Château de Vendeuvre
Château-fort en 1107, grandes modifications en 1656.
Construit sur les sources de la Barse, les premières pierres du château de Vendeuvre-sur-Barse ont été posées au XIIe siècle. De son aspect originel le bâtiment ne garde que quelques traces puisque son architecture a connu de nombreuses modifications au fil des siècles, jusqu’au XIXe siècle où Guillaume Gabriel Pavée de Vendeuvre le réaménage et lui donne son aspect actuel.
De nombreuses personnes illustres y ont séjourné,
telles que la famille des Luxembourg, des gouverneurs de Champagne ou même
Louis XIII.
Le château est classé aux Monuments Historiques
depuis 1981, et son parc, sur lequel se déroulent de nombreuses animations
toute l’année, est inscrit à l’Inventaire Général du Patrimoine Culturel.
Un aveu rendu en 1603 par François de Luxembourg décrivait le château comme flanqué de tours, avec parc fermé de murailles, très coûteux à entretenir. Dans un second aveu, daté de 1656, Jean IX de Mesgrigny se montre plus explicite. Il fait état du château et forteresse... avec double pont-levis, consistant : la haute cour en un grand corps de logis et grand escalier que j'ai fait bâtir; un donjon et grosse tour ancienne, chapelle, tours, écuries... la basse cour, fermée de fossés et pont-levis, consistant en un logement que j'ai fait bâtir, aussi.
Fortement remanié au XIXe siècle, le
château se compose essentiellement d'un grand logis d'allure massive, élevé au
XVIIe siècle mais réutilisant largement des maçonneries antérieur. La façade
d'arrivée, au nord, présente l'ordonnance caractéristique de l'époque Louis
XIII, avec ses fenêtres groupées au centre, sa corniche à modillons et ses
lucarnes, au fronton chargé de boules. La façade sud, en revanche, doit la
rareté de ses ouvertures à l'épaisseur de ses murs, hérités, comme ceux du
pignon ouest, de la forteresse médiévale. flanquée d'un côté d'une forte tour
quadrangulaire, de l'autre d'une échauguette ajoutée au XIXe siècle, elle donne
sur des terrasses dominant une grande esplanade gazonnée, traversée par la
Barse qui prend sa source sous le château même.
Double en profondeur, le corps de logis abrite un
grand escalier de pierre, aux volées droites appuyées sur des arcades
rampantes, orné de bas-reliefs néoclassiques de Simart.
Dès 1107, la famille de Vendeuvre posséda le château fort.
Le château et la seigneurie passèrent à Miles X de Noyers, maréchal et bouteiller de France, puis au XVe siècle à la famille de Mello.
La baronnie de Vendeuvre, l'une des plus anciennes de Champagne, échut par acquisition à Charles Ier d'Amboise, gouverneur de Champagne et de Bourgogne qui l'acheta à Charles de Mello, au milieu du XVe siècle.
Son fils aîné, François d'Amboise, grand-maître de l'ordre de Saint-Lazare, hérita de cette baronnie à la fin du XVe siècle et habita le château durant quelques années. Après sa mort, son frère cadet, Charles II d'Amboise grand-maître et maréchal de France devint le maître des lieux.
Après le décès de Charles II, en 1511, la baronnie passa dans les mains de sa sœur Catherine d'Amboise (dame de Lignières). Celle-ci en fit don à sa nièce Antoinette d'Amboise (épouse en secondes noces d'Antoine de La Rochefoucaud). Cette dernière qui se maria en troisièmes noces à Louis de Luxembourg, conserva la baronnie et le château jusqu'à sa mort en 1552.
La baronnie échut au XVIIe siècle à Henri de Luxembourg, duc de Piney et prince de Tingry, puis à ses deux filles qui la vendirent en 1638.
L'acquéreur Jean VIII de Mesgrigny, conseiller d'État, obtint en 1644 son érection en marquisat.
Son fils Jean IX, vicomte de Troyes, intendant de Champagne, puis premier président au parlement de Provence et conseiller d'État, fit reconstruire le corps de logis. Héritier des Mesgrigny, Claude-Léon Bouthillier de Chavigny vend le domaine en 1752 à Gabriel Pavée de Provenchères, aïeul de Guillaume Pavée de Vendeuvre qui présidera sous Louis-Philippe le conseil général de l'Aube.
Le
château est cédé par la famille de Marthe Bourlon de Sarty, grand-mère de
Gabriel Attal pour le franc symbolique au Conseil général de l'Aube.
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1963 et classé en 1981.
Vindovera à l'époque mérovingienne, Vendopera en 861
et 862.
D'Arbois de Jubainville propose : composé du gaulois
vindo- (« blanc ») et -ó-briga, briga signifiant « mont » ou « forteresse »
mais aussi que Vindos était un nom d'homme.
Lieu-dit et écarts : l'Arclais, la Bécassière,
Belle-Guise, Bizerne, Bourgetet, Bricquerne, Brochot, le Buisson-Joli, les
Carreaux, Chaffaut, le Chalet, Châtillon, Durnay, ancien fief du XIIIe siècle
qui fin XIVe siècle n'avait qu'une maison sans grand caractère avec fossés.
Mais aussi Chignat, le Clos-Fleury, Cornée-Genette, le moulin de Cornet, celui
de Coupel, le Crot de deux fosses, le Cuvot, Danrot, le Der ou Grand-Der, le
Cuveau, Danrot, les Grandes et Petites Epoisses, l'Ermitage, les étangs :
Alichamp, Neuf, du milieu, Michel, sire-Regnaut, de la Porte ; Ormoy20,
Ousotte, Ombrois, le Pavillon, le Petit-Temple, la Pisserotte, Poguières,
Potelet, Profonde-Fosse, la Reclais, le Reculon, la Routelle, les Routes, le
ru-à-l'Huile, le Rû-aux-Pigeons, la Tuilerie, les Usages, Val-Suzenay,
Varennes, Vau-Girard, la forêt de Vendeuvre, Verpie, la Ville-au-Bois, la
Voie-de-Vienne.
Vendeuvre-sur-Barse est un bourg de la Champagne humide située sur le cours de la Barse, un petit affluent de la Seine.
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