jeudi 31 octobre 2024

Les Prélats issus de l'Aube (10)

 Liste des Prélats donnés au monde catholique par le diocèse de Troyes

Le diocèse de Troyes révèle des trésors inconnus aux Aubois, il y a de grands hommes de l’Eglise, non seulement issus de localités importantes, mais même de petits bourgs, où des enfants grandissaient, et devaient immortaliser la patrie, portant le nom de leur commune, sur divers sièges épiscopaux de la France et de l’étranger. C’est la gloire de notre diocèse, le plus privilégié de la France catholique.    

Malheureusement les Aubois ne le savent pas, et c’est le pourquoi de ce chapitre, pour la fierté de chacune de ces communes



Arcis-sur-Aube :

B. Manassès, évêque de Troyes (985-993).

Jean d’Arcis, successivement évêque de Mende (1328), d’Autun (1331) et de Langres (1342). Hugues d’Arcis, successivement évêque de Laon (1342) et de Reims (1351).

Nicolas d’Arcis, évêque d’Auxerre (1372-1376).

Pierre d’Arcis, évêque de Troyes (frère de Nicolas) (1377-1395).

Jean d’Arcis, évêque de Châlons-sur-Saône (1413-1415).

 

Bar-sur-Aube :

Pierre de Bar, cardinal, évêque de Sabine et du Saint-Siège (1244-1252).


Bar-sur-Seine :

Harduin, évêque de Langres (1050-1065).

Hugues Renaud, évêque de Langres (1065-1085).

Manassès, évêque de Langres (1179-1193).

Geoffroy de Bar, cardinal et évêque d’Evreux (1281-1287).

Nicolas de Bar, évêque de Mâcon (1301-1330).

Jean Gobillon, évêque nommé de Langres (1433).


Baroville :

Edme Mongin, évêque de Bazas (1724-1746).

Saint-Benoit-sur-Vannes : Hervée, évêque de Troyes (1206-1223).


Bercenay-le-Hayer :

Anselme de Maulny, évêque de Laon (1215-1238).

Ithier de Maulny (frère d’Anselme), évêque de Laon (1249-1261).

 

Bligny :

Gabriel de Bligny, évêque de Noyon (1588-1592).


Bourguignons :

Liébault de Cusance, évêque de Verdun (1378-1403).

Jean Granier, évêque de Montpellier (1602-1607).

 

Bragelogne :

Emeric de Bragelogne, évêque de Luçon (1624-1636).


Brienne-le-Château :

 Louis de Luxembourg, évêque de Thérouanne, archevêque de Rouen, cardinal et évêque d’Ely en Angleterre (1414-1443).

 Charles de Luxembourg, évêque de Laon (1473-1509).

Charles François de Loménie, évêque de Coutances (1720). Etienne-Charles de Loménie, évêque de Condom, archevêque de Toulouse et de Sens, et cardinal (1761-1794).

 

Chappes :

 Pierre de Chappes, évêque d’Arras et de Chartres, cardinal (1319-1336).

Pierre de Chappes (de la famille du précédent), évêque de Soissons (1331-1349).

 

Charny :

 Pierre de Charny, archevêque de Sens (1267-1274).

 

Clairvaux :

Pierre Bernard, de Pise, pape sous le nom d’Eugène III (1145-1153). 

Baudoin, cardinal et archevêque de Pise (1130-1146).

Geoffroy, évêque de Langres (1139-1165).

Etienne, cardinal, évêque de Palestrine (1140-1144).

Amédée de Clermont de Haute-Rive, évêque de Lausanne (1145-1159).

Bernard, cardinal, évêque de Porto (1145-1161).

Bernard, évêque de Nantes (1147-1169).

Henri de France, évêque de Beauvais (1149), archevêque de Reims (1162).

Hugues, cardinal, évêque d’Ostie (1150-1158).

Humbert, évêque de Népi (1150).

Conrad de Bavière, évêque de Mayence, et cardinal-évêque de Sabine (1163-1202).

Ponce, évêque de Clermont (1170-1187).

Geoffroy de Melun, évêque de Sora, en Sardaigne (1172-1179).

Henri, cardinal-évêque d’Albano (1179-1188).

Ancher, évêque de Sores, puis archevêque de Torre, en Sardaigne (fin du XII° s.).

Garnier de Rochefort, évêque de Langres (1193-1198).

