Chapelle
st Aventin à St Aventin hameau
de Verrières – Aube (10)
Une source qui passe pour être
"miraculeuse" se trouve un peu plus loin.
Selon
la tradition, cette
chapelle aurait été
élevée au XIIe s. à l’emplacement de l’ermitage de Saint Aventin, disciple de saint Loup de Troyes, mort vers 537, dont elle
possédait autrefois les reliques. Une petite statue du XIIIe s. représentant
le saint en compagnie d’un ours y est
encore conservée.
L’édifice est composé d’un chœur et d’une nef rectangulaires de chacun deux travées, séparés par un arc triomphal. Il est plafonné sur toute sa longueur, mais les traces d’une voûte de bois en berceau brisé subsistent au-dessus de la nef. Celle-ci est légèrement surélevée par rapport au sanctuaire ; elle est surmontée d’un petit clocher de charpente couvert d’ardoise et précédée d’un porche. Le chœur, contrebuté par de puissants contreforts, est encore celui de la chapelle romane primitive, mais ses ouvertures ont été modifiées au XVIe s.
L’église possède encore quatre verrières anciennes qui peuvent fournir des indications sur la chronologie des remaniements survenus depuis l’époque romane. Toutes expriment une dévotion particulière à la Vierge ; deux peuvent être datées-, par leur style, des premières années du XVIe s., mais ont été remontées dans des fenêtres pour lesquelles elles n’avaient pas été conçues ; les deux autres, exécutées vers le milieu du siècle, semblent en place. L’une d’entre elles porte la date de 1557, qui pourrait donc être voisine de celle de la réfection de la nef. Outre celle de saint Aventin, la chapelle possède plusieurs statues du XVIe s.
Description : remploi d'un panneau au centre de la
baie et d'un médaillon au-dessus, vitrerie losangée 20e siècle en complément ;
sujet : alternance de verres colorés et de feuillages en bordure du panneau. 4ème
quart du XVe siècle.
L'an mil cinq cinquante sept pierre million/et guillaume millon ont donné ceste verrière/Priez pour eulx. Blason des Péricard.
– Scène biblique de 1557
Verrière dont le registre supérieur (Mort de la
Vierge) a été réalisé vers 1510 alors que le panneau des donateurs du bas est
daté de 1557 ; l'inscription du soubassement nomme les donateurs : Pierre et
Guillaume Millon.
Scène biblique (Mort de la Vierge, Les apôtres, Dieu
le Père : âme : Vierge, ange : âme) ; scène (homme : en donateur) ; ornementation
: en encadrement (décor d'architecture), fond damassé
La charpente du clocher étant en mauvais état, la Sauvegarde de l’Art Français a versé en 1994 une subvention de 35 000 F pour sa consolidation. L’année suivante, le plafond de la nef a été supprimé pour rétablir l’ancienne voûte en berceau brisé. Deux travées ont été restaurées en torchis, selon les techniques anciennes, les deux autres en plâtre projeté sur ossature métallique. Pour ces travaux, la Sauvegarde a versé une nouvelle aide de 40 000 F.
Deux chandeliers, un reliquaire, une croix, une croix d'autel ont disparu selon l'inventaire de mon parrain qui a géré cette paroisse.
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