Ce sont des noms déjà vus, dans mon article : vocabulaire religieux mais vous
pourrez les situer dans l’espace
1. Ambon : pupitre surélevé, placé à l’entrée du chœur, où sont lues les Écritures pendant la liturgie. Son usage remonte au VIIe siècle et il a évolué au fil du temps, notamment avec les réformes liturgiques de Vatican II au XXe siècle. Aujourd’hui, les ambons sont fabriqués dans divers matériaux comme le bois, la pierre ou le métal, et peuvent être ornés de décorations adaptées à l’architecture de l’église.
2. Autel : est une table consacrée sur laquelle, dans la liturgie catholique, le prêtre célèbre le saint sacrifice de la messe, ou Eucharistie, comme mémorial de la dernière Cène du Christ et renouvellement non-sanglant du sacrifice de la Croix. Le maître-autel est l'autel principal d'une église, celui qui se trouve au centre du sanctuaire.
3. Bénitier :
petite vasque située près des portes de l’église. Elle contient l’eau bénite
avec laquelle les chrétiens tracent sur eux le signe de la croix en entrant
dans ce lieu, en rappel de leur baptême.
4 . Chaire : lieu où le prêtre prononçait le sermon. De nos jours, c’est généralement de l’ambon qu’il commente l’Évangile. Voir l’article : Chaire et Ambon
5. Cierge Pascal : grand cierge béni et allumé pour la première fois la nuit de Pâques lors de la vigile pascale, qui évoque le Christ ressuscité. Autour d’une croix sont disposés les chiffres de l’année en cours ainsi que l’Alpha et l’Oméga, manifestant que le Christ est « commencement et fin de toutes choses ». La croix tracée est encadrée de quatre grains d'encens avec un cinquième en son milieu ; plus ou moins gros, ils représentent les cinq plaies du christ au calvaire. Cet usage apparaît sans doute au IVe siècle, d'après l'hymne du poète chrétien Prudence Pour l'allumage du cierge pascal. C'est au pape Zosime, au Ve siècle, qu'est attribuée la généralisation de la coutume
6. Confessionnaux : meubles en forme d’isoloir où le prêtre reçoit la confession des fidèles. C'est sous l’impulsion du cardinal italien Charles Borromée que le confessionnal est apparu au XVIe siècle, à la suite du concile de Trente.
7. Croix : symbole rappelant la crucifixion du Christ. Le chemin de croix qui est souvent au mur, constitué de 14 tableaux surmontés d’une croix, évoque le chemin parcouru par jésus portant sa Croix.
8. Fonts baptismaux : désigne à la fois la cuve qui contient l’eau bénite servant à baptiser ; « fonts » étant issu du latin fons qui signifie « fontaine, source » et le lieu où elle se trouve. Ils sont souvent placés à l’entrée de l’église et situés au Nord, pour symboliser le passage des ténèbres à la lumière et de la mort à la vie.
9. Tabernacle : le tabernacle est un élément central des églises catholiques, servant à conserver le Saint-Sacrement, c'est-à-dire les hosties consacrées. Il est généralement placé sur l'autel ou dans une chapelle dédiée, et une veilleuse allumée à proximité indique la présence du Christ dans l'Eucharistie. Le mot tabernacle vient du latin tabernaculum, qui signifie "tente". Il fait référence à la Tente de la Rencontre dans l'Ancien Testament, où Dieu se manifestait à Moïse. Dans la tradition chrétienne, il symbolise la présence réelle du Christ parmi les fidèles et invite à l'adoration et au recueillement.
Évolution historique
- Premiers
siècles : Les chrétiens conservaient l'Eucharistie chez eux en période de
persécution.
-
Moyen Âge : Le tabernacle devient un élément fixe et visible dans les églises,
souvent richement décoré.
- Concile de Trente (XVIe siècle) : L'Église réaffirme la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie, renforçant l'importance du tabernacle.
Profanation et protection
Le tabernacle est toujours verrouillé pour éviter les profanations
10. Siège de présidence : Dans les églises paroissiales, le prêtre bénéficie aussi d’une assise spécifique, dit siège de présidence. On voit aussi un « banc du célébrant ou de l’officiant ». Ses trois places accueillent le célébrant et deux assistants (diacre et sous-diacre).
A. A. Chevet : fond du chœur, il peut-être droit (chevet plat), semi-circulaire (abside), à pans coupés ou à déambulatoire.
B. B.Chœur :
lieu principal de la célébration. C’est là que se dresse l’autel que la Parol
de Dieu est proclamée, que le prêtre et les ministres exercent leurs fonctions.
