dimanche 4 août 2024

Maison de Trainel (Aube-10)

 

Maison de Traînel alias Trainel, Traynel, Champagne, Châtellenie du comté de Champagne :

Traînel, Pont-sur-Seine, Marigny-le-Châtel et Villeneuve-aux-Riches-Hommes (Aube), avec Prévôt & Bailli, Voisines et Foissy-sur-Vanne (Yonne) ; chef-lieu d’un doyenné de 34 cures de l’ancien Diocèse de Sens.



Armes : «Vairé, contre-vairé d’argent et d’azur» alias : «De contre-vair plein» souvent confondu avec «De Vair plein»

Déodat de Traînel ou Dieudonné de Traînel († avant 1079). Premier seigneur de Traînel connu. Il est cité comme témoin dans une charte de l'archevêque de Sens Richer et du comte de Champagne Thibaud Ier de Champagne en faveur du chapitre de Saint-Quiriace de Provins. Le nom de son épouse est inconnu, mais il a probablement au moins un enfant :

Pons Ier de Traînel, qui suit.

Pons Ier de Traînel (né vers 1035, † avant 1095), seigneur de Traînel et de Pont-sur-Seine. Il épouse Mélisende Caravicina de Monthléry dite La Jeune ou Chère Voisine, fille de Gui Ier, seigneur de Montlhéry, et d'Hodierne de Gometz, dont il a au moins trois enfants :

- Anseau de Traînel, probablement mort jeune.

- Garnier Ier de Traînel, qui suit.

- Philippe de Traînel, dit Milon, évêque de Troyes de 1081 à 1121 ;

-  peut-être un autre enfant qui serait l'ancêtre de Gui de Traînel dit Gasteblé († après 1217) et      de Garnier de Traînel, évêque de Troyes de 1193 à 1205.

Garnier Ier de Traînel dit L'Ancien (né vers 1055, † après 1110), seigneur de Traînel et de Pont-sur-Seine. Il fait prisonnier Lambert de Guînes, évêque d'Arras, alors qu'il se rend au Concile de Clermont. Immédiatement averti, son frère Philippe de Traînel, évêque de Troyes, lui adresse des remontrances et le somme de le délivrer. Garnier demande pardon à Lambert puis le libère. Entre-temps, le pape Urbain II le menace d'excommunication et demande à Richer, archevêque de Sens, de fulminer la sentence. Entre 1104 et 1108, il accompagne le comte de Champagne Hugues Ier en croisade en terre sainte. En 1110, il fonde le prieuré de Saint-Hilaire. Il épouse Adélaïde, dont le nom de son épouse est inconnu, dont il a au moins trois enfants :

- Pons II de Traînel (né vers 1080, † après 1146). Dès 1100, il fait partie de la cour du comte de Champagne Hugues Ier. En 1106, il enlève et épouse de force Mathilde de la Ferté-Milon, fille d’Hugues Le Blanc, seigneur de la Ferté-Milon, et d'Helvide de Soissons, alors fiancée à Galeran de Senlis, chambrier du roi. Ce mariage sera annulé en 1106 par l’évêque Brunon, légat du pape, et Mathilde de la Ferté-Milon épousera par la suite Hervé II de Donzy. Pour expier son crime, Pons se fait moine à l'abbaye de Preuilly. Il meurt sans descendance.

- Anseau de Traînel, qui suit.

- Garin de Traînel, tige de la branche dite de Venizy, qui suit plus loin.

Anseau Ier de Traînel dit Le Vieux (né vers 1085, † après 1146), seigneur de Traînel. Il contribue à la fondation de l'abbaye de Vauluisant. Il épouse Hélissent de Montmirail, fille de Gaucher de Montmirail, seigneur de Montmirail et de la Ferté-Gaucher, et d’Élisabeth de Châtillon, dont il a cinq enfants. Une fois veuve, Hélissent de Montmirail se retire au prieuré de Foicy, dont elle devient prieure.

- Anseau II de Traînel, qui suit.

- Élisabeth de Traînel, qui épouse Hugues III de Plancy, d'où postérité.

- Garnier II de Traînel, tige de la branche dite de Marigny, qui suit plus loin.

- Garin de Traînel, qui se fit convers à Prully. Le nom de son épouse est inconnu, mais il a au moins deux enfants :

- Philippe de Traînel, abbé de Saint-Loup de Troyes.

- Théceline de Traînel, dame d'Ermel.

- Milon de Traînel, abbé de Saint-Marien d’Auxerre en 1155 à 1202.

