vendredi 10 mai 2024

Hôtel Saint-Georges

 Hôtel Fadate de Saint Georges XVIème siècle à Troyes


Charles-Jacques de Fadate de Saint-Georges est un homme politique né le 2 juillet 1779 à Troyes ; décédé le 8 juillet 1854 (à 75 ans) Lirey - Officier de la Légion d'honneur

Fils de Jacques de Fadate de Saint-Georges, mestre-de-camp de cavalerie dans la maison du roi avant la Révolution, puis maréchal de camp dans l'armée de Condé, Charles-Jacques de Fadate était membre de la commission hospitalière de la ville de Troyes major de la garde nationale en 1814. Il obtenu de l'état-major allié l'évacuation de la plupart des troupes étrangères, et répondit de la ville sur sa tête.

Maire de Troyes de 1816 à 1826, il est élu député de l'Aube le 6 mars 1824.

Il est nommé par décret royal préfet des Côtes-du-Nord en 1827. Il occupa ces fonctions jusqu'à la révolution de juillet 1830. Il donna alors sa démission et rentra dans la vie privée





Fadate de Saint-Georges, un notable monarchiste passé au vitriol

La biographie des députés de la chambre septennale de 1824 à 1830 dresse un portrait assez peu amène de Charles Jacques Fadate de Saint-Georges (1779-1853).

Il est vrai que l’auteur, Pierre Massev de Tyronne est fervent bonapartiste.

« M. Fadate de Saint-Georges est royaliste. Il ne serait pas fâché de devenir préfet : il y parviendra, parce qu’il est naturellement heureux… » Effectivement, il sera préfet des Côtes-du-Nord de 1827 à 1830.

« Deux de ses frères sont morts très à propos pour augmenter sa fortune ; de plus, il ne manque pas d’adresse. Quand on a cinq enfants à établir, il faut se faire député ; telle a été l’idée de M. de Fadate de Saint-Georges. On assure qu’il défend très bien les intérêts de sa petite famille… »

Intéressé, l’homme est adroitement versatile. Ainsi, « si le ministère change, M. de Saint-Georges (…) tournera avec un place pour un de ses fils, une augmentation de son indemnité d’immigré… »

Peu soucieux du bien commun, l’homme a donné un « discours remarquable » sur le projet de loi relatif aux comptes de 1823 affirmant : « il y a eu vol, dilapidation, mais la Chambre doit approuver. »

Voilà pour le politique. La personne n’est pas plus lattée : « Bel homme et célèbre pour ses succès de boudoir », il a remplacé à la mairie de Troyes « un homme d’une grande probité ».

 

Cour intérieur de l'hôtel st Georges rénové



L'hôtel Saint-Georges appartenait à une amie de ma grand-mère, Mme Hélène G. chez qui nous nous rendions souvent et qui se situe rue du palais de justice. Mme Hélène décédée, sa seule et unique fille et héritière, après bien des tergiversations, s’est décidée à vendre l'hôtel (2013) devenu, pour cause « d’abandon » dans un état bien triste.

coupure de presse lors de la restauration

Ce n’est qu’en 2014 que ce magnifique monument se voit donner un bain de jouvence pour redevenir un « hôtel particulier du XVIe siècle » avec tous ses atours et une certaine opulence seigneuriale.

Avec ses 800 mètres carrés et un investissement de 1 million d’euros pour les travaux, Saint-Georges s’est transformé en 10 appartements allant de 55m² à 100m² et est devenu un « Appart-Hôtel » en centre-ville non loin de la gare sncf de Troyes.







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