A. C. Clocher : construction s’élevant verticalement au-dessus de l’église pour abriter les cloches. Il signale de loin la présence de l’édifice religieux et symbolise le lien entre la Terre et le Ciel. Peut se trouver aux pieds de l’édifice : Clocher-Tour.
B. D. Narthex : espace situé à l’entrée de l’église. Il accueillait autrefois les catéchumènes, c’est-à-dire ceux qui se préparaient au baptême.
C. E. Nef : partie de l’église où se rassemblent les fidèles, qui s’étend du narthex à la croisée du transept. Elle est parfois augmentée de bas-côtés. Ce terme est issu du latin navis, signifiant « vaisseau ».
D. F.Porche ou portes : entrée de l’église transition entre l’extérieur et l’intérieur du sanctuaire.
E. G.Sacristie : pièce annexe où sont entreposés les objets et les vêtements liturgiques. On y trouve également le Trésor de l’édifice.
F. H. Transept :
nef transversale qui coupe la nef principale à l’entrée du chœur (croisée du
transept).
Ces deux nefs donnent à l’église une forme de crois latine.
Hiérarchie ecclésiastique de l'Église catholique
Abbé : Titre donné à un prêtre dirigeant une abbaye ou un monastère. Il peut
aussi être utilisé honorifiquement pour certains prêtres.
Prêtre : Ordonné pour célébrer les sacrements et guider une paroisse.
Vicaire : Prêtre adjoint qui assiste le curé dans une
paroisse.
Curé : Prêtre responsable d'une paroisse.
Diacre : Ministre ordonné qui assiste les prêtres et évêques, avec un rôle
liturgique et caritatif.
Évêque : Responsable d'un diocèse, il est considéré comme le successeur des
apôtres.
Archevêque : Évêque à la tête d'un archidiocèse, souvent un
diocèse plus important.
Cardinal : Conseiller du pape et membre du Collège des
cardinaux, qui élit le pape.
Pape : Chef de l'Église catholique, évêque de Rome et successeur de saint
Pierre.
Quelques mots dans l’église
Amen
Voilà un mot que tout le
monde comprend, et pourtant…
Ce mot hébreu a la même
étymologie que le mot qui désigne le mas de la tente. Lorsque les hébreux
étaient au désert, ils vivaient sous la tente. Le mas de la tente, c’est bien
ce qui tient l’abri et si le mas vient à casser, c’est la catastrophe. Le mas
doit donc être solide et on compte sur sa solidité. Et bien AMEN veut signifier
la solidité et la certitude.
Quand Jésus dit Amen, amen
on traduit par « en vérité, en vérité » Jésus nous annonce des paroles qui sont
très importantes et sur lesquelles on va pouvoir s’appuyer.
Quand nous répondons AMEN
à la fin d’une prière, cela veut dire : Oui, nous sommes sûrs de cela et nous
le voulons vraiment ».
Hosannah
Littéralement, ce mot
hébreu veut dire « de grâce, sauve-nous ». Il n’est pas employé dans le Premier
Testament.
Au temps de Jésus, le sens
s’était transformé pour être un mot de bienvenue adressé à quelqu’un
d’important. C’est ce mot qui a été utilisé par ceux qui ont accueilli Jésus à
son entrée triomphale à Jérusalem. Il exprime leur joie d’accueillir celui qui
entre dans leur ville.
Quand nous disons «
Hosannah au plus haut des cieux », nous exprimons notre joie, d’accueillir
notre Dieu très saint.
Le ciel, les cieux.
Il faut comprendre que les
juifs voyaient l’univers autrement que nous. L’univers était une sphère ou
plutôt un ensemble de sphères emboitées les unes dans les autres. Il y avait 7 couches
(7 est le nombre de la perfection) et Dieu résidait au-dessus. Dans la sphère
du centre, il y avait la terre qui était plate et en dessous encore les enfers
(on y revient tout de suite).
Dans les sphères
supérieures il y avait les anges, les archanges, les séraphins, les dominations
Au baptême de Jésus,
l’évangéliste nous dit : « les cieux s’ouvrirent ». Dans sa perception des choses,
il pensait que les 7 sphères s’étaient déchirées un temps pour laisser passer
Dieu.
Donc Dieu était lointain
et c’est grâce à Jésus que nous le voyons maintenant proche de nous.
Les enfers
Dans le Credo, on dit de
Jésus après sa mort qu’il est « descendu aux enfers ».
Ceci fait référence à un
espace particulier que les juifs appelaient Shéol qui était là
où résidaient les âmes des morts. Les grecs l’appelaient « les enfers ».
On a gardé leur mot.