Anseau II de Traînel dit Le Jeune ou Le Bouteiller (né vers 1125, † en 1188 ou 1189), seigneur de Traînel et bouteiller du comte de Champagne Henri Le Libéral, avec qui il participe à la deuxième croisade, accompagné de son frère puîné Garnier. En 1153, il est fiancé avec Alix de Donzy, fille de Geoffroi III de Donzy, mais Étienne de Sancerre, frère cadet d'Henri de Champagne, l'épouse avant lui. Il épouse par la suite Ermesinde de Bar-sur-Seine, fille du comte de Bar-sur-Seine Gui Ier et de Pétronille de Chacenay, dont il a deux enfants :

- Anseau III de Traînel, qui suit.

- Marie de Traînel , dame de Charmoy. Elle ne semble pas avoir été mariée ni avoir eu de postérité. Elle aurait été lépreuse à la léproserie des Deux-Eaux.

Anseau III de Traînel († entre 1208 et 1212), seigneur de Traînel et de Sacey. Il sert deux fois de caution pour le roi de France Philippe-Auguste. Il épouse Ide de Brienne (peut-être fille d'Érard II de Brienne et d'Agnès de Montfaucon ?), dont il a deux enfants. À la mort d'Anseau, ses enfants étant trop jeunes pour gouverner, c'est sa veuve Ide qui se charge d'administrer Traînel pour leur compte.

- Anseau IV de Traînel, qui suit.

- Érard de Traînel († avant 1258), seigneur de Foissy-sur-Vanne. Il épouse en premières noces Agnès Cauda de la Queue-en-Brie, puis en secondes noces Yolande de Montaigu. De l'une des deux, il a un enfant :

- Jean de Traînel, seigneur de Foissy-sur-Vanne. Probablement mort jeune sans descendance.

Anseau IV de Traînel, dit Le Gros († en 1239), seigneur de Traînel et de la Villeneuve-aux-Riches-Hommes. En 1222, il sert de caution pour le roi de France Philippe-Auguste. En 1239, il participe à la croisade des barons, avec Robert de Courtenay et Jean de Mâcon, où il trouve la mort. Il épouse Sibylle Britaud, fille de Henri Britaud, seigneur de Nangis, et Ermengarde de Bolegny, dont il a plusieurs enfants :

- Henri Ier de Traînel, qui suit.

- d'autres enfants cités mais non nommés dans une charte de 1248.

Henri Ier de Traînel, dit de Villeneuve († avant 1281), seigneur de la Villeneuve-aux-Riches-Hommes (il ne succède pas à son père au titre de seigneur de Traînel, qui semble aller à une branche cadette de la branche de Marigny). Il épouse Jeanne de Melun, fille d’Adam III, vicomte de Melun, et de Comtesse de Sancerre, dont il a au moins un enfant :

- Henri II de Traînel, qui suit.

Henri II de Traînel († avant 1314), seigneur de la Villeneuve-aux-Riches-Hommes. Le nom de son épouse est inconnu, mais il a au moins un enfant :

- Henri III de Traînel, qui suit.

Henri III de Traînel († après 1315), seigneur de la Villeneuve-aux-Riches-Hommes. Probablement mort sans postérité.

Branche de Venizy

Garin de Traînel-Venizy (né vers 1090, † vers 1149), seigneur de Venizy. Il épouse une femme prénommé Péronelle mais dont le nom de famille est inconnu, avec qui il a au moins cinq enfants :

- Anseau de Traînel-Venizy, qui suit.

- Fréhier de Traînel-Venizy, cité dans plusieurs chartes et qui semble avoir eu postérité.

- Hugues de Traînel-Venizy, cité dans des chartes de 1152 et 1153.

- Mélissent de Traînel-Venizy, probablement dame douairière de Marcilly, elle apparait également sous le nom de Mélisende de Méry. Elle épouse avant 1149 Simon Fournier, fils de Geoffroi II Fournier de Troyes et de son épouse Laure et a au moins deux enfants :

- Garin Fournier de Méry, chevalier.

- Garnier Fournier, chevalier puis clerc et enfin chantre du chapitre de Traînel.

Péronelle de Traînel-Venizy, dite Comtesse de Venizy, qui épouse Pierre de Courtry, seigneur du Châtel, avec qui elle a plusieurs enfants : Mile, Anseau, Frahier, Garin et Héloïse qui est moniale à l'abbaye du Paraclet.

Anseau de Traînel-Venizy (né vers 1125, † après 1158), seigneur de Venizy. Il épouse avant 1152 Isabelle de Nangis, d'origine capétienne, fille de Fleury de France, seigneur de Nangis et fils du roi des Francs Philippe Ier, avec qui il a deux filles :

- Adélaïde de Traînel-Venizy († en 1221), dame de Venizy et Saint-Valérien, qui épouse en premières noces André de Brienne, seigneur de Ramerupt, d'où postérité. Veuve, elle épouse en secondes noces Gaucher de Joigny, seigneur de Château-Renard, mais n'a pas de postérité avec lui.

