mercredi 21 mai 2025

La Seine, les canaux, les lavoirs à Troyes

 

La Seine et ses bords tiennent du livre d’histoire, de géographie et de voyages. L’histoire de la Seine est beaucoup plus qu’on ne l’imagine au premier abord, l’histoire de la France elle-même.

 La Seine a été navigable dans les temps les plus reculés. Pendant plusieurs siècles, elle est couverte de bateaux qui lui apportent tout ce dont elle manque.

 L’empereur Julien dit en 356, que la Seine « a une eau très pure et très agréable à boire, ce qui est d’un grand secours pour les habitants, et a une hauteur à peu près égale en hiver et en été ».

 Au IVe siècle avant Jésus-Christ, c’est l’artère vitale de la voie de l’étain.

Alors que la famine sévit à Paris en 486, sainte Geneviève vient chercher à Troyes 11 bateaux de grains qui sont transportés à Paris par la Seine.

 En 859, le roi Charles-le-Chauve abandonne à l’abbaye de Saint-Denis, le cours de la Seine et ses dérivations.

 C’est sous le gouvernement intelligent des comtes de Champagne, Hugues, Thibaud II le Grand et Henri le Libéral, du XIe au XIIIe siècle, que les eaux de la Seine sont distribuées dans notre ville de Troyes. L’ensemble de ces travaux, n’est rien moins qu’un chef-d’œuvre considérable, digne d’être comparé à celui qui peut s’exécuter de nos jours et qui avait pour but :

1-) la sûreté de la ville, pour se défendre des barbares, une ceinture d’eau étant indispensable,

2-) son alimentation : la Seine fournissant l’eau suffisamment, en toutes saisons. En effet la ville trouve dans ses puits de faible profondeur, une eau trop souvent douteuse, à boire.

3-) les comtes se préoccupent de l’irrigation à l’intérieur de Troyes*, en faisant creuser, à partir de la Seine, le canal des Trévois, le Grand-Ru, le Petit-Ru.

Grâce aux canaux, les terrains marécageux se trouvent assainis.

Des digues sont élevées sur les rives, et les eaux, exhaussées au-dessus de leur niveau naturel, fournissent 6 chutes d’eau successives, un ensemble de 11 vannes représentant une force motrice de plus de 1.000 chevaux, qui font marcher les moulins, papeteries, blanchisseries... tanneurs et bouchers  s’installent le long, l’eau courante étant indispensable à leurs travaux.

4-) la dérivation de la Seine, fut une haute conception d’économie politique.

5-) dès le XIIe siècle, l’eau étant pure, on place des huches dans lesquelles on entretient le poisson destiné à l’alimentation des habitants.

6-) il existe de nombreux lavoirs au fil de l’eau, et en 1866, est créé cours Jacquin, sur la Seine, un bateau-lavoir de 190 places.

 Au XIIe siècle, les pierres de la construction de la cathédrale St Pierre et St Paul, sont amenées à Troyes par la Seine : «  par le moyen de la navigation, on peut voiturer des pierres dures et tendres, y ayant dans le pays haut des carrières inépuisables, de la chaux, de la brique, du pavé, pour la ville de Troyes, dont les maisons sont en bois et où la pierre est plus mauvaise qu’en aucune ville du royaume ».

 Des bateaux de marchandises descendent de Troyes au Havre.

 En 1511, Louis XII délivre des lettres-patentes relatives à la navigation de la Seine entre Troyes et Bar-sur-Seine : « tout molins, nasses, brages et autres choses, estant sur la rivière, empêchant le navigaige, seront rompus après indemnité préalable ".

 En 1551, le curage de la rivière est ordonné par le Conseil de Ville, sur la plainte des mariniers. Les meuniers sont assignés pour se voir condamnés à tenir en bon état les grandes vannes de leurs moulins par où passent les bateaux.

Pendant plusieurs siècles, elle est couverte de bateaux qui lui apportent tout ce dont elle manque.

 Louis XIII, en 1616, délivre des lettres-patentes pour contraindre les habitants des  « villages circonvoisins à 4 lieues à la ronde », à venir travailler au curage de la rivière, pour les besoins de la navigation.

