mardi 15 octobre 2024

Château de Vermoise

 Château de Vermoise 



A 10 km de Troyes, dans un parc à la française centenaire, le domaine de Vermoise met aujourd’hui, pour des réceptions privées ou professionnelles, à disposition, une grange champenoise du XVIIIe siècle, pouvant accueillir de 100 à 300 personnes.

Les bords de la Seine ont été labourés par les armées, et ses habitants soumis à de cruelles épreuves ; c’est le sort de toutes les contrées ouvertes qui se trouvent sur le chemin des grandes villes. Les passages des nuées de barbares qui succédèrent à l’invasion romaine, confond dans un commun désastre toute la contrée qui s’étend depuis Troyes jusqu’à Méry-sur-Seine.

C’est dans les temps reculés, au milieu du IVe siècle, la guerre des Allemands. Au Ve, les Vandales, puis le passage d’Attila. Au VIIIe siècle, l’invasion des Sarrazins. Au IXe siècle, les ravages des Normands. C’est aux XVe et  XVIe siècles, la guerre des Anglais, avec ses mille épisodes de dévastation et de ruine. C’est au XVIe siècle la guerre des Ligueurs, et enfin en 1814, la coalition européenne.

Vannes et Vermoise, hameaux dépendant de Sainte-Maure, se tiennent par la situation et par les événements. Une partie de Vermoise dépendant de Thurey, tombe au XIe siècle, par suite de la donation faite par Hugues II évêque de Troyes, entre les mains du couvent de Saint-Benoît-sur-Loire. C’est de cette époque que Thurey change de nom, comme Cormorin, compris dans le même don. Celui-ci s’appela Saint-Benoît-sur-Vannes, celui-là, Saint-Benoît-sur-Seine.

Vannes avait des moulins antérieurs au XIIe siècle, et dont il est question dans des titres qui remontent à l’époque d’Henri 1er le Libéral, comte de Champagne (1152).

Les papeteries de la célèbre famille troyenne des Le Bé, imprimeurs aux XVe et XVIe siècles, étaient situées sur le bras de Seine qui traverse le hameau. C’est à l’un des membres de cette famille qu’on a prêté un mot célèbre Le Bé traversait Fontainebleau pour regagner Paris. Il rencontre chemin faisant, un cavalier de bonne mine qui lia conversation avec lui. La nouvelle à l’ordre du jour était l’abjuration d’Henri IV : « Que pensez-vous de sa conversion ? demande l’inconnu ». « Peuh ! fait le Bé, la caque sent toujours le hareng !». Quelques minutes après, une troupe de gentilshommes vient aborder l’étranger. Le Bé reconnait le Roi et veut s’excuser en se jetant à ses pieds. Henri IV le relève, lui demande son nom, celui de son pays, et sa profession. C’est à cette circonstance, qui pouvait leur valoir une rancune, que les Le Bé obtinrent de timbrer leurs papiers à la couronne royale.

A l’époque de la guerre Anglaise, les habitants de Vannes et Vermoise furent obligés de se retirer à Saint-Lyé, pourvu d’un château très solidement fortifié et présentant de redoutables conditions de défense.

Non content d’offrir un refuge à ses voisins, l’évêque de Troyes, Jean de Braque, sollicite de Charles V, en 1372, le droit de contraindre les habitants à venir chercher un asile en cas de guerre, dans son château-fort.

En 1830, un habitant de Vannes, reçoit du Chapitre de la Cathédrale, une somme de 15 livres en remboursement de pareille somme donnée pour se racheter du pillage dont il était menacé par les soldats de Buckingham.

Ces deux hameaux servent d’étape aux troupes du comte de Grandpré, qui y arrive le 16 septembre 1590, suivi de MM. Dinteville, de Mesgrigny, de Villchétif, Dorigny et autres personnages de Troyes, où le duc de Mayenne commande pour la Ligue. La journée du lendemain 17, célèbre par l’échec qu’éprouve l’expédition, est connue dans l’histoire de Troyes sous le nom de « journée de Saint-Lambert ». Quoique de la même commune, Vannes et Vermoise appartiennent à deux seigneurs différents. Vannes relève du Chapitre de la Cathédrale, son seigneur, et Vermoise forme une seigneurie particulière de la mairie Royale de la Grande-Rivière, et relève du marquisat de Villacerf. De Culoison à Mergey, en passant par Sainte-Maure, Vannes, Vermoise et Saint-Benoît, on voit un reste de la canalisation entreprise en dessous de Troyes, c’est le Melda.

 Bien des lacunes existent dans la suite des seigneurs de Vermoise. Il paraîtrait cependant, que dans les temps de la féodalité, le domaine des seigneurs embrassait presque tout le hameau.