Conrad, évêque de Porto (1219-1227).

Jacques Pecoraria, cardinal-évêque de Preneste (1231-1244).

Raoul de la Roche Aimon, évêque d’Agen (1233), et archevêque de Lyon (1235).

Etienne de Lexington, évêque nommé de Lexington (1257).

Jean, archevêque de Mitylène (1262).

Jean de Bussières, cardinal (1375-1376).

Deux évêques du nom de Chétien en Espagne.

B. Algotus, évêque de Croire.

Jérôme de la Souchère, cardinal (1568-1571).

 

Clérey :

Edouard 1er Vallot, évêque de Nevers (1666-1705).


Colombé-le-Sec :

Charles Maigrot, évêque de Conon (1683-1707).


Creney :

Michel de Creney, évêque d’Auxerre (1390-1409).


Dampierre :

Hugues II de Dampierre, évêque de Troyes (1072-1081).


Larrivour :

Alain, évêque d’Auxerre (1151-1167).

Jean de Luxembourg, évêque de Pamiers (1547-1548).

 

Saint-Lyé :

S. Romain, évêque de Reims (537).


Montier-la-Celle :

Aldebert, évêque de Troyes (695-710).

S. Bobin, évêque de Troyes (750-766).

Bodon, évêque de Troyes (883-890).

Walon ou Gualon, évêque de Troyes (970-973).

Foulques, évêque d’Estonie (1171).

Guichard, évêque de Troyes (1297-1314).

Etienne Aldebrand ou de Chambarut, évêque de Monte Casino (1343), de Saint Pons de Tomier (1345), archevêque de Toulouse ((1350-1360).

Réné de Mornay-Montchevreuil, archevêque nommé de Besançon (1717).

 

Mores :

B. Herbert, archevêque de Torre en Sardaigne (XIIe s.).


Le Noës :

Hugues de Noë, évêque nommé d’Auxerre (1432).


Plancy :

Haïce-Barthelemy de Plancy, évêque de Troyes (1190-1193).


Polisy :

Pierre de Dinteville de Jaucourt, dit de Dinteville, évêque de Nevers (1375-1380).

François 1er de Dinteville, évêque de Sisteron (1508), de d’Auxerre (1514-1530).

François II de Dinteville, évêque de Riez (1527), et d’Auxerre (1530-1554).

 

Pont-sur-Seine :

 Milon II Philippe de Pont, évêque de Troyes (1081-1121).

François 1er de Bouthilier de Chavigny, évêque de Troyes (1678-1697).

Denis-François II Bouthilier de Chavigny, évêque de Troyes (1697-1718), archevêque de Sens (1718-1730).

 

Saint-Pouange :

J-B. Michel Colbert de Saint-Pouange et Villacerf, évêque de Montauban (1674), et de Toulouse (1693-1710).

Pougy :

Manassès de Pougy, évêque de Troyes (1180-1190).

Praslin :

Gieslebert de Choiseul, évêque de Saint-Bertrand-de-Comminges (1645), et de Tournai (1671-1689).

Gabriel Florent de Choiseul Beaupré, évêque de Saint-Papoul (1718), et de Mende (1723).

 

Proverville :

Pierre de Proverville, évêque de Senlis (1379-1380).

Ramerupt :

Wenilon, archevêque de Sens (841-865).

Ebale de Roucy, évêque de Châlons-sur-Marne (1121-1126).

Riceys :

Jean Rollin, évêque de Châlon-sur-Saône (1431), d’Autun (1436), et cardinal (1449-1483).

Rigny le-Ferron :

Charles La Mothe, évêque de Castorie (1796-1816).

Trainel :

Garnier de Trainel, évêque de Troyes (1193-1206). 

Gui de Trainel, évêque de Verdun (1245).

Guillaume de Trainel, évêque de Metz (1264-1269).

Jean Juvénal des Ursins, évêque de Beauvais (1432), de Laon (1444), archevêque de Reims (1449-1473).

 

Trancault :

S. Evre, évêque de Toul (Ve s.).

Troyes

Jacques Pantaléon, pape Urbain IV (1261-1264).  

S. Sévère, évêque de Trèves (Ve s.).

S. Alpin, évêque de Châlons (en Champagne) (480).

Saint Polychrome, évêque de Verdun (470).

