Les deux nefs de l'église sont dues à la présence de prieurs (moines vignerons) du XIème siècle à la révolution, qui demeuraient dans l'important prieuré contigu et avaient fait édifier une chapelle prieurale jouxtant l'église d'où ils assistaient aux offices.
Le prieuré bénédictin de Viviers-sur-Artaut fut
édifié en 1180. Il dépendait de l’abbaye de Monthiéramey aujourd’hui disparue.
Vestige et mémoire de ce passé rayonnant, source de développement viticole et
économique, le Prieuré de Viverie a été parfaitement restauré et aménagé pour
vous surprendre, et vous faire découvrir cette histoire passionnante. Vous
retracerez également l’histoire du vignoble aubois, le travail de la vigne et
du vin de champagne agrémenté de dégustations… Des œuvres d’artistes
contemporains sauront éveiller votre curiosité, et vous pourrez même privatiser
le lieu si vous souhaitez en profiter davantage !
Un
peu d’histoire
Il se trouvait un prieuré à trois-quarts de lieue
qui dépendait de l'abbaye de Montiéramey, le prieur en était le seigneur de
Viviers. Il aurait été formé à partir d'une cella appartenant à Molesme en 1085
et était mentionné comme prieuré en 1178.
L'abbaye de Montiéramey est une abbaye pour hommes
fondée au IXe siècle à Montiéramey dans l'Aube, en France Elle a été l'un des
plus anciens et l'un des plus gros établissements religieux du diocèse de
Troyes, et a profondément marqué ses environs. Bénédictin jusqu'en 1655,
l'établissement est à cette date réformé et affilié aux bénédictins de la
congrégation de Saint-Vanne jusqu'à sa fermeture en 1790. En partie détruits à
la Révolution, les bâtiments encore existants sont devenus propriétés privées. L'abbaye
de Montiéramey possédait aussi une chapelle Saint-Victor en 1177.
Le premier seigneur certain est Erard II de Chacenay
en 1205, il y avait fours et pressoirs banaux.
Au XVII siècle, le village est le seul du comté de
Bar qui eut encore des familles de protestants, en 1698, trois familles
émigraient et il restait six familles au village, les dernières durent abjurer
.
En 1789, le village dépendait de l'intendance et de
la généralité de Dijon, de l'élection et du bailliage de Bar-sur-Seine.
Surplombant le village de Viviers Sur Artaut,
l’ancien Prieuré Bénédictin du XIIeme siècle renaît sous l’impulsion de Vincent
Grandpierre.
Vigneron en Champagne depuis 12 générations et enfant
du village, il redonne à ce lieu emblématique sa vocation viticole d’origine.
Le Prieuré de Viverie est, comme de nombreux sites
religieux de la région, relié à l’Abbaye de Montiéramey aujourd’hui disparue.
Malgré les aléas de l’histoire, il reste, au fil des
siècles, un édifice architectural d’une grande intensité.
XIIe siècle, la fondation
En 1180, sous l’impulsion de l’Abbaye de Montiéramey, un Prieuré est construit à Viverie (qui deviendra Viviers-sur-Artaut). C’est un emplacement stratégique, propice à la culture de la vigne et à la collecte des vins de villages alentours.
En temps plus heureux, le prieuré reste un lieu de
spiritualité, de travail et de quête d’excellence où les moines ont su
développer la culture de la vine et percer les secrets de la vinification.
Révolution française
A compter de 1789 et sur fond de Révolution
française, le prieuré et ses dépendances deviennent biens nationaux.
Un dénommé Jean Robert achète une partie des vignes
du Prieuré. C’est à ce moment que les aïeux de Vincent Grandpierre vont
commencer à écrire l’histoire contemporaine du Prieuré.
Entre ses mains, le Prieuré renoue avec la force de
son identité, suscite l’émotion, raconte son histoire et redevient un lieu de
vie.
Qui est Saint Victor
L’empereur Maximien, les mains encore fumantes du sang de la légion thébéenne et de celui de plusieurs autres martyrs qu’il avait répandu dans plusieurs provinces des Gaules, vint à Marseille, où il y avait une Église aussi nombreuse que florissante. Son arrivée remplit de crainte les fidèles qui la composaient. Dans cette consternation générale, un officier chrétien, nommé Victor, allait durant la nuit de maison en maison visiter les frères, pour les exhorter au mépris de la mort, et pour leur inspirer le désir des biens éternels. Il fut surpris dans cet exercice de charité et conduit devant les préfets, qui, ne pouvant le déterminer à renoncer à la foi, le renvoyèrent à l’empereur. Maximien ne réussit pas davantage, et, dans sa colère, il commanda qu’on le traînât, pieds et mains liés, par la ville, pour y être exposé aux coups et aux insultes de la populace. Après plusieurs autres tortures, on le jeta dans un cachot, où il convertit ses trois gardes. Cette nouvelle circonstance augmenta la fureur du tyran, qui fit d’abord mourir les néophytes, puis tourmenter Victor de la manière la plus cruelle. Enfin, le glorieux martyr de Jésus-Christ eut la tête tranchée.
Saint Victor est toujours représenté en costume
militaire, et souvent, comme saint Georges, monté à cheval, armé d’une lance et
terrassant un monstre. On le voit aussi renversant du pied l’autel où l’on
voulait lui faire offrir de l’encens. On le représente aussi avec les trois
soldats qu’il convertit et fit baptiser tandis qu’on le gardait en prison. Les
imagiers français lui ont souvent mis en main un petit moulin à vent. On lui
donne aussi un étendard, comme à un chevalier. L’abbaye de Saint-Victor, à
Paris, avait pour armes une roue, peut-être comme indication d’engrenages ; car
certaines relations ne parlent pas tant d’un moulin que d’un mécanisme destiné
à broyer.
Avant la Révolution de 1793, la ville de Marseille
possédait presque entier le corps de l’illustre martyr saint Victor ; une
grande partie de ses ossements était conservée dans la cathédrale. L’abbaye de
Saint-Victor gardait sa tête renfermée dans un très riche reliquaire. La
Révolution a privé Marseille de presque toutes ces reliques. Il n’y reste plus
que deux ossements de la jambe de saint Victor, ou de ses compagnons, martyrs à
Marseille. Ils furent replacés dans l’église de l’antique abbaye, par M. de
Clapiers, curé de Saint Victor, à la réouverture des églises. On les possède
encore. Ils sont aujourd’hui enfermés dans une petite châsse placée au-dessus
de l’autel dédié à saint Victor. À côté de ces reliques se trouve un globe de
cristal contenant de la terre teinte du sang de saint Victor.
Prière à Saint Victor
ô vous dont la gloire brille d’un éclat
si pur si doux, protégez notre famille, Saint VICTOR, priez pour nous.
Amour, reconnaissance au bienheureux
VICTOR, de l’église de France, la gloire et le trésor.
Dans le sein de la gloire, il règne pour
jamais, célébrons sa mémoire, ses vertus, ses bienfaits.
Brûlant dès son jeune âge d’une céleste ardeur,
Victor, pour héritage ne veut que le Seigneur.
Quelle tendresse immense en son cœur généreux. Il est la Providence.
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