Maison
de Traînel alias Trainel, Traynel, Champagne, Châtellenie du
comté de Champagne :
Traînel, Pont-sur-Seine, Marigny-le-Châtel et
Villeneuve-aux-Riches-Hommes (Aube), avec Prévôt & Bailli, Voisines et
Foissy-sur-Vanne (Yonne) ; chef-lieu d’un doyenné de 34 cures de l’ancien
Diocèse de Sens.
Armes : «Vairé, contre-vairé d’argent et d’azur»
alias : «De contre-vair plein» souvent confondu avec «De Vair plein»
Déodat
de Traînel ou Dieudonné de Traînel († avant 1079).
Premier seigneur de Traînel connu. Il est cité comme témoin dans une charte de
l'archevêque de Sens Richer et du comte de Champagne Thibaud Ier de Champagne
en faveur du chapitre de Saint-Quiriace de Provins. Le nom de son épouse est
inconnu, mais il a probablement au moins un enfant :
Pons Ier de Traînel,
qui suit.
Pons
Ier de Traînel (né vers 1035, † avant 1095), seigneur
de Traînel et de Pont-sur-Seine. Il épouse Mélisende Caravicina de Monthléry
dite La Jeune ou Chère Voisine, fille de Gui Ier, seigneur de Montlhéry, et
d'Hodierne de Gometz, dont il a au moins trois enfants :
- Anseau de Traînel, probablement mort jeune.
- Garnier Ier de Traînel, qui suit.
- Philippe de Traînel, dit Milon, évêque de Troyes
de 1081 à 1121 ;
- peut-être
un autre enfant qui serait l'ancêtre de Gui de Traînel dit Gasteblé († après
1217) et de Garnier de Traînel,
évêque de Troyes de 1193 à 1205.
Garnier
Ier de Traînel dit L'Ancien (né vers 1055, † après
1110), seigneur de Traînel et de Pont-sur-Seine. Il fait prisonnier Lambert de
Guînes, évêque d'Arras, alors qu'il se rend au Concile de Clermont.
Immédiatement averti, son frère Philippe de Traînel, évêque de Troyes, lui
adresse des remontrances et le somme de le délivrer. Garnier demande pardon à
Lambert puis le libère. Entre-temps, le pape Urbain II le menace
d'excommunication et demande à Richer, archevêque de Sens, de fulminer la
sentence. Entre 1104 et 1108, il accompagne le comte de Champagne Hugues Ier en
croisade en terre sainte. En 1110, il fonde le prieuré de Saint-Hilaire. Il
épouse Adélaïde, dont le nom de son épouse est inconnu, dont il a au moins
trois enfants :
- Pons II de Traînel (né vers 1080, † après 1146).
Dès 1100, il fait partie de la cour du comte de Champagne Hugues Ier. En 1106,
il enlève et épouse de force Mathilde de la Ferté-Milon, fille d’Hugues Le
Blanc, seigneur de la Ferté-Milon, et d'Helvide de Soissons, alors fiancée à
Galeran de Senlis, chambrier du roi. Ce mariage sera annulé en 1106 par
l’évêque Brunon, légat du pape, et Mathilde de la Ferté-Milon épousera par la
suite Hervé II de Donzy. Pour expier son crime, Pons se fait moine à l'abbaye
de Preuilly. Il meurt sans descendance.
- Anseau de Traînel, qui suit.
- Garin de Traînel, tige de la branche dite de
Venizy, qui suit plus loin.
Anseau
Ier de Traînel dit Le Vieux (né vers 1085, † après
1146), seigneur de Traînel. Il contribue à la fondation de l'abbaye de
Vauluisant. Il épouse Hélissent de Montmirail, fille de Gaucher de Montmirail,
seigneur de Montmirail et de la Ferté-Gaucher, et d’Élisabeth de Châtillon,
dont il a cinq enfants. Une fois veuve, Hélissent de Montmirail se retire au
prieuré de Foicy, dont elle devient prieure.
- Anseau II de Traînel, qui suit.
- Élisabeth de Traînel, qui épouse Hugues III de
Plancy, d'où postérité.
- Garnier II de Traînel, tige de la branche dite de
Marigny, qui suit plus loin.
- Garin de Traînel, qui se fit convers à Prully. Le
nom de son épouse est inconnu, mais il a au moins deux enfants :
- Philippe de Traînel,
abbé de Saint-Loup de Troyes.
- Théceline de Traînel,
dame d'Ermel.
- Milon de Traînel, abbé de Saint-Marien d’Auxerre
en 1155 à 1202.