- Héloïse de Traînel-Venizy († vers 1225), dame de Nangis, qui épouse Pierre Britaud, vicomte de Provins, d'où postérité.


Branche de Marigny

Garnier II de Traînel (né vers 1130, † en 1194), seigneur de Marigny. Il fait partie des proches du comte de Champagne Henri Le Libéral, avec qui il participe à la deuxième croisade, accompagné de son frère aîné Anseau. En 1175, il est le sénéchal du comte de Nevers. En 1188, il fonde le Prieuré de Marigny. Il épouse Adèle de Marigny, dont il a au moins cinq enfants :

- Garnier III de Traînel, qui suit.

- Hélisende de Traînel, qui épouse Clarembaud V, seigneur de Chappes, fils de Clarembaud III de Chappes et d'Ermengarde de Montlhéry, d'où postérité.

- Gisle de Traînel, qui épouse Hugues Ier de Vergy, fils de Guy de Vergy et d'Adélaïde de Beaumont, d'où postérité.

- Agnès de Traînel dite de Marigny, dame de Resson qui se fait converse au Paraclet vers 1194. Le nom de son époux est inconnu, mais elle aurait eu deux enfants :

- Thibaut de Marigny, qui épouse une certaine Lethuise. Probablement mort jeune.

- Anseau de Marigny, cité dans une charte de 1194.

- une autre fille qui épouse Hardouin de Méry dont elle a plusieurs enfants :

- Gautier de Marigny, archidiacre de Troyes.

- Manassès de Méry.

- Euphémie de Méry, religieuse au Paraclet.

Garnier III de Traînel († après 1217), seigneur de Marigny. Il sert plusieurs fois de caution pour le roi de France Philippe-Auguste. Il épouse Agnès de Mello, dame de Voisines, fille de Dreux IV de Mello, seigneur de Saint-Bris, et d’Ermengarde de Toucy, dont il a huit enfants :

- Garnier IV de Traînel, qui suit.

- Dreux Ier de Traînel, qui reprend le titre de seigneur de Traînel, qui suit plus loin, tige de la seconde branche de Traînel.

- Anseau V de Traînel, seigneur de Voisines, qui suit plus loin, tige de la branche dite de Voisines.

- Guy de Traînel, archidiacre et doyen de Laon, puis évêque de Verdun en 1245.

- Alix de Traînel, qui épouse Pons V, vicomte de Polignac, fils d'Heracle, vicomte de Polignac, et de Bélisende d’Auvergne, d'où postérité.

- Élisabeth de Traînel, morte jeune et probablement sans postérité. En 1225, son frère Garnier fait un don à l'abbaye du Paraclet pour le repos de son âme.

- Hélissent de Traînel, qui épouse Gautier, seigneur de Reynel, d'où postérité.

- Ermengarde de Traînel, qui épouse Pierre Jollain, vicomte de Ligny-Le-Châtel.

Garnier IV de Traînel († avant 1256), seigneur de Marigny. Il épouse Hélisende de Rethel, dame de Perthes et Tagnon, veuve de Thomas, comte du Perche, fille d’Hugues II, comte de Rhetel, et de Félicité de Broyes dite de Beaufort, dont il a deux enfants :

- Garnier V de Traînel, qui suit.

- Félicité de Traînel, qui épouse en premières noces Geoffroy III, seigneur de Château-Porcien, fils de Raoul, seigneur de Château-Porcien, et d'Agnès, mais n'ont pas de postérité. Veuve, elle épouse en secondes noces , Godefroi de Perwez, fils de Godefroi de Louvain et d'Alix van Grimberghe dont elle a deux enfants.

Garnier V de Traînel († en 1266 ou 1267), seigneur de Marigny. Il épouse Erambour d’Epoisses, fille de Jean d’Epoisses dit de Vignes et de Marguerite, dont il a trois filles :

- Agnès de Traînel, qui épouse Pons de Thil, qui suit. Par ce mariage, la seigneurie de Marigny passe à la maison de Thil.

- Marie de Traînel, dame de La Grève, morte sans postérité.

- Marguerite de Traînel, morte sans postérité.

Seigneurs de Marigny issus de la Maison de Thil

Pons de Thil († après 1279), seigneur de Thil-en-Auxois. Il obtient le titre de seigneur de Marigny du chef de sa femme Agnès de Traînel, de qui il a au moins un enfant :

- Guillaume II de Thil, qui suit.

