lundi 10 mars 2025

Dernière porte fortifiée dans l'Aube ; les places fortes

 Porte Saint-Nicolas, dernier vestige médiéval dans l’Aube (10)

Porte Saint-Nicolas à Ervy-le-Châtel,  XIIIe siècle. 

Seul vestige des premières fortifications, c'est un bâtiment quadrangulaire flanqué de deux tours rondes, reconstruites au XVIe siècle. Elle est la seule porte de ville médiévale subsistant aujourd'hui dans l'Aube (10).

Autrefois, ce bâtiment servait de salle d'audience de la justice de Paix. En 1838, il sert de prison et plus tard, d'Hôtel de Ville.

En avant de la porte, un pont à trois arches est jeté sur les anciens fossés pour remplacer le pont-levis. Sous le passage se voient encore les rainures de la herse. Le corps de logis est surmonté d'un toit à quatre pans avec campanile.

La porte d'entrée est en arc surbaissé. Au-dessus de la porte s'ouvre une grande fenêtre, auprès de laquelle se trouve une petite niche qui contenait autrefois une statuette de Saint-Nicolas. Les remparts attenants à la porte ont été démolis vers 1712.

 

Les places fortes dans le département de l’Aube (10)

 * Aix-en-Othe

Évacué par les Anglo-Navarrais, le 12 janvier 1359 (n. st.).

 * Arcis-sur-Aube

 * Beaufort

Aujourd'hui Montmorency-Beaufort,

 * Bouy

Aujourd'hui Bouy-sur-Orvin. Maison forte voisine des forteresses navarraises  de Trainel et de Veaurenier. Le traité conclu par Charles V avec le roi de  Navarre le 6 mars 1365 stipule l'évacuation de Bouy.  Bragelogne (1358 à 1360).

Le traité de Brétigny stipule l'évacuation de Bragelogne.

 * Brienne-le-Château

 * Gyé-sur-Seine

Le traité de Brétigny stipule l'évacuation de Gyé-sur-Seine.

 * Méry-sur-Seine

 * Nogent-sur-Seine

 * Plancy

 * Pont sur-Seine

 * Rosnay

Aujourd'hui Rosnay-l'Hôpital.

 * Thieffrain (la Motte de)

Le traité de Brétigny stipule l'évacuation de la Motte de Thieffrain.  On lit dans Rymer : la Mote de Triefrein.

 * Trainel

 Racheté à la fin de 1364, ainsi que Marolles-sur-Seine, par Charles V,  moyennant 20 000 francs levés sur le pays environnant. Mais comme le  traité conclu le 6 mars 1365 avec le roi de Navarre stipulait l'évacuation de Trainel sans rançon, le roi de France assigna, le 3 juin suivant,  les 20 000 francs destinés à cette rançon à son chambellan Guillaume de  Melun.

 * Veaurenier

Maison forte de l'ancienne paroisse de Saint-Gervais aujourd'hui réunie à Trainel. Le traité du 6 mars 1365 stipule l'évacuation de Veaurenier.

 * Villemaur

 


 Le traité de Brétigny, également connu sous le nom de traité de Calais, est conclu le 8 mai 1360, au château de Brétigny, un hameau de la commune de Sours près de Chartres, entre les plénipotentiaires du roi Édouard III d'Angleterre et ceux de Charles, fils du roi Jean II de France.

 Le 24 octobre 1360, les rois Jean II et Édouard III, accompagnés de leurs fils aînés, ratifient cet accord à Calais ce qui permet une trêve de neuf ans dans la guerre de Cent Ans.

 Le régent de France avait besoin de temps pour réorganiser le pays et mettre fin à l'instabilité qui y régnait. Il envoie donc Bertrand Du Guesclin rassembler les grandes compagnies qui ravagent les campagnes pour combattre Pierre le Cruel en Castille. Cela occupe les Anglais, alliés à Pierre le Cruel, en Espagne et va permettre de nouer une précieuse alliance avec le nouveau roi de Castille Henri de Trastamare. La rançon ne sera que partiellement payée et le traité de Brétigny-Calais ne fut pas durable. Mais il permit une trêve de neuf ans pendant la guerre de Cent Ans.

 Le traité de Calais fut rompu par Charles V le 18 novembre 1368.

Ce traité est également nommé : Traité Honteux

Une des pages du fameux traité de Brétigny - BNF



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