Anseau
II de Traînel dit Le Jeune ou Le Bouteiller (né vers
1125, † en 1188 ou 1189), seigneur de Traînel et bouteiller du comte de
Champagne Henri Le Libéral, avec qui il participe à la deuxième croisade,
accompagné de son frère puîné Garnier. En 1153, il est fiancé avec Alix de
Donzy, fille de Geoffroi III de Donzy, mais Étienne de Sancerre, frère cadet
d'Henri de Champagne, l'épouse avant lui. Il épouse par la suite Ermesinde de
Bar-sur-Seine, fille du comte de Bar-sur-Seine Gui Ier et de Pétronille de
Chacenay, dont il a deux enfants :
- Anseau III de Traînel, qui suit.
- Marie de Traînel , dame de Charmoy. Elle ne semble
pas avoir été mariée ni avoir eu de postérité. Elle aurait été lépreuse à la
léproserie des Deux-Eaux.
Anseau
III de Traînel († entre 1208 et 1212), seigneur de
Traînel et de Sacey. Il sert deux fois de caution pour le roi de France
Philippe-Auguste. Il épouse Ide de Brienne (peut-être fille d'Érard II de
Brienne et d'Agnès de Montfaucon ?), dont il a deux enfants. À la mort
d'Anseau, ses enfants étant trop jeunes pour gouverner, c'est sa veuve Ide qui
se charge d'administrer Traînel pour leur compte.
- Anseau IV de Traînel, qui suit.
- Érard de Traînel († avant 1258), seigneur de
Foissy-sur-Vanne. Il épouse en premières noces Agnès Cauda de la Queue-en-Brie,
puis en secondes noces Yolande de Montaigu. De l'une des deux, il a un enfant :
- Jean de Traînel,
seigneur de Foissy-sur-Vanne. Probablement mort jeune sans descendance.
Anseau
IV de Traînel, dit Le Gros († en 1239), seigneur de
Traînel et de la Villeneuve-aux-Riches-Hommes. En 1222, il sert de caution pour
le roi de France Philippe-Auguste. En 1239, il participe à la croisade des
barons, avec Robert de Courtenay et Jean de Mâcon, où il trouve la mort. Il
épouse Sibylle Britaud, fille de Henri Britaud, seigneur de Nangis, et
Ermengarde de Bolegny, dont il a plusieurs enfants :
- Henri Ier de Traînel, qui suit.
- d'autres enfants cités mais non nommés dans une
charte de 1248.
Henri
Ier de Traînel, dit de Villeneuve († avant 1281),
seigneur de la Villeneuve-aux-Riches-Hommes (il ne succède pas à son père au
titre de seigneur de Traînel, qui semble aller à une branche cadette de la
branche de Marigny). Il épouse Jeanne de Melun, fille d’Adam III, vicomte de
Melun, et de Comtesse de Sancerre, dont il a au moins un enfant :
- Henri II de Traînel, qui suit.
Henri
II de Traînel († avant 1314), seigneur de la
Villeneuve-aux-Riches-Hommes. Le nom de son épouse est inconnu, mais il a au
moins un enfant :
- Henri III de Traînel, qui suit.
Henri
III de Traînel († après 1315), seigneur de la
Villeneuve-aux-Riches-Hommes. Probablement mort sans postérité.
Branche
de Venizy
Garin
de Traînel-Venizy (né vers 1090, † vers 1149), seigneur
de Venizy. Il épouse une femme prénommé Péronelle mais dont le nom de famille
est inconnu, avec qui il a au moins cinq enfants :
- Anseau de Traînel-Venizy, qui suit.
- Fréhier de Traînel-Venizy, cité dans plusieurs
chartes et qui semble avoir eu postérité.
- Hugues de Traînel-Venizy, cité dans des chartes de
1152 et 1153.
- Mélissent de Traînel-Venizy, probablement dame
douairière de Marcilly, elle apparait également sous le nom de Mélisende de
Méry. Elle épouse avant 1149 Simon Fournier, fils de Geoffroi II Fournier de
Troyes et de son épouse Laure et a au moins deux enfants :
- Garin Fournier de Méry, chevalier.
- Garnier Fournier, chevalier puis clerc et enfin
chantre du chapitre de Traînel.
Péronelle de Traînel-Venizy, dite Comtesse de
Venizy, qui épouse Pierre de Courtry, seigneur du Châtel, avec qui elle a
plusieurs enfants : Mile, Anseau, Frahier, Garin et Héloïse qui est moniale à
l'abbaye du Paraclet.
Anseau
de Traînel-Venizy (né vers 1125, † après 1158), seigneur
de Venizy. Il épouse avant 1152 Isabelle de Nangis, d'origine capétienne, fille
de Fleury de France, seigneur de Nangis et fils du roi des Francs Philippe Ier,
avec qui il a deux filles :
- Adélaïde de Traînel-Venizy († en 1221), dame de
Venizy et Saint-Valérien, qui épouse en premières noces André de Brienne,
seigneur de Ramerupt, d'où postérité. Veuve, elle épouse en secondes noces
Gaucher de Joigny, seigneur de Château-Renard, mais n'a pas de postérité avec
lui.