S. Camélien, évêque de Troyes (479-536).

S. Vincent, évêque de Troyes (536-546).

S. Waimer, évêque de Troyes (677-679).

B. Hugues, évêque de Rouen, Bayeux et Paris (722-730).

Bertulphe, évêque de Troyes (800-814).

Hugues de Vermandois, archevêque de Reims (925-948).

Archambaud, archevêque de Sens (959-968).

Mainard, évêque de Troyes (1034-1049), et de Sens (1049-1062).

Philippe de Champagne, évêque de Châlons (en Champagne) (1095-1100).

Rainaud II de Montléry, évêque de Troyes (1121-1122).

Guillaume aux Blanches Mains, évêque de Chartres (1161), archevêque de Sens (1168), de Reims (1176) et cardinal (1179-1202).

Pierre de Celle, évêque de Chartres (1184-1187).

Gauthier, évêque de Nevers (1196-1201).

Maurice, évêque du Mans (1216), archevêque de Rouen (1231-1234).

Remi, évêque de Pampelune (1220-1232).

Robert, évêque de Troyes (1223-1233).

Nicolas de Brie, évêque de Troyes (1233-1269).

Guillaume de Moustier ou de Troyes, évêque de Laon (1260-1272).

Thibaut, évêque de Chalon-sur-Saône (1261-1264).

Ancher Pantaléon, cardinal (1262-1286).

Guillaume Méchin, évêque de Pampelune, de Troyes (1316-1324), de Dôle (1324-1328).

Jean de Cherchemont, évêque de Troyes (1324), d’Amiens (1325-1372).

Hugues de Pomarc, évêque de Langres (1344-1355).

Jean d’Auxois, évêque de Troyes (1342-1352), et d’Auxerre (1352-1358).

Jean VII, Léguisé, évêque de Troyes (1426-1450).

Guillaume Parvi, évêque de Troyes (1518-1527), et de Senlis (1527-1536).

Odard Hennequin, évêque de Senlis (1526), et de Troyes (1527-1544).

Tristan de Bizet, évêque de Saintes (1550-1579).

Louis de Lorraine, évêque de Troyes (1544-1550), d’Alby (1550), cardinal (1553), archevêque de Sens (1560), évêque de Metz (1568-1578).

 Etienne Boucher, évêque de Quimper (1560-1571).

Pierre Nivelle, évêque de Luçon (1337-1360).

Joseph-Jean-Baptiste Quinot, évêque nommé de Chalon-sur-Saône (1722).

J-B-Marie Champion de Cicé, évêque de Troyes (1758-1761), d’Auxerre (1761-1805).

Marc-Antoine de Noé, évêque de Lescar (1763), évêque de Troyes et d’Auxerre (1802), et cardinal désigné.

 Charles-Antoine-Gabriel d’Osmon de Médavy, évêque de Comminges (1764-1785).

Pierre-Louis de Leyssin, archevêque-prince d’Embrun (1767-1790).

Louis-Mathias de Barral, évêque d’Isaure (1788), de Troyes (1790-1801), de Meaux (1802), de Tours (1805-186).

 Claude-André, évêque de Quimper (1802-1805).

Louis Jules François d’Andigné de Mayneuf, évêque de Nantes (1819-1822).

Jean-Marie Mathias Debelay, évêque de Troyes (1844-1848), archevêque d’Avignon (1849-1863). Prélat assistant au trône pontifical, comte et patrice romain.

 

Vendeuvre :

Hilduin de Vendeuvre, évêque de Langres (1200-1203).

Villebertin :

Nicolas de Mesgrigny, évêque nommé de Troyes (1622-1624).

Villenauxe-la-Grande :

François de Villemontée, évêque de Saint-Malo (1660-1670).

Villeneuve-Mesgrigny :

Joseph-Ignace-Jean-Baptiste de Mesgrigny, évêque de Grasse (1712-1726).

Villiers-Herbisse :

Pierre Champagne, de Villiers, évêque de Nevers (1361), de Troyes (1375-1377).

 

 

Vie du Pape Urbain IV - Basilique Urbain IV de Troyes

Au tympan, Dieu le Père





G : Urbain IV tient une partie de l'église (en arrière la cathédrale de Troyes) –

D : Urbain IV institue la Fête Dieu et tient une monstrance





selon : 

DEFER —Vie des Saints du Diocèse de Troyes.

