Découverte des reliques de saint Etienne
Châlons-en-Champagne, trésor de la cathédrale Saint-Etienne vers 1155
Verre
et plomb, peinture à la grisaille
Ce vitrail réalisé pour la cathédrale romaine de Châlons fait partie des très rares vitraux du XIIe siècle conservés en Europe. Il fait désormais parti des merveilles exposées à la Cité du vitrail de Troyes.
Les quatre panneaux appartenaient à une verrière
consacré à la découverte des reliques de saint Etienne, patron de la cathédral.
Le geste expressifs et les quelques inscription permettent de suivre la
narration :
En haut à
gauche, Gamaliel (un des Sages du judaïsme pharisien du Ier siècle de notre
ère, repris par la tradition chrétienne) apporte en songe au prêtre Lucien
quatre vases reliquaires : il s’agit des reliques d’Etienne, de Nicodème,
de Gamaliel lui-même et son fils, Abidas.
En bas, Lucien raconte son rêve à l’évêque Jean de Jérusalem.
En haut à droite, Gamaliel apparait à Nigecius
endormi et l’exhorte à rechercher la tombe du saint.
En bas, Nigecius et Lucien se rencontrent. La
découverte de la tombe devait être représentée sur un autre panneau,
aujourd’hui disparu.
L’état de conservation de ces panneaux est
extraordinaire. Le réseau de plombs est probablement d’origine pour sa
majorité, ce qui est d’une extrême rareté ; le soin apporté à la
composition et les caractéristiques stylistiques sont propres à cette époque
romaine. On note entre autres le découpage concentrique de fonds qui alternent
bleus clairs et bleus plus foncés pour donner de la profondeur à la composition.
Les plombs suivent soigneusement le dessin, y compris dans les endroits
délicats : plis de vêtement, forme de la main, ourlet des vases…
Des verres fouettés bleus, rares et chers, sont utilisés
pour le sol qui soutient les lits de Lucien et Nigecius. Enfin les visages et vêtements
sont peints à l’aide de lavis, traits de grisaille très épais et repris à la
pointe du pinceau.
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