactions confidentielles, les Templiers utilisé un simple chiffrement de substitution - facile à casser aujourd’hui mais impossible pour faire une pause dans la période médiévale.
Cet arrangement novateur était une forme précoce de banque et ont été le premier système officiel à soutenir l’utilisation des chèques ; Il a amélioré la sécurité des pèlerins en les rendant moins attrayants cibles pour les voleurs, et a également contribué aux coffres des Templiers.
Sur la base de ce mélange de dons et de relations
commerciales, les Templiers établi des réseaux financiers dans toute la
chrétienté.
Ils acquérirent de vastes étendues de terres, tant en Europe qu’au Moyen-Orient Est; ils achetaient et géraient des fermes et des vignobles ; Ils ont construit des églises et des châteaux ; ils étaient impliqués dans la fabrication, l’importation et l’exportation ; ils avaient leur propre flotte de navires ; et à un moment donné, ils ont même possédé l’île de Chypre. L’Ordre des Templiers a été décrite comme la première société multinationale au monde.
Grâce à leur
mission militaire et à leurs vastes ressources financières, les Chevaliers
Templar a financé un grand nombre de projets de construction en Terre Sainte,
et dans toute l’Europe et. Seulement un petit pourcentage de ces structures
sont toujours debout. De nombreux sites conservent également le nom de « Temple
» en raison de l’association séculaire avec les Templiers.
En 1305, le
nouveau pape, Clément V, basé à Avignon, envoie des lettres à la fois au Grand
Maître Templier Jacques de Molay et à l’Hospitalier Le Grand Maître Foulques de
Villaret discutera de la possibilité de fusionner les deux Ordres.
Ni l’un ni l’autre n’était réceptif à l’idée, mais
le pape Clément persista, et en 1306, il invita les deux Grands Maîtres en
France pour discuter de la question. De Molay arriva le premier au début de
1307, mais de Villaret fut retardé pendant plusieurs mois.
Pendant l’attente, De Molay et Clement discutèrent
d’accusations criminelles qui avaient été faites deux ans plus tôt par un
Templier évincé et étaient discuté par le roi Philippe IV de France (Philippe
le Bel) et ses ministres. Il a été généralement admis que les accusations
étaient fausses, mais Clément envoya au roi une demande écrite d’aide dans la
enquête.
Philippe, qui était déjà profondément endetté envers
les Templiers de son guerre avec les Anglais, s’empara des rumeurs à ses
propres fins. Il commença à faire pression sur l’Église pour qu’elle prenne des
mesures contre l’Ordre, comme un moyen de se libérer de ses dettes - une
méthode qu’il avait utilisée pour se libérer des dettes contractées envers les
Juifs quelques années plus tôt.
Des rumeurs sur la cérémonie secrète d’initiation
des Templiers ont été créées La méfiance et le roi Philippe IV de France
profitèrent de la situation. En 1307, de nombreux membres de l’Ordre en France
ont été arrêtés, torturés en faisant de faux aveux, puis brûlé sur le bûcher.
Sous la pression du roi Philippe, le pape Clément V
dissout l’Ordre en 1312. La disparition brutale d’une grande partie de la ont
donné lieu à des spéculations et à des légendes, qui ont a maintenu le nom «
Templier » vivant jusqu’à l’époque moderne.
À l’aube du vendredi 13 octobre 1307 ( parfois lié à
la origine de la superstition du vendredi 13), le roi Philippe IV ordonna de
Molay et des dizaines d’autres Templiers français à être simultanément Arrêté.
Le mandat d’arrêt commençait par la phrase : « Dieu
n’est pas content, nous avons des ennemis de la foi dans le Royaume"
["Dieu n’est pas content. Nous avons des ennemis de la foi dans le royaume
»]. Des allégations ont été faites selon lesquelles lors des cérémonies
d’admission des Templiers, les recrues ont été forcés de cracher sur la croix,
de renier le Christ et de se livrer à des Embrasser; les frères étaient
également accusés d’adorer des idoles, et les L’ordre aurait encouragé les
pratiques homosexuelles.
À la demande de Philippe, le pape Clément publia la
bulle papale Pastoralis praeeminentiae le 22 novembre 1307, qui instruisit tous
les monarques en Europe pour arrêter tous les Templiers et saisir leurs biens.
Clément a appelé à des audiences papales pour déterminer la culpabilité des Templiers
ou l’innocence, l’obtention de nouveaux aveux sous la torture. Une fois libérés
de la torture des Inquisiteurs, de nombreux Templiers se rétractèrent
Confessions. Certains avaient une expérience juridique suffisante pour se
défendre lors des procès, mais en 1310, Philippe bloqua cette tentative, en
utilisant le auparavant des aveux forcés d’avoir des dizaines de Templiers
français brûlé sur le bûcher à Paris.