ROSEROT DE MELIN (Mgr Joseph) —Le diocèse de Troyes, des origines à nos jours.

BONNARD (Mgr J. Dieudonné )- mon parrain - archives des diocèses de Troyes-Langres

BEAUCHAMP (Louis A. Marquis de) mon aïeul – archives familiales 


mercredi 30 octobre 2024

Patrimoine religieux dans l'Aube (10)

 

Les Édifices religieux dans le département de l’Aube (10)

Le patrimoine religieux de l’Aube est riche, divers, généreux. Ses quelques 300 églises et 9 000 m² de verrières antérieures à la Révolution française en sont la preuve. Des cathédrales aux abbayes, en passant par les chapelles et les synagogues, le territoire fourmille d’édifices religieux, symboles de la foi et de l’engagement du peuple champenois au fil des siècles.

Troyes est la ville de France qui, de tout temps, a abrité le plus d’abbayes, de prieurés, de couvents, de congrégations religieuses, et qui est aussi la plus ancienne dans ce domaine : " Nulle contrée de France, au moyen âge, ne surpassait l’Aube, pour le nombre, l’antiquité, l’illustration, la splendeur de ses maisons de religion ", a écrit Aug. Vallet de Viriville (archiviste paléographe) en 1841.

Les prieurés étaient des établissements religieux qui dépendaient des abbayes et dans lesquels les religieux, en petit nombre, menaient la vie conventuelle et régulière, sous la dépendance d’un prieur. Pendant les premiers siècles de l’histoire monastique, tant que dura la ferveur des instituts religieux et que des règles primitives furent observées, il n’y avait que des prieurés conventuels.

Vers le milieu du XIIIe siècle, beaucoup de prieurés, par manque de religieux, devinrent des prieurés simples, donnés en commende à un moine ou à un ecclésiastique et quelquefois même à un laïque, qui se contentait d’en percevoir les revenus, en faisant acquitter par un ecclésiastique les charges spirituelles, s’il y en avait. D’après le Registre des visites de l’évêque de Troyes, en 1499, il restait encore au moins neuf prieurés conventuels.

Les commanderies et les anciens hôtels-Dieu, sont assimilés aux prieurés, par ce que, originairement, ces établissements étaient occupés ou dirigés par des religieux dont le supérieur s’appelait commandeur ou prieur.

Pas moins de 50 maisons ouvertes aux vieillards et aux malades sont créées entre le XIe et le XIIIe siècle.




Il y a 170 Églises classées dans l'Aube !

Parmi celles-ci :

Il y a 5 églises romanes

Pourquoi en l'an 1000, la France se couvre d'un « blanc manteau d'églises » selon la célèbre phrase du moine Raoul Glaber ? S'agit-il d'une réaction à l'absence annoncée de la fin du monde ou du développement des premiers monastères clunisiens, puis cisterciens ?

L'Art roman pourrait se définir comme une lutte contre la lumière afin de procurer recueil et sérénité. C'est du moins l'impression qu'il donne, notamment dans les petits édifices. C'est sans doute pour cela qu'il se trouve si bien dans le sud. C'est sans doute pour cela que des chapelles latérales et des cœurs gothiques ont été si fréquemment ajoutés dans le nord.

C'est aussi pour cela qu'il n'y a pas d'église gothique dans le sud, ou plutôt que l'Art gothique méridional filtre si bien la lumière.

Bien entendu, cette « lumière profonde » ne répond pas à une volonté liturgique, mais bien à des contraintes techniques obligeant à des murs épais et donc de petites ouvertures pour faire face à la poussée des lourdes voûtes en pierre.

Cependant avec le deuxième âge roman, les édifices s'agrandissent notamment pour faire face à l'afflux des pèlerins sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les murs sont renforcés à l'extérieur par des contreforts massifs qui reprennent la poussée de la voute. Les murs amincis peuvent ainsi recevoir de plus grandes ouvertures. Autre solution, remplacer les lourdes voutes en pierre par une charpente en bois. Ainsi, la lumière finit par pénétrer.

L'architecture romane, qui s'étend du début du Xe siècle à la seconde moitié du XIIe siècle, trouve ses sources dans l'art préroman, en particulier carolingien. Voûte en berceau, arc en plein cintre, chapiteaux historiés, absides en cul de four, modillons sculptés, tympans et portails sculptés, bandes lombardes, autant de vocabulaire appartenant à l'architecture romane à découvrir sur Musée du Patrimoine de France.