Quand Jésus descend aux
enfers, il va sortir les âmes des morts de cet espace où ces âmes étaient
séparées de Dieu.
Prophète
Contrairement à ce que ce
mot veut dire dans le langage courant, un prophète n’est pas celui qui prédit
l’avenir, mais celui qui parle au nom de Dieu. La plupart du temps, les
prophètes étaient envoyés pour dire au peuple de mieux se conduire, de ne plus
trahir leur serment. Et ils disaient ce qui risquait d’arriver si on ne se
convertissait pas. C’est de là qu’on a pensé qu’ils prédisaient l’avenir. Mais
quand les parents disent à leur enfant « si tu n’es pas sage, voilà ce qui va
t’arriver » ils ne prédisent pas l’avenir.
Apocalypse
Littéralement, ce mot qui
vient du grec veut dire dévoilement, enlèvement du voile qui cache ce qui est
dessous. Cela ne veut donc pas dire catastrophe.
L’apôtre Jean, dans son
apocalypse veut nous révéler des visions qu’il a eues qui lui ont montré
comment le peuple de Dieu sera bientôt délivré. Il est fait état de phénomènes
qui semblent surnaturels ce qui est normal puisque ces visions se réfèrent à
l’univers divin qui nous dépasse tellement qu’il est difficile de décrire avec
nos mots humains.
Symbole
On parle du Symbole des
apôtres pour désigner le « je crois en Dieu ».
Autrefois, quand quelqu’un
partait pour un long voyage, il avait besoin d’un signe qui lui prouverait
qu’un envoyé qui venait à sa rencontre venait bien de sa maison. Pour cela, on cassait
une poterie et le voyageur en emportait une partie, l’autre restant à sa
famille. Quand on lui envoyait un émissaire, on lui donnait le morceau de
poterie resté à la maison le symbole) et ainsi, en rejoignant les 2 marceaux,
le voyageur savait que l’émissaire était vraiment l’envoyé de la famille. Le
mot symbole vient du grec et veut dire mettre ensemble : la réunion des 2
partie de la poterie. De même que la
réunion de 2 objets veut dire la
sécurité le symbole veut signifier une réalité. Le symbole des apôtres ou celui
de Nicée, veulent exprimer la réalité de la foi des chrétiens.
Évangile
Ce mot n’a pas été inventé
par les chrétiens, mais désignait un édit proclamé au nom de l’empereur romain
pour signifier une bonne nouvelle : une victoire, la naissance d’un héritier ou
autre. L’évangéliste Marc a donc employé un mot qui était connu pour signifier
la bonne nouvelle qu’apportait Jésus.
Amour, aimer.
Nous n’avons, en français,
qu’un mot, les grecs en avaient trois.
Ils distinguaient : -
eros, l’amour dans sa dimension sexuelle - philia, l’amitié, l’affectivité - agapè, l’amour désintéressé, sans contrepartie et sans limite
(verbe erein) (verbe philein) (verbe
agapein).
Dans l’évangile de Jean,
un épisode relate un échange entre Jésus et Pierre. Jésus demande à Pierre (qui
l’a renié quelques jours plus tôt) s’il l’aime. Il lui demande par 3 fois. Les
2 premières fois, Jésus emploie le verbe agapein et Pierre répond par le verbe philein.
Jésus demande à Pierre s’il l’aime vraiment, sans contre partie et Pierre
répond en termes d’amitié. La 3ème fois Jésus utilise le verbe philein car il
voit bien que Pierre est incapable de se hisser au niveau de l’agapè. Et
pourtant, plus tard, il a bien prouvé par sa mort qu’il aimait Jésus jusqu’à
donner sa vie pour lui.
Dans Luc 10.27 le Christ
demande d’aimer ses ennemis. Il emplie le verbe agapein amour sans limite.
Pharisiens
Ils constituaient un
groupe religieux au sein du judaïsme. On
en connait d’autres : les esséniens, les saducéens. Les pharisiens
s’efforçaient de suivre à la lettre les 628 règles qi avaient été édictées
depuis Moïse. C’était les gens bien de l’époque. Malheureusement, Ils pensaient
qu’en appliquant toutes les règles, ils avaient fait tous leurs devoirs vis à
vis de Dieu. Ils avaient oublié la dimension d’amour et c’est bien ce que Jésus
leur reproche.
Il y a au moins deux pharisiens que Jésus appréciait c’était Nicodème (qui était venu le voir à la nuit
tombée) et Joseph d’Arimathie.