 Un arrêt du Conseil d’Etat de 1635, ordonne que la Seine, de Polisy à Paris soit libre pour le flottage des bois.

 En 1705, un coche d’eau part de Troyes tous les jeudis, et de Paris tous les mardis.

 Napoléon 1er prend en 1805 un décret afin que la Seine soit navigable jusqu’à Châtillon-sur-Seine.

En 1839, la mairie de Troyes établit une Ecole de natation sur le bras de la Seine entre le pont Saint-Jacques et celui des Fileurs.

En 1864, création des Bains froids sur le bras de la Seine qui borde le mail de Chaillouet.

 En 1874, s'ouvre une Ecole de Natation à l'entrée du Mail des Charmilles,

En 1876, une Ecole de Natation à l'usage des hommes, sur la Seine, le long du Mail de Chaillouet. 

 Deux réacteurs nucléaires, développant une puissance de 1 300 MW, sont installés sur la Seine, à Nogent-sur-Seine, en 1988. Ils produisent en moyenne 18 milliards de kWh par an, soit un tiers de la consommation annuelle d'électricité de la Région Ile-de-France. La centrale nucléaire de Nogent emploie 700 personnes. Les prises d'eau en Seine pour le refroidissement, sont de la plus haute importance pour la sûreté de l'installation. 

  

Le Syndicat mixte d’aménagement de la vallée de la Seine et de l’agglomération troyenne, présidée par Valéry Denis poursuit la rénovation de tous les ouvrages hydrauliques de notre rivière (10 millions d’euros), comme le gouffre des Charmilles.

 En 2008, François Baroin, maire de Troyes a le projet de la mise en valeur et de l’aménagement de ces berges de la Seine.

Il s’agit de faire redécouvrir la Seine aux Troyens et de les aider à se réapproprier cet élément majeur de leur environnement et faire de ces berges un espace de détente et de promenade qui ferait le tour du bouchon de Champagne.

En 2012, c’est en partie réalisé.

 voir : Piscine du Voudy

voir : Comtes de Champagne


la piscine de Troyes dans la Seine


Canal d'un bras de Seine avec barrage rue de la Tour  - Troyes


Centrale nucléraire de Nogent sur Seine (Aube 10)



*L’irrigation à l’intérieur de Troyes

Le canal de la Haute-Seine




Au temps de Louis XIV, et avec son autorisation, le duc de la Feuillade et une compagnie financière entreprennent d’assurer ou d’améliorer la navigation de la Seine. Sous la conduite de l’ingénieur Boutheroue, une première section est mise en chantier à partir de Nogent et en 1703, les premiers bateaux arrivent à Troyes. Il y aura même un service de coches de voyage. En 1709, un hiver d’une rigueur exceptionnelle s’abat sur le pays. Les équipements réalisés par la Feuillade ne sont pas épargnés, et la navigation est suspendue. Faute d’argent, d’entretien et de réparation, elle n’est pas rétablie.

Depuis Louis XIV et ses lettres patentes en faveur du duc de La Feuillade, jusqu’à Napoléon 1er et son Décret du 21 germinal An XIII, les travaux d’aménagement de la Seine, en rivière libre ou canalisée, n’ont d’autre but que d’assurer la liaison fluviale avec Paris, la voie d’eau offrant les meilleures conditions de transport à destination de cette capitale qu’il faut ravitailler. 

« Je veux qu’avant 10 ans, les bateaux partant de Paris remontent la Seine jusqu’à Bar-sur-Seine », dit Napoléon en avril 1805.

Ce canal, qui traverse Troyes de part en part, devait être poursuivi jusqu’à Châtillon. Malheureusement, il s’arrêta définitivement à Bar-sur-Seine et son utilisation ne dépassa pas notre ville de Troyes.

Quand Napoléon passe à Troyes en 1805 le 12 Germinal (12 avril)), les Troyens s’empressent de lui demander au plus vite, une voie navigable.

Le 13, à 6 h du matin l’Empereur monte à cheval, accompagné du Préfet, escorté par 15 chasseurs de la Garde d’honneur, et par un détachement de la Garde Impériale, il s’avance le long de la rivière, une lieue et demie au-dessus de Troyes, et après avoir considéré la Seine, dans l’endroit où elle commence à se diviser, il revient par un autre chemin, puis faisant une partie du tour de la Ville, il y rentre par la porte opposée à celle qu’il a prise pour sortir.