- Église Saint- Martin de Moussey

- Église Saint Pierre aux liens de Clérey

- Église de l’Assomption de la Vierge de Fontaine-Luyères

- Église Saint-André de Mesnil-Saint-Père

- Église Saint-Martin de Savières


Il y a 94 églises gothiques

Il est actuellement convenu d'écrire que l'architecture gothique est une évolution nécessaire de l'art roman dans le nord de la France, à la recherche de la lumière. Rien d'étonnant qu'elle apparaisse en Île-de-France et en Haute-Picardie au XIIe siècle sous la dénomination « Opus Francigenum », signifiant « oeuvre française ». Elle se diffusera jusqu'au milieu du XVIe siècle.

Ce sont les artistes de la Renaissance qui ont renommé « gotico » le style architectural d'origine française. Pour eux, l'art gothique était l'oeuvre de barbares, car il aurait résulté de l'oubli des techniques et des canons esthétiques gréco-romains.

Quel est le cahier des charges techniques ? Pour faire simple, diminuer le poids en utilisant que de la pierre sculptée et ajustée, mais aussi alléger le poids de la voute en faisant appel à la croisée d'ogive dont la charge est transmise à des piliers qui sont renforcés par des arcs boutants placés à l'extérieur.

En pratique, plus on affinera les structures, plus on pourra monter haut, élargir la base et laissé entrer la lumière, magnifiée par l'usage des vitraux colorés.

En fonction de la maitrise des techniques afin d'alléger le bâti, on distinguera :

Le gothique primitif, de 1130 à 1180, initiés par les chœurs et les façades de la basilique Saint-Denis et de la cathédrale Saint-Étienne de Sens.

Le gothique classique, de 1180 à 1230, oppose les styles de construction des cathédrales de Chartres et de Bourges. Chartres adoptera le nouveau voûtement quadripartite dit barlong avec seulement 4 plies fortes, alors que Bourges préserve le modèle de la voûte sexpartite avec 4 plies fortes et 2 piles faibles, mais surtout n'a pas de transept donnant une perspective longitudinale avec une impression d'immense d'espace intérieur libéré de tout cloisonnement. Cependant ce sera le modèle chartrain qui aura le plus de succès et sera reproduit.

Le gothique rayonnant, de 1230 à 1380, pousse à l'extrême la nécessité d'augmenter au maximum les surfaces vitrées par l'emploi d'une armature de fer, dite « pierre armée », et avec des remplages d'une grande finesse qui ne font pas obstacle à la lumière. Le meilleur exemple en est la Sainte-Chapelle de Paris.

Le Gothique flamboyant, de 1420 au début XVIe siècle, représente la dernière expression de l'Art du Moyen-Âge avant la transition vers le style Louis XII et la Première Renaissance. Il se caractérise par une ornementation exubérante, flamboyante, comme si le feu dévorait l'édifice et le couvrait de flammèches sculptées dans la pierre, comme dans l'église Notre-Dame de Louviers, en Haute-Normandie.

NB : Il faut savoir que la voûte sur croisée d'ogives et l'arc-boutant ne sont pas des inventions gothiques. Ils ont déjà été utilisés dans l'architecture romane de Bourgogne et des cisterciens, ainsi que dans l'architecture romane normande. Elle sera reprise dans l'architecture renaissance et classique.


Il y a 1 seule église de style classique :

- l’Église Saint Symporien de Bligny



Le style classique des églises est l'aboutissement du rejet par la renaissance du style gothique, à partir du XVIe-XVIIe siècle. Il est contemporain de la contre-réforme, d'où l'emploi du terme de « style jésuite ». Ce style classique est retrouvé prioritairement en France, alors qu'en Italie et en Europe centrale le choix s'est porté vers le style baroque, plus exubérant.

L'arc en plein cintre remplace l'arc brisé, notamment au niveau des ouvertures. Les façades sont régulières, sévères, décorées par un fronton, des colonnades et des pilastres. Les églises classiques sont souvent couvertes d'une coupole ou dôme, représentant la sphère céleste.

À l'intérieur on note une volonté de faire participer les fidèles à la liturgie. D'où la disparition du jubé qui séparait la nef du chœur et le remplacement des trois nefs par une nef unique.

