mardi 31 décembre 2024

Poèmes de fin d'année



La rose

La rose n’était plus au rosier,

Qui a volé la jolie rose ?

Oserais-je veux dire ? Je n’ose…

C’est peut-être le jardinier…

 

La rose n’est plus au rosier

Soudain, tout le jardin s’attriste

Qui l’a volée ? C’est le fleuriste ?

Mais qui saura nous le prouver ?

 

La rose n’est plus au rosier

Est-ce le vent qui l’a brisée ?

Est-ce la pluie qui la froissée ?

Auprès de qui nous renseigner ?

 

Soudain, j’ai peur de vous peiner !

Je vois votre lèvre morose…

C’est moi, qui ai volé la rose,

Et je vais tout vous avouer.

 

Un amour venait de passer

Dans le jardin, à la nuit close

Alors, j’ai dérobé la rose

L’ai prié de vous la donner… !

 

A présent, à vous de chercher

Ce qu’il a fait de cette rose.

Voix c’est ce que je vous propose :

 

Chercher bien sous votre oreiller… !

 

 

 

Face à la rose…

 Dédié à Annie Faure

Artiste peintre

 


Un jour d’une exposition

Surgit en moi la Passion

Je n’ai plus de voile

Grâce à une toile.

 

Parfum subtil de tendresse

Tu te poses comme une caresse

Tu m’enveloppes de chaleur

Soudain mon cœur ressent le bonheur.

 

Jamais je ne te possèderai

Mais toujours je te garderai

Au plus profond de mon cœur

Dans la joie et le bonheur !

 

Mon Dieu que le sentiment est fort

Aujourd’hui je ne suis plus morose

Grâce à vous, Annie Faure

Grâce à toi, « Face à la Rose » !

 

Ce tableau est une composition mystique, la rose représentant le « Moi » intérieur. Annie Faure propose, au travers de ses œuvres de voyager dans le monde intérieur de chacun de nous, réel ou irréel, nous entraine dans un tourbillon reposant sur le talent d’une composition alimentée par l’imaginaire En plus de l’expression de ses personnages, elle exprime leur vérité intime par une émotion sur leur visage. Compositions originales, vivantes et sincères Nombreux prix et médailles dans les salons. Expositions et galeries. Annie Faure, le peintre du monde intérieur

Annie est décédée  jeudi 29 septembre 2022, à l’âge de 82 ans.

 

 

 Rome, mirabile visu…

 

Il est des matins clairs ou la vie paraît belle

Où les pauvres quartiers semblent quartiers bourgeois

Où l’on voudrait flâner en méprisant les lois

Avoir l’esprit coquin et la pensée rebelle.

 

On voudrait visiter l’église magnifique

Dérober un bouquet d’arums fiers et candides

Embrasser l’horizon et les belles languides

En recherche d’amour contre le vieux portique.

 

On voudrait dans ses bras prendre l’enfant archange

Qui chante sans savoir ni pour qui, ni pour quoi

Etre l’ami, soudain de l’éphèbe narquois

Né des doigts  merveilleux du divin  Michel-Ange…

 

On voudrait admirez du Vatican, le luxe

Prier au Colisée, errer sur le Forum

Se pénétrer de tout, de l’Éternelle Rome

Au capitole, enfin, voir Castor et Pollux.

 

Et l’air des Monts Albins qui me tourne la tête

Et les lauriers en fleurs, et les fontaines vives

Et les belles Romaines aux démarches lascives

Font de mon court séjour une éternelle fête…

 

Mais le grand souvenir resté en ma mémoire

C’est celui d’une croix sur la coupole blanche

Dressée dans le ciel clair où le soleil se penche

Dominant Rome en signe d’éternelle gloire…

 

 

 

Venise

  

J’ai beaucoup voyagé, humant le vent, la brise

J’ai vu Rome et Madrid et la Yougoslavie

J’ai profité de tout, et bien vécu ma vie

Mais, je ne connais pas, mais pas du tout Venise…

 

J’ai vu le Canada, survolé la banquise

Athènes m’est connue, tout comme Herculanum

J’ai connu des amours et les joies de chaque homme

Mais je ne connais rien, rien du tout de Venise…

 

J’ai visité partout, église après église

Et le Vatican d’or, et de simples chapelles

J’ai aimé de grand cœur et trompé mille belles

Mais je ne connais rien, rien du tout de Venise…

 

J’ai eu le grand bonheur de visiter Assise

Et Florence, aux palais, aux musées enchanteurs

Rien qu’à m’en souvenir je sens monter des pleurs,

Allons, c’est décidé, il me faut voir Venise !