 Le château dont l’enceinte fortifiée servait d’asile aux serfs de la terre, était entouré par une dérivation de la Seine. Le premier nom propre qui se trouve dans les chroniques, est celui de Huguenin Le Muet, qui vivait en 1430.

Laurent de Moulinet, un de ses successeurs dans la propriété et sa seigneurie de Vermoise était au nombre des nobles de la province, dans l’Assemblée tenue en avril 1493, à Troyes, pour la rédaction de la coutume.

Les familles Coiffard et Gombault, qui ont donné des maires à la ville de Troyes en 1534, 1550 et 1573, possédèrent ensuite la terre.

En 1651, la seigneurie de Vermoise est acquise par Louis Huez, conseiller au Bailliage de Troyes. M. Nicolas Huez, de Pouilly, ancien Maître des Comptes et Juge au Tribunal de Troyes, ferme tout-à-la-fois la liste des seigneurs et celle des propriétaires de son nom. Vermoise appartient ensuite à M. Thiesset, petit-fils de M. Nicolas Huez.

Il reste peu de choses de l’ancien château : un mur d’enceinte qui relie quelques tours, et l’ancienne porte d’entrée, mais cette porte vaut tout un édifice. C’est une construction d’architecture militaire du commencement du XVIe siècle, la seule peut-être qui représente, dans le département, cette époque de l’architecture mixte où les constructions seigneuriales étaient à la fois bourgeoises et militaires.

Un corps-de-logis flanqué de tourillons en encorbellement, dont les culs de lampe, formés de tores circulaires décroissantes, s’ajoutent au-dessous de l’architrave, compose ce petit édifice supporté, de chaque côté, par des piles triangulaires, à soubassement en saillie.

Une ouverture en plein-cintre conduit dans l’intérieur du rez-de-chaussée, fermé à l’intérieur et à l’extérieur par une double porte. Le passage charretier, autrefois équipé d’un pont-levis, fut condamné lors du rehaussement de la route. Ses contreforts portent deux échauguettes dont les fenêtres ont conservé leurs solides grilles de protection.

L’unique étage de la construction est percé extérieurement de 4 fenêtres. Une toiture en cône prolongé, sur les tourillons,  et un toit à 4 pans décoré d’une lucarne à pignon, sur le corps-de-logis, couronnent l’ensemble, que maintiennent deux contreforts.

 Il y avait encore en 1750, à Vermoise, un château de construction ancienne, qui fut délaissé pour une habitation moderne, puis démoli. C’est miracle, que le pavillon ait échappé au marteau. C’est l’artiste troyen Maurice Marinot qui a dessiné le parc à la française, qui comprend des charmilles et une terrasse en bois dominant la rivière, avec de belles allées et des cerisiers. La charpente et la toiture ont été totalement remaniées et remises en valeur.

 


En 1936, les descendants de Nicolas Huez cédèrent le domaine au Docteur Mérat qui dut procéder à une complète restauration.

14 juin 1940, un bombardement endommage la partie centre du logis. Originellement élevé en pierre, il fut remanié en briques.

Inscrit au titre des monuments historiques en 1977.

2016, les nouveaux propriétaires on fait du domaine un endroit pour l’évènementiel.

 


la grange du XVIIIe transformée en salle des fêtes

Pour toutes vos réceptions privées comme professionnelles, le Domaine de Vermoise vous accueille au sein de son parc verdoyant, au cœur des Ardennes. Pour l’occasion, le domaine met  à votre disposition la grange entièrement rénovée avec sa mezzanine, pour une surface totale de près de 300 m²  soit pour accueillir au plus 300 personnes assises.

Des tentes extérieures et une terrasse de 100 m² couverte sont à votre disposition pour vos cocktails en extérieur. De plus, une cuisine entièrement aménagée est à la disposition de vos traiteurs.

 Le matériel de sonorisation et de rétroprojection est installé dans la salle pour permettre à votre DJ de créer une ambiance musicale en accord avec tous les goûts.

Enfin, un parking de plus de 200 places, avec possibilité de recevoir des bus, est mis à votre disposition. Il est éclairé et peut être gardé sur demande.

Le Domaine peut également vous aider dans vos démarches et vous mettre en relation avec sa liste de prestataires extérieurs (Location de mobilier, traiteur, hôtels, décoration etc.).






Viennent d’être créé sur une surface de 265 m2, 5 chambres d’hôtes et 2 gîtes







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Autodafé de Troyes de 1288

  Philippe le Bel et les juifs Larousse : autodafé : " Jugement sur des matières de foi. Exécution du coupable à la suite de cette sent...