Bien souvent d'anciennes églises gothiques ont pu être habillées d'une façade classique, ce qui peut donc être trompeur.


Il y a 26 églises romanes et gothiques 

Sont regroupées sous cette catégorie, des églises qui sont un mélange d'Architecture romane et gothique. Leur année de construction date donc au minimum de 1150.

On trouvera dans cette sélection des églises de la transition romano-gothique, mais surtout des églises qui ont été reconstruites à l'époque gothique et qui n'ont conservé que des traces de leur base romane, comme par exemple le cœur

- Saint-Pierre-aux-Liens de Brienne la Vieille

- Saint-Pierre d’Isle-Aumont

- Saint- Martin de Pont sur Seine

- Saint Lupien de Saint-Lupien

- De l’Assomption de Pel-et-Der

- Saint Pierre de Bar-sur-Aube

- Saint Pierre de Pouan-les-Vallées

- Saint Martin de Val d’Auzon

- Saint Martin de Rigny-le-Ferron

- Saint Martin de Colombé-le-Sec

- Saint Lyé de Saint-Lyé

- Saint Jacques le Majeur de Dival

- Saint Gilles de Montreuil-sur-Barse

- Saint Antoine de Poivres et Croix à Poivres

- Saint Sulpice de Mergey

- Saint Pierres ès Liens de Chapelle-Vallon

- Saint Nicolas de Saint Nicolas la Chapelle

- Saint Leu de Sens de Marcilly-le-Hayer

- Saint Léonard et Saint-Basle de Droupt-Saint-Basle

- Saint Jean Baptiste et Croix de Vanlay

- Saint Jean Baptiste de Villacerf

- de l’Assomption de la Vierge de Landreville

- de la Nativité de la Vierge de Pargues

- Saint Pierre ès lien de Ville-sur-Terre

- de l’Assomption de la Vierge de la Villeneuve-au-Châtelot

- de la nativité de la Vierge de Droupt-Sainte-Marie

 

Il y a 2 églises modernes dans l'Aube

Les églises modernes de France, construites à partir du début du XXe siècle, ont été principalement construites en béton armé, notamment au début de sa découverte, tant et si bien que plusieurs d'entre elle sont fermées pour dégradation précoce de celui-ci.

Parmi celles-ci, notons les églises d'architectes comme la chapelle Notre-Dame-du-Haut de Ronchamp, construite en 1953-55 par Le Corbusier.

On trouve aussi beaucoup d'églises détruites pendant les 2 Grandes guerres et qui ont été reconstruites avec une architecture moderne.

- Sainte Agnès de Fontaine-les-Grès



- Notre Dame des Trévois de Troyes


L’Aube possède un patrimoine unique en France d’églises en pans de bois. Concentrées dans le Nord-Est aubois, dans le pays des grands lacs de la forêt d’Orient, ces églises au charme incomparable, telles que Lentilles, Bailly le Franc ou Longsols, témoignent de la perfection des constructions à colombages.

Nulle part en France on ne trouve un tel rassemblement et une telle cohérence. Il s’agit en effet d’une architecture totalement liée à son terroir. L’absence de pierres de bonne qualité et l’abondance de forêts expliquent que la construction en bois se soit développée dans le Nord-est de l’Aube.

Faites simplement de bois et de torchis (comme les maisons de village), ces églises vous étonneront par le talent qu’ont déployé les maîtres-charpentiers champenois en les bâtissant.

Sur la route des Églises accueillantes de l’Aube, un petit périple conduisant de Bailly-le-Franc à Lentilles, en passant par Mathaux, Chauffour-lès-Bailly ou Soulaines-Dhuys, vous permettra d’admirer le raffinement de l’architecture, la justesse des proportions et la perfection de l’aménagement des églises en pans de bois. Voir Églises à Pans de bois en Champagne


intérieur de l'église de Lentilles


La ville de Troyes possède :

 

1- Cathédrale : Saint Pierre et Saint Paul : XIIIe – XIVe – XVIe ; l’un des plus beaux ensembles de vitraux de France, avec 1 500 m2 de verrières. Vitraux XIIIe XIVe XVe XVIe Voir Cathédrale de Troyes