Les scribes
Littéralement, ce sont
ceux qui savent écrire. Puisqu’ils savent écrire, ils savent lire et maitrisent
bien les textes religieux. Ils connaissent bien aussi les prescriptions
édictées par les autorités religieuses et ne manquent pas de critiquer Jésus
quand il prend des libertés avec la loi ou la tradition.
Immaculée conception.
Cela ne désigne pas la
manière dont Jésus a été conçu, mais le fait que Marie, sa mère a été conçue
sans péché. C’est un dogme de l’église catholique promulgué en 1854.
L’idée de l’immaculée
conception ne vient pas des évangiles ni des autres textes du Second testament,
mais s’est imposée au fil des siècles. Il semblait évident que Jésus ne pouvait
pas naitre d’une femme touchée par le péché, que ce soit le péché originel ou
autre. Certain pensaient qu’à la conception de Jésus Marie avait été absoute de
tous ses péchés et de la faite originelle aussi. D’autres pensaient qu’elle
avait été conçue sans péché et c’est cette version qui a été promulguée en
dogme par le pape Pie IX.
L’idée de l’immaculée
conception était pratiquement universellement admise dans l’église catholique,
mais la promulgation du dogme a donné lieu à beaucoup de discussions.
Dogme
C’est un article de foi
qui est donné par l’autorité religieuse.
Pour un chrétien, la
question n'est pas de savoir si ce qu'énonce un dogme doit être reçu sans tergiverser
ni chercher à comprendre, mais comme une sollicitation à chercher à comprendre et
à approfondir. Chacun progresse à son rythme dans la compréhension de la foi.
Il est normal et respectable de ne pas comprendre tel ou tel enseignement, et
de se poser des questions sur sa signification.
Sion, fille de Sion
Dans la bible, ce mot de
Sion revient souvent. A l’origine, c’est une colline au sud de Jérusalem. Par
extension, Sion ou fille de Sion désigne Jérusalem.
Adorer, adoration
Ce mot vient du latin « ad
orem » littéralement « vers la bouche »
Quand on est témoin d’un événement exceptionnel, qui nous dépasse, qui nous laisse pantois comme une catastrophe ou un phénomène qui nous semble supérieur ou étranger à notre monde, on a tendance à porter sa main devant sa bouche. C’est la sidération. C’est l’origine du mot adorer.
La gloire de Dieu nous
dépasse tellement qu’elle provoque en nous l’idée de notre petitesse devant lui
et le désir de lui faire part de notre respect, de notre amour, de notre
volonté d’être son sujet.
Saint
Le mot « Saint » qui
signifie Tout-Autre (sous-entendu Tout-Autre que l'homme), celui que nous ne
pouvons jamais atteindre par nous-mêmes, celui qui nous dépasse infiniment, à
tel point que nous n’avons aucune prise sur lui. Ce que le prophète Osée
traduisait : « Moi, je suis Dieu et non pas homme : au milieu de vous je suis
le Dieu saint. » (Os 11,9). Pour cette raison, dans la Bible, aucun humain
n’est jamais considéré comme saint, tout au plus peut-on être « sanctifié » par
Dieu et, de ce fait, refléter son image, ce qui est de tout temps notre vocation
ultime.
Pardon
Etymologiquement, le mot «
par-don » (il faut séparer les deux syllabes), c’est le don parfait, le don
par-delà l’offense, par-delà l’ingratitude ; c’est l’alliance toujours offerte
malgré l’infidélité. Pardonner à celui qui nous a fait du mal, c’est continuer
malgré cela à lui proposer une alliance, une relation d’amour ou d’amitié.
C’est accepter de revoir telle ou telle personne, de lui tendre la main, de
l’accueillir quand même à sa table ou dans sa maison ; c’est risquer un sourire
; quand c’est plus grave, ce sera refuser de haïr, refuser de se venger.
Pour autant, cela ne veut
pas dire oublier. On entend souvent dire « je ne peux pas pardonner, je
n’oublierai jamais » ; en réalité, il s’agit de deux choses complètement
différentes. Le pardon n’est pas un coup d’éponge, il n’est ni oubli, ni
effacement : ce qui est fait est fait, rien ne l’effacera, en bien comme en
mal, d’ailleurs. Et il y a bien des offenses qu’on ne pourra jamais oublier,
parce que l’irréparable a été commis. C’est d’ailleurs ce qui fait la grandeur
et la gravité de nos vies d’hommes : si un coup d’éponge pouvait tout effacer,
à quoi bon agir bien, on peut faire n’importe quoi. Le pardon n’efface donc pas
le passé, mais il ouvre l’avenir. Il détache les chaînes de la culpabilité, il
apporte la libération intérieure, on peut repartir.
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