- Héloïse de Traînel-Venizy († vers 1225), dame de
Nangis, qui épouse Pierre Britaud, vicomte de Provins, d'où postérité.
Branche
de Marigny
Garnier
II de Traînel (né vers 1130, † en 1194), seigneur de
Marigny. Il fait partie des proches du comte de Champagne Henri Le Libéral,
avec qui il participe à la deuxième croisade, accompagné de son frère aîné
Anseau. En 1175, il est le sénéchal du comte de Nevers. En 1188, il fonde le
Prieuré de Marigny. Il épouse Adèle de Marigny, dont il a au moins cinq enfants
:
- Garnier III de Traînel, qui suit.
- Hélisende de Traînel, qui épouse Clarembaud V,
seigneur de Chappes, fils de Clarembaud III de Chappes et d'Ermengarde de Montlhéry,
d'où postérité.
- Gisle de Traînel, qui épouse Hugues Ier de Vergy,
fils de Guy de Vergy et d'Adélaïde de Beaumont, d'où postérité.
- Agnès de Traînel dite de Marigny, dame de Resson
qui se fait converse au Paraclet vers 1194. Le nom de son époux est inconnu,
mais elle aurait eu deux enfants :
- Thibaut de Marigny,
qui épouse une certaine Lethuise. Probablement mort jeune.
- Anseau de Marigny,
cité dans une charte de 1194.
- une autre fille qui épouse Hardouin de Méry dont
elle a plusieurs enfants :
- Gautier de Marigny,
archidiacre de Troyes.
- Manassès de Méry.
- Euphémie de Méry,
religieuse au Paraclet.
Garnier
III de Traînel († après 1217), seigneur de Marigny. Il
sert plusieurs fois de caution pour le roi de France Philippe-Auguste. Il
épouse Agnès de Mello, dame de Voisines, fille de Dreux IV de Mello, seigneur
de Saint-Bris, et d’Ermengarde de Toucy, dont il a huit enfants :
- Garnier IV de Traînel, qui suit.
- Dreux Ier de Traînel, qui reprend le titre de
seigneur de Traînel, qui suit plus loin, tige de la seconde branche de Traînel.
- Anseau V de Traînel, seigneur de Voisines, qui
suit plus loin, tige de la branche dite de Voisines.
- Guy de Traînel, archidiacre et doyen de Laon, puis
évêque de Verdun en 1245.
- Alix de Traînel, qui épouse Pons V, vicomte de
Polignac, fils d'Heracle, vicomte de Polignac, et de Bélisende d’Auvergne, d'où
postérité.
- Élisabeth de Traînel, morte jeune et probablement
sans postérité. En 1225, son frère Garnier fait un don à l'abbaye du Paraclet
pour le repos de son âme.
- Hélissent de Traînel, qui épouse Gautier, seigneur
de Reynel, d'où postérité.
- Ermengarde de Traînel, qui épouse Pierre Jollain,
vicomte de Ligny-Le-Châtel.
Garnier
IV de Traînel († avant 1256), seigneur de Marigny. Il
épouse Hélisende de Rethel, dame de Perthes et Tagnon, veuve de Thomas, comte
du Perche, fille d’Hugues II, comte de Rhetel, et de Félicité de Broyes dite de
Beaufort, dont il a deux enfants :
- Garnier V de Traînel, qui suit.
- Félicité de Traînel, qui épouse en premières noces
Geoffroy III, seigneur de Château-Porcien, fils de Raoul, seigneur de
Château-Porcien, et d'Agnès, mais n'ont pas de postérité. Veuve, elle épouse en
secondes noces , Godefroi de Perwez, fils de Godefroi de Louvain et d'Alix van
Grimberghe dont elle a deux enfants.
Garnier
V de Traînel († en 1266 ou 1267), seigneur de
Marigny. Il épouse Erambour d’Epoisses, fille de Jean d’Epoisses dit de Vignes
et de Marguerite, dont il a trois filles :
- Agnès de Traînel, qui épouse Pons de Thil, qui
suit. Par ce mariage, la seigneurie de Marigny passe à la maison de Thil.
- Marie de Traînel, dame de La Grève, morte sans
postérité.
- Marguerite de Traînel, morte sans postérité.
Seigneurs
de Marigny issus de la Maison de Thil
Pons
de Thil († après 1279), seigneur de Thil-en-Auxois. Il
obtient le titre de seigneur de Marigny du chef de sa femme Agnès de Traînel,
de qui il a au moins un enfant :
- Guillaume II de Thil,
qui suit.