A 9 h du matin, Sa Majesté donne audience aux Autorités et aux Fonctionnaires publics. Il prend l’occasion d’une des demandes du Corps Municipal, du dessein qu’il a de rendre la Seine navigable jusqu’à Châtillon : « Le canal de navigation, dit-il, traversera votre ville et suivra le cours du canal qui passe près de l’Hôtel de la Préfecture et de l’Hospice civil. Je veux que, pour l’utilité particulière de votre ville, il y ait un port qui soit établi sur la place du Préau. Mais il importe que cette place soit embellie, et que les édifices qui l’environnent soient bâtis régulièrement. A cet effet, il faut que le Conseil Municipal me demande l’autorisation d’acheter les terrains qu’il convient d’y réunir, et de faire démolir les restes de l’ancien palais des Comtes de Champagne, comme aussi d’aliéner au profit de la ville le pourtour de la place du Préau, à la charge d’y bâtir en pierre ou en brique. Je ferai jouir les acquéreurs d’une exemption de contribution pendant quinze années. Il importe aussi qu’il y ait, près du port, une Halle pour servir d’entrepôt aux marchandises et objets quelconques destinés pour votre ville, et amenés par le canal de navigation. Cette Halle, et les édifices à construire, tant au pourtour de la place du Préau que sur les 2 rives du canal dont il s’agit, seront exécutés d’après les plans que des ingénieurs ou architectes en dresseront. Une fois que la navigation sera établie, vous pourrez alors vous procurer facilement les moyens de bâtir vos édifices en pierre ou en brique, et d’embellir votre ville. Je veux qu’avant 6 ans les coches et bateaux puissent remonter et descendre la Seine depuis Paris jusqu’à Bar-sur-Seine, et au-delà. Je vais prendre des mesures pour que cette entreprise soit commencée dès la présente année, et continuée avec la plus grande activité. Enfin, je désire que la ville de Troyes se souvienne de moi, et du séjour que je fais dans ses murs ».

On commence par creuser le bassin du canal, livré aux pioches et aux pelles de 1500 prisonniers espagnols que l’on désaltérait à l’eau vinaigrée.

En 1823, suspension des travaux. On souffle jusqu’en 1840. A partir de cette date, on construit les ponts, les écluses et les murs de soutien, dans la traversée de Troyes.

Enfin, en 1846, l’eau de la Seine s’engouffre dans le lit creusé.

Les bateaux apparaissent. En 1848, on plante les platanes qui doivent orner les rives, depuis le boulevard Danton au Pont-Vert (ils disparaissent pendant l’occupation 1940-1944, pour chauffer les habitants démunis).

Après une lutte de plus de 40 ans, la bataille est gagnée. On s’attend à une grandiose cérémonie d’inauguration, mais elle n’a pas lieu en raison des inondations qui ravagent le pays.

Cependant, le canal n’est pas achevé. Après un temps de réflexion, en 1862, on s’occupe de la section Troyes-Bar-sur-Seine, qui est terminée en 1882, soit 35 kilomètres. Mais, grande désillusion : ce canal, qui a demandé 20 ans de travail, n’a jamais reçu aucun bateau. Dès que l’eau y est amenée, elle disparaît comme d’un panier percé.

Pendant la guerre 1914-1918, le Canal de la Haute Seine retrouve une certaine activité. Ensuite le tonnage transport se met à diminuer, et c’est une lente agonie. Il devient alors plus encombrant qu’utile. Les élus troyens prennent une décision, lui enlevant toute possibilité d’avenir : au lieu de couler à ciel ouvert, de l’ancien port au bois au Vouldy, l’eau passe dans des buses pour faire place à une large avenue.

A l’entrée de la cité, boulevard Danton, le canal avait sur ses piles comme enseigne, les armes de Champagne et de Troyes, sculptées en relief dans la pierre. Cette belle pièce était au Musée de Vauluisant. Lorsque, grâce au maire François Baroin le canal a été réouvert, elle a été replacée à son endroit primitif sur une pile du canal près du théâtre de Champagne.