Guillaume II de Thil († après 1313), seigneur de Thil et de Marigny. Il épouse en premières noces une dame de La Roche-Nolay, fille de Guillaume de La Roche-Nolay et de Clémence d'Antigny, puis en secondes noces Isabelle de Grandpré, fille de Jean Ier de Grandpré, comte de Grandpré, dont il a au moins un enfant :

- Jean Ier de Thil, qui suit.

Jean Ier de Thil († avant 1355), seigneur de Thil et de Marigny. Conseiller du Roi et connétable de Bourgogne. Il épouse en premières noces Agnès de Frôlois, dame de Vézinnes, fille de Jean de Frôlois et d’Agnès de Saint-Vérain, dame de Vézinne, dont il a une fille, puis en secondes noces Jeanne, dame de Châteauvillain, fille de Jean III de Châteauvillain et de Marguerite de Noyers, dont il a un garçon :

- de (1) : Marie de Thil, qui épouse Edouard de Beaujeu.

- de (2) : Jean II de Thil, qui suit.

Jean II de Thil ou Jean IV de Châteauvillain († après 1411), seigneur de Thil et Marigny puis de Grancey du chef de sa femme et Châteauvillain à la mort de sa mère. Il épouse Jeanne de Grancey, dame de Louvois, fille d'Eudes VII de Grancey et de Yolande de Bar, dont il a cinq enfants :

- Guillaume de Châteauvillain, qui suit.

- Bernard de Châteauvillain, qui suit après son frère.

- Marie de Châteauvillain, dame de Louvois, qui épouse Amé Ier de Sarrebruck-Commercy.

- Yolande de Châteauvillain, qui épouse Jean IV d'Aumont, seigneur de Chappes.

- Isabelle de Châteauvillain, qui épouse en premières noces Jean d'Aumont et de Chappes, puis en secondes noces Guy de Barbara.

Guillaume de Châteauvillain († 1439), seigneur de Châteauvillain et de Grancey. Conseiller et chambellan du roi Charles VI de France, grand chambrier de France. Le nom de sa première épouse, dont il a deux enfants, est inconnu. Il épouse en secondes noces Isabeau de La Trémoille, fille de Guy VI de La Trémoille et de Marie de Sully. De relations hors mariage, il a au moins deux enfants illégitimes. À sa mort, il est remplacé par son frère cadet.

- de (1) : Jeanne de Châteauvillain.

- de (1)) : Marie de Châteauvillain.

- de (x) : Bernard, bâtard de Châteauvillain, seigneur de Courtenoiges et de Villers-Monroyer.

- de (x) : Robert, bâtard de Châteauvillain, seigneur de Breuiande et de Briel.

Bernard de Châteauvillain († en 1452), seigneur de Thil et Marigny, puis de Châteauvillain et de Grancey à la mort de son frère. Il épouse Jeanne de Saint-Clair, dite de Vez, dont il a deux enfants :

- Jean V de Châteauvillain, qui suit.

- Bonne-Jutta de Châteauvillain, dame de Boussenois, qui épouse Thiébaud IX de Neuchâtel-Bourgogne.

Jean V de Châteauvillain († en 1497), seigneur de Châteauvillain, Grancey, Thil et Marigny. Il épouse Louise Rolin, fille de Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne, dont il a plusieurs enfants.

Vers 1446 ou 1147, Marigny et Traînel passent aux Jouvenel des Ursins.

Seconde branche de Traînel

Dreux Ier de Traînel († après 1268). Il reprend le titre de seigneur de Traînel. Il épouse Béatrix, dont le nom de famille est inconnu, dont il a au moins un enfant :

- Dreux II de Traînel, qui suit.

Dreux II de Traînel († après 1311), seigneur de Traînel. Il épouse Jeanne de Saint-Urbain dont il a au moins un enfant :

- Dreux III de Traînel, qui suit.

Dreux III de Traînel († en 1318), seigneur de Traînel. Probablement mort jeune et sans postérité.

Le titre de seigneur de Traînel sera ensuite porté par Jean de Traînel, de la branche dite des seigneur de Voisines.

Branche de Voisines

Anseau V de Traînel († après 1263), seigneur de Voisines, maréchal puis connétable de Champagne. Il épouse en premières noces Mathilde de Melun, fille de Guillaume II, vicomte de Melun, et d'Agnes de Bellay, dame de Montreuil, mais n'a probablement pas de postérité. Il épouse en secondes noces Marguerite de Mello, veuve de Guillaume Ier de Villehardouin, seigneur de Lézinnes et de Villy, maréchal de Champagne, fille de Guillaume de Mello, seigneur de Saint-Bris, et d'Elisabeth de Mont-Saint-Jean. Il épouse en troisièmes noces Agnès de Mont-Saint-Jean, fille de Guillaume II, seigneur de Mont-Saint-Jean, et de Marie des Barres, dont il a deux enfants :

- Anseau VI de Traînel, co-seigneur de Voisines, qui suit :

- Dreux Ier de Traînel, co-seigneur de Voisines, qui suit :

Anseau VI de Traînel († après 1337), co-seigneur de Voisines avec son frère (cf. ci-dessous). Il épouse Béatrix de Maligny, dont il a deux enfants :

- Drouin de Traînel († après 1356), co-seigneur de Voisines avec son frère et son cousin. Il épouse Jeanne de Dreux, mais n'a probablement pas de postérité.