  

Mais, tiens, tu étais là ? Ah ! la bonne surprise…

Je m’ennuyais sans toi, je faisais des projets

Je rêvais de partir, j’écrivais des sonnets

Viendrais-tu avec moi ? Viendrais-tu à Venise ?

 

Mais voilà que soudain, ta réponse me grise

Reste avec moi ce soir, demain, il fera jour…

Seuls, tous les deux, ici, ce serait bon l’amour,

Fais-moi un grand plaisir…, dis…, défais la valise… !

 

Je crois bien que jamais, je ne verrai Venise !

 

 

  

Solitude

 

Que c’est triste tes volets clos

Et si ton souvenir me hante

Plus rien de la vie ne m’enchante

Voilà que me fuit le repos…

 

            C’est si triste tes volets clos… !

 

Que c’est triste la rue déserte

Sachant ne pas t’y rencontrer

Plus rien à dire, ni montrer…

Mon cœur qui bat en pure perte…

 

            C’est si triste la rue déserte… !

 

Que c’est triste tout seul, la vie

Où j’erre sans but, sans raison

Et mes souvenirs à foison

Qui m’entraînent vers la folie !

 

            C’est si triste tout seul, la vie… !

 

Que c’est triste ma nuit profonde

Lorsque ma main tâte le vide

Tout devient noir et insipide

Et je me sens tout seul au monde…

 

            C’est si triste ma nuit profonde… !

 

Que c’est triste de devoir vivre

Loin de toi dans ce monde fade

Alors soudain, je bois, rasade sur rasade

Et, pour oublier, je m’enivre…

 

            C’est si triste de devoir vivre !

 

 

 

 

Hommage à René Chamoin, le poète et ami,

l’homme simple, l’homme droit, 

comme devrait être tout homme qui se dit « poète » c’est-à-dire sans prétention.

 

 

Vous avez à présent, près de François d’Assise

Tous là-haut dans le Ciel, j’en suis sûr, votre place

Vous savez désormais ce qu’est l’ « état de grâce »

Puisque vous abordez à la Terre Promise…

 

Vous avez tant chanté les oiseaux et les fleurs

Vous avez tant parlé de l’Amour qui rassemble

Qu’il est se juste à présent, ou du moins, il me semble,

Que soit finie pour vous l’époque des malheurs !

 

Quand j’entends à présent, le champ de deux mésanges

Je songe à vos beaux vers où vous les décriviez.

Vous avez maintenant ce que vous désirez

Puisque vous écoutez le divin chant des Anges !

 

Quand reviendra, bientôt le printemps salutaire

Parcourant les vallons prometteurs d’espérance

Je penserai à vous, car, dans mon existence

Vous êtes un jalon, poète sans mystère.

 

Et puis, depuis là-se haut, intercédez sans fin

Auprès du Créateur pour vos amis poètes,

Qu’ils gardent le cœur à chaud. Qu’ils les gardent froide tête

Et, que l’inspiration soit là, chaque matin…

 

 

  

Discordances

 

Avril est au pré avec l’insolence

D’un petit vent vert venu par surprise…

Par cent blanches bouches disant la cerise

L’arbre offre les fleurs de son opulence… !

 

Que fais-tu mon cœur gardant le silence… ?

 

Le temps est venu de l’Août torride

L’été tout entier est dans les épis

D’un soleil immense le ciel est épris

Le ruisseau, sans vent, a perdu ses rides… !

 

Que fais-tu mon cœur qui reste impavide… ?

 

Et voilà sournoise la fraicheur des soirs

La colchique au champ est mélancolique

Mais l’aube est perlée de brume aurifique

Le soleil couchant est un ostensoir… !

 

Que fais-tu mon cœur tout seul dans le noir… ?

 

O le pas qui sonne sur un sol de gel

O la nudité des jours nivéens

Sous des ciels de suie ou plus rien n’est rien

Où se perd le cri, où se perd l’appel…

 

O mon cœur frileux qui a clos ses ailes !...