Philippe menaça d’une action militaire à moins que
le pape ne s’y conforme avec ses souhaits. Clément a finalement accepté de
dissoudre l’Ordre, citant le scandale public qui avait été généré par les
aveux. Suite au concile de Vienne en 1312, il publia une série de bulles
papales, y compris Vox in excelso, qui a officiellement dissous le Order, et Ad
providam, qui ont remis les actifs du Temple aux Hospitaliers.
Jacques de Molay (vers 1243 – 18 mars 1314) fut le
23e et dernier Grand Maître des Templiers, à la tête de l’Ordre 20 avril 1292
jusqu’à sa dissolution sur ordre du pape Clément V. On sait peu de choses de sa
jeunesse, si ce n’est qu’il a rejoint l’ordre à Beaune dans un bâtiment qui
existe encore.
Jacques de Molay est le Templier le plus connu, en
grande partie à cause de son destin. Jacques de Molay, déjà âgé, avait avoué
sous la torture, mais il s’est ensuite rétracté. Geoffroi de Charney,
Précepteur de Normandie, rétracta également ses aveux et insista sur son
innocence. Les deux hommes ont été déclarés coupables d’être des hérétiques
récidivants, et ils ont sont condamnés à être brûlés vifs sur le bûcher à Paris
le 18 mars 1314.
Selon la légende, il aurait crié des flammes que le
pape Clément et le roi Philippe allaient bientôt le rencontrer devant Dieu. Son
les paroles suivantes ont été enregistrées sur le parchemin : « Dieu sait qui a
tort et a péché. Il va bientôt arriver malheur à ceux qui nous ont condamnés à
mort" (traduction libre : "Dieu sait qui a tort et qui a péché.
Bientôt une calamité s’abattra sur ceux qui nous ont condamnés à mort »). Quoi
qu’il en soit, le pape Clément mourut un mois plus tard, et le roi Philippe
mourut dans un accident de chasse avant la fin de l’année.
Brûlant Jacques de Molay sur le bûcher, avec
Geoffroi de Charney, Précepteur de Normandie, était un sujet populaire pour la
représentation artistique, souvent en présence du roi Philippe, qui regardait
les procédures.
Fait historique : le pape comme le roi décédèrent tour à tour dans d’étranges circonstances quelques mois après cette imprécation.
Maurice Druon raconte cette malédiction dans sa célèbre saga des
Rois Maudits.
Avec le
départ de Jacques de Molay, les Templiers de toute l’Europe étaient soit arrêté
et jugé dans le cadre de l’enquête pontificale, ou absorbé d’autres ordres
militaires (généralement les Chevaliers Hospitaliers), ou des et autorisés à
vivre leurs journées paisiblement. Par décret pontifical, les biens des
Templiers furent transférés à l’Ordre des Hospitaliers. En effet, la
dissolution des Templiers est devenue une fusion de la deux Ordres.
Certains Templiers ont peut-être fui vers d’autres
territoires en dehors de l’époque pontificale contrôle, comme l’Écosse était
sous un interdit papal ou à la Suisse. Les organisations templières au Portugal
ont simplement changé de nom, passant de Des Templiers aux Chevaliers du
Christ.
Brûler les Templiers sur le bûcher était un sujet
populaire pour les représentations, souvent en présence du roi Philippe,
observant les procédures.
Bulle du Pape Clément V concernant le transfert des
biens des Templiers aux Hospitaliers dans les royaumes espagnols, émise
d’Avignon en 1313
Le
Parchemin de Chinon
En septembre 2001, un document connu sous le nom de « Parchemin de Chinon » daté du 17 au 20 août 1308 a été découvert dans les archives secrètes du Vatican par Barbara Frale. Il s’agit d’un compte rendu du procès des Templiers et montre que le pape Clément a absous les Templiers de toutes les hérésies en 1308 avant de dissoudre officiellement l’Ordre en 1312, il exonère les Templiers des accusations forgées de toutes pièces contre eux. Même l’Église catholique reconnaît maintenant que Clément a subi des pressions dans le procès et la dissolution par son parent plus puissant, le roi Philippe IV.
Les Ordres
Religieux
Templiers
L'ordre militaire et religieux du Temple fut fondé en 1118, à Jérusalem, par un
chevalier champenois, Hugues de Payns, et huit autres croisés français. Son but
était de protéger les pèlerins qui allaient visiter les lieux saints. Baudouin
II attrirbua aux nouveaux chevaliers une maison voisiné de l'emplacement du
Temple de Salomon, d'où les noms de Temple et de Templiers donnés à l'ordre et
à ses membres. Par suite des donations considérables dont ils bénéficièrent,
les Templiers se répandirent dans toute l'Europe chrétienne, et non contents de
leur réputation méritée de bravoure, ils se livrèrent à des opérations
financières qui accrurent leur richesse et leur puissance.
Leurs maisons étaient nombreuses, surtout en France, où, même après la
suppression de l'ordre en 1312, et l'attribution de ses biens aux Hospitaliers
de Saint-Jean de Jérusalem, ces maisons conservèrent le nom de Temple.