Sur cette belle pièce héraldique, les comtes y affirment d’abord leur devise orgueilleuse qui ne manque pas de grandeur « PASSAVANT LE MEILLOR ». Puis on remarque des potences qui ont été « contre potencées » pour former le T, initiale de la ville de Troyes. En outre, par leur nombre de 13, elles évoquent les 13 comtés de Champagne relevant de la puissance des comtes.



En 1971,  le Conseil municipal vote pour la couverture du canal entre la rue Hennequin et le boulevard Danton et la mise sous grosses canalisations du canal depuis le boulevard Danton, afin d'utiliser l'emplacement du canal pour les besoins de l'automobile.

 

Quai Dampierre



Les Lavoirs


Lavoir cours Jacquin - inondations de 1910


Les lavoirs apparaissent en grand nombre dans l’espace public. Avant leur apparition, on lave partout : dans les baquets, les mares, au bord d’un cours d’eau, à la fontaine, et cela malgré les interdictions officielles.   

Le 20 mai 1791, le lavoir de la place du Marché aux Trapans, bien national, est vendu.

Par arrêté de 1850, le maire demande le "remplacement des lavoirs en usage par d’autres lavoirs établis sur le terrain de chaque maison et suivant un mode de construction qui sera indiqué par l’administration ".        

Le XXe siècle voit la multiplication de lavoirs de terre ferme, et non plus des lavoirs au fil de l’eau, simples aménagements de la berge, et en 1886, le bateau-lavoir est créé cours Jacquin. Vaisseau de la taille d’un escorteur, il a 70 m de long sur 15 de large. Il comporte 190 places, avec un immense séchoir à claire-voie, dans la partie supérieure.

En 1905, le maire dépose un projet de construction de lavoirs dans différents quartiers, qui seront alimentés par des eaux de source, et pourront rendre ainsi de grands services à la classe ouvrière. Rapport du 16 juin 1906 : " La question d’hygiène est une de celles qui doit le plus nous préoccuper… nous avons étudié le projet de création des Bains et Lavoirs publics… s’il convenait de créer ce qui n’existe pas, il convenait par contre, d’améliorer ce qui existe et, en ce qui concerne les lavoirs en particulier, il y en a un très grand nombre à Troyes, mais ce qui leur manque, en général, c’est de l’eau propre, tout simplement… pour quelques-uns, l’eau est si sale, si boueuse, qu’on ne s’explique pas que l’on puisse y laver du linge… nous affirmons qu’il serait absolument impardonnable de ne pas supprimer au plus tôt un état de chose qui, sans exagération, est une atteinte directe à l’hygiène et un danger public… tous nos efforts doivent tendre à assurer de l’eau propre aux lavoirs qui en manquent et, dans ce but, nous avons réuni tous les buandiers… qui nous ont dit : Donnez-nous de l’eau gratuitement et nous ferons tout ce qu’il faudra pour vous donner satisfaction... Il existe à Troyes, 24 lavoirs, y compris le bateau, fournissant 1.142 places, dont 1.112 abritées… ils sont assez bien répartis… seule la zone ouest, du quartier Saint-Martin, n’est pas desservie… nous devons aller vite, pour le plus grand bien de la classe ouvrière… et des buandiers eux-mêmes qui verraient d’un très mauvais œil la Ville créer de nouveaux lavoirs, leur faisant concurrence, alors qu’il y en a suffisamment qui sont leur propriété et leur gagne-pain… comme il n’y en a pas dans le quartier Saint-Martin, on devrait en établir un à proximité de la Haute-Charme, à cause de le facilité d’évacuation, mais il faut faire appel à l’industrie privée, une entreprise de ce genre ne convient pas à une ville comme Troyes… "

