Verre et plomb, peinture à la grisaille, jaune d’argent
Prêt du musée lorrain de Nancy et de la société d’histoire de la Lorraine à la Cité du Vitrail de Troyes.
Les
noms de peintres verrier du XIVe siècle associés à quelques éléments de
biographie sont peu nombreux à nous être parvenus.
Celui d’Hermann de Munster est une exception notable pour le monde germanique ; il travailla aux vitraux de la cathédrale de Metz à partir de 1381, pour laquelle il est officiellement nommé « peintre verrier » dans les archives. Il est en fait le premier « peintre verrier » à être mentionné par les archives du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Metz. Le 29 août 1381, il se voit allouer une pension viagère de 22 livres, pour l'exécution du vitrail du « grand O ».
Le financement de ces travaux est permis par le
cardinal Guillaume d’Aigrefeuille, légat de l’antipape Clément VII, qui
réorganise alors le chapitre de Metz. Trois ans plus tard, le 2 mai 1384, une
commission est chargée de traiter avec Hermann du prix de la rosace et de « ceu
qui y apant ».
CI
DEVANT GIST
MAISTRE
HARMAN LI VALRIER
DE
MUNSTERE AN WAILTEFALLE,
ET
FIST LE GRANT OZ DE CEANS,
QUI
MORUT LE JOR DE LA NOSTRE DAME
EN
MARS M.CCC.IIIIXX et XII.
Il est aussi l’auteur de cet ensemble de vitraux pour l’église Sainte-Ségolène de Metz vers 1380-1390. On reconnait sous de grands dais architecturés très allongés, deux rois mages, venus rendre hommage à l’Enfant Jésus en lui apportant de précieux cadeaux :
Gaspard à droite porte un ciboire contenant l’encens et
Melchior à gauche tient un pot rempli d’or.
Le
panneau central, manquant, devait représenter Balthazar apportant la myrrhe.
Tous
trois se dirigent vers la gauche où l’on devait trouver une fenêtre présentant
la Sainte Famille.
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