Le
2ème Concile, réuni à Troyes après 429, composé de 24 évêques, décide que les Juifs ne
sortiraient pas de leurs maisons, depuis le Jeudi-Saint jusqu’au lendemain de
Pâques et n’auraient pendant ce temps, aucune communication avec les chrétiens.
Charles
II-le-Chauve se rend à Troyes pour y passer les fêtes de Pâques en 840. Le
Samedi-Saint, il se passe un fait qui est considéré comme un heureux
présage. Le roi arrive à Troyes sans bagages, et n’a avec lui que les vêtements
qu’il porte. Au moment où il sort du bain, on lui apporte tous ses vêtements,
sa couronne et autres signes royaux, dont il se pare pendant la célébration des
fêtes de Pâques. L’arrivée des bagages royaux, protégée par un petit nombre
d’hommes, qui avaient couru de grands dangers, en revenant d’Aquitaine, ranima
le courage du roi. qui met en fuite l’armée de Lothaire. Louis de
Bavière vient pour conférer avec lui.
La
ville et le bailliage de Troyes avaient au XIVe siècle des artisans qualifiés
royaux, tels que charpentiers, maçons… Comme les officiers du Roi, ils recevaient leurs
robes d’été à Pâques.
En
1374, la Cour des Grands* Jours édicte dans ses statuts qu’aucune brebis
ne peut être tuée depuis Pâques jusqu’à l’Ascension.
Le
chapitre de Saint-Pierre, depuis un temps immémorial se rend en l’église de
l’abbaye, le mardi de Pâques.
L’ouvrage
de " limes " est interdit de la Saint-Remy jusqu’à Pâques, "
après 8 h du soir, sonnées à l’horloge commune ", et de Pâques à la
Saint-Remy", après l’heure de Complies, sonnée à Saint-Urbain, et le matin
avant 4 heures.
Une
bulle de Paul V, de 1452, porte rémission pleine et entière de leurs péchés à
ceux qui visiteront dévotement l’église de Saint-Pierre, le jour de Pâques.
En
1464, les barbiers ne peuvent " saigner ni peigner
" le jour de Pâques.
En
1482, les échevins sont
élus chaque année, le mardi ou le mercredi de Pâques, par les
conseillers de ville et 64 notables.
Le
jeu de la Pelote, pratiqué le jour de Pâques dans un grand
nombre d’églises est supprimé en 1506 dans la collégiale Saint-Etienne (en 1564 à
Saint-Pierre). Le jour de Pâques " après None ", le chapitre allait
chercher l’évêque processionnellement pour chanter les Vêpres. Le cortège se
rendait dans la salle capitulaire. Le doyen apportait une balle et une toupie
« avec une tiare aux armes de l’évêque ». Le cloîtrier plaçait la
toupie sur une bancelle et 3 fois l’évêque lançait la balle sur la toupie.
Cette balle passait ensuite aux assistants qui, chacun 3 fois, jetaient la pelote
sur la toupie. Le jeu fini, l’évêque offrait du vin rouge, du vin blanc, des oublies
et des pommes. Le cloîtrier présentait le verre au doyen, buvait après lui, et
le verre lui appartenait.
Au
XVIe siècle, le jour de Pâques, à la cathédrale, on représentait à l’office de
Matines, la scène des Trois
Marie au tombeau de Jésus Christ.
Les
draps de Troyes ont un pli déterminé qui ne doit pas être imité pour la mise en
vente de draps fabriqués ailleurs. Ces statuts, en 70 articles, sont donnés à
Pâques 1510, par Louis XII, pendant son séjour à Troyes. Le roi donne aussi une ordonnance sur
l’alignement des rues.
A
Pâques 1562, Les 2 partis calvinistes et catholiques demeurent
relativement calmes. Ces derniers s’abstiennent de faire comme de
coutume, des processions fraternelles.
La
tradition d’offrir des œufs décorés teints ou travaillés est bien antérieure au
christianisme. L’œuf est sans doute le plus vieux et le plus universel symbole
de vie et de multiples rituels lui ont été associés depuis la nuit des temps.
Chez les catholiques, depuis le VIII° s., les cloches
cessent de sonner à partir du Jeudi Saint. La tradition prétend qu’elles sont
parties à Rome. Elles reviennent dans la nuit de Pâques, chargées d'œufs
multicolores qu'elles déversent dans les jardins, où les enfants vont les
découvrir.
Au
XIIIe siècle, le jour de
Pâques, à Troyes, les clercs des églises, les étudiants ainsi que les jeunes
gens des différents quartiers s’assemblent sur les places et forment un long
cortège en tête duquel on retrouve bannières, tambours et trompettes. Ils se
rendent en chœur sur le parvis de la cathédrale, où ils chantent une partie de
l’office appelée "Laudes" puis ils s’éparpillent dans les rues où ils font la quête
des oeufs de Pâques.
Plus
tard, les cloches sont remplacées par des crécelles, et les enfants de chœur
parcourent le village en les faisant tourner, et remplissant des paniers à
vendanges d’œufs, qu’ils se partagent. C’est ce que l’on
appelle les roulées. Cette coutume existe encore dans de nombreux villages
aubois.
A
cette époque, lors du carême, l'Église interdit la
consommation d'œufs pendant cette période de quarante jours. Il
s'agissait donc à l'issue du jeûne de consommer les œufs qui s'étaient
accumulés pendant le carême, en les mangeant normalement pour les plus récents et en les cuisant
puis en les décorant pour les plus vieux.
Avant
la démocratisation du chocolat, les œufs étaient naturels et décorés par les
enfants. À l'œuf est associée la poule, qu'on trouve maintenant sous forme de
statuette en chocolat. Les confiseries ne sont maintenant plus limitées, à la
forme de l'œuf mais peuvent être de véritables sculptures de chocolat et de
sucre et représentent parfois des personnages ou des objets qui n'ont aucun
lien avec le modèle d'origine.
La "chasse aux
œufs " est une tradition ancienne. A Troyes, c’est dans les petits jardins que
cela se produit toujours, de même que dans la plupart des villages
aubois ! Il faut découvrir le maximum d'œufs avant une heure donnée. *la roulée
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