 

Et puis tout à coup sans savoir comment

Mû par un élan que je ne sais dire

J’ouvre la fenêtre et un peu tremblant

Au premier passant j’offre un franc sourire !...

 

Que fais-tu mon cœur en faisant semblant … ?

 

  

Comme Buonarroti…

 

Comme Buonarroti, pour notre joie humaine,

Dans le marbre sculpta laborieusement

Le sévère Moïse et la jeune Pièta,

J’ai sculpté mon poème au long des jours, Madame.

 

Comme les compagnons, pierre à pierre, ont dressé,

Dans le ciel de chez nous, leurs blanches cathédrales,

Par mon travail, avec patience, j’ai construit

Ce poème, pour mon plaisir et pour le vôtre.

 

Comme l’aube, l’oiseau enivré de soleil,

En son naïf élan, chante la joie de vivre,

Comme le vent qui pleure, en automne, le soir,

 

Je veux chanter mes joies, mes peines et mes rêves.

Car je ne suis pour vous, Madame, qu’un poète,

Un troubadour qui va, par le monde, en chantant.

 

   

La poésie d’un vieux

Pas encore celle d’adieu

 

Ce mois de février a inspiré « Voltaire »

Qui a fêté encore un bel anniversaire

Il ne s’agit pas, c’est sûr, de ce grand écrivain

Car vouloir l’imiter, ce serait être vain

Oui, chers amis poètes, en ce vendredi treize

J’ai vieilli d’une année et les dernières pèsent.

Quelquefois, je me dis : Que fais-je encore ici ?

Et puis réagissant je chasse ce souci :

Cessons donc de gémir, rien ne sert de se plaindre,

N’est-ce point le sort de tous, à qui bon le dépeindre

Bien d’autres avant moi ont quitté cette terre

Qu’on a souvent nommé « La terre de misère ».

Tâchons donc d’être gais, d’accepter notre sort

Avec sérénité jusqu’au jour de la mort

Peut-être les disparus pensent-ils que je tarde

A venir les rejoindre vaincu par la « camarde »

Pourquoi me presserais-je, ainsi parla «Voltaire » (et non Zarathoustra)

On est bien mieux dessus que dessous cette terre.

Je vous donne donc amis, un joyeux rendez-vous

L’an prochain, à mêm’date je vous reverrai tous

Aussi n’oubliez pas le treize février de cette ère

Nous jouirons encore d’un bon anniversaire.

 

 

 

Par Voltaire Guidez

mon cher professeur de Lettres Classiques aujourd’hui décédé.

Pensées affectueuses

 

  

Désespérance

 

Qu’avez-vous fait, humains, de nos rêves d’enfance

De ces rêves si beaux, jouets de l’innocence

Détruits en un seul jour par un drame cruel

Où s’affrontèrent les peuples dans un sanglant duel.

 

Leur réconciliation, hélas, ne fut qu’un autre rêve

Ils se lassèrent vite de cette courte trêve

Le réveil fut brutal, qui mit fin au mirage

Car de nouveau les peuples dans une folle rage

Transformant l’univers en un champ de carnage

S’entretuèrent encore ainsi que des sauvages.

 

Ces misérables hommes de sang toujours avides

Tenant pour glorieux leurs instincts impavides

Oubliant les souffrances d’endurèrent leurs père

Sombrèrent derechef dans une affreuse guerre

Il était pourtant beau le slogan « Der des Der »

Un songe fugitif au réveil trop amer.

 

Et aujourd’hui encore, dans d’autres coins du monde

Des peuples s’entr’égorgent dans des luttes immondes

Massacrant par milliers des êtres innocents

Sans pitié pour leur âge ; vieillards, femmes et enfants

 

Tous ces dieux, que partout on invoque, mettront-ils donc un jour

La raison dans les têtes et dans les cœurs l’amour

Mais il n’est point sensé hélas de l’espérer

Les hommes peuvent se suivre, mais non s’améliorer

 

Au moment où j’écris, partout l’orage gronde

Pour annoncer sans doute la fin de notre monde

Et chaque jour qui point fait naître des alarmes

On ne fait qu’inventer de plus terribles armes

Cet asile d’aliénés qu’on appelle la terre

Prépare sans arrête une nouvelle guerre

 

Mais à quoi bon gémir ? N’est-ce point notre destin

De fournir aux enfants ces sanguinaires festins ?