Rapport du Bureau d’hygiène de 1908, au sujet des lavoirs publics : "… ces établissements sont soumis à une autorisation régulière. Or cette autorisation fait complètement défaut… Quant aux conditions hygiéniques dans lesquelles ces établissement sont été installés et sous lesquelles ils fonctionnent à l’heure actuelle, sont plutôt déplorables… parois imperméables, sol avec eau de stagnation, eau d’alimentation malpropre… l’eau qui sert au blanchissage est si sale… Deux lavoirs possèdent un bassin étanche alimenté par l’eau de la ville. Dans ce cas l’eau n’est pas à incriminer et cependant l’eau est sale… l’eau ne s’écoule pas d’une façon suffisante et le bassin n’est pas vidé assez souvent… Tous les autres lavoirs sont alimentés par de l’eau des différentes rivières qui arrosent la ville… il en est qui n’ont que de la boue plus ou moins étendue comme ceux qui sont situés en aval et qui reçoivent toutes les eaux ayant servi au balayage du marché… pendant l’été, il arrive parfois que l’eau étant tout à fait insuffisante, le blanchissage se fait dans de l’eau vaseuse… ce fait est encore plus palpable pour les lavoirs privés établis sur rus… susceptibles de porter atteinte à l’hygiène publique… De nombreux cabinets sont en effet installés sur ces rus, de sorte que l’eau qui les alimente n’est qu’une dilution plus ou moins étendue d’eaux vannes et de matières fécales… on y trouve déversés tous les détritus de la vie… En un mot, certains rus constituent à l’heure actuelle les véritables égouts de divers quartiers, et c’est là qu’il existe encore des lavoirs privés et même publics. Un tel état de chose répugne suffisamment à la raison et à l’hygiène pour qu’il soit permis de ne pas insister. Aussi, il y aurait lieu de supprimer les lavoirs particuliers établis sur rus et parmi ces derniers nous citerons plus particulièrement ceux de la rue Delarothière, de la rue de Preize, de la Rive droite du Canal… ".          

En 1913 est construit un lavoir couvert de 8 places, à proximité du ruisseau La Fontaine de la Vacherie.

En 1914, est construit un lavoir en bordure du ruisseau de la Basse-Moline.

Le maire souhaite en 1923 s’occuper d’urgence de la construction de lavoirs publics, en raison la suppression prochaine des rus et traversins, qui entraînera la disparition de nombreux lavoirs privés, établis sur ces cours d’eau.

Dans le Règlement sanitaire municipal de 1929, il est écrit : " article 76 : Les lavoirs seront largement aérés. Les revêtements de leurs parois seront lisses et imperméables ; le sol aura des rigoles d’écoulement. Leurs bassins seront étanches, tenus avec la plus grande propreté, vidés, nettoyés et désinfectés au moins une fois par mois et alimentés par une eau propre et saine. "

Au conseil du 13 avril, la dernière avant les élections municipales, le maire présente un rapport qui est adopté : " Il était dans le programme du Conseil municipal actuel de doter la population de nombreux lavoirs avec eau de sources, pour remplacer les anciens lavoirs à eau sale établis sur les divers ruisseaux qui sillonnaient la Ville de Troyes, dont ils transportaient une partie des immondices des riverains. Le Conseil a réalisé une grande partie de ce programme et plusieurs lavoirs sont construits et sont tous mis en service : mais il en faudra d’autres pour que tous les quartiers en soient pourvus et cette œuvre devra être poursuivie… Je vous présente aujourd’hui un projet de bains-douches, qui se complètera par un nouveau lavoir… avec 49 places de laveuses. Il sera équipé mécaniquement et de façon à pouvoir traiter par journée de huit heures, 500 kilos de linge… ".

Le conseil municipal de novembre 1931 confie à la Société d’habitations à bon marché et de bains-douches, la construction d’un établissement de bains-douches-lavoir-piscine. Il est inauguré en 1935.

En mai 1932, le bateau-lavoir se met à prendre l’eau et bientôt il sombre, mettant au chômage les laveuses professionnelles. La municipalité décide alors de construire rapidement un nouveau lavoir en dur, sur les terrains voisins de la Cité des Amis, d’une capacité de 60 places, et en 1936, un dans le quartier des Tauxelles. Cette même année, l’éclairage est mis dans les lavoirs publics et est construit un lavoir boulevard Blanqui.

En 1951, est décidée la construction d’un lavoir, quartier des Trévois, et en 1955, quartier Saint-Martin, un en remplacement de celui démoli pour la construction d’H.L.M., avec 10 bacs individuels.

Le dernier lavoir public à être fermé a été celui de la piscine municipale du Vouldy, en 1990.

 



Bateau lavoir cours Jacquin




Lavoirs rue de la Planche Clément




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