- Jean Ier de Traînel († après 1357), co-seigneur de Voisines avec son frère et son cousin. Il épouse Jeanne de Chaudenay, dont il a au moins un enfant :

- Béatrix de Traînel († avant 1386). Dame d'Essoyes et de Soligny. Elle épouse Guillaume du Plessis, bailli de Troyes, puis Girard de Bourbon, seigneur de Montperroux, puis enfin Gauthier de Giouthenans.

Dreux Ier de Traînel († en 1312), co-seigneur de Voisines avec son frère (cf. ci-dessus). Il épouse Jeanne de Saint-Vérain dont il a un enfant :

- Dreux II de Traînel († en 1317, co-seigneur de Voisines avec ses cousins. Le nom de son épouse est inconnu, mais il a au moins deux enfants :

- Jean II de Traînel († avant 1360), co-seigneur de Voisines, puis seigneur de Traînel, de Marigny-le-Châtel, de la Motte-Tilly, de Fontenay-de-Bossery et de Voisines. Conseiller et chambellan du roi. Il épouse en premières noces Marie de Barbançon, puis en secondes noces Catherine d'Egreville. Il a au moins trois enfants :

- Marguerite de Traînel († après 1380). Dame de compagnie de Jeanne de Valois en Aragon. Elle épouse Robert de Châteauvillain, seigneur de Baye et Vaucler puis de Traînel, d'où postérité.

- Jeanne de Traînel. Abbesse de Saint-Julien d'Auxerre vers 1335.

- Eustachie de Traînel († après 1401). Dame de Voisines, Esternay et Migennes. Elle épouse Henri de Châtellès-Nangis, seigneur de Chastel, Esternay et Migennes.

Anseau VII de Traînel († après 1331), peut-être co-seigneur de Voisines.

 

DOCUMENTS POUR SERVIR A LA GÉNÉALOGIE DES ANCIENS SEIGNEURS DE TRAINEL

par M. l'Abbé Charles LALORE (1829-1890) Professeur de Théologie au Grand-Séminaire de Troyes Impr. Dufour-Bouquot (Troyes) 1872       [...]

Il suffit de connaître superficiellement la géographie féodale du comté de Champagne pour savoir qu'à partir du XII siècle jusqu'à la fin du XVI, Traînel était une des châtellenies importantes du comté. Plus tard nous lisons dans "Extrait et estât sommaire du bailliage de Troyes" dressé en 1543 a Item la chastellenie de Treignel en laquelle il y a prévost et bailli et une église paroiciale en la ville dudict Treignel appelée Nostre Dame du Chastel de Treignel et une autre église paroi ciale hors la ville et enclos dudict Treignel appelée Sainct Gervais et Sainct Protais dict les Tables De la quelle prévosté dépend le village de Fay auquel il ya paroice le village dé Bouy auquel il ya aussi une paroice le village de Fourches sur Fontaines qui est de la paroice dudict Fontaines assis au bailliage de Sens le hameau Coymart qui est de la dicte paroice de Fontaines le hameau Vaulreignier qui est de ladicte pa roice Sainct Gervais et les métairies de Beauvais le Courteilloy Sailly Rosay l Aunoy et le hameau à la Godivière et les forsbourgs dudict Treignel Toutes lesquelles métairies et hameaulx sont de ladicte paroice Sainct Gervais et partie des dicts forsbourgs du côté d’en haut est de la dicte paroice Nostre Dame et l’autre partie des dicts forsbourgs de ladicte paroice Sainct Gervais. Traînel était chef-lieu du doyenné du même nom dans l'ancien diocèse de Sens. Du xv au xviu siècle ce doyenné renfermait trente-quatre cures la ville de Traînel comprenait deux paroisses et plusieurs établissements ecclésiastiques et religieux dont nous avons parlé ailleurs [...]

ANCIENS SEIGNEURS DE TRAINEL 

 VI Anseau IV dit le Gros seigneur de Trainel et de Villeneuve aux Riches Hommes

Au mois de mars 1222, Anseau IV donne des lettres de cautionnement à Philippe Auguste, pour Thibaut IV comte de Champagne (n°197). Il mourut à la croisade, en 1239 (n° 231) ;  il avait épousé Sibille, qui vivait encore au mois de mai 1248.

 Anseau et Sibille eurent pour fils Henri de Trainel, seigneur de Villeneuve (n° 241 260). Henri avait des frères que nous ne connaissons pas (n° 243).

Henri Ier de Trainel fils d'Anseau IV et de Sibille, au mois de mai 1248, vendit au comte Thibaut IV le fief de Pâlis (Aube) ; les frères de Henri devaient approuver cette vente (n° 243) ; au mois de décembre 1263, Henri approuva l'aumône faite à l'abbaye du Paraclet par Anseau, son père, et Sibille, sa mère, pour leur anniversaire (n° 260) ; il épousa Jeanne de Melun, fille du vicomte Adam III, et était mort avant 1281 (n° 274). Il fut enterré à Vauluisant. Son fils Henri II lui succéda.

Henri II, seigneur de Trainel et de Villeneuve-aux-Riches-Hommes.

 - Henri II de Trainel succéda à son père, Henri Ier, mort avant 1281. Le 25 mai 1306, un arrêt du Parlement de Paris le condamna à recevoir l'hommage de Gille Grange (n° 284) ; vers 1309 (n° 285) il vendit au chapitre de la cathédrale de Troyes la terre de Fontaine-Fourche (Seine et Marne) et de Courceaux (Yonne). Nous croyons qu'il était mort en 1314. Henri son fils lui succéda.

  Henri III, seigneur de Traînel et de Villeneuve-aux-Riches-Hommes.

-  En 1314, Henri de Traînel, sire de Villeneuve, fait partie de l’association des nobles de Champagne et de Vermandois, pour résister aux impositions que le roi Philippe voulait lever sur eux (n°288). Au mois de mars 1315, Louis le Hutin, à la requête de Henri III de Traînel, amortit des biens vendus au chapitre de la cathédrale de Troyes par son père Henri II, et situés à Fontaine Fourche (n° 289).

 VII Dreux I, seigneur de Traînel.

A partir de 1229 un des membres de la branche cadette de Marigny Dreux I second fils de Garnier III prend invariablement le titre de seigneur de Traînel n 2 1 9 son frère aîné Garnier IV s intitule seigneur de Marigny et le troisième fils de Garnier III Anseau s intitule seigneur de Voisines et de Gérane Dès l an 1235 au mois de mai Dreux et sa femme Bèatrix abandonnent à l abbaye de Scellières la grange appelée le Clos à Bouy sur Orvin n 224 jusqu au mois de mars 1268 époque à laquelle Dreux I disparaît il fit de nombreuses largesses aux abbayes du Paraclet et de Scellières et scella un grand nombre d actes (nos 225 226 228 230 233 234 245 250 254 256 259 262 268) Dreux I était mort en 1272 il eut pour successeur son fils Dreux II.

VIII Dreux II seigneur de Traînel

Dreux II de Traînel fils et successeur de Dreux I vend le 9 juillet 1272 au comte de Champagne Henri III une rente de 100 livres de Provenisiens forts Dreux est appelé damoiseau n 269 En 1287 il prétendait à l eschoite de Jean d Esternay n 277 Dreux avait épousé Jeanne de Saint Urbain morte en 1287 lui même mourut en 1311 au mois d avril Tous deux furent enterrés àVauluisant. I

IX. Dreux III seigneur de Traînel.

En 1314 Dreux III sire de Traînel fait partie de l association des nobles de Champagne et de Vermandois pour résister aux impositions que le roi Philippe voulait lever sur eux n 288 Il mourut le 31 juillet 1318 et fut enterré à Vauluisant.

X Jean seigneur de Traînel.

 Au mois de novembre 1330 Jean est désigné seigneur de Traînel chevalier conseiller et chambellan du roi il reçoit une gratification du roi en reconnaissance des services ra il avait rendus dans les guerres n 290 Il épousa Marie de Brabançon nM 307 308 En 1337 le samedi après la Fête Dieu Jean accompagne le duc de Brabant à Valen ciennes pour assister aux funérailles du comte de Hainaut n 293 Au mois d octobre 1346 il se trouve à Compiègne à la Bataille du roi n 297 En 1 350 à l Octave de la Saint Jean il fait partie des seigneurs qui tiennent l échiquier de Normandie n 298 Il reçoit au mois de mai 1351 une rente à vie de 400 livres sur le trésor royal n 299 Avant le 16 juillet 1355 Jean de Traînel avait reçu l office de grand pannetier de France n 300 Les autres actes de Jean de Traînel sont sous les n 291 294 301 Il mourut avant 1360 étant en contestation avec Oudard de Traînel son parent au sujet de la terre de Traînel n 302 Marie de Brabançon vivait encore en 1 367 n 308 Jean et Marie laissèrent deux filles Marguerite de Traînel et Eustache de Traînel n 304 Le sceau de Jean de Traînel est décrit n 296

XI. Marguerite de Traînel. - Eustache de Traînel

Depuis longtemps nous assistons à l aliénation dVs fiefs de la seigneurie de Traînel ce démembrement va continuer sous les filles de Jean de Traînel Nous ne savocs pas quelle fut l issue de leur procès avec Oudard de Traînel et si cet Oudard transmit une partie de la seigneurie de Traînel 1 Marguerite fille aînée de Jean de Traînel épousa Robert de Châteauvillain seigneur de Baye et de Vaucler qui prit le titre de Traînel Robert était mort en 1364 et au mois d octobre de cette année Marguerite dame de Traînel et de Vaucler vendait au roi la ville et prévôté de Vauchassis et tous ses droite à Laines aux Bois à Pru gny et à Villarcel n 305 En 1364 le 16 mai Marguerite et son fils Jean de Châteauvillain abandonnent à Guillaume de Melun archevêque de Sens par contrat d échange la maison et forteresse de La Motte Tilly sur Seine n 307 Dans cet acte Jean de Châteauvillain prend le titre de seigneur de Baye de Traînel et Vaucler Il mourut peu de temps après sans enfants Marguerite sa mère lui survécut Lorsque Jeanne de France fille du roi Philippe de Valois partit pour l Aragon Marguerite fut choisie pour l accompagner n 310 Le dernier acte où nous voyons figurer Marguerite de Traînel est du 3 avril 1380 n 315 Le sceau de Marguerite de Traînel est décrit n 310 Outre Jean de Châteauvillain Marguerite de Traînel avait eu de Robert de Châteauvillain deux filles Marie qui épousa Gaucher de Conflans n 312 et Béa trix qui eut pour mari Colard du Bouchon et ensuite Jean deChàtillon 2 Eustache fille cadette de Jean de Traînel épousa Henri seigneur de Chastel les Nangis Esternay et Migen nes n 311 Elle vivait encore en 1401 et accorda cette XI Marguerite de Tralnel Eustache de Traînel Depuis longtemps nous assistons à l aliénation dVs fiefs de la seigneurie de Traînel ce démembrement va continuer sous les filles de Jean de Traînel Nous ne savocs pas quelle fut l issue de leur procès avec Oudard de Traînel et si cet Oudard transmit une partie de la seigneurie de Traînel 1 Marguerite fille aînée de Jean de Traînel épousa Robert de Châteauvillain seigneur de Baye et de Vaucler qui prit le titre de Traînel Robert était mort en 1364 et au mois d'octobre de cette année, Marguerite dame de Traînel et de Vaucler, vendait au roi la ville et prévôté de Vauchassis et tous ses droits à Laines aux Bois à Prugny et à Villarcel (n° 305). En 1364, le 16 mai, Marguerite et son fils Jean de Châteauvillain, abandonnent à Guillaume de Melun, archevêque de Sens, par contrat d'échange, la maison et forteresse de La Motte Tilly sur Seine (n° 307). Dans cet acte, Jean de Châteauvillain prend le titre de seigneur de Baye de Traînel et Vaucler. Il mourut peu de temps après sans enfants. Marguerite, sa mère, lui survécut. Lorsque Jeanne de France, fille du roi Philippe de Valois, partit pour l'Aragon, Marguerite fut choisie pour l'accompagner (n° 310) Le dernier acte où nous voyons figurer Marguerite de Traînel est du 3 avril 1380 (n° 315). Le sceau de Marguerite de Traînel est décrit (n° 310). Outre Jean de Châteauvillain, Marguerite de Traînel avait eu de Robert de Châteauvillain deux filles. Marie, qui épousa Gaucher de Conflans (n° 312) et Béatrix, qui eut pour mari Colard du Bouchon et ensuite Jean de Chàtillon 2 Eustache fille cadette de Jean de Traînel épousa Henri seigneur de Chastel les Nangis Esternay et Migen nes n 311 Elle vivait encore en 1401 et accorda cette année des franchises à ses hommes de Migennes n 317 En 1364 une partie du domaine de Traînel appartenait aux maisons alliées de Mornay et de l Isle nos 306 316 319 Vers le commencement du xv siècle disparaissent les seigneurs de Traînel Dès l'an 1412 Jean Jouvenel des Ursins avocat du roi était principal seigneur de Traînel (nos 318, 320). D'après son épitaphe qui se lisait dans la chapelle des Cordeliers de Troyes il est nommé baron de Traînel ; il mourut à Poitiers le 1 avril 1431 jour de Pâques 1. Le dernier des Ursins seigneur de Traînel est François Jouvenel II du nom, marquis de Traînel, baron de Neuilly, seigneur de la Chapelle, qui mourut à Paris le 9 octobre 1650 âgé de 81 ans après avoir substitué son nom ses armes et ses biens à François de Harville son petit neveu.

 

 LE BAN ET L'ARRIERE-BAN DU BAILLIAGE DE SENS* AU XVIe SIECLE  

CONTENANT LES NOMS DES SEIGNEURS ET HOMMES D'ARMES, LA LISTE DES FIEFS, AVEC L'INDICATION DE LEUR REVENU ANNUEL POUR LES REGIONS DU SENONAIS, GATINAIS,PUISAYE, TONNEROIS, LANGROIS, BARROIS, ETC.

 [...] "Messire Christofle des Ursins, chevalier de l'Ordre du Roy, Lieutenant au gouvernement de l'Isle de France, seigneur des fiedz de Nouzeaulx, la Tuilerie, de Maulny, la Vigne, de Songnes, de Cercy en partie, de Charme­ceaulx en partie, et d'un petit fied assis à Fontenay Baussery, le tout vallant de revenu par an  CXIVlt Vs.

       Doibt contribuer  XXXiilt iis Viii.

       Ayant esgard a la qualité dud. seigneur des Ursins et veu les registres des convocations précédantes, nous l'avons déclaré exempt.

Me Grégoire Maslard, Procureur du Roy au bailliage de Sens, à cause de dame Marie Minagier, sa femme, seigneur du fied de la Mothe Graval, assis en la parroisse de Fontaine Forche, vallant de revenu annuel   Xlt.

     Ayant esgard au service personnel que led. Maslard faict au Roy en la présente convocation, l'avons déclaré exempt de contribution et service per­sonnel touchant led. fied."

  NB *Le bailliage de Sens est considéré comme le plus ancien de France. Sens fut le premier domaine réuni à la couronne (1015) et Philippe-Auguste y fixa le siège d'un bailli royal.

 

IX Guillaume II, vicomte de Melun, confirma, en 1220, aux religieux de l'abbaye de Vauluisant (ordre de Cîteaux, diocèse de Sens) le droit de salage, que le vicomte Louis, son aïeul, leur avait accordé. Il fit son testament au mois d'août de la même année, et fut inhumé le 4 mai 1221, dans l'abbaye du Jard, en la tombe de ses prédécesseurs II avait épousé, avant l'an 1211, Agnès, dame de Montreuil-Bellay, d'une maison qui florissait au XIIe siècle, et prétendait descendre des comtes d'Anjou. Elle était fille unique et héritière de Geraud III, seigneur de Montreuil-Bellay, et de Bathilde, sa femme. Elle se remaria à Waleran, baron d'Ivry, puis à Étienne de Sancerre, seigneur de Châtillon-sur-Loing, grand bouteiller de France, troisième fils d'Étienne de Champagne, comte de Sancerre. Elle avait eu du vicomte de Melun, son premier mari :

1. Adam III, dont l'article suit ;

2. Guillaume de Melun, chevalier, qui se rendit caution pour la somme de 500 marcs d'argent, comme garantie du traité conclu au mois d'octobre 1228, par l'entremise du cardinal Romain (Romain « de Saint-Ange ») (en italien : Romano Frangipani), entre le comte de Champagne et les Templiers. Lui et Perseysie, alias Persoïde, dame de Vaux, sa femme, confirmèrent, au mois de mars 1229, les aumônes que feu Gilles de Melun, seigneur de Givry, son frère, avait faites à l'Hôtel-Dieu de Melun. Ils eurent deux fils, suivant les mémoires de Dom Villevieille à la Bibliothèque du Roi, savoir :

 3. Gilon de Melun, époux, en 1265, d'Isabelle;

 4. Adam de Melun, dit « de Vaux », qui peut avoir été père de :

         1. Simon de Melun, seigneur de Vaux-le-Vicomte en 1336 ;

         2. Marguerite de Melun, religieuse en 1336 ;

         3. Jeanne de Melun, religieuse en 1336 ;

 5. Gilles de Melun, seigneur de Givry, décédé avant 1229 ;

 6. Mathilde de Melun, mariée, par contrat de l'année 1230, avec Anseau de Traînel, seigneur de Voucienne, en Champagne ;

 7. Aremburge de Melun, religieuse à Longchamps en 1260.  [Maison de Melun - Wikipedia]   

 


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