 

Moralité : Et les hommes poussent leur impudence jusqu’à dire : Dieu a fait l’homme à son image.

 On devrait plutôt dire : l’homme a la prétention d’être à l’image de Dieu (nuance).

 


Aux rescapés de la mort de Buchenwald, d’Auschwitz…

 

J’ai vu votre retour de ces camps de la mort.

Vos costumes rayés traduisant votre sort,

N’étaient que le symbole de cette Résistance

Qui sauva notre honneur à travers nos souffrances.

 

Vous n’aviez pas d’emblèmes, pas de décorations ;

Vos actes de courage, symboles d’abnégation

Pas toujours reconnus, mais toujours mérités,

Vous suivront dans la tombe et pour l’éternité.

 

Héros les plus humbles, héros des nuits obscures,

Héros les plus modestes, des honneurs n’ayant cure,

Héros qui firent fi de vaniteuse gloire,

Vous fûtes artisans d’une chère victoire.

 

Puissent ces quelques rimes être consolations

D’un trop rapide oubli suivi de déceptions.

C’est le vœu bien sincère que je forme ici même,

En rédigeant ces lignes, ce modeste poème.

 

 

 

Par ma Grand-Mère 

Yvonne Lucie L, marquise de Beauchamp

 

  

L’amour

 

 

Le mot est appliqué improprement

A deux autres était d’âme, deux autre sentiments

Le premier naïf dans l’adolescence

Et n’est rien d’autre donc que l’éveil de nos sens

Puis plus tard celui-ci à un autre fait place

Qui peut être lui aussi un sentiment fugace

Lorsqu’au lieu d’être « amour » il n’est que passion

Qui risque de s’éteindre à la moindre occasion.

Puis arrive le troisième, objet de mon poème

Qui n’est pas, celui-ci, un « enfant de Bohème »

Il diffère entièrement des deux premiers cités

Et ne peut qu’apporter joie et félicité

Vous avez deviné, ou du moins je l’espère,

C’est celui dispensé par le bon vieux grand-père

Amour qui vient d’un cœur qui bat ses derniers coups

Supérieur aux deux autres dont il diffère beaucoup

C’est pourquoi ici même à vous tous je souhaite

Et en particulier à mes amis poètes

De connaitre les joies du véritable « AMOUR »

Celles qu’on apprécie à la fin de nos jours.

 

 

 

Souvenir…

  

La rime n’étant plus qu’un souvenir

Il me faut tracer quelques mots incohérents

Pour pouvoir espérer te faire ressentir

Que le monde ne nous appartient ; souffrant !

 

Fables des grands auteurs, modestes œillets

Moi je reste seul, seul avec tout mon regret ;

Regret de toujours, j’ai voulu l’amour,

Mais l’Amour ne survécut à toujours !

 

Seul, une tasse de café chaud,

Seul, avec ma plume, l’espoir a disparu

L’espoir me laisse seul avec mes larmes ;

Seul devant une tasse de café chaud,

Je te revois toi l’Amour déchu

Toi l’Amour qui fit le drame !

 

Depuis,

La rime n’étant plus qu’un souvenir,

Je reste là tel un chien battu,

Tel un lépreux qui contaminerait le souvenir,

Un lépreux que l’amour a battu !

 

 

Un certain jeudi…

 

 

Ils allaient le jeudi, courant dans les champs,

Le sourire aux lèvres et les cheveux au vent !

 

Elle était divine, sa bouche était gracieuse ;

Lui était charmant, moi j’étais là, ébloui.

D’une bruyère elle fit un bouquet,

D’un sourire un soleil…

Lui, tendit les bras offrant son corps aux dessins d’Apollon !

Ils partirent heureux et gais

Je restais seul, muet

Et me mis à rêver

Que pareille chose pouvait m’arriver !

 

Ils allaient le jeudi

Courant dans les champs ;

Quand aurai-je mon jeudi ?

Aux côtés d’un prince charmant !

 

 


 

Passé, présent, futur… Tout n’est qu’un tout

  

Il me souvient des grandes dames de la cour

Qui aimaient à plaire, parées des plus beaux atours ;

Elles allaient de salon en salon, tout le jour,

La nuit, comme aujourd’hui elles faisaient l’amour !

 

Nobles courtisanes, le front haut, le teint clair

Vous alliez goûter le chocolat de Mme de Sévigné,

On parlait de Mme de… on parlait de nouveautés ;

Oui vous aimiez les délices du chocolat et… ceux de la chair !