1 - Basique : Saint Urbain IV : XIIIe – XIVe – XVIe   Chef-d’œuvre de l’art gothique par ses superbes proportions, ses dentelles de pierre et ses immenses verrières, Saint-Urbain est appelée « le Parthénon de la Champagne ». Les restes du Pape Urbain IV y sont transférés en 1935.Voir Basilique Urbain IV


8 Églises

            Sainte Madeleine : XIIe – XIIIe – XVIe ; Remarquable pour son célèbre jubé véritable dentelle de pierre et les vitraux de son chevet.. Voir Église de la Madeleine

Saint Jean au Marché : XIIIe – XIVe – XVIe ; Chevet plat orné de tableaux du troyen Pierre Mignard (XVIIe s.). Le Jugement de Salomon de 1511. Le Couronnement de la Vierge, réalisé vers 1495. Tabernacle est décoré par François Girardon en 1691…

En juin 1420, Saint Jean au Marché abrite le mariage du roi d’Angleterre Henri V avec Catherine de France, fille de Charles VI et d’Isabeau de Bavière. Ce mariage fait suite au « Honteux Traité de Troyes » : juré à la cathédrale de Troyes quelques semaines plus tôt, il prévoit que le royaume de France reviendra à Henri V à la mort de Charles VI.

On y célébra le 17 avril 1620 le baptême de Marguerite Bourgeoys jeune femme troyenne, qui quitta tout, sa ville, son pays, sa famille, ses attaches et part pour Ville-Marie, en Nouvelle France (Canada), en 1653. Voir Église St Jean au Marché

Saint Remy : XIIe – XIVe  – XVe ; Tableaux du peintre troyen Jacques de Létin (1597-1661) et, au-dessus du maître-autel, le célèbre Christ en bronze de François Girardon, sculpteur troyen (1628-1715) à qui l’on doit aussi les fontaines du château de Versailles. voir Église St Remy

Saint Pantaléon : On trouve une synagogue sur cet emplacement, puis dès 1189, une église à pans de bois. Au XVIe l’église devient celle que nous connaissons, avec une travée ajoutée au XVIIIe. Elle est à la Renaissance une paroisse de bourgeois riches, lesquels ne manquent pas de la parer d’œuvres d’art. Saint Jacques de Dominique Le Florentin, maître de l’Ecole troyenne, Sainte Barbe, tenant un livre et la palme tronquée, chef-d’œuvre du gothique troyen…Voir Église St Pantaléon

Saint Nicolas : XVIe ;  reconstruite après le grand incendie de 1524 ; On admire dans la tribune, le Christ ployant sous le poids de la croix, d’un anonyme troyen du XVIe s., est un véritable chef-d’œuvre. Dans la première travée gauche s’ouvre le Sépulcre, reproduction du tombeau du Christ ramenée de Jérusalem par un Croisé.. Voir Église St Nicolas

Saint Nizier : Se trouve sur l'emplacement d'un oratoire du bas-empire qui était dédié à sainte Maur au VIe siècle. Le bâtiment actuel date du XVIe, l'abside a des vitraux de 1505, le portail nord est de 1531 et le portail ouest de 1580. Le portail Nord est de style Renaissance, y sont gravées les monogrammes de Diane de Poitiers et d'Henri II, il est achevé en 1548. Le portail occidental est attribué à l'architecte Dominique Florentin en 1574, on peut y trouver des monogrammes en C qui sont pour Charles X. Voir Église St Nizier

Notre Dame des Trévois : Edifiée de 1931 à 1934 dans un quartier ouvrier au sud de Troyes, Notre-Dame-des-Trévois est l'une des quinze églises paroissiales construites, pour l'essentiel en France et aux Pays-Bas, par l'architecte et moine bénédictin Dom Bellot dont l'œuvre s'inscrit très largement dans le mouvement de renouveau liturgique et religieux de l'entre-deux-guerres. Voir Église ND des Trévois

Église Saint-Martin-ès-Vignes de Troyes : XVIe , de plan rectangulaire, le portail lui est de 1681 sur des plans du chanoine Louis Maillet au-dessus du portail se trouvent les armes de l'abbé de Montièramey qui était Pierre Henri Thiebault de Montmorency-Luxembourg. Voir Église St Martin




Pour plus d'informations : 

Autodafé de Troyes de 1288

  Philippe le Bel et les juifs Larousse : autodafé : " Jugement sur des matières de foi. Exécution du coupable à la suite de cette sent...