Hospitaliers
L'ordre
des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem a été créé dès 1099, au lendemain
de la prise de Jérusalem par les croisés. Il avait pour mission de pratiquer
l'hospitalité envers les pèlerins, et son premier chef-lieu fut, dans la ville
sainte, l'église Saint-Jean : de là les appellations d' « ordre de l'Hôpital »
et de « chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem » Ce chef-lieu fut transféré
successivement à Acre, après la prise de Jérusalem par Saladin en 1187, à
Rhodes après la perte d'Acre en 1291. Chassés de Rhodes par le sultan Soliman,
après un siège mémorable, les chevaliers s'établirent, en 1530, dans l'île de
Malte, dont Charles-Quint leur avait fait don de Malte leur fut enlevée en
1798, par Bonaparte, et, de nos jours, l'ordre ne subsiste guère que de nom.
Les maisons du Temple et de l'Hôpital étaient appelées « commanderies »,
chacune ayant à sa tête un commandeur. L'ordre de Saint-Lazare, dont il sera
question plus loin, avait aussi ses commandeurs, comme ses chevaliers. Le nom
d'écart la Commanderie se rencontre dans les régions les plus diverses ; on le
voit accompagné du nom originel de la localité dans la Commanderie-de-Beaugy
(Calvados).
Chevaliers de Saint-Lazare
L'ordre
des fut établi, croit-on, en 1119, à Jérusalem, par le roi Baudouin II, et
confirmé par le pape Alexandre IV, en 1255.
L'importance qu'il tirait de sa mission spéciale, celle de soigner les malades
atteints de la lèpre, diminua en raison de ce que le fléau perdit de son
intensité. En France, où il avait fixé son chef-lieu dans le domaine de Boigny,
concédé par le roi Louis VII, cet ordre fut réuni en 1693 à celui de
Saint-Michel ; tandis que l'union, en Savoie, de l'ordre de Saint-Lazare à
celui de Saint-Maurice est l'origine de l'ordre honorifique « des saints
Maurice et Lazare » au royaume actuel d'Italie.
On peut rattacher au souvenir de l'ordre de Saint-Lazare la plupart des noms de
lieu désignant d'anciennes léproseries ; la plupart seulement, car quelques-uns
de ces établissements étaient antérieurs à la création de l'ordre : telle, par
exemple, la maison de Saint-Lazare, à Paris.
Les
lépreux avaient été placés sous la protection de saint Lazare, par l'effet
d'une confusion entre Lazare, le mendiant couvert d'ulcères — le moyen-âge en
avait fait un lépreux — dont parle, dans l'Évangile selon saint Luc, la
parabole du Mauvais Riche, et saint Lazare, le frère de Marthe et de Marie qui,
ressuscité, partagea le repas de Jésus, six jours avant la Pâques, chez Simon
le lépreux, à Béthanie. La forme vulgaire de Lazarus accentué sur
l'antépénultième, étant Ladre, la lèpre était dite mal
Ladre, d'où le mot maladreries désignant les maisons où les lépreux étaient
confinés.
Ordre du
Saint-Esprit
La
ville de Pont-Saint-Esprit (Gard), qui s'est formée autour d'un prieuré
clunisien, ecclesia sancti Saturnini, dont on constate l'existence
dès 945, doit son nom actuel à un pont, jeté sur le Rhône, dont les travaux
durèrent de 1269 à 1309, et à un hôpital de l'ordre du Saint-Esprit de
Montpellier qui fut fonde vers la même époque.
C'est vraisemblablement à ce même ordre hospitalier, créé au XIIe siècle et
confirmé en 1198 par le pape Innocent III, que doivent leur nom les localités
appelées Saint-Esprit.
Ordre de la Sainte-Trinité
L'ordre
de la Sainte-Trinité fut fondé en 1199 par saint Jean de Matha et saint Félix
de Valois, pour racheter les captifs des mains des infidèles. En France, les
Trinitaires étaient appelés Mathurins à cause de leur maison de Paris, voisine
de l'église Saint-Mathurin, qui leur avait été donnée en 1228 ; on les
désignait aussi sous le nom d'« âniers » ou de « frères aux ânes » parce qu'à
l'origine l'âne était la seule monture qui leur fût permise, témoin ce passage
du Magnum chronicon Belgicum, cité par Du Cange : Anno
Domini 1198, pontificalus Innocentii pape III anno I, coepit et institutus est
ordo Sanctae Trinitatis, quem solebant appellare ordinem asinorum, eo quod
asinos equitabant, non equos ; c'est seulement en 1267 que le pape
Clément IV leur permit de monter des chevaux, à l'occasion.
Mais leur nom vulgaire subsista, on le voit dans un compte de l'hôtel du roi
pour 1330, que Du Cange rapporte également :Les frères des asnes de
Fontainebliaut, ou Madame fut espousée.
En raison de cette circonstance, chaque maison de l'ordre, chaque « ministrerie
» — le supérieur portant le titre de « ministre » — entretenait un certain
nombre d'ânes.
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