 

Le cristal de Versailles vous éblouissait,

Votre gloire était le lit du Roi Soleil,

Les jeux interdits étaient communs, tous baisaient,

Oui il en était ainsi, quelle merveille !

 

Quel bel exemple de la vie, chères courtisanes

A jamais était bannie la pauvre paysanne

Qui était plus Noble que Noble, quel massacre ;

Jamais je ne donnerai ma vie pour un sacre !

 

Pourtant nous vivons tous ensemble, Roi Soleil,

Néfertiti, Incas, tout cela est pareil ;

Un jour peut-être, si j’en suis capable

J’irai vous voir ; mais ne vous rendrai coupable !

 

Tout n’est que question de temps

Mais le temps n’existe pas !

Passé, Présent, Futur…

Tout n’est qu’un Tout…

 

 

C’est parce que j’ai rêvé…

  

C’est parce que

j’ai rêvé

que je ne suis pas

désespéré

 

Réfugié

en ces lointains voyages

à ces bleus de la nuit

de pays enchantés,

à ces grèves perdues

des immenses océans

à ces arbres

touffus

que baigne le torrent

à ces neiges éternelles

qui guident les

errants,

Je rêve…

 

Si j’étais parti

au-devant de

la vie

Je me serais trahi…

 

Il me suffit de garder

de l’enfance

de mon adolescence

les premiers éblouissements

rien ne peut être

comme avant !

 

Cette manne qui

tombait du ciel

l’été

comme papillons.

 

Au lever du soleil

les pics inviolés

des Pyrénées.

 

Et la tombée du

jour

sur l’horizon

au disque d’or.

 

Demain peut-être

encore…



Mon cœur

  

Mon cœur est un royaume où l’amour règne en maître

Il accueille en son sein les vagabonds du monde

Qui sèment le bonheur sur sa terre féconde

Et qui chantent la joie d’aimer et d’être.

 

Mon cœur est un chemin qui s’éloigne au couchant

Vers les iles incertaines de la paix, de l’amour,

Du bonheur d’être deux ; et quand revient le jour,

Qui revient vers tes yeux qui pleurent tout doucement.

 

Mon cœur est un sourire qui frémit à ta voix ;

C’est un nuage rose à l’ombre du soleil.

Mon cœur a le sourire d’un enfant au réveil

Pour prouver qu’il est mien, mais qu’il est tout à toi.

 

 

Marine

  

Par-dessus Saint jean et son boulanger, on découvrait des mouettes planantes et crieuses ;

 

Place Saint Remy le merlu et la rigadelle se négociaient bon vent ;

 

Vers la Cité, le long des quais des Comtes, des chalutiers distribuaient leurs caisses argentées et frétillantes en même temps qu’une odeur de machine presque naturelle ;

 

Saint Pierre et Saint Paul hérissaient une flèche de pierre grise droit dans le ciel ;

 

A la Préfecture les taches jaunes qu’on apercevait sur les haies s’appelaient des ajoncs ;

 

L’esplanade Foch avait fait place à une croisette et on rêvait de cliquetis d’écoutes sur les grands mâts et de claquements de voiture…

 

Un instant, ma ville, je t’avais prise pour Bretonne

 

 

Richesses

 

J’ai une belle treille pour les petits oiseaux

Un banc de pierre brute pour l’heure du repos

J’ai un coin de fraicheur pour les jours étouffants

J’ai un coin de soleil pour les jours de printemps

J’ai aussi du silence ou le chant du pinson

Et le roucoulement incessant des pigeons

Et ma vieille maison que mes amis connaissent

Les accueillant toujours et en toutes saisons

L’été sur la terrasse et l’hiver aux tisons

 

 

 Quoi de mieux que quelques mots, qu'ils soient en vers ou en prose pour finir cette année 2024. 

Ils sont très nombreux :  les sonnets, les rondeaux, les... 

Qu'importe je vous livre ces quelques mots pour qu'en cette fin d'année vous puissiez, ne fusse qu'un instant, retrouver votre âme d'enfant et vous évadez loin des tumultes de l'actualité.

Joyeux Fêtes à tous ceux qui liront ces quelques mots,  à bientôt pour une nouvelle année 2025 !




Pascalou





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