Guillaume
II de Thil († après 1313), seigneur de Thil et de Marigny. Il
épouse en premières noces une dame de La Roche-Nolay, fille de Guillaume de La
Roche-Nolay et de Clémence d'Antigny, puis en secondes noces Isabelle de
Grandpré, fille de Jean Ier de Grandpré, comte de Grandpré, dont il a au moins
un enfant :
- Jean Ier de Thil, qui suit.
Jean
Ier de Thil († avant 1355), seigneur de Thil et de
Marigny. Conseiller du Roi et connétable de Bourgogne. Il épouse en premières
noces Agnès de Frôlois, dame de Vézinnes, fille de Jean de Frôlois et d’Agnès
de Saint-Vérain, dame de Vézinne, dont il a une fille, puis en secondes noces
Jeanne, dame de Châteauvillain, fille de Jean III de Châteauvillain et de
Marguerite de Noyers, dont il a un garçon :
- de (1) : Marie de Thil, qui épouse Edouard de Beaujeu.
- de (2) : Jean II de Thil, qui suit.
Jean
II de Thil ou Jean IV
de Châteauvillain († après 1411), seigneur de Thil et Marigny puis de
Grancey du chef de sa femme et Châteauvillain à la mort de sa mère. Il épouse
Jeanne de Grancey, dame de Louvois, fille d'Eudes VII de Grancey et de Yolande
de Bar, dont il a cinq enfants :
- Guillaume de Châteauvillain, qui suit.
- Bernard de Châteauvillain, qui suit après son
frère.
- Marie de Châteauvillain, dame de Louvois, qui
épouse Amé Ier de Sarrebruck-Commercy.
- Yolande de Châteauvillain, qui épouse Jean IV
d'Aumont, seigneur de Chappes.
- Isabelle de Châteauvillain, qui épouse en
premières noces Jean d'Aumont et de Chappes, puis en secondes noces Guy de
Barbara.
Guillaume
de Châteauvillain († 1439), seigneur de Châteauvillain et
de Grancey. Conseiller et chambellan du roi Charles VI de France, grand
chambrier de France. Le nom de sa première épouse, dont il a deux enfants, est
inconnu. Il épouse en secondes noces Isabeau de La Trémoille, fille de Guy VI de
La Trémoille et de Marie de Sully. De relations hors mariage, il a au moins
deux enfants illégitimes. À sa mort, il est remplacé par son frère cadet.
- de (1) : Jeanne de Châteauvillain.
- de (1)) : Marie de Châteauvillain.
- de (x) : Bernard, bâtard de Châteauvillain,
seigneur de Courtenoiges et de Villers-Monroyer.
- de (x) : Robert, bâtard de Châteauvillain,
seigneur de Breuiande et de Briel.
Bernard
de Châteauvillain († en 1452), seigneur de Thil et
Marigny, puis de Châteauvillain et de Grancey à la mort de son frère. Il épouse
Jeanne de Saint-Clair, dite de Vez, dont il a deux enfants :
- Jean V de Châteauvillain, qui suit.
- Bonne-Jutta de Châteauvillain, dame de Boussenois,
qui épouse Thiébaud IX de Neuchâtel-Bourgogne.
Jean
V de Châteauvillain († en 1497), seigneur de
Châteauvillain, Grancey, Thil et Marigny. Il épouse Louise Rolin, fille de
Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne, dont il a plusieurs enfants.
Vers 1446 ou 1147, Marigny et Traînel passent aux
Jouvenel des Ursins.
Seconde
branche de Traînel
Dreux Ier de Traînel († après 1268). Il reprend le
titre de seigneur de Traînel. Il épouse Béatrix, dont le nom de famille est
inconnu, dont il a au moins un enfant :
- Dreux II de Traînel,
qui suit.
Dreux II de Traînel († après 1311), seigneur de Traînel.
Il épouse Jeanne de Saint-Urbain dont il a au moins un enfant :
- Dreux III de Traînel,
qui suit.
Dreux III de Traînel († en 1318), seigneur de
Traînel. Probablement mort jeune et sans postérité.
Le titre de seigneur de Traînel sera ensuite porté
par Jean de Traînel, de la branche dite des seigneur de Voisines.
Branche
de Voisines
Anseau
V de Traînel († après 1263), seigneur de Voisines,
maréchal puis connétable de Champagne. Il épouse en premières noces Mathilde de
Melun, fille de Guillaume II, vicomte de Melun, et d'Agnes de Bellay, dame de
Montreuil, mais n'a probablement pas de postérité. Il épouse en secondes noces
Marguerite de Mello, veuve de Guillaume Ier de Villehardouin, seigneur de
Lézinnes et de Villy, maréchal de Champagne, fille de Guillaume de Mello,
seigneur de Saint-Bris, et d'Elisabeth de Mont-Saint-Jean. Il épouse en
troisièmes noces Agnès de Mont-Saint-Jean, fille de Guillaume II, seigneur de
Mont-Saint-Jean, et de Marie des Barres, dont il a deux enfants :
- Anseau VI de Traînel, co-seigneur de Voisines, qui
suit :
- Dreux Ier de Traînel, co-seigneur de Voisines, qui
suit :
Anseau
VI de Traînel († après 1337), co-seigneur de Voisines
avec son frère (cf. ci-dessous). Il épouse Béatrix de Maligny, dont il a deux
enfants :
- Drouin de
Traînel († après 1356), co-seigneur de Voisines avec son frère et son
cousin. Il épouse Jeanne de Dreux, mais n'a probablement pas de postérité.
- Jean Ier de
Traînel († après 1357), co-seigneur de Voisines avec son frère et son
cousin. Il épouse Jeanne de Chaudenay, dont il a au moins un enfant :
- Béatrix de Traînel (†
avant 1386). Dame d'Essoyes et de Soligny. Elle épouse Guillaume du Plessis,
bailli de Troyes, puis Girard de Bourbon, seigneur de Montperroux, puis enfin
Gauthier de Giouthenans.
Dreux
Ier de Traînel († en 1312), co-seigneur de Voisines
avec son frère (cf. ci-dessus). Il épouse Jeanne de Saint-Vérain dont il a un
enfant :
- Dreux II de
Traînel († en 1317, co-seigneur de Voisines avec ses cousins. Le nom de son
épouse est inconnu, mais il a au moins deux enfants :
- Jean II de Traînel († avant 1360), co-seigneur de Voisines, puis
seigneur de Traînel, de Marigny-le-Châtel, de la Motte-Tilly, de
Fontenay-de-Bossery et de Voisines. Conseiller et chambellan du roi. Il épouse
en premières noces Marie de Barbançon, puis en secondes noces Catherine
d'Egreville. Il a au moins trois enfants :
- Marguerite de Traînel († après 1380). Dame de
compagnie de Jeanne de Valois en Aragon. Elle épouse Robert de Châteauvillain,
seigneur de Baye et Vaucler puis de Traînel, d'où postérité.
- Jeanne de Traînel. Abbesse de Saint-Julien
d'Auxerre vers 1335.
- Eustachie de Traînel († après 1401). Dame de
Voisines, Esternay et Migennes. Elle épouse Henri de Châtellès-Nangis, seigneur
de Chastel, Esternay et Migennes.
Anseau
VII de Traînel († après 1331), peut-être co-seigneur
de Voisines.
DOCUMENTS POUR SERVIR A LA GÉNÉALOGIE DES ANCIENS SEIGNEURS DE TRAINEL
par M. l'Abbé Charles LALORE (1829-1890) Professeur de
Théologie au Grand-Séminaire de Troyes Impr. Dufour-Bouquot (Troyes) 1872 [...]
Il suffit de connaître superficiellement la
géographie féodale du comté de Champagne pour savoir qu'à partir du XII siècle
jusqu'à la fin du XVI, Traînel était une des châtellenies importantes du comté.
Plus tard nous lisons dans "Extrait et estât sommaire du bailliage de Troyes"
dressé en 1543 a Item la chastellenie de Treignel en laquelle il y a prévost et
bailli et une église paroiciale en la ville dudict Treignel appelée Nostre Dame
du Chastel de Treignel et une autre église paroi ciale hors la ville et enclos
dudict Treignel appelée Sainct Gervais et Sainct Protais dict les Tables De la
quelle prévosté dépend le village de Fay auquel il ya paroice le village dé
Bouy auquel il ya aussi une paroice le village de Fourches sur Fontaines qui
est de la paroice dudict Fontaines assis au bailliage de Sens le hameau Coymart
qui est de la dicte paroice de Fontaines le hameau Vaulreignier qui est de
ladicte pa roice Sainct Gervais et les métairies de Beauvais le Courteilloy
Sailly Rosay l Aunoy et le hameau à la Godivière et les forsbourgs dudict
Treignel Toutes lesquelles métairies et hameaulx sont de ladicte paroice Sainct
Gervais et partie des dicts forsbourgs du côté d’en haut est de la dicte
paroice Nostre Dame et l’autre partie des dicts forsbourgs de ladicte paroice
Sainct Gervais. Traînel était chef-lieu du doyenné du même nom dans l'ancien
diocèse de Sens. Du xv au xviu siècle ce doyenné renfermait trente-quatre cures
la ville de Traînel comprenait deux paroisses et plusieurs établissements
ecclésiastiques et religieux dont nous avons parlé ailleurs [...]
ANCIENS SEIGNEURS DE TRAINEL
VI Anseau IV
dit le Gros seigneur de Trainel et de Villeneuve aux Riches Hommes
Au mois de mars 1222, Anseau IV donne des lettres de
cautionnement à Philippe Auguste, pour Thibaut IV comte de Champagne (n°197).
Il mourut à la croisade, en 1239 (n° 231) ;
il avait épousé Sibille, qui vivait encore au mois de mai 1248.
Anseau et
Sibille eurent pour fils Henri de Trainel, seigneur de Villeneuve (n° 241 260).
Henri avait des frères que nous ne connaissons pas (n° 243).
Henri Ier de Trainel fils d'Anseau IV et de Sibille,
au mois de mai 1248, vendit au comte Thibaut IV le fief de Pâlis (Aube) ; les
frères de Henri devaient approuver cette vente (n° 243) ; au mois de décembre
1263, Henri approuva l'aumône faite à l'abbaye du Paraclet par Anseau, son père,
et Sibille, sa mère, pour leur anniversaire (n° 260) ; il épousa Jeanne de
Melun, fille du vicomte Adam III, et était mort avant 1281 (n° 274). Il fut
enterré à Vauluisant. Son fils Henri II lui succéda.
Henri II, seigneur de Trainel et de Villeneuve-aux-Riches-Hommes.
- Henri II de
Trainel succéda à son père, Henri Ier, mort avant 1281. Le 25 mai 1306, un
arrêt du Parlement de Paris le condamna à recevoir l'hommage de Gille Grange
(n° 284) ; vers 1309 (n° 285) il vendit au chapitre de la cathédrale de Troyes
la terre de Fontaine-Fourche (Seine et Marne) et de Courceaux (Yonne). Nous
croyons qu'il était mort en 1314. Henri son fils lui succéda.
Henri III,
seigneur de Traînel et de Villeneuve-aux-Riches-Hommes.
- En 1314,
Henri de Traînel, sire de Villeneuve, fait partie de l’association des nobles
de Champagne et de Vermandois, pour résister aux impositions que le roi
Philippe voulait lever sur eux (n°288). Au mois de mars 1315, Louis le Hutin, à
la requête de Henri III de Traînel, amortit des biens vendus au chapitre de la
cathédrale de Troyes par son père Henri II, et situés à Fontaine Fourche (n°
289).
VII Dreux I,
seigneur de Traînel.
A partir de 1229 un des membres de la branche
cadette de Marigny Dreux I second fils de Garnier III prend invariablement le
titre de seigneur de Traînel n 2 1 9 son frère aîné Garnier IV s intitule
seigneur de Marigny et le troisième fils de Garnier III Anseau s intitule
seigneur de Voisines et de Gérane Dès l an 1235 au mois de mai Dreux et sa
femme Bèatrix abandonnent à l abbaye de Scellières la grange appelée le Clos à
Bouy sur Orvin n 224 jusqu au mois de mars 1268 époque à laquelle Dreux I
disparaît il fit de nombreuses largesses aux abbayes du Paraclet et de
Scellières et scella un grand nombre d actes (nos 225 226 228 230 233 234 245
250 254 256 259 262 268) Dreux I était mort en 1272 il eut pour successeur son
fils Dreux II.
VIII Dreux II seigneur de Traînel
Dreux II de Traînel fils et successeur de Dreux I
vend le 9 juillet 1272 au comte de Champagne Henri III une rente de 100 livres
de Provenisiens forts Dreux est appelé damoiseau n 269 En 1287 il prétendait à
l eschoite de Jean d Esternay n 277 Dreux avait épousé Jeanne de Saint Urbain
morte en 1287 lui même mourut en 1311 au mois d avril Tous deux furent enterrés
àVauluisant. I
IX. Dreux III seigneur de Traînel.
En 1314 Dreux III sire de Traînel fait partie de l
association des nobles de Champagne et de Vermandois pour résister aux
impositions que le roi Philippe voulait lever sur eux n 288 Il mourut le 31
juillet 1318 et fut enterré à Vauluisant.
X Jean seigneur de Traînel.
Au mois de
novembre 1330 Jean est désigné seigneur de Traînel chevalier conseiller et
chambellan du roi il reçoit une gratification du roi en reconnaissance des
services ra il avait rendus dans les guerres n 290 Il épousa Marie de Brabançon
nM 307 308 En 1337 le samedi après la Fête Dieu Jean accompagne le duc de
Brabant à Valen ciennes pour assister aux funérailles du comte de Hainaut n 293
Au mois d octobre 1346 il se trouve à Compiègne à la Bataille du roi n 297 En 1
350 à l Octave de la Saint Jean il fait partie des seigneurs qui tiennent l
échiquier de Normandie n 298 Il reçoit au mois de mai 1351 une rente à vie de
400 livres sur le trésor royal n 299 Avant le 16 juillet 1355 Jean de Traînel
avait reçu l office de grand pannetier de France n 300 Les autres actes de Jean
de Traînel sont sous les n 291 294 301 Il mourut avant 1360 étant en
contestation avec Oudard de Traînel son parent au sujet de la terre de Traînel
n 302 Marie de Brabançon vivait encore en 1 367 n 308 Jean et Marie laissèrent
deux filles Marguerite de Traînel et Eustache de Traînel n 304 Le sceau de Jean
de Traînel est décrit n 296
XI. Marguerite de Traînel. - Eustache de Traînel
Depuis longtemps nous assistons à l aliénation dVs
fiefs de la seigneurie de Traînel ce démembrement va continuer sous les filles
de Jean de Traînel Nous ne savocs pas quelle fut l issue de leur procès avec
Oudard de Traînel et si cet Oudard transmit une partie de la seigneurie de
Traînel 1 Marguerite fille aînée de Jean de Traînel épousa Robert de
Châteauvillain seigneur de Baye et de Vaucler qui prit le titre de Traînel
Robert était mort en 1364 et au mois d octobre de cette année Marguerite dame
de Traînel et de Vaucler vendait au roi la ville et prévôté de Vauchassis et
tous ses droite à Laines aux Bois à Pru gny et à Villarcel n 305 En 1364 le 16
mai Marguerite et son fils Jean de Châteauvillain abandonnent à Guillaume de
Melun archevêque de Sens par contrat d échange la maison et forteresse de La
Motte Tilly sur Seine n 307 Dans cet acte Jean de Châteauvillain prend le titre
de seigneur de Baye de Traînel et Vaucler Il mourut peu de temps après sans
enfants Marguerite sa mère lui survécut Lorsque Jeanne de France fille du roi
Philippe de Valois partit pour l Aragon Marguerite fut choisie pour l
accompagner n 310 Le dernier acte où nous voyons figurer Marguerite de Traînel
est du 3 avril 1380 n 315 Le sceau de Marguerite de Traînel est décrit n 310
Outre Jean de Châteauvillain Marguerite de Traînel avait eu de Robert de
Châteauvillain deux filles Marie qui épousa Gaucher de Conflans n 312 et Béa
trix qui eut pour mari Colard du Bouchon et ensuite Jean deChàtillon 2 Eustache
fille cadette de Jean de Traînel épousa Henri seigneur de Chastel les Nangis
Esternay et Migen nes n 311 Elle vivait encore en 1401 et accorda cette XI
Marguerite de Tralnel Eustache de Traînel Depuis longtemps nous assistons à l
aliénation dVs fiefs de la seigneurie de Traînel ce démembrement va continuer
sous les filles de Jean de Traînel Nous ne savocs pas quelle fut l issue de
leur procès avec Oudard de Traînel et si cet Oudard transmit une partie de la
seigneurie de Traînel 1 Marguerite fille aînée de Jean de Traînel épousa Robert
de Châteauvillain seigneur de Baye et de Vaucler qui prit le titre de Traînel
Robert était mort en 1364 et au mois d'octobre de cette année, Marguerite dame
de Traînel et de Vaucler, vendait au roi la ville et prévôté de Vauchassis et
tous ses droits à Laines aux Bois à Prugny et à Villarcel (n° 305). En 1364, le
16 mai, Marguerite et son fils Jean de Châteauvillain, abandonnent à Guillaume
de Melun, archevêque de Sens, par contrat d'échange, la maison et forteresse de
La Motte Tilly sur Seine (n° 307). Dans cet acte, Jean de Châteauvillain prend
le titre de seigneur de Baye de Traînel et Vaucler. Il mourut peu de temps
après sans enfants. Marguerite, sa mère, lui survécut. Lorsque Jeanne de
France, fille du roi Philippe de Valois, partit pour l'Aragon, Marguerite fut
choisie pour l'accompagner (n° 310) Le dernier acte où nous voyons figurer
Marguerite de Traînel est du 3 avril 1380 (n° 315). Le sceau de Marguerite de
Traînel est décrit (n° 310). Outre Jean de Châteauvillain, Marguerite de
Traînel avait eu de Robert de Châteauvillain deux filles. Marie, qui épousa
Gaucher de Conflans (n° 312) et Béatrix, qui eut pour mari Colard du Bouchon et
ensuite Jean de Chàtillon 2 Eustache fille cadette de Jean de Traînel épousa
Henri seigneur de Chastel les Nangis Esternay et Migen nes n 311 Elle vivait
encore en 1401 et accorda cette année des franchises à ses hommes de Migennes n
317 En 1364 une partie du domaine de Traînel appartenait aux maisons alliées de
Mornay et de l Isle nos 306 316 319 Vers le commencement du xv siècle
disparaissent les seigneurs de Traînel Dès l'an 1412 Jean Jouvenel des Ursins
avocat du roi était principal seigneur de Traînel (nos 318, 320). D'après son
épitaphe qui se lisait dans la chapelle des Cordeliers de Troyes il est nommé
baron de Traînel ; il mourut à Poitiers le 1 avril 1431 jour de Pâques 1. Le
dernier des Ursins seigneur de Traînel est François Jouvenel II du nom, marquis
de Traînel, baron de Neuilly, seigneur de la Chapelle, qui mourut à Paris le 9
octobre 1650 âgé de 81 ans après avoir substitué son nom ses armes et ses biens
à François de Harville son petit neveu.
LE BAN ET L'ARRIERE-BAN DU BAILLIAGE DE SENS* AU XVIe SIECLE
CONTENANT LES NOMS DES SEIGNEURS ET HOMMES
D'ARMES, LA LISTE DES FIEFS, AVEC L'INDICATION DE LEUR REVENU ANNUEL POUR LES
REGIONS DU SENONAIS, GATINAIS,PUISAYE, TONNEROIS, LANGROIS, BARROIS, ETC.
[...]
"Messire Christofle des Ursins, chevalier de l'Ordre du Roy, Lieutenant au
gouvernement de l'Isle de France, seigneur des fiedz de Nouzeaulx, la Tuilerie,
de Maulny, la Vigne, de Songnes, de Cercy en partie, de Charmeceaulx en
partie, et d'un petit fied assis à Fontenay Baussery, le tout vallant de revenu
par an CXIVlt Vs.
Doibt
contribuer XXXiilt iis Viii.
Ayant
esgard a la qualité dud. seigneur des Ursins et veu les registres des
convocations précédantes, nous l'avons déclaré exempt.
Me Grégoire Maslard, Procureur du Roy au bailliage
de Sens, à cause de dame Marie Minagier, sa femme, seigneur du fied de la Mothe
Graval, assis en la parroisse de Fontaine Forche, vallant de revenu annuel Xlt.
Ayant
esgard au service personnel que led. Maslard faict au Roy en la présente
convocation, l'avons déclaré exempt de contribution et service personnel
touchant led. fied."
NB *Le
bailliage de Sens est considéré comme le plus ancien de France. Sens fut le
premier domaine réuni à la couronne (1015) et Philippe-Auguste y fixa le siège
d'un bailli royal.
IX Guillaume
II, vicomte de Melun, confirma, en 1220, aux religieux de l'abbaye de
Vauluisant (ordre de Cîteaux, diocèse de Sens) le droit de salage, que le
vicomte Louis, son aïeul, leur avait accordé. Il fit son testament au mois
d'août de la même année, et fut inhumé le 4 mai 1221, dans l'abbaye du Jard, en
la tombe de ses prédécesseurs II avait épousé, avant l'an 1211, Agnès, dame de
Montreuil-Bellay, d'une maison qui florissait au XIIe siècle, et prétendait
descendre des comtes d'Anjou. Elle était fille unique et héritière de Geraud
III, seigneur de Montreuil-Bellay, et de Bathilde, sa femme. Elle se remaria à
Waleran, baron d'Ivry, puis à Étienne de Sancerre, seigneur de
Châtillon-sur-Loing, grand bouteiller de France, troisième fils d'Étienne de
Champagne, comte de Sancerre. Elle avait eu du vicomte de Melun, son premier
mari :
1. Adam III, dont l'article suit ;
2. Guillaume de Melun, chevalier, qui se rendit
caution pour la somme de 500 marcs d'argent, comme garantie du traité conclu au
mois d'octobre 1228, par l'entremise du cardinal Romain (Romain « de Saint-Ange
») (en italien : Romano Frangipani), entre le comte de Champagne et les
Templiers. Lui et Perseysie, alias Persoïde, dame de Vaux, sa femme,
confirmèrent, au mois de mars 1229, les aumônes que feu Gilles de Melun,
seigneur de Givry, son frère, avait faites à l'Hôtel-Dieu de Melun. Ils eurent
deux fils, suivant les mémoires de Dom Villevieille à la Bibliothèque du Roi,
savoir :
3. Gilon de
Melun, époux, en 1265, d'Isabelle;
4. Adam de
Melun, dit « de Vaux », qui peut avoir été père de :
1.
Simon de Melun, seigneur de Vaux-le-Vicomte en 1336 ;
2.
Marguerite de Melun, religieuse en 1336 ;
3.
Jeanne de Melun, religieuse en 1336 ;
5. Gilles de
Melun, seigneur de Givry, décédé avant 1229 ;
6. Mathilde
de Melun, mariée, par contrat de l'année 1230, avec Anseau de Traînel, seigneur
de Voucienne, en Champagne ;
7. Aremburge
de Melun, religieuse à Longchamps en 1260.
[Maison de Melun